Aujourd'hui, c'était mission avec Quinn !
Ce n'était ni mieux, ni moins bien, c'était mission avec Quinn, et ça se suffisait à soi-même comme description.

La plupart du temps, Elinor n'avait pas besoin d'aide, ni d'une escorte. Cependant, elle ne disait jamais non à faire équipe, à vrai dire, elle ne l'aurait jamais avoué, mais elle adorait ça. Peut-être que Connor le savait, dans le fond, et que c'était pour cette raison qu'il lui proposait souvent de faire équipe avec des nouveaux quand il y en avait, ou de partir sur le terrain pour les missions pour lesquelles il était recommandé de ne pas y aller seule, ou peut-être que tout simplement, il savait qu'elle avait cette discrétion bienveillante quand elle était avec quelqu'un d'autre. Une présence un peu effacée, qui n'avait pas besoin de prendre l'ascendant sur l'autre, même quand il s'agissait d'un débutant, qui poussait doucement sur la voie de la confiance en soi, au détriment de la sienne ; quelqu'un qui ne souriait que faiblement et ne parlait pas toujours beaucoup, mais qui avait un profond respect et une réelle affection pour ses coéquipiers passagers. Peut-être qu'elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider à avancer, et que puisqu'elle n'avait personne dans sa vie personnelle pour l'aider à tenir debout, qu'elle devait toujours donner le change même quand elle avait simplement envie de s'effondrer dans le canapé, mais jamais devant sa sœur, peut-être alors qu'elle cherchait cet appui, cette compensation auprès de ses collègues. Et d'une certaine manière, ils le lui rendaient bien. Il n'y avait dans le fond que les membres de la Guilde qui pouvaient se vanter de l'avoir vue à peu près naturelle, plus en tous les cas que dans les autres aspects de sa vie. Il n'y avait qu'eux qui l'avaient vue galérer, pour les plus anciens, à trouver un moyen de garde pour sa petite sœur, quinze ans plus jeune, à tel point que Logan l'avait souvent gardée quand elle était petite. Lui, et d'autres. Emily savait aussi bien prendre une place monstre à parler sans pouvoir jamais sembler s'arrêter qu'être une petite fille adorable qui reste à un bureau pendant des heures à faire ses devoirs, dessiner, lire, jouer en silence... Sur ça, cette enfant avait été une bénédiction, un royaume de douceur et d'émerveillement, la seule capable de lui faire oublier tous ses problèmes rien qu'à la voir sourire, à deux doigts de rire aux éclats. Ça aussi, il n'y avait que les membres de la Guilde pour l'avoir vue, la grande sœur d'une tendresse infinie avec son tout petit bout de sœur, une mère poule dans l'âme depuis qu'elle était née, un dragon prêt à la protéger de tout depuis que leur mère était morte. La Guilde était sa famille, elle se fichait qu'ils connaissent ses faiblesses, et au contraire, elle préférait qu'ils les sachent, car ils pouvaient veiller à ce qu'elle ne faiblisse pas de trop, qu'elle tienne bon, et s'assurer que son travail restait toujours aussi bon, aussi efficace qu'il l'était jusque là. Sur ce plan, elle avait un pragmatisme devant lequel même son orgueil s'inclinait : il ne servait à rien de refuser une aide bienvenue, pourvu que l'on gagne un peu de temps, pourvu que l'on soit à nouveau opérationnel rapidement. C'était une des rares choses que sa mère lui avait apprises : il fallait être indépendante et savoir se débrouiller en toutes circonstances, mais à plusieurs, on allait toujours plus loin. Accepter de l'aide, ce n'était pas avouer que l'on était faible, accepter de l'aide, c'était aussi dire aux autres un « je te fais confiance, et je t'aime pour ce que tu veux bien faire pour moi », pas un amour inconditionnel, pas un amour pour toujours, mais un amour du quotidien, celui que l'on a en chacun de nous et qui nous réchauffe le cœur, parce qu'il y a tant de belles choses dans cette vie ; elles sont seulement si petites qu'il faut bien accepter de les voir.

Ils étaient partis ensemble. Quinn avait besoin d'un petit paquet de matériel, alors ils avaient pris son fourgon, et elle l'avait laissé conduire. Elle aimait bien conduire, mais ce n'était clairement pas sa passion dans la vie, et elle avait dû tellement le faire pour sa sœur et pour son travail qu'elle ne disait jamais non à se faire promener, même si elle ne le présentait jamais de la sorte, car elle se donnait elle-même l'impression d'être une sorte de caniche. L'idée la faisait sourire, d'ailleurs, car elle était à peu près aussi aimable que ces petites bêtes quand elle s'y mettait. Elle aimait bien passer du temps avec Quinn, en mission ou au bureau, d'ailleurs. Ce n'était pas le cas de tout le monde, mais franchement, il y avait des fois où elle avait envie de leur demander ce qui les embêtait tant que ça. On avait tous des émotions, des sentiments, et Quinn était loin d'être mesquin et de les utiliser contre les autres. Au contraire, il n'y avait pas plus gentil que lui, selon elle. Elle se moquait bien qu'il puisse sentir ce qu'elle ressentait, dans le fond, elle n'avait rien à cacher, rien qui ne puisse se deviner en regardant un peu sa vie. Un peu de frustration ? Elle organisait des mariages à longueur d'années pour célébrer l'amour et le bonheur d'autres personnes quand elle était seule depuis plus de six ans. Un peu de fatigue, de lassitude ? Elle avait dû se débrouiller toute seule depuis ses dix-neuf ans pour élever sa petite sœur, sans trop rien demander à personne. Un cœur en miettes ? Elle n'avait jamais vraiment attiré l'attention de sa mère, avait été abandonnée par le seul homme qui lui avait manifesté ce qui ressemblait à de l'amour et désormais, son meilleur ami, avec qui elle avait passé le plus de temps à la Guilde, était sur un fauteuil roulant, incapable même de parler ; elle se sentait maudite. Envie de rire, ou de dire quelque chose de gentil, sans oser le faire ? C'était comme un petit mot, une fleur discrètement glissée sur un bureau, à la volée. Pour l'empathe, du moins, pour les autres, ils n'avaient qu'à se débrouiller avec leurs capacités d'observation respective, et ça irait bien.

Leur ordre de mission ? Il y avait quelque chose dans les bois qui posait problème. Oui, elle résumait toujours beaucoup trop les choses, mais ce n'était pas pour cette raison qu'elle n'avait pas lu les ordres de mission, au contraire. C'était un arbre, a priori, qui avait attaqué des humains. Dit comme ça, il semblait assez difficile de se faire prendre au sérieux, et elle s'était retenue de demander, puisqu'il était désormais possible de se marier à des arbres dans ce pays, s'il fallait aussi emmener un conseiller conjugal, juste au cas où. Ce n'était pas le moment de faire de l'humour, d'autant qu'ils avaient une petite idée de ce que c'était, et il fallait le ramener si possible de l'autre côté du Voile. Et comme elle avait certes une bonne perception, mais pas d’omniscience, l'appui que Quinn et de ses drones ne serait pas de trop. Ils avaient un peu parlé pendant le trajet, Elinor prenant des nouvelles du hacker : la famille, les amis, les amours, Oxy... Oui, tout ça, mais elle aimait veiller à ce que les autres se sentent bien. C'était un peu le seul baume qu'elle parvenait à mettre sur son cœur, surtout depuis qu'Emily avait été agressée et qu'elle avait dû se rendre à Boston en urgence. Depuis qu'elle s'était rendu compte qu'elle avait eu un demi-frère à deux pas d'elle pendant toutes ces années. Elle n'avait évoqué le sujet avec personne encore, pas même avec Connor, alors qu'elle lui disait tout. Chaque chose en son temps

Ils étaient arrivés au motel qu'on leur avait indiqué comme début. Là, juste devant la porte, elle avait dit à Quinn en posant sa main sur son bras, avec un léger sourire encourageant : « Je sais que tu gères comme un chef, mais si jamais tu as un moment besoin d'une pause, tu n'hésites pas à prendre n'importe quel prétexte. Je me reposerai sur toi pour être mes yeux tout à l'heure, alors n'hésite pas à te reposer sur moi aussi. Je serai toujours là. » Est-ce qu'elle était trop prévenante ? Est-ce qu'elle se faisait trop de souci ? Bien sûr que oui, mais depuis que Sandy avait fait un vol plané parce qu'elle n'avait pas su voir qu'il avait trop bu et depuis qu'elle avait retrouvé sa petite sœur à l'hôpital avec un bilan atroce, elle avait peur de manquer les signes, de ne pas être assez attentive. Elle retira sa main en se disant qu'elle en faisait trop. « Pardon, je m'inquiète trop pour toi. Tu n'as pas besoin de moi pour veiller sur toi, je sais. » Elle avait dit la chose avec un peu d'humeur, mais lui savait qu'elle n'était pas en colère, ni vexée. Elle était gênée de mal se comporter avec lui, du moins selon ce qu'elle s'imaginait. Ils avaient posé les questions nécessaires au survivant, sous le choc, évidemment, et là, elle avait mis à l’œuvre tout son savoir faire qu'elle avait dans son métier de wedding planner. Elle avait un léger sourire, très léger, juste assez pour adoucir ses traits, et prenait une mine compatissante, mais en réalité, elle se blindait, se mettait en retrait pour ne pas être trop affectée. Elle manquait d'empathie, selon beaucoup, et sur ça, Quinn faisait un excellent contrepoids. La réalité, c'était qu'elle ne devait manquer aucune information, au cas où elle passerait à côté d'un élément crucial, et il n'était pas aussi simple de faire les deux pour elle. Elle avait pris le temps d'écouter y compris les choses qui n'aideraient pas à la mission, pas vraiment du moins, de laisser cet homme vider son sac jusqu'au bout, quitte à le laisser un peu errer sur quelques phrases, quelques idées, jusqu'à le ramener là où elle le voulait pour en savoir un peu plus. Elle n'aimait pas vraiment le faire, autant parce qu'elle se sentait comme une poule qui avait trouvé un couteau que parce qu'elle n'aimait pas contraindre les gens à répondre, mais il fallait le faire. Quand il le fallait, elle laissait Quinn reprendre la main, lui faisant pleinement confiance sur le sujet, même si sa haute taille n'avait pas semblé rassurer la victime dans un premier temps. Il avait quelque chose qui le rendait terriblement sympathique quand il le souhaitait.

Une fois les informations récoltées et surtout la zone à peu près délimitée, ils retournèrent au fourgon où la rousse s'équipa. Son carquois, ses munitions, l'arc et une arme à feu au cas où. Aucune munition létale, évidemment, mais il fallait bien quand même prévoir de quoi se défendre, juste au cas où. Elle sangla un fourreau à couteau à sa cuisse, par-dessus son pantalon, juste au cas où. Face à une créature, elle n'aurait pas le temps de faire de chichis et de relever l'ourlet de son pantalon, et puis de toute façon, la lame était suffisamment dissimulée. Cheveux attachés, un bonnet noir par-dessus pour limiter les prises et les surprises, elle fit signe à son équipier qu'elle était prête. Un petit test d'oreillette ?

« C'est bon, tu vas pouvoir m'entendre râler et courir dans tous les sens. Prêt ? »

Inventaire :

• Arc
  
• Couteau en argent
  
• Pistolet
  
• Munitions tranquillisantes, paralysantes et ordinaires
  
• Flèches tranquillisantes et éblouissantes (équivalent flash bang et fusées de détresse)
  
• Matériel pour le rituel pour ouvrir une brèche dans le Voile et renvoyer la créature si besoin
  

Bien souvent, elle se demandait pourquoi tant de personnes à la Guilde étaient embêtées par le fait de passer beaucoup de temps avec Nell ou avec Quinn, à cause de leur don. Dans le cas de Nell, elle était beaucoup trop intelligente pour ne pas savoir que de toute façon, nous avions tous des secrets, des choses dont nous ne voulions pas parler à l'instant T ou avec une personne en particulier, dans le cas de Quinn, il savait que derrière une émotion, il pouvait y avoir bien pensées et tellement diverses que parfois, le contexte seul ne suffirait pas. Vous recevez un message de votre moitié qui vous gonfle le cœur d'amour, mais vous êtes en présence de Quinn ? Il n'allait pas prendre la chose pour lui, et si c'était le cas, il avait assez de finesse et de maîtrise pour ne pas sauter sur tout ce qui bougeait. Et au pire, s'il s'y tentait, il savait entendre un « non ». Bref, tout ça pour dire qu'elle n'était pas dérangée le moins du monde par le fait que l'un ou l'autre puisse lire en elle, car après tout, elle savait qu'elle n'était pas parfaite et qu'elle ne pouvait pas tout contrôler, et c'était pourtant la fille qui aurait adoré être une autre personne qui disait ça. Aussi, quand Quinn lui confirma qu'elle n'avait rien dit de mal et qu'elle avait le droit de s'inquiéter pour lui, elle lui avait fait une moue d'enfant qui vient de se faire gronder, avec un sourire au fond des yeux. C'était bon de ne pas se sentir parfaitement inutile, et surtout que l'objet de ses instincts protecteur ait même l'air de dire qu'il n'aurait aucun mal à se reposer sur elle si besoin. Un petit baume au cœur qui lui donna une sensation de chaleur au creux de la poitrine, juste le temps de se remettre dans le bain pour la mission qui allait suivre.

Une fois les informations recueillies, ils se préparèrent pour aller à la chasse au fauteur de trouble, le tout dans la bonne humeur. C'était toujours ainsi, que ce soit avec Quinn, Nell ou Connor, même s'ils n'avaient jamais vraiment travaillé ensemble. Quand elle était avec ceux qui la connaissaient le mieux, avec qui elle se sentait en sécurité -et par là, elle entendait sécurité affective-, elle se permettait d'être drôle, d'être plus légère, voire même flirter avec la limite. Elle savait qu'elle n'avait pas de raison d'avoir peur, qu'elle ne serait pas jugée, et qu'on ne lui en voudrait pas si jamais elle commettait un impair. Avec les autres, elle ne se montrait pas spécialement désagréable, elle était au contraire tellement neutre qu'elle en devenait parfaitement oubliable. Si bien que l'on savait qu'il y avait deux traqueuses mais la première qui venait à l'esprit de tout le monde, c'était Cannelle, jamais Elinor. Et ça lui allait très bien, car après tout, vivre cachée, c'était ce à quoi elle aspirait. Aussi, quand Quinn plaisanta sur le fait qu'il n'attendait que ça, l'entendre, elle ne manqua pas de lui faire une moue exagérément coquine en lui répondant du tac-au-tac : « Dans ce cas, tu peux même m'enregistrer, si tu veux, je n'en saurais rien. » Elle ne put garder son sérieux et rit malgré elle à sa blague qui n'était pas spécialement drôle, d'un autre côté, il valait mieux qu'il sache qu'elle plaisantait. Après tout, elle ne risquait pas de prétendre quoi que ce soit à son sujet. Même si Quinn avait un physique renversant, elle savait comme toutes les femmes de la Guilde qu'il était attiré par les hommes, et de toute façon, elle ne se serait pas permise de draguer un collègue. En revanche, elle souhaitait à ce bon géant de trouver quelqu'un à la hauteur de sa gentillesse et de ses bonnes attentions. Qui sait ? Peut-être qu'un jour, elle aurait l'honneur d'organiser quelque chose pour lui. Mais trêve de rêveries !

Elinor leva le pouce avec un sourire quand il parla de fléchettes tranquillisantes, répondant sur un ton détaché presque comique pour la situation : « Si jamais j'ai besoin d'une bonne sieste, je n'hésiterai pas à faire appel à tes talents. » Elle avait hésité à lui dire de viser la fesse gauche, elle tenait tout de même à conserver un minimum de classe -chose dont elle se moquait éperdument avec Cannelle. N'entretenait-elle pas une image de jeune femme délicate, de vraie lady, auprès de ses clients ? S'ils savaient... La rousse eut un dernier sourire pour le grand médium à ses côtés. « Même si j'adorerais voir un bel homme venir à mon secours, je crois que je préfère quand même que tu gardes tes forces pour panser mes plaies quand j'en serai couverte. » Elle commença à partir à reculons, et lui souffla un baiser posé sur le bout de ses doigts pour achever cette demi-boutade -elle aurait préféré perdre une jambe plutôt que mettre qui que ce soit en danger- et l'instant d'après, elle s'enfonçait déjà en forêt.

La traqueuse se déplaçait d'une façon qui lui était propre. Quand elle était enfant, elle avait été gardée un temps par une renarde, qui, sachant qu'elle était destinée à chasser, sans savoir quel serait l'objet de sa traque, lui avait appris quelques petites astuces. Des conseils qu'elle avait cherché à appliquer par la suite, avec l'aide de sa mère, et seule, également. Comme se déplacer d'une façon moins linéaire qu'un humain ordinaire, sans pour autant perdre de vue l'idée de ne pas perdre de temps pour aller d'un point A à un point B. Evaluer le temps qui s'avérait raisonnable pour faire le dit trajet. Ne pas vouloir à tout prix aller au plus pressé au risque de ne pas aller plus vite qu'en faisant attention à ne pas être repérée. D'extérieur, d'ailleurs, elle avançait prudemment mais paraissait presque trop à l'aise, trop détendue. On pouvait dire que c'était son style, d'une certaine manière, elle donnait l'impression de ne pas faire totalement attention aux alentours, alors qu'elle enregistrait tout. Chaque son, chaque changement dans l'air, chaque odeur... Elle donnait l'impression d'être une cible facile, c'était souvent ainsi qu'elle prenait l'avantage, car elle avait l'air moins dangereuse qu'elle ne l'était vraiment. Peut-être que dans le fond, elle avait aussi développé cette manière d'être parce que si elle avait eu le choix, elle serait peut-être une sorte de naturaliste des créatures magiques entre deux concerts de violoncelle et trois goûters à donner. Elle ne faisait presque aucun bruit, et en réalité si elle avait plaisanté sur le fait que Quinn l'entendrait au micro, il y avait peu de chances que ce soit le cas, à moins que le micro soit assez sensible pour capter le fin filet de sa respiration.

Au bout de plusieurs minutes, elle trouva des traces des moins subtiles. Une immense tranchée entre les arbres, comme si une douzaine de sangliers étaient passés par là, les uns à côté des autres, des branches cassées qui jonchaient le sol et quelques jeunes arbres couchés. On aurait dit que cette piste avait été piétinée, comme si la créature avait tourné sur elle-même plusieurs fois avant de choisir une direction. La pauvre devait être perdue et ne pas savoir où aller... Elle savait dans quelle direction elle était partie, cependant puisqu'elle avait un avantage tactique, elle préféra demander à son coéquipier du jour un petit coup de main. En chuchotant, elle demanda : « Quinn ? Sur ma position. Il est parti vers l'ouest, les traces sont relativement fraîches. Tu peux me donner une estimation de la distance ? Pas sûre que tu le vois sous les arbres, il n'a pas l'air d'atteindre la cime des plus grands. Il a peut-être trouvé refuge quelque part. » Discrètement, elle se mit à couvert d'un arbre, un genou à terre et prête à bondir si besoin, attendant l'information tout en surveillant les alentours.