→ ORDRE CLANIQUE : Horde → NUISANCE DEPUIS : 33 ans - 28 avril 1991 → SOUS L'EMPRISE DE : Cahalith - Visions du passé → ERRANCE : dans sa caverne d'ali baba, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Concepteur d'applications liées au monde de la biologie marine → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Doux. Calme. Réservé. Friand de savoir. Hyperactif (il faut qu’il soit toujours en mouvement). Tactile. Maladroit. Tête en l’air. Têtu. Bon orateur. Passionné. Charmeur malgré lui. En "conflit" avec la gente féminine. Passionné d'astronomie. → AVATAR : Dominic Sherwood → CREDITS : me → MENSONGES : 256
Zachary Jones
Admin ☽ Tenger
Sujet: Sous les étoiles ft Fauste 31/3/2024, 10:15
Mars 2024 -
Trois mois déjà que je me suis séparé d’Ophélia et que peu à peu avec Brook on prend nos marques acceptant peu à peu l’éventualité que nous soyons des destinées. Il s’est passé aussi le kidnapping de Zoraya et ça c’était une épreuve émotionnelle intense. Je ne suis plus le même Zachary que celui que Fauste a rencontré il y a quelques mois en revanche je suis toujours aussi attachiant et fidèle à mes amis. Or, cela fait des semaines qu’elle répond très peu à mes messages et qu’elle n’est pas vraiment disponible. Je sais qu’il y a eu son apprentissage - Damiàn m’en a parlé - l’amnésie de ce dernier mais après je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé dans sa vie. Tout le monde s’est un peu retranché dans sa bulle j’ai l’impression, alors j’ai pris une grande décision. Quand nous nous sommes rencontrés tous les deux, Fauste m’a fait un petit dessin sur un post it que j’ai toujours à la maison et moi je lui ai parlé des étoiles aussi. Elle semblait resceptive, comme happée par la douceur de ce langage. Alors je vais tout préparer et l’inviter pour une soirée, voire un début de nuit inoubliable. Mais d’abord faut que je sois certain qu’elle puisse venir. Parce que la kidnapper, oui, mais je fonctionne quand même plus avec le consentement. “Salut belle barmaid ! Dis ce soir je te kidnappe, que tu le veuilles ou non, inutile de protester, j’ai au moins un complice. Préviens ton chéri et tes colocs et donne mon numéro si besoin mais tu sais que tes colocs l’ont déjà. Je te récupère à 18h pétante !”
J’attends qu’elle me répondre et quand j’ai un retour positif, je suis content. J’ai demandé à Damiàn de préparer en douce un sac pour elle avec une serviette et un maillot de bain. C’est une islandaise, peut être qu’elle voudra se baigner. J’en profite aussi pour préparer le repas pour Brook et des amis si elle veut des pâtes à la carbonnara avec plusieurs fournées de Brookies avant de lui expliquer que je ne serai pas là ce soir pour aider et soutenir une amie. Puis vient l’heure assez rapidement en réalité et je me prépare moi-même. Un jean, un t-shirt et me voilà partit en moto chercher Fauste chez elle. J’envoie un message pour prévenir de mon arrivée et j’attends en bas avec uns second casque. On va avoir un peu de route pour arriver au port, environ une heure. Je vois Damiàn qui passe la tête par la fenêtre et me salut. J’en fais de même et je lève un pouce pour le remercier. Ce type est formidable quand même de pas m’en vouloir pour la manière dont je l’ai traité.
Quand elle arrive. “ Salut mademoiselle ! Comment tu vas?” je lui demande en la regardant bien. “ Désolé, mais tu as une mine affreusement fatiguée ! L’air frais et pure va te faire du bien !” Je lui fais un câlin et lui mets alors le casque. “ On va avoir un peu de route ça va aller?” je lui demande en douceur.
→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 225
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 8/4/2024, 14:57
Dormir à nouveau seule plusieurs fois par semaine lui faisait vraiment bizarre. Enfin, seule, non, ce n'était pas vraiment ça, le souci. Si c'était le cas, elle savait qu'elle n'avait qu'à demander à Damiàn, même si c'était encore plus étrange dit comme ça. Ce qui lui faisait bizarre, c'était de ne pas l'avoir lui. Sa présence bien plus imposante à côté, l'odeur de sa peau, sa chaleur qui irradiait sans la déranger, le fait qu'elle puisse venir se glisser contre lui, et ce qui l'angoissait le plus : sa respiration régulière. Elle avait honte, mais la peur qu'il ne se réveille pas le matin lui rongeait le ventre au point qu'elle aurait préféré dormir avec lui plus pour s'assurer qu'elle serait là en cas de problème plus que pour toute autre raison. Elle se retenait de vérifier la localisation de son téléphone, de lui envoyer des messages ou de l'appeler à des heures indues, parce qu'elle ne pouvait pas se laisser sombrer dans cette spirale, et parce qu'il s'en voudrait terriblement de lui faire faire autant de souci. Quel genre de petite amie était-elle, à ne pas savoir profiter de cette seconde chance, et de rester bloquée sur un traumatisme qui n'en était finalement pas un ? Il était vraiment temps qu'elle se ressaisisse, elle avait passé assez de temps à se reposer, et ce n'était pas en étant une faible femme sans défense s'apitoyant sur son sort qu'elle allait avancer dans la vie. Certes, ce qu'elle avait vécu était peut-être difficile, mais ce n'était finalement pas si grave compte tenu du fait qu'au final tout s'était arrangé. Alors il n'y avait vraiment pas le temps pour s'arrêter et chouiner, il y avait tant à faire.
Quand Zachary lui envoya un message pour lui dire qu'il ne lui laissait pas le choix et qu'il la kidnappait pour la soirée, elle avait presque bondi de joie avant de s'en vouloir à s'en faire un claquage à l'estomac, si tant est que ce fût possible -et si ça ne l'était pas, quelque chose lui disait qu'elle en aurait été tout à fait capable. Vraiment, elle était atroce. Elle choisissait de travailler tout le temps, elle avait choisi de passer ces deux semaines, qui auraient pu être plus longues encore, elle n'avait pas le droit. Se sentir soulagée que la vie reprenne son cours lui paraissait une idée bien égoïste, un reproche en creux. Elle se sentait horrible, au point qu'elle se dit un moment qu'elle devrait refuser pour le principe d'avoir osé sentir l'idée traverser son esprit, même une demi-seconde, comme une punition. Et pendant un temps, elle avait vraiment imaginé dire à Zach qu'elle ne voulait pas, qu'elle avait quelque chose d'urgent à faire, une autre fois peut-être -ou peut-être jamais ? Mais combien de temps pouvait durer une punition aussi arbitraire et ridicule ?- puis elle s'était arrêtée pour y réfléchir vraiment. Que lui dirait son entourage, notamment le concerné ? A part qu'il fallait vraiment qu'elle pense à faire quelque chose pour cet estomac qui se repliait comme un ressort trop tendu à la moindre occasion ? Elle ne savait pas vraiment ce qu'on lui aurait dit, il fallait être honnête, mais globalement qu'elle devait aussi prendre du temps pour elle, et finalement, ce fut l'argument qu'elle avait trop délaissé ses amis pendant un temps qui prit l'ascendant sur tout le reste. Bon sang, presque un mois sans avoir le temps de vraiment répondre, de mettre le nez dehors autant qu'elle l'aurait voulu, tout ce temps passé à rattraper ce qu'elle n'avait pas eu le temps de faire, il fallait qu'elle prenne le temps. Pour les autres, même s'ils lui semblaient parfois trop nombreux, et qu'elle se sentait un peu trop honteuse de les avoir laissés de côté pendant si longtemps. Pourtant, un mois, dans la vie d'une personne active avec une vie personnelle, ce n'est pas grand chose. A peine un battement de cil, comment, on est déjà la nouvelle année ? Le temps file à une vitesse...
Accepter de vraiment sortir n'avait pas été aussi simple. Que les autres l'acceptent, en revanche, était une simple formalité. Elle avait simplement envoyé un message à Constantine, pour lui dire qu'elle sortait avec un ami et que comme il y avait des chances pour qu'elle se retrouve en pleine nature, dans un endroit avec peu de réseau, elle lui envoyait aussi le numéro de cet ami en question, au cas où il chercherait à la joindre pour une raison ou une autre mais que ça ne répondrait pas. Il s'inquiétait toujours tellement pour elle, elle ne voulait vraiment pas qu'il se fasse encore des cheveux blancs, et à cause d'elle. Et elle s'inquiétait toujours beaucoup trop pour lui, de ce qu'il allait penser ou ressentir, alors que tout était d'une simplicité déconcertante avec lui. Pas de petit commentaire mesquin, pas d'ego mal placé, pas de « Tu ne veux pas que je vienne avec toi ? », et même si une seule de ces pensées avaient pu traverser son esprit, elle n'en savait rien. Ouah, c'était donc ça d'être avec quelqu'un d'équilibré et en paix avec sa virilité et lui-même ? Elle fut presque peinée pour elle-même de se rendre compte que dans toute cette histoire, ce qui l'avait le plus angoissée était de savoir comment il allait le prendre. Elle s'était vraiment autant laissée faire par Joe ? C'était d'un pathétique...
Une fois dans l'entrée, elle allait pour prendre son sac à main, mais elle fut devancée par Damiàn, qui lui tendit son petit sac à dos dans lequel elle trouva l'un de ses maillots de bains et une serviette de plage soigneusement pliés. « Rah le con ! Je savais bien qu'il m'invitait pas à boire le thé, il va me faire réparer son bateau, c'est ça ? » Elle plaisantait, sachant que Dam la connaissait par cœur et qu'il comprendrait bien qu'elle avait bien compris. Une escapade nautique, hein ? Elle glissa son porte-feuilles, téléphone et clés dans le sac que son raton d'amour tenait ouvert, en referma la fermeture éclair avant de tendre ses bras pour les passer autour de son cou et l'étreindre avec force. « Merci d'être toi, Damiàn. » Elle avait un peu de marge, alors elle resta quelques minutes à le tenir contre elle. Elle avait l'impression d'atterrir dans le monde réel après des semaines en apesanteur. C'était douloureux, mais le monde arrêtait de tanguer. Elle passa des baskets, une veste en jean et glissa son sac sur le dos. Apparemment, elle avait bien fait de mettre un jean, ils avaient de la route, et Zach n'avait pas vraiment prévu de venir en voiture, d'où la veste.
Un baiser sur la joue de son ami plus tard, elle dévalait l'escalier le cœur léger, se demandant même si elle n'avait pas volé tant elle sentait à peine les marches sous ses pieds. Elle arriva en bas en sautillant presque pour s'approcher de la moto de Zach, un sourire radieux aux lèvres, jusqu'à ce qu'il lui fasse remarquer sa mine affreuse, chose à laquelle elle prit une mine faussement choquée. « Comment ? Tu m'as fait descendre jusqu'ici pour me dire ça ? Mais quel goujat ! » Elle rit volontiers en prenant le casque avec une fausse moue de reproche, même s'il se montrait beaucoup plus doux. « Oui, ça va aller, parce que je vais très bien, je te signale, même si visiblement j'ai l'air pas très fraîche ! » Elle lui tira la langue pour marquer son faux mécontentement et retourna le casque pour sortir les sangles en vue de le passer. « Allez, homme, au volant, il paraît qu'on a de la route à faire ! » Elle lui adressa une petite moue espiègle, le nez froncé et un bout de langue dépassant entre les dents avant de grimper derrière lui et profiter de ne plus être minuscule pour lui déposer un bisou sur la joue. Elle passa son casque, l'accrocha, s'accrocha et ce fut partie pour la route ! Elle n'était pas souvent montée sur un deux roues, entre l'Islande et Venise, ce n'était pas vraiment l'endroit pour ce type de conduite, mais elle s'y sentait à l'aise. A vrai dire, il n'y avait pas beaucoup de situations dans lesquelles elle ne se sentait pas à l'aise. Le paysage filait autour d'eux, elle le percevait dans des couleurs plus ternes derrière la vitre du casque. Ils prenaient la direction du sud. Une sortie en mer, donc ? C'était parfait. Juste ce qu'il lui fallait. Un terrain neutre, un retour aux sources, juste pour repartir de zéro et effacer toutes ces mauvaises pensées. Il n'aurait pas pu avoir de meilleure idée.
~ Thanks to Lileris ❦
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Zachary Jones
Admin ☽ Tenger
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 8/5/2024, 23:44
Prendre soin de ses amis est quelque chose qui me tient à coeur. Même si pendant très longtemps j’ai laissé peu de femmes entrer dans mon monde, depuis quelques années j’ai bien compris qu’homme ou femme, de toute façon si on doit être trahi on le sera. Alors, quand j’ai commencé à ouvrir des portes, je me suis attaché à quelques personnes beaucoup plus qu’à d’autres. Fauste fait partie de ces personnes, même si avec elle c’est quelque chose de très récent. Et elle n’ apas été de ces femmes que je voulais mettre dans mon lit. Loin de moi l’idée d’insinuer qu’elle n’est pas désirabel. Bien au contraire, en tout objectivité, elle pourrait avoir n’importe quel gars je pense. Mais elle a toujours dégagé quelque chose de plus, de spécial. Elle est une femme mais c’est mon poto, clairement. Elle a une douceur bien à elle, un tendresse si douce, qu’on pourrait la confondre avec un oreiller moelleux, mais surtout, elle sait être présente au travers de petits gestes éloquents qui peuvent paraître dérisoires aux yeux des autres mais qui font toute la différence aux miens. Cette espèce de retenue qui n’en est pas est ce qui a fait que j’ai laissé ma porte ouverte pour elle. J’ai su dès le début qu’elle serait quelqu’un de fiable et ça, c’est totalement priceless.
C’est donc à mon tour d’être là pour elle et de rattraper tout ce temps où nous n’avons pas pu nous poser pour papoter et faire ce que nous avions promis de faire. Au final, je pense qu’on va avoir de quoi papoter. J’ai donc missionner Damiàn. Au fond, même si je m’en suis pris à lui, ce raton est plutôt cool et bonne patte et nous sommes devenus plutôt proches. Il en est de même avec Sam mais dans un tout autre style. Bref, il a donc pu préparer un sac pour Fauste comme ça je lui fais la surprise.
—------------------------------- “En effet, ce n’est pas ce qu’il a prévu” répond le raton. Il sourit en voyant la tête de Fauste. Avec les mois, elle est devenue bien plus qu’une amie ou qu’une petite amie. Elle est comem une soeur et il fera tout pour l’aider et la protéger. L’idée de Zach de l’emmener en mer pour regarder les étoiles, elle est géniales selon lui. Il a même remercié Zach de prendre soin d’elle comme ça car il juge qu’elle en a terriblement besoin. Ces dernières semaines, elle s’est complètement oubliée. Elle est tellement fatiguée, le raton le voit mais elle ne se laisse pas aller. Ainsi loin de tout, il espère qu’elle pourra prendre ce répit qu’elle mérite tant. Il sourit quand elle le remercie d’être lui et il répond du tac-o-tac “C’est pas bien difficile ça va ! “ Avant de la serrer contre lui. Il finit par déposer un baiser sur ses cheveux. “ Aller, va le rejoindre et amusez vous bien ! “
—---------------------------------
Quand je vois Fauste, je lui offre mon plus beau sourire. Par contre, je ne peux que remarquer sa fatigue. J’aurais presque des scrupules à l’emener en excursion si elle préfère dormir. MAis vu son sourire radieux, je me dis qu’elle est heureuse de faire cette sortie aussi. Je ne fais que remarquer ses cernes alors ! “ Ah bah je suis pas ton mec ! J’suis exempt de compliments non?” je lance en me marrant mais je l’enlace et dépose un baiser sur sa joue avant de lui donner le casque et de la prévenur qu’il va y avoir de la route. “Oh ça sent pas encore la moule avariée on est bons non?” je ricane de plus belle. La soirée commence plutôt bien avec des piques et des remarques à la noix. Je lance finalement le moteur et nous conduit à l’embarcadère. La route est facile, beaucoup de lignes droites et surtout, il n’y a personne autour de nous. Les paysages défilent rapidement. J’adore la sensation de la moto. J’ai l’impression de ne faire qu’un avec le temps et l’espace. Je savoure l’instant, Fauste accrochée derrière moi. J’espère qu’elle va bien et qu’elle n’ apas le mal des transports. Mais j’imagine que sans réaction de sa part, ça devrait aller.
Finalement, nous arrivons à l’embarcadère, là où mon bateau nous attend. C’est un bateau vedette avec une longue plage avant entourrée d’une main courante, un cockpit et un coin couchette, cuisinette, salon où je peux rester quelques jours avec même de l’électricité. J’y ai tout mon matériel d’océanographie. Quand nous arrivons devant, j’ouvre grand les bras et lance un “Tadammm ! Voici notre serviteur pour la soirée ! Bâteau presque quatre étoiles !” Je lance avec un sourire tout en montant à bord et en tendant la main à Fauste pour l’inviter à faire de même. “Bienvenue à bord ! Prête pour ton excursion sous les étoiles?” je demande en espérant faire mouche avec ma proposition de sortie. “il y a tout le nécessaire à bord. Même les WC ! Dans la calle il y a une petite cuisine, une touche et un WC et un lit si tu es fatiguée ou un salon aussi. Alors c’est pas grand luxe hein, mais ça fait le boulot !” je lui explique en lui montrant au fur et à mesure. “ Je nous ai préparé à manger aussi et à boire.” Je souris et regarde Fauste histoire de sonder l'ambiance. "Je suis content que tu aies pu venir Fauste !"
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Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 7/7/2024, 20:40
« Parce que tu penses que puisque c'est mon mec, il me complimente sur mon physique ? Si lui-même ne trouvait pas ça étrange, je suis sûre qu'il me complimenterait sur mes synapses ! » Elle marqua un temps d'arrêt en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, même si c'était en riant. « Je tiens à préciser que ce n'est pas un goujat. Il est juste moins sensible à mon physique qu'à moi-même. » Elle ne s'étendit pas sur le sujet, qui avait déjà été épineux entre eux. Epineux, c'était peut-être un peu exagéré. La discussion n'avait pas été vraiment agréable, mais avait aboutie sur une conversation bien plus douce, sur quelque chose de bien plus joli entre eux. Certes, savoir que son physique n'entrait pas en ligne de compte avait été un soulagement. Elle qui avait souvent été approchée que pour cette raison s'était sentie à la fois plus en confiance à l'idée d'être avant tout remarquée pour son intelligence et perdue dans ses repères. Il avait fallu quelques éclaircissements de la part du Ptah, qu'il lui explique qu'elle ne le laissait pas indifférent, mais qu'il n'était pas spécialement démonstratif. Et ses compliments étaient absolument adorables, doux, subtiles, il fallait bien le dire, sans compter qu'elle ne voyait pas qui pourrait lui reprocher d'être attirée par elle pour son esprit. Et personne n'avait en réalité besoin de savoir ce qu'il pensait dans le fond, puisque la seule personne qui en avait besoin pouvait déjà savoir ce qui se passait dans sa tête.
Elle savait que Zachary ne jugerait pas. Elle était un peu bizarre elle-même, alors deux drôles d'oiseaux ensemble, ils ne pouvaient être que deux inséparables. Mal assortis, mais qui pouvait s'en préoccuper, vraiment ? Son entourage pouvait le faire, et d'une certaine manière, elle craignait toujours un peu qu'ils lui fassent une remarque, car elle savait qu'on la pensait souvent fragile, et parfois, elle avait peur que l'on pense qu'elle était à nouveau sous emprise, parce qu'il n'entretenait pas aussi bien les apparences d'un couple parfait comme le faisait Joe, alors que c'était simplement elle qui était un peu faible, surtout face à lui. Elle se fit cette réflexion alors qu'elle sentait le vent affleurer, et avec lui, un sentiment d'une liberté apaisée, de bonheur, tout simplement. Il y avait des moments dans la vie pendant lesquels on avait conscience d'être heureux, où l'on se sentait presque planer, comme si l'on voguait sur le temps que l'on passait à l'instant. C'était exactement ce qu'elle ressentait. Le paysage défilait derrière la visière. Devant elle, celui qui était devenu en si peu de temps le meilleur ami qu'elle n'avait jamais eu, et dans son esprit, laissant comme derrière elle une nuée de pensées comme une poussière d'étoile. Oui, elle était complètement accro. Mais elle avait choisi d'être dépendante, par envie de l'être, et non par besoin. La vérité, c'était qu'elle n'avait besoin d'absolument personne dans la vie pour avancer. Son don aurait dû d'ailleurs la destiner à la solitude, au besoin d'être le plus loin possible de tout et de tout le monde. Pourtant, elle avait toujours fait le choix des autres, de partager des moments avec eux, de se nourrir de leurs plus belles pensées en écartant les mauvaises, comme on décide de sciemment occulter les mauvais moments, ou de ne plus jamais voir la personne. Elle avait le choix d'être courageuse chaque jour, si on lui avait demandé de présenter les choses. Oui, mais en trichant un peu, car son moteur dans la vie restait son entourage. Il en avait toujours été ainsi, et ce n'était certainement pas ce soir-là qui allait la faire changer d'avis.
Ils arrivèrent enfin, même si au final le trajet ne lui avait pas semblé si long. C'était peut-être une bonne chose d'être rêveuse pendant les trajets. Sauf pendant les trajets en voiture, même si la plupart de ces derniers, elle les faisait avec une personne qui se concentrait beaucoup pour rester prudent, il fallait rester juste assez les pieds sur terre aussi pour pouvoir tenir compagnie au conducteur. A peine mirent-ils les pieds sur l'embarcadère, il lui présenta son bateau et elle eut la sensation pendant quelques secondes d'avoir droit à quelque chose d'un peu trop beau pour elle. Il ne lui avait pas dit ce qui l'attendait, Damiàn non plus et même si elle n'aimait pas vraiment les surprises, le picotement qu'elle avait ressenti au creux du dos et de l'estomac à l'idée de découvrir ce qui allait lui arriver pendant le trajet ne lui avait pour une fois pas paru désagréable. Elle porta les mains en partie jointes devant le bas de son visage, les derniers doigts s'entremêlant à peine, alors que les dernières lumières du jour et les premières de la nuit se laissaient attraper la pierre qui ornait son annulaire gauche. Une conversation qu'ils auraient peut-être plus tard, mais pour l'heure, elle ne comptait pas cacher la joie qu'elle éprouvait à comprendre qu'ils allaient partir en mer. Certes, les fois précédentes où elle avait eu l'occasion de pouvoir le faire, c'étaient sur des bateaux bien moins beaux que celui-ci, il fallait dire que le confort n'avait jamais été une condition pour grand chose pour elle. Elle ne voyait le luxe et le confort que comme quelque chose d'accessoire, et peut-être cela venait-il du fait qu'elle avait grandi sur une île encore en pleine activité volcanique. A tout moment, toutes les choses matérielles pouvaient devoir être remplacées, alors à quoi bon leur accorder une valeur telle que l'on ne saurait vivre sans ? Est-ce que pour cette raison, elle ne retirait que l'essence même des moments passés ?
Un éclat passa dans son regard, alors qu'elle avait l'impression que sa voix allait déborder de joie. « Zach, mais c'est trop ! Merci, vraiment. » Elle prit sa main en posant délicatement la sienne dans sa paume, se faisant la réflexion qu'elle prenait un peu trop de précautions alors qu'il n'avait sans doute pas besoin de beaucoup de force ni d'énergie pour la maintenir en équilibre, ni même la porter à bout de bras. Elle se fit la réflexion alors qu'elle grimpait à la suite du garou qu'elle avait pris trop de précautions, ces deux dernières semaines. Elle se détestait en partie pour ça, mais elle n'avait pas ressenti de réelle frustration à devoir faire attention, plus une sorte de peine résignée. Il ne disait rien, mais elle pouvait deviner qu'il avait mal, beaucoup plus mal qu'il ne voulait bien l'avouer. Alors elle avait été raisonnable pour deux, peut-être un peu trop, mais elle avait fait bien plus attention qu'elle ne se serait jamais imaginer le faire avec un homme de sa carrure. Et à force de se restreindre, son cerveau, habitué à s'adapter rapidement, avait pris le pli, jusqu'à faire attention, y compris pour sauter d'un pas léger, au bout d'une main ferme qui aurait pu la rattraper aussi assurément qu'une étole dans le vent. Elle le laissa lui expliquer comment étaient les lieux, lui faire le détail du confort qu'ils auraient pour la soirée, un sourire à la fois attendri et amusé aux lèvres. Il avait vraiment tout prévu. Elle le laissa sonder son regard, et pressa sa main qu'elle n'avait pas lâchée. « Merci, Zach, c'est parfait. Vraiment, c'est juste parfait. Pas de réseau, pas d'obligation, rien que le ciel, la mer et mon renard préféré. » Elle pinça les lèvres puis lui sauta directement dans les bras, en sentant comme une lame de fond remonter dans sa poitrine. Elle le serra dans ses bras comme s'il allait s'envoler. Parce que désormais, tout le monde pouvait disparaître du jour au lendemain, n'est-ce pas ? Tout le monde pouvait mentir et vouloir faire semblant que tout allait bien, alors qu'ils allaient partir le lendemain, n'est-ce pas ? Elle se sentit fébrile, comme un tremblement dans le creux de sa poitrine, puis comme toujours, elle reverrouilla les cadenas, un à un. Comme un souffle qui était venu combler le vide, pour un temps incertain. Mais la personne avec qui elle pouvait d'ordinaire ouvrir les vannes, se laisser aller, était cette fois le responsable de cette situation, et elle n'avait pas le droit de pleurer dans ses bras. Elle ne pouvait pas lui faire ça, même s'il ne pouvait pas lui en vouloir. Elle n'avait pas versé une larme, pourtant, elle sentait qu'elle aurait dû, parce que c'était normal de le faire. Elle avait tenu pour tout le monde, avant tout pour lui, et elle ne savait plus quoi faire, ni vers qui se tourner, même si tout le monde aurait sans doute levé la main si elle avait demandé qui aurait pu l'aider. Elle se recula et eut presque un sourire d'excuse. « Pardon. Je... Je vais peut-être poser mon sac en bas, pour éviter qu'il ne passe par-dessus bord. Pas que je n'ai pas confiance en ta conduite mais... Juste au cas où. » Elle lui adressa une petite moue espiègle, puis se sépara complètement pour descendre, laissant son sac à dos sur la banquette. Elle vérifia rapidement ses messages et sortit ce qu'il y avait de presque plus important pour cette soirée : son carnet et sa trousse, car elle les prenait toujours avec elle. Quand elle remonta, les manœuvres venaient de commencer, et elle rejoignit son ami là où il se trouvait, se plaçant de sorte à ne pas le déranger d'abord, lui adressa un sourire au passage. Prenant quelques aises, elle effleura son bras puis elle se rendit sur le pont, pour aller à l'avant pour se pencher au-dessus de l'horizon, ou quelque chose dans ce goût-là. Le vent bataillait dans ses cheveux et gonflait ses poumons de façon presque douloureuse. Elle se sentait portée, comme si sa fatigue la rendait légère au point qu'elle allait s'envoler. Mais jamais Zachary ne la laisserait disparaître, de ça, elle était certaine.
~ Thanks to Lileris ❦
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Zachary Jones
Admin ☽ Tenger
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 26/7/2024, 09:03
“Bah au fond, c’est mieux non? Parce que pour le coup mon ancien moi goujat misogyne se basait sur le physique des nanas… Donc s’il se base sur tes connexions neuronales, moi je dis que c’est un mec bien. CQFD !” je réponds avec un grand sourire. “ Mais si ça peut te rassurer, même si t’as l’air fatiguée t’es toujours aussi souriante et rayonnante ! “ je remarque faisant bien attention de ne pas parler de beauté. Je sais que parfois, c’est légèrement dégradant de voir uniquement ça chez une personne alors qu’en réalité, ce n’est pas la beauté que l’on remarque mais plus ce qu’elle dégage. Et avec Fauste, la première fois, lorsque nous nous sommes rencontrés, c’est sa douceur que j’ai remarqué. A ce souvenir, je souris un peu bêtement, plongé dans cette soirée, au bar, où elle m’a fait un petit dessin sur un post-it. Et, au fond, je suis content qu’elle ait trouvé chaussure à son pied. Ce n’est pas moi qui jugerai de leur compatibilité, on peut parfois être surpris. La preuve, qui aurait cru que je supporterais Brook ? Une dominante qui a déjà tracé toute sa vie avec un dominant misogyne. Tout va bien dans le meilleur des mondes non? Bon même si désormais je travaille sur cette horrible facette de ma personnalité et je pense m’en sortir pas trop mal. Ophélia m’y ayant pas mal aidé !
Un coup de coude léger plus tard, un casque enfoncé sur cette jolie tête blonde, un coup de main pour l’aider à monter derrière moi et nous voilà en route. J’ai une chance ce soir, Fauste ne semble pas avoir peur de monter à moto. Je n’ai jamais voulu avoir de voiture mais je sais que parfois cela peut être bloquant si l’on doit aller chercher quelqu’un ou raccompagner. Mais la moto, c’est mon oxygène, tout comme l’océan. Quand je suis sur ma moto, cela me demande une concentration énorme, comme lorsque je code, mais j’aime ce genre de défi et cela me permet de ne pas laisser mon esprit divaguer dans tous les sens. Je ne pense à rien d’autre qu’à ce que je fais dans ces moments là. Au contraire, lorsque je suis sur mon bateau, j’ai la liberté de faire ce que je veux, de penser ce que je veux, d’organiser mon temps comme je le souhaite. Et quand je suis dans ces instants simples, je me dis que je suis quand même un garou chanceux. Certes j’ai vécu une enfance de merde, j’ai été harcelé et stalker pour mon appli et j’ai dû tuer un type, mais à côté de ça, j’ai beaucoup de chanc et j’en suis conscient. Alors, je prends chaque petit instant de bonheur et je le grave dans ma mémoire comme s’il était le dernier.
Lorsque nous arrivons, finalement, et alors que je n’avais pippé mot sur notre destination, je descends de moto, je l’aide également de même qu’à se défaire du casque puis je lui présente le bateau sur lequel elle va passer une partie de la nuit au moins. Depuis notre rencontre, j’ai en tête cette discussion où nous avions parlé des étoiles alors, j’ai jugé qu’il était temps de les lui montrer dans un autre environnement, loin de la pollution lumineuse de la ville. D’autant que Damiàn m’a dit qu’elle était fatiguée et qu’elle ne s’accordait que peu de temps. Alors, quand je vois sa réaction, je souris et lui laisse le temps d’attérir. Je suis heureux de voir que l’idée fait mouche. Je ne manque pas de remarqué l’anneau mais nous aurons tout le temps de discuter ce soir. Sa main dans la mienne, fraîche par rapport à moi, je l’entraîne donc sur le bateau et présente les lieux. “ Ce n’est pas trop Fauste, c’est mon quotidien tu sais et ça me fait plaisir de le partager avec toi.”Je réponds avec une grande sincérité. Je la laisse atterrir, elle semble en avoir besoin, alors que je sonde son regard pour essayer de voir ce qu’il se passe dans sa tête. Mais ça, c’est sa spécialité, pas la mienne. Je peux écouter son coeur aussi, mais quelque part, j’ai envie de me garder la surprise. Alors quand elle me remercie chaleureusement et qu’elle m’appelle son renard préféré, mon coeur fait un bond dans ma poitrine et je suis heureux. Je la serre contre moi et dépose un baiser sur sa tête, comme un grand frère le ferait avec sa petite soeur et je me rends compte que c’est ce qu’elle est devenue au fil du temps. Une petite soeur.
Quand elle se sépare de l’étreinte et s’excuse je fronce légèrement les sourcils et je pense comprendre ce qu’il se passe mais je ne dis rien. Peut être, qu’elle viendra d’elle même, me parler ou juste laisser les vannes fuir. “J’espère bien que tu ne remets pas en doute ma conduite ! En plus j’ai une seconde surprise pour toi mais uniquement si tu es sage ! ‘Tention !” je lance avant de la laisser partir d’installer. “ Je vais commencer les manoeuvres, n’hésites pas à me rejoindre quand tu es prête.” Je lance quand même à la volée pour la prévenir. Pas que le bateau soi si immense qu’elle pourrait me perdre mais elle pourrait ne pas oser venir me déranger pendant que je conduis le bâteau.
Il ne faut pas longtemps pour de nouveau la voir. Elle effleure mon bras et je pose délicatement ma tête contre la sienne avant de la laisser partir sur le pont. Visiblement, tout le monde aime se poser face au vent alors que l’on avance. De toute façon, c’est de là que nous profiterons des étoiles tout à l’heure. Je sors donc du port et il ne faut pas très longtemps avant de faire le premier arrêt. Environ trente minutes. Je la rejoins alors et je m’asseoie à ses côtés. Après avoir eu le temps de penser à tout à l’heure, je me lance. “ Tu sais, Fauste, ici, il n’y a que nous deux. J’aime imaginer qu’en mer, on peut être nous même et que ce qu’il se passe sur l’océan reste sur l’océan et vogue au gré du vent une fois que nous retournons sur Terre. C’est ici, que j’ai évacué le stress, la frustration, la colère ou encore la peur. Si tu as besoin d’exprimer un quelconque sentiment, sent toi libre de le faire d’accord?” Je partage ce petit secret avec elle car parfois, je me dis que savoir que l’on n’est pas seul à verrouiller son coeur face aux autres mais avec la possibilité de l’ouvrir dans une intimité relative, peut aider à se libérer.
Soudain, je vois Junior et je chope les affaires qui craignent de Fauste sans rien lui dire pour tout mettre dans le petit coffre dissimulé dans la coque juste derrière nous puis le dauphin saute devant Fauste et nous arrose au passage me faisant lâcher un rire sincère. Il me fait le coup à chaque fois, c‘est un jeu entre nous. C’est ici que j’avais emmené Brook et quand elle a découvert le dauphin elle a passé un temps infini avec lui à nager et jouer, il adore ça. Je ne sais pas si c’est parce que je l’ai vu grandir mais en tout cas il n’a pas été rejeté par les siens même s’il vient me voir régulièrement. Parfois, je vois sa mère aussi. Ils sont vraiment trop adorables.
→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 225
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 2/10/2024, 10:59
Il y avait dans la vie des amitiés qui pouvaient sembler surprenantes d'extérieur, comme celle qu'elle avait avec Zachary, et s'ils devaient l'expliquer, les concernés auraient sans doute été bien en peine de dire pourquoi tant d'attachement sans que cela ne ressemble à une déclaration d'amour -alors qu'il n'y avait rien de tel entre eux-, mais les choses étaient si simples quand elle était avec lui qu'elle ne se posait simplement pas la question. Ils auraient eu matière à s'engueuler régulièrement, pourtant, mais ce n'était encore jamais arrivé. Quand ils étaient en désaccord, ils se contentaient d'en parler de façon apaisée, car outre le fait que Fauste ne s'énervait jamais vraiment, elle avait toujours pensé que Zach était assez intelligent pour entendre un autre point de vue, surtout si on ne l'agressait pas. Et puis, même s'il avait un côté machiste qui l'aurait sans doute protégée plus qu'il ne le faisait à l'heure actuelle, il savait qu'elle était bien plus intelligente que ce qu'elle en avait l'air de prime abord, elle qui était toujours joyeuse et souriante, et que l'on prenait trop souvent pour une ravissante idiote. Mais pas lui, car malgré tout ce que l'on pouvait penser de lui et de ses idées notamment envers les femmes, il avait une réelle intelligence humaine, qu'il aurait peut-être niée mais qui faisait qu'il prenait les gens comme ils étaient, et dans le cas de Fauste, il avait été capable de passer outre les questions de genre, et peut-être que cela venait aussi du fait qu'elle avait été élevée avec cinq garçons, mais elle n'était pas perturbée le moins du monde à l'idée d'être considérée de façon presque ouverte comme un homme par le garou. Après tout, quelle grande différence il y avait, si ce n'était d'ordre physiologique, et qu'est-ce que ça pouvait faire puisqu'ils étaient simplement amis ?
Fauste était tellement épuisée qu'elle ne savait plus vraiment où elle en était niveau émotionnel. La seule chose qu'elle pouvait clairement identifier, c'était le plaisir immense qu'elle avait à se dire qu'elle allait passer un moment seule en mer avec celui qui était devenu le meilleur ami qu'elle avait eu depuis longtemps, qui savait la secouer avec une franchise et une délicatesse remarquables quand il le fallait et semblait deviner quand il fallait être sérieux ou faire le clown. C'était égoïste, elle se sentait une personne horrible de se réjouir autant de se retrouver seule avec le renard, alors que les ratons se démenaient pour qu'elle se repose et prenne du temps pour elle, chose qu'elle ne faisait pas, et sans doute que Constantine se plierait en mille malgré la fatigue pour lui faire plaisir, comme il le faisait toujours. Mais là, ce dont elle avait besoin, c'était un endroit isolé de tous et de tout, dans lequel elle aurait pu hurler à pleins poumons si elle avait été du genre à pouvoir le faire. Au lieu de ça, elle avait la sensation d'être un énorme trou noir qui aspirait toutes les émotions négatives, dans l'espoir de les faire disparaître avec le temps, mais ce n'était pas vraiment comme ça que ça marchait. Pourtant, elle savait bien encaisser, c'était même ce qu'elle savait faire de mieux. Absorber les mauvaises expériences pour les transformer en quelque chose de positif, savoir prendre du recul pour se dire que sa vie pourrait être bien pire, et qu'elle n'avait pas vraiment de quoi se plaindre ni pleurer sur son sort, se remonter les manches, toujours et encore... Elle avait toujours fonctionné de la sorte : quand elle pensait avoir été usée jusqu'à la corde, qu'elle allait lâcher, cette fois, c'était certain, elle trouvait un regain d'énergie incroyable, et repartait pour un tour. Mais cette fois, la machine ne semblait pas vouloir se remettre en route, et c'était une sensation étrange parce qu'elle avait l'impression de pour une fois fonctionner normalement. Comme si le fait d'avoir été réparée, petit bout par petit bout par son entourage, faisait qu'elle avait enfin des réactions ordinaires dans une situation qui n'avait rien de tel ; et encore, ces réactions étaient purement intérieures. D'extérieur, peut-être que l'on se demandait si elle avait conscience de la gravité de ce qu'il s'était passé. La réalité, c'était qu'elle en avait parfaitement conscience, mais qu'elle ne savait juste pas quoi en penser. Comment pouvait-on faire le deuil d'une personne toujours en vie ? Est-ce que c'était normal d'être simplement capable de profiter de cette deuxième opportunité, en croyant sincèrement ce que l'on disait, qu'il n'y avait pas de quoi pleurer et qu'il fallait avancer ? Elle culpabilisait quelque part aussi d'avoir l'impression d'être sans cœur, comme une pierre que rien ne pouvait perturber, d'extérieur, mais peut-être que les cailloux pouvaient aussi avoir de la peine.
Zachary n'avait pas insisté, pourtant il avait dû sentir que quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas vraiment le genre de l'Islandaise d'avoir une gestuelle désespérée, pourtant, elle l'était depuis quelques jours. Son corps lui donnait l'impression de dysfonctionner constamment : l'air qu'elle respirait ne semblait pas vouloir emplir ses poumons, et elle ressentait par moments au creux de sa poitrine une pointe, comme si l'on appuyait avec une pique tout le long de son cœur dans l'espoir de le couper en deux parts égales. Elle avait entendu quelque part parler du syndrome du cœur brisé, mais est-ce qu'elle pouvait réellement être concernée par une telle affection ? Ce qu'elle avait vécu n'était pas si grave, au final, il y avait eu plus de peur que de mal. Et elle pouvait guérir simplement en pensant à autre chose, comme elle le faisait ce soir-là. Celui qui la rendait plus vivante depuis plusieurs mois était toujours là, et il continuerait de faire battre ce petit palpitant qui n'avait plus rien de défectueux. Elle était simplement fatiguée, et devait se donner du temps, voilà tout.
Elle avait plaisanté pour détendre l'atmosphère et il y avait répondu, tout comme il avait répondu à son geste quand elle avait effleuré son bras. Comme elle s'en était rendu compte depuis qu'elle le connaissait, il avait cette finesse dans la compréhension des moments, une sorte d'instinct, même si elle se demandait s'il s'en rendait compte. Sans doute que non. Parfois, elle avait la sensation qu'ils étaient très similaires sur ce point : ils avaient une opinion d'eux-mêmes qui n'était bien reluisante, mais très différente de celle que les autres pouvaient avoir. Comme quand on lui disait qu'elle était lumineuse et qu'elle apportait de la joie autour d'elle, alors qu'elle se sentait au trente-sixième dessous. Ou quand on lui assurait qu'elle n'était pas du genre à faire du mal aux autres, alors qu'elle avait la désagréable impression que ce n'était pas le cas. C'était d'ailleurs illusoire de vouloir voir le monde cette manière, car si elle était aussi indulgente envers les autres et supportait sans jamais se plaindre ni en ressentir l'envie, pourquoi devait-elle se reprocher de façon aussi vive de ne pas être parfaite avec les autres ? On lui disait souvent qu'elle devait être plus tolérante envers elle-même, s'autoriser à ne pas être la meilleure possible tout le temps et accepter qu'elle n'était pas l'entière responsable de toute situation qui pouvait avoir débordé. Comme cette situation avec Constantine, qu'elle aurait pu éviter ou limiter si elle avait été assez forte pour se dire qu'il ne lui en voudrait pas, qu'il continuerait de l'aimer, même si elle était allée contre sa volonté ; ce n'était pas parce que l'on était en désaccord que l'on ne s'aimait plus.
Elle était restée à l'avant pendant les manœuvres, incapable de lâcher l'horizon des yeux. Cet espace infini, qui pouvait se dérouler pendant des kilomètres sous la coque de l'embarcation, qui fendait l'eau autant que cette dernière venait la heurter. C'était peut-être l'une des rares luttes qui était réellement belle dans cette vie malgré toute la violence des coups portés par l'une et par l'autre. Un instant, Fauste se maudit d'autant supporter le froid et le vent ; peut-être que si elle avait eu les larmes aux yeux à cause du temps, le mécanisme aurait pu enfin se déverrouiller, comme une fissure dans un barrage. Peut-être aussi qu'elle cherchait simplement une excuse pour ne pas avoir à expliquer pourquoi elle pleurait, alors qu'il n'y avait pas de raison de le faire. C'était étrange, d'ailleurs, elle qui trouvait normal que les autres pleurent à la moindre frustration et les trouvait très forts de ne pas le faire était incapable de s'ouvrir assez pour se permettre de le faire devant qui que ce soit. Pas même son père, pas même ses cousins, pas même sa mère... Personne. Le seul avec qui elle se l'était permis depuis qu'elle était en âge de serrer les dents, c'était Constantine, et elle ne savait toujours pas pourquoi. La seule explication qu'elle avait fini par trouver n'était pas flatteuse pour lui, alors elle s'était dit qu'elle ne lui dirait jamais : il réagissait si peu qu'il ne lui donnerait pas l'impression de faussement compatir, et elle n'aurait pas admis un geste pour encourager un moment de faiblesse de sa part. Pourtant, il n'était pas resté sans rien faire, et ça ne l'avait pas dérangée. Peut-être qu'elle était tout simplement étrange pour de bon et que les gens froids la rassuraient ? Ou peut-être qu'il y avait encore une autre explication qui faisait qu'elle avait toujours eu ce sentiment de sécurité avec lui, une explication qu'elle n'aurait jamais, parce que c'était peut-être un peu bête de vouloir la trouver. Qu'en était-il désormais ? Elle ne savait pas vraiment, tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle maudissait sa résistance au vent et au froid, car même si ce n'était qu'un système de défense contre une agression météorologique, c'était aussi une porte d'entrée vers une catharsis qui lui faisait défaut.
Zachary vint la rejoindre et s'assit près d'elle. Elle n'avait pas touché à son carnet, bien trop absorbée par les changements de couleurs et de formes dans la mer comme dans le ciel, même si les nuances n'étaient pas aussi flagrantes qu'on aurait pu le penser. C'était suffisant pour elle. Le renard prit la parole, et ce qu'il dit lui donna l'impression d'une bourrasque glacée contre sa poitrine pourtant bien protégée par la couche de vêtements qu'elle avait sur le dos. Bien sûr qu'il avait vu que ça n'allait pas. Entre la sale tête qu'elle avait et le fait qu'elle était un livre ouvert, c'eût été étonnant qu'il ne se rende compte de rien. Ou inquiétant. Elle répondit par un « D'accord. » d'une voix un peu enrouée, mais ne parvint pas à en dire plus, comme si son corps lui interdisait d'en dire plus. Elle était tellement absorbée par ce qu'il venait de dire qu'elle ne se rendit pas compte du tout qu'un petit invité surprise les avait rejoints. Pas avant de se prendre une salve d'eau salée et froide qui la fit sursauter en poussant un petit cri de surprise qui se transforma bientôt en rire quand elle comprit que quoi qu'il arrivait, c'était volontaire, même si elle ne voyait pas vraiment Zach lui jeter de l'eau dessus. Elle mit un instant à comprendre, n'ayant pas même prêté attention au fait que ses affaires étaient bien à l'abri et au sec, et se leva pour s'approcher de la rambarde et regarder l'eau, sentant que l'espace d'un instant, c'était comme si tout le poids qui pesait sur sa poitrine venait de s'envoler. Est-ce qu'elle était aussi peu concentrée dans la vie que le moindre papillon lui faisait tout oublier ? Parfois, elle se détestait quand elle agissait de la sorte. Pourtant, elle ne semblait pas pouvoir faire autrement. Peut-être que c'était une manière de se protéger, son propre esprit faisait en sorte de mettre de côté ce qui pouvait finir par devenir écrasant, le temps de souffler, le temps de comprendre. Il se passa un moment pendant lequel elle regarda le petit dauphin nager en tous sens, et faire le beau en sautant pour épater la galerie -au demeurant composée de deux personnes, mais y avait-il vraiment besoin de plus pour faire le paon quand on est un dauphin et que l'on sait que dans la vie, on n'a pas besoin de grand chose?-, les bras appuyés sur le bastingage. « Il est vraiment trop mignon. » Elle avait glissé cette petite phrase, tout bas, sachant que le garou l'entendrait. Elle parlait en général assez bas, il lui arrivait même souvent de murmurer si bas qu'on lui demandait de répéter, surtout quand il n'y avait pas nécessairement un intérêt fondamental à ce qu'elle venait de dire.
Après un moment encore à observer le jeune dauphin et échanger sur les prouesses qu'il faisait, elle passa sa langue sur ses lèvres, les embruns y ayant laissé un goût iodé qui asséchait tout, puis elle sortit, un peu de but en blanc, presque trop calmement pour ce qu'elle venait de dire : « Il est mort. Il est revenu à la vie au bout d'un temps extrêmement court, mais il est mort dans mes bras, et je n'ai pas versé une seule larme. Ni avant parce que j'étais triste, ni après parce que j'étais soulagée. Et maintenant qu'il est à nouveau là, c'est comme si je ne voyais pas l'intérêt d'exprimer quoi que ce soit sur le sujet. A chaque fois que j'ai envie de craquer, c'est comme si je me disais à moi-même : arrête, ne sois pas ridicule, ce n'est pas si grave. D'habitude, c'est à lui que je parle de mes ressentis, c'est le seul avec qui j'arrive à vraiment le faire, mais là, je ne peux pas. C'était assez traumatisant pour que je lui en rajoute à sa peine. »
~ Thanks to Lileris ❦
→ ORDRE CLANIQUE : Horde → NUISANCE DEPUIS : 33 ans - 28 avril 1991 → SOUS L'EMPRISE DE : Cahalith - Visions du passé → ERRANCE : dans sa caverne d'ali baba, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Concepteur d'applications liées au monde de la biologie marine → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Doux. Calme. Réservé. Friand de savoir. Hyperactif (il faut qu’il soit toujours en mouvement). Tactile. Maladroit. Tête en l’air. Têtu. Bon orateur. Passionné. Charmeur malgré lui. En "conflit" avec la gente féminine. Passionné d'astronomie. → AVATAR : Dominic Sherwood → CREDITS : me → MENSONGES : 256
Zachary Jones
Admin ☽ Tenger
Sujet: Re: Sous les étoiles ft Fauste 10/11/2024, 22:55
Etre un garou n’a rien de simple. Il y a l’humain et il y a l’animal. Même si en grandissant les deux deviennent complémentaires, chacun à sa façon d’être, ses peurs, ses amours, ses envies. D’un côté, toutes ces émotions sont délicates, pointues, et demandent une grande concentration voire introspection pour qu’on les comprennent quand de l’autre côté, elles sont très basiques, reptiliennes. Et parfois, il est compliqué de savoir si c’est l’homme ou l’animal qui réagit. Cette dualité est innée, presque, chez les garous, malgré tout, elle reste un fil sensible qui peut vaciller à tout moment. Ce fil, je crois qu’il a déjà vacillé de mon côté. Lors de ma première transformation déjà, mais aussi plusieurs fois depuis. Parce que je suis l’enfant d’une mère qui ne l’aimait pas, qui n’aimait pas son père non plus et surtout l’enfant d’une mère qui n’a pas hésité une seule seconde à l’abandonner au milieu d’une forêt hostile. Ce passé m’a forgé. Evidemment. Et pas que les bons côtés de ma personnalité, bien au contraire même. On pourrait même se dire, à ce titre, que je suis pas vraiment le garou le plus fréquentable qui soit. Moi-même, je le crois sincèrement et de plus en plus à mesure que mes visions du passé révèlent une partie de moi qui me fait peur et m’horrifie. Mais ce que j’ai retenue de cette période aussi, c’est que même sans famille, au sein de la Horde, seul, j’ai trouvé des gens (ou plutôt ils ont su me trouver) qui m’ont permis de trouver un sens à la vie, un sens à ce que j’ai vécu et à ce que je pouvais encore vivre. Sans même s’apitoyer sur mon sort, sans me prendre en pitié, sans me faire de leçon de morale, sans chercher sans cesse à me rassurer, les petites gestes évidents, sympathiques ou encore formateurs des uns et des autres m’ont permis d’avancer.
Inviter Fauste sur le bateau, sous les étoiles, ainsi que je le lui avais promis lors de notre rencontre fortuite au bar où elle travaille, s’est révélé être une évidence. Non pas parce que j’ai pitié, non pas parce que je juge ses colocs ou ses amis incapables de l’aider mais parce que moi, égoistement, je veux lui offrir un moment de sérénité dont je pense qu’elle aurait besoin dans un moment comme celui qu’elle vit actuellement. Tout simplement parce que je suis son ami et que j’ai envie de lui apporter l’une de ces petites pierre que chaque personne peut offrir à l’édifice d’une autre.
Honnêtement, je ne sais pas vraiment ce que je fais. Je suis mon instinct. Et si tout peut déraper en une seconde chaque fois que je m’investie dans une relation sociale parce qu’au fond mon côté petit con machiste peut ressortir à tout moment, je décide bien souvent de filer comme le vent et d’agir sur l’instant, en me posant la question, toutefois, de savoir si mes gestes ou mes mots sont adéquates dans la situation. D’ailleurs, si mon traumatisme d’enfance m’a poussé à avoir cette relation inadéquate avec la plupart des femmes, j’ai su, en parallèle, développer une certaine intelligence émotionnelle qui me permet d’être empathique et de toujours essayer de me mettre à la place de l’autre. Bon je ne vous cache pas que parfois je foire totalement mon modèle théorique et du coup la pratique devient catastrophique mais au moins j’essaye ! Ce n’est pas là le principal? BREFEUH ! Tout ça pour dire qu’avec Fauste, j’essaye toujours de détendre l’atmosphère tout en étant aussi sérieux lorsqu’il le faut, à l’écoute quand c’est nécessaire et surtout, bien souvent, je la laisse mener la danse.
Ainsi, après quelques échanges sur un ton plutôt léger, je commence les manoeuvres alors qu’elle se pose à l’avant du bateau, observant l’horizon. C’est la meilleure place je dois dire. Ici, là où elle s’est assise, le monde nous semble être à notre portée, le monde entier. Et en même temps, on se sent si petit dans cette immensité, que notre esprit peut se perdre dans mille et un décors imaginés à partir des couleurs de l’horizon, de l’odeur de l’ocean, du bruit des vague, du clapotis des poissons ou des mammifères qui tournent autour du bateau, du vent qui nos caresse le visage et j’en passe… Fauste a su trouver LA place qui l’aidera à apaiser son esprit, je l’espère du moins. Et, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle peut ressentir, de ce à quoi elle pense et j’avoue que je n’ia pas forcément envie de l’obliger à me parler mais ce que je sais en revanche, c’est qu’elle ne va pas bien même si elle essaye de me le faire croire. J’entends son coeur, je sens ses hormones, je vois son regard. Autant de détails que le biologiste en moi sait observer mais aussi et surtout le garou. Vous voyez cette dualité dont je vous parlez au début, difficile à équilibrer, parfois, elle est pourtant très utile car ensemble, nous sommes plus forts. Et en cela, je me sens très chanceux d’avoir mon renard à mes côtés.
Quand les manoeuvres sont finies, je nous pose dans un coin et je lâche l’ancre pour ne pas dériver. Je mets tout de même le GPS de sécurité au cas où puis je rejoins Fauste. Ce que j’ai vu, je peux le garder pour moi, mais je vais tenter, tout de même, de lui lâcher un petit message qu’elle pourra interpréter de la manière qu’elle souhaite. En tout cas, le fait qu’elle soit avec moi ne doit pas l’empêcher de s’exprimer et je pourrais même m’isoler pour qu’elle puisse avoir toute l’intimité qu’elle souhaite. Mais pour lors, elle ne parvient pas à parler, à se libérer et c’est Junior qui saisit cette opportunité pour venir faire son show. Je vois bien qu’elle ne comprend pas tout de suite ce qu’il lui arrive et je rigole de plus belle, amusé par sa tête et par son expression surprise. Puis elle se lève et je la suis, pour observer Junior. “ Je te présente Junior. C’est un jeune dauphin issu d’une famille qui vit dans le coin. J’aime bien venir le voir. J’ai étudié les mouvements et comportements de sa famille pendant un long moment puis je l’ai vu venir au monde, j’ai même eu la joie d’aider sa mère qui a eu un petit souci. Et depuis, les deux viennent régulièrement me voir quand je suis dans le coin et surtout ce petit garnement qui aime bien faire son clown. Et alors quand j’amène quelqu’un de nouveau, il est aux anges. Si tu n’as pas peur on pourra, tout à l’heure, enfiler une combinaison et aller nager avec lui…” Puis j’explique à Fauste sa venue au monde, comment la mère a failli être attaquée par un requin qui traînait dans le coin et en a profité. Je lui ai confié aussi que Brook a nagé avec lui et qu’elle s’es déconnecté de sa réalité pendant cette sortie en mer, que c’est à ce moment là que l’on s’est rapproché. Puis il y a eu un blanc. Et le blanc a duré quelques minutes pendant lesquelles nous avons observé le dauphin. Jusqu’à maintenant. Cet instant où Fauste me confie ce qui la trouble depuis un moment maintenant.
Je ne la regarde pas quand elle se confie. J’observe l’horizon et j’écoute son coeur. Un réflexe. J’aimerais pouvoir l’aider mais malheureusement, je ne sais pas comment faire, je n’ai pas le manuel de psycho qui va avec ce genre de traumatisme. Je pourrais lui poser des questions mais quelque chose me dit que revivre le moment n’est pas ce dont elle a besoin. Je pourrais la prendre dans mes bras mais je n’ai pas envie qu’elle croit que j’ai pitié, d’autant que ce n’est pas le cas. Lui dire que tout ira bien désormais? Non sens. On ne peut pas savoir. Lui suggérer de profiter du temps qu’ils ont ensemble maintenant qu’il est revenu à la vie? Elle le sait déjà, elle n’a pas besoin de moi pour s’en rendre compte. Alors que faire? Pour le moment, je décide de me rapprocher d’elle et de coller mon bras au sien. Lui montrer, simplement que je suis là et que je comprends, que je compatie à sa détresse. Je tends ma main, celle du bras qui touche le sien, paume vers le ciel pour qu’elle la prenne si elle le souhaite. Puis je la regarde et avec uns érieux déconcertant je lui demande. “ Est-ce que tu as essayé de sniffer un oignon si fort que tu n’aurais pas le choix de pleurer? Non parce que faire la cuisine et utiliser l’oignon comme excuse est une super solution pour lâcher la sauce tu sais?” J’aurais pu être sérieux, j’aurais pu lui parler de son traumatisme ou encore compatir, lui dire tout un tas de choses théoriques, mais est-ce que c’est vraiment ce dont elle a besoin? Je n’en suis pas sûr. A sa place, j’aurais besoin, je pense, qu’on m’aide à aller de l’avant, qu’on me dise que je n’agis pas mal et que les larmes viendront quand elles voudront que cela ne fait pas de moi quelqu’un d’horrible et sans coeur. Alors je choisis de lui déposer un bisou sur la joue et d’ajouter, après ma connerie de l’oignon qui n’est pas tant une connerie que ça.” Tu sais, j’aime imaginer que nos émotions sont de petites personnes qui font leur vie en nous. Elles évoluent, elles réfléchissent, elles se questionnent et parfois, elles décident finalement de s’exprimer à travers nos yeux, nos hormones, notre voix, notre estomac même. Mais comme nous leur réflexion est plus ou moins longue. J’exprime parfois encore des sensations et des émotions, des peurs, des colères qui remontent à ce que j’ai vécu quand ma mère m’a abandonné dans la forêt. Et ce n’est pas inutile. Au contraire, ça permet de libérer une case pour avancer à la suivante et d’engager le processus de guérison. Un peu comme un jeu de l’oie au final. Tu as le droit de craquer et tu le sais parfaitement. Laisses toi le temps de vivre tes émotions.” Je passe alors mon bras autour de ses épaules pour la rapprocher de moi. “ Et ne t’attends pas à ce que je te dise que tout ira bien, qu’il faut profiter à cent pour cent de la vie et tout le tintouin parce que déjà, c’est de la psycho de comptoir et tu dois bien connaître ça vu ton métier… je sais je suis petit là… et surtout, je suis presque certain, que t’as pas forcément envie d’entendre toutes ces évidences !” J’ajoute en souriant et surtout sur un ton un peu moins sérieux même si ma voix, en écho à la sienne, continue d’être douce et peu volumineuse.