Quand Ashaya lui avait fait part la première fois de ses soupçons que les triades l’aient suivi depuis la Chine dont elle était revenue accompagnée d’un jeune garçon nommé Liam, Piotr avait grincé des dents. Il connaissait un peu le fonctionnement des mafias en général. Son paternel en faisait parti, son frère avait repris l’héritage sanglant et pour couronner le tout, il s’était mouillé lui-même avec des mafias quand il avait mal tourné. Il savait parfaitement comment ils fonctionnaient. C’était difficile pour ne pas dire impossible de leur échapper. La première fois, ils l’avaient laissé tranquille uniquement parce qu’il était tombé sur un prédateur plus terrible encore. La seconde fois, le Consortium l’avait sauvé. Pas de la meilleure manière qui soit, en l’envoyant en taule, mais il savait que sans ça, il aurait probablement jamais réussi à en sortir. C’était un cercle vicieux. Ils savaient où taper. Pourtant, il n’avait pas peur d’y retomber, au contraire, il savait qu’il valait mieux que ce soit lui qui les affronte plutôt qu’Ashaya, plutôt que la meute.

Ils avaient aidé Ashaya à se débarrasser de l’éclaireur. Piotr était malgré tout resté sur ses gardes. Ils ne renonceraient pas parce qu’un de leur gars avait disparu. Piotr avait eu l’idée d’aller faire borner le téléphone du type dans un autre état, pour noyer le poisson. Mais ce genre de technique ne fonctionnait qu’un temps. Ils n’étaient pas des fugitifs. Ils ne pouvaient compter sur le temps et la distance. Surtout s’ils envoyaient d’autres hommes. Quand Ashaya le recontacta, il comprit que l’heure était grave rien qu’au ton qu’elle avait, au peu de respiration dans sa voix. Il s’inquiéta pour elle mais se dit qu’il aurait bien le temps de vérifier si elle allait bien une fois qu’il aurait éliminé le problème. Naya était forcément au parfum, il était prévu qu’il passe la chercher dans sa vieille jeep pour qu’ils partent aux trousses de ces mecs. Il l’attendit, adossé au mur. « J’ai pris des armes. » l’avertit-il. Il avait gardé quelques armes de son passé de soldat / agent secret / mercenaire / homme de main. Et depuis, il en avait acheté d’autres, juste au cas où. C’était une manie qu’il avait. On n’était jamais trop protéger. Il savait que son corps était une arme mais, même sous sa forme animale, il n’était pas plus rapide qu’une balle. « Et j’ai deux gilets par balle. » Normalement ils ne devraient pas être équipés en balle en argent, mais on sait jamais, pas vrai ?

Naya n’avait pas l’air friande d’armes, les surnaturels l’étaient rarement, considérant leur corps entier comme une arme. Mais aucun d’eux, même le plus rapide, ne pouvait rivaliser avec certaines armes humaines bien utilisée. Bien sûr, il y avait toujours un moyen de survivre, il en était l’exemple même. Dans ce cas précis, ils allaient affronter une triade, des hommes armées et préparés au combat, Piotr ignorait s’ils connaissaient le surnaturel mais s’ils s’étaient frotté à Ashaya et avaient survécu, son petit doigt lui disait qu’ils devaient avoir sacrément de la chance ou quelques connaissances dans le domaine. « Etant donné qu’ils ont donné du fil à retordre à Ashaya, je préfères être prévoyant. Et puis, certains calibres font de gros trous, même transformé, on pourrait avoir du mal à y survivre. » déclara-t-il, habitué aux armes de guerre. Il ignorait si la triade avait un tel équipement, mais il préférait ne pas prendre de risque. Il ne voulait pas non plus que Naya en prenne.

« Bien sûr qu’ils pourraient nous désarmer, dans ce cas-là, on improvisera quelque chose. Mais mon auspice pourrait nous éviter les pièges. Et surtout, je me dis que si on les élimine d’une balle dans la tête plutôt que d’un coup de croc, on évitera d’avoir à s’expliquer auprès du Consortium. » ajouta-t-il, démontrant qu’il avait réfléchi à la question. Il ignorait combien ils étaient, mais il préférait se dire que les types étaient arrivés en nombre, surarmés et surpréparés. Ils avaient tout de même l’intention de s’en prendre à une alpha. Mieux valait être vigilant. Il comptait se reposer sur son auspice qui lui indiquerait les pièges. C’était pas toujours fiable à 100%, mais ça lui avait éviter bien des ennuis jusqu’à présent. Il savait que Naya avait aussi sa propre expérience du combat qui leur serait utile. Il lui lança un sourire amusé. « Allons-y. »

Montant dans la jeep, il lui lança un regard en coin. « Si je me fie aux infos que j’ai pu récupérer, ils devraient être planqués dans un entrepôt en ville. Il y a moyen qu’ils aient un système d’alerte du genre humain et/ou technologique. Ça risque d’être compliqué de les approcher sans être repéré. » l’informa-t-il, espérant qu’elle aurait une idée pour pénétrer les lieux et bénéficier d’un quelconque effet de surprise. Mais il ne se faisait pas d’illusion non plus, des types ayant ce genre d’activité avaient toujours un train d’avance.

Les armes n'ont jamais été ton premier choix dans un combat, probablement parce que l'arène ne te donnait pas d'arme et que tu n'as découvert ces dernières que lorsque tu es arrivée ici. Si combattre ne te pose aucun problème, tu dois dire que l'usage des armes n'est pas ce que tu préfères, peut-être bien parce que tu n'y es pas réellement habitué. Cependant, tu n'es pas assez stupide pour ne pas savoir que les armes sont d'une efficacité redoutable. Épée ou dague ne peuvent égaler votre vitesse et vos aptitudes, mais les armes à feu... Aujourd'hui, elles sont tellement répandues qu'ils seront stupide de ne pas les utiliser. Malgré tout, tu y rechignes, peut-être aussi parce que quelque part, les méthodes de la mafia ressemblent de près à ce que tu as vécu dans l'arène. Tu as presque l'impression de pouvoir de nouveau goûter l'odeur du sang qui coule, la chaleur sur tes doigts. Les souvenirs... Ces sales souvenirs qui ne cessent de te tourmenter à chaque fois que tu fermes les yeux. Chaque jour est un combat, tu ne sortiras pas vainqueur si tu te laisses aller. La bestialité fait peut-être partie de votre être, mais il est hors de question que tu ne sois que ça, un animal. « Je comprends, je ne suis pas assez stupide pour ne pas y avoir pensé, mais tout de même. Enfin, on est tous formé à la maîtrise des armes, ça devrait aller. » Pourtant... Ta louve s'agite, elle sait elle aussi. Les méthodes qu'ils utilisent ressemblent beaucoup trop à ce que vous avez vécu en Russie. Quelque part, tu veux te tromper, mais ton instinct ne se trompe quasiment jamais. Vous verrez bien, après tout, il suffit d'une fois, pas vrai ?

C'est bien la première fois que tu tentes de te rassurer, mais très honnêtement, revivre l'arène ne te donne pas très envie. Là-bas... C'était l'enfer sur terre chaque jour. Le stress, l'idée même de perdre la vie, la mort... Tout était lié et rien n'était épargné. La douleur physique et émotionnelle était une constante avec laquelle il fallait faire. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'au moins, cela t'a habitué à souffrir et aujourd'hui, tu es capable de te battre correctement, même en grande souffrance. Ce n'est pas plus mal finalement, même si tu aurais préféré ne pas avoir à subir ce genre de chose pour être forte. Parce que tu sais aussi que cette force s'accompagne de quelque chose que seules quelques personnes connaissent. Les fractures ne se guérissent pas tous de la même manière, ni de la bonne d'ailleurs. « Effectivement ça se tient. J'aimerais aussi éviter d'être interrogé par le Consortium. » Pas que cela te dérange, mais ce genre d'affaires amène souvent à tuer pas mal de monde pour se faire un minimum respecter et si le Consortium doit fourré son nez là-dedans... Vous n'êtes pas prêt d'être sorti d'affaire. Et franchement, tu n'as pas envie de répondre aux dix mille questions qu'ils se poseront invariablement. Un léger soupir t'échappe, tes pensées vagabondent beaucoup trop, il est temps de partir si tu n'as pas envie que ce mode berserker se mette en route juste avant d'arriver là-bas. Une fois dans la voiture, tu es concentrée sur la route, tout ce qui te permettra de ne pas penser à ce qu'il risque de vous arrivé là-bas et à ce que vous allez devoir faire pour arranger les choses.

« J'y ai pensé oui. » Tu n'as jamais eu de souci avec la technologie. Tu n'es pas un génie, mais tu l'utilises assez régulièrement pour savoir que les humains et les autres races en sont assez friands. Il n'y a que les vieux garous, qui ne sont pas fan de ça la plupart du temps, probablement parce que vous vous êtes souvent débrouillé sans. Tu réfléchis. La meilleure façon de faire, serait de faire diversion. Tu peux bien évidemment appeler les animaux à la rescousse, mais tu n'as pas encore développé assez ton auspice pour que ce soit parfaitement efficace, pas de ce côté là en tout cas. « La meilleure solution serait une diversion. Le truc c'est qu'on ne peut pas utiliser n'importe quoi. J'imagine que l'un de nous va devoir faire ça. Mais ça implique aussi que soit il se fasse prendre exprès, soit il rentre dans le tas. » C'est plus dangereux qu'autre chose. D'un autre côté, vous pourriez peut-être trouver quelque chose d'autre non ? Tu n'as jamais été une adepte des stratégies, il n'y a que quand tu t'es trouvé dans l'arène qu'il t'a fallu calculer rapidement comment te débarrasser de ton adversaire. C'est dans le feu de l'action que ton cerveau fonctionne le mieux. « Ou alors, on peut se procurer un brouilleur. Si jamais on l'active là-bas, l'informatique ne va pas aimer et on pourrait passer sous les caméras. » Ce qui va les mettre en panique et peut-être nous permettre d'entrer. « Tu ne connais pas quelqu'un de féru en informatique qui pourrait nous avoir les plans ? Je pense que ça pourrait aider. » On est pas certain, mais quelque chose vous permettrait probablement de vous infiltrer en ayant les plans sur les yeux.

Piotr sentit la nervosité de Naya. Il n’aimait pas ça. Jamais encore il l’avait vu dans un état de fébrilité aussi intense. Alors même qu’ils risquaient leur vie en agissant ainsi, il comptait sur le fait qu’elle soit habituée aux combats pour qu’elle conserve son sang froid. Il savait son passé, assez pour avoir misé dessus. S’était-il trompé ? Il arrivait que des soldats perdent leur sang froid, après maintes batailles où ils avaient assurés, soudain c’était comme si l’esprit s’enraillait. « Si tu veux renoncer, on peut encore faire demi tour. Si tu as le moindre doute, dis le moi. » proposa-t-il en la regardant droit dans les yeux, un froncement de sourcil indiquant le sérieux de l’instant. « Nous allons risquer nos vies, ne le faisons pas stupidement, on peut encore prendre le temps d’y réfléchir si tu as le moindre doute. » insista-t-il. Le froncement s’accentua. Ses sourcils se rejoignirent pour former une broussaille épaisse. Peut-être était-ce la peur de se battre à nouveau mais Naya pouvait aussi sentir quelque chose qui lui avait échappé. Il lui laissa le temps d’y réfléchir pendant qu’il s’assurait que les armes étaient chargées.

Finalement, elle se saisit d’armes en concluant que c’est une bonne option pour éviter des tracas avec la guilde par la suite. Ils embarquent donc leur butin avec eux. Piotr prend son temps, pour être sûr de ne rien oublier, mais aussi lui laisser encore le temps de la réflexion. Finalement, ils finissent dans la voiture et le moteur se met à ronronner dès qu’on met un coup de clé. Bien qu’ils gardent un oeil avisé sur la route, toutes leur réflexions les amènent vers l’arrivée et le combat qui les attend. Comment les approcher sans être repéré ? Piotr réfléchit, une diversion ce serait intéressant mais quitte à se jeter dans la gueule du loup, il préférait le faire. Avec ses tatouages et son pedigree, il pourrait tenter de se faire passer pour une recrue ou un passeur. Mais sa seconde idée lui parut encore meilleure. « Mais bien sûr ! Si je connais bien deux ou trois personne, y’a un geek qui était dans la meute, que Ashaya avait prit sous son aile avec le départ de Ciaran, tu te rappelle ? Un Schimmel. Je crois qu’il a un cousin geek aussi à la Horde. Ils auront peut-être ça. » proposa-t-il. Ashaya lui avait mentionné que le garou comptait se marier avec une sorcière et que la meute serait probablement invitée. « On peut faire une halte par la Horde ? » proposa-t-il. Bien sûr, il y avait plus geek et plus équipé encore chez la Guilde dans la section informatique mais étant donné son passé il n’était pas certain qu’ils lui filent du matos pour ce genre de mission, en fait, il préférait ne pas impliquer le consortium alors que la Horde, c’était des amis, des voisins.

Renoncer ? Ce mot ne fait pas réellement partie de ton vocabulaire. Tu comprends ce qu'il entend par là, ce n'est pas de la peur, non, c'est plus que ça. L'appréhension que quelque chose ne va pas, que les choses ne sont pas normales... d'un autre côté, qu'est-ce qui pourrait être normal dans ce genre de situation ? Vous n'allez pas chasser le lapin, vous allez chasser la mafia, ce n'est pas la même chose. Ça n'aura pas le même effet, que ce soit sur eux, ou sur vous. Malgré tout, tu n'as jamais renoncé. Si lui a été un soldat, toi, tu as été une machine à combattre durant des années, franchement qu'est-ce que pourrait réellement vous arriver ? Cependant, il est vrai que quelque chose ne va pas, sans que tu ne saches réellement quoi. C'est ce qui est le plus énervant quand tu y penses. Cette sensation, comme un sixième sens, que les choses ne vont pas aller comme vous voulez. Est-ce que tu ne veux plus y aller ? Certainement pas. C'est la vie de Liam qui est en jeu actuellement, ainsi que la tranquillité d'esprit d'Ashaya. Si tu dois éliminer entièrement un clan de la mafia, tu ne vas pas te faire prier pour le faire. Tuer n'a rien d'amusant, mais tu sais aussi que parfois, c'est bien nécessaire. Et quand ça l'est, tu n'hésites jamais à éliminer tous ceux sur ton chemin. « Ce n'est pas que j'ai peur de quoi que ce soit, ni même que j'ai envie de renoncer, bien au contraire, j'aimerais tout arrêter, j'aimerais tous les enterrer pour qu'on soit tranquille, mais c'est comme si quelque chose me dérangeait sans que je ne puisse mettre mon doigt dessus. Une impression qui ne s'en va pas. » Tu ne peux pas l'expliquer, c'est tout aussi simple que cela. « Mais je ne compte pas renoncer et risquer ma vie, c'est ce que je fais de mieux alors... » Il est vrai que tu n'es pas du genre à rester bien sagement chez toi à te tourner les pouces et tu es bien meilleure quand tu es sous pression.



On ne va pas se mentir, ton passé a toujours un fort impact sur ton présent et ça, ça ne risque pas de changer quoi qu'il en soit. Ce qui t'a forgé restera à tout jamais, même s'il serait bon que tu dépasses quelque peu l'arène et tout ce que cela a impliqué. Enfin, ce n'est pas le moment pour ce genre de réflexion, au contraire. Tu saisis les armes et t'en pares, il est vrai que des armes seront mieux que vos griffes et vos crocs, mais il n'empêche que... Tu n'aimes pas trop les armes, elles te ralentissent la plupart du temps. Mais bon tu feras avec. Une fois dans la voiture, tu le laisses suivre la route, ton regard bloqué, ton esprit enfermé dans son cube de confinement. Oui, tu fais ça assez souvent quand tu n'as pas besoin de penser. Parfois, on a tout sauf envie de penser. Une fois sur place, vous discutez. Si la diversion te paraît une bonne idée, tu te dis aussi qu'avoir les plans de l'endroit, même si ce n'est pas bien légal, pourra vous aider à vous infiltrer et à éliminer tout ce joyeux monde d'une façon plus efficace. Le truc, c'est que tu ne connais personne dans ce domaine. Si tu te sers assez souvent de ton téléphone et autre joyeuseté, le reste te passe au-dessus de la tête. Tu demandes donc à Piotr s'il ne connaît pas quelqu'un capable de faire ce genre de chose. Après tout, il a plus de connexion que toi. Tu as toujours été plus ou moins solitaire, donc... forcément tu connais nettement moins de monde, mais cela ne t'empêche pas de vivre. Au contraire, connaître moins de monde t'a permis de rester caché du monde, ce n'est pas plus mal. Un soupir s'échappe de tes lèvres sans même que tu ne fasse attention et tu réfléchis à ce qu'il te dit. « Le renardeau ? » Tu te souviens du Schimmel en question. Ludvig il te semble. Tu ne savais pas, par contre, qu'il avait trouvé un cousin. « Après, être geek ne veut pas dire qu'ils ont des dons de hackings. »

Tu en sais assez pour discuter un petit peu, mais seulement parce que tu t'y es intéressé pour la sécurité de la Meute. Même si tu préfères nettement plus tes poings, tu ne peux pas nier que ceux derrière leurs écrans sont plutôt efficaces, notamment votre Hati. « Après, de toute façon, on ne perd rien. Donc si tu penses qu'ils peuvent aider, go dans ce cas-là. » Le but c'est d'avoir le plus d'info possible pour arriver à minimiser les soucis que vous pourriez avoir à l'intérieur. Alors la moindre miette d'information est bonne à prendre. « Direction la Horde. » Tu le laisses prendre la direction de la Horde sans te poser plus de question. De toute façon, ce n'est pas ça qui vous fera avancer. Une fois là-bas, tu descends de la voiture et suis ton compère loup jusqu'au renard. Tu ne vas pas parler, seulement écouter, c'est tout aussi bien. Si jamais il te pose des questions, tu lui répondras, mais tu doutes qu'il le fasse. La plupart du temps, quand les gens croisent ton regard, ils le détournent tout aussi vite. Tu n'as jamais trop compris pourquoi, jusqu'à ce qu'on te dise que tu avais l'air d'une sauvage quand tu fixais les gens. Ton regard est bon pour faire fuir, mais probablement pas pour garder les gens proches de toi. D'un autre côté, pas que tu veuilles être proche des autres. Enfin bref. Tu attends donc de voir si les renardeaux pourront vous trouver quoi que ce soit d'utile et vous permettre de faire votre boulot plus efficacement.

Piotr comprenait, ce n’était pas une petite voix dans sa tête, ce n’était pas le doute, ce n’était pas la peur, aussi insidieuse soit cette pensée, c’était autre chose. Il plissa les sourcils, tout son front se couvrit de ridules. Il savait ce que c’était, ce qui lui disait que quelque chose clochait. « Ton auspice, c’est ton auspice qui essaie de te parler, non ? » Lui demanda-t-il. Il connaissait Naya, il savait qu’elle était une guerrière, une force de la nature, portée par son courage et surtout, il savait qu’elle était comme lui, de nature à penser qu’elle n’avait rien à perdre et que personne ne la regretterait. Honnêtement, il avait pensé comme elle durant des années, pris des risques inutile en se disant que sa vie n’avait pas de valeur, moins que celles des autres du moins. Mais il avait trop de respect pour elle pour la laisser s’exposer inutilement. Il était vieux, elle non, il était juste un conseiller, elle était plus importante, s’il le fallait, il se sacrifierait pour qu’elle survive. Bien sûr, il y avait Rubie, il prenait toujours en considération les proches, mais en terme d’intérêt pour la communauté, Naya avait plus de valeur et de poids. Aussi insisterait-il pour qu’elle ne prenne d’inutile danger. Qu’importe s’il la saoulait avec ça.

Ils allaient avoir besoin d’un appuis logistique, il en avait conscience et elle aussi. Alors il essaya de  se rappeler de ce garou qui avait fait parti de la meute fut un temps. Ashaya s’y était attaché et parlait parfois de lui, de comment il évoluait au sein de la Horde. « Oui, c’est ça. » Il haussa les épaules. « J’y connais rien, mais d’après Ashaya le cousin de Ludvig a une société de protection ou quelque chose comme ça, c’est qu’il doit s’y connaitre un minimum non ? » Il savait qu’en cherchant bien, il pourrait puiser dans ses contacts à l’Arcana. Fut un temps très lointain, il avait bossé pour eux, et pour la CIA. Mais ça avait mal tourné. Il n’avait pas fait appel à eux depuis, de peur qu’ils lui demandent de reprendre du service. Néanmoins, ils allaient peut-être avoir besoin d’aide tout de même. « Je préférais qu’on fasse appel à eux, mais si tu penses qu’ils ne feront pas le poids, j’ai encore des contact au Consortium, ils ont carrément une branche de hackeur. » Sauf qu’il partirait que la plupart des geek y bossant avaient l’âge d’être ses enfants, autrement dit, il n’en connaissait pas un seul directement, et allait devoir attendre qu’on passe l’information. Ça risquait de prendre une plombe et il n’était pas certain qu’ils voulaient que le Consortium mette le nez dans leurs affaires.  « Sauf que la Guilde voudra savoir ce qu’on va faire… » Pas bonne idée selon lui. « Allons plutôt voir les geek de la Horde pour commencer, d’accord ? »

Naya en doutait encore, qu’ils puissent les aider, mais elle accepta finalement. C’est ainsi qu’ils prirent la direction de la Horde. Il fonça jusqu’au territoire. Il avait été garde forestier assez longtemps pour savoir qu’aucun flic ne faisait de la jumelle sur cette portion de route, il savait même quand les animaux choisissaient de sortir et traverser. Il s’arrêta devant le territoire. On les laissa entrer et il put frapper à la porte des geek qui, bien sûr, vivaient ensemble. Les informations d’Ashaya s’avéraient précieuses, comme toujours.

« Salut Ludvig, tu te souviens de moi ?
— Bien sûr, comment va la meute. Hey, Naya, vous êtes en missions tous les deux ? Demanda-t-il l’air amusé, un air qui disparut vite en croisant le regard sombre de la Bolvrek. Vous avez besoin de quelque chose ?
— Oui, on se demandait si ton cousin et toi vous auriez un truc pour nous aider, un brouilleur ?
— Pour couper les communications ? Hum, Zack a plein de truc, attendez-moi. »
Il fila et revient avec un boitier.
« C’est un peu mieux qu’un brouilleur, ça bloque les ondes, donc y’aura même pas de réseau wifi. »
Il ajouta par dessus le boitier une clé usb.
« Oh et ça c’est un virus, vous mettez la clé usb sur un ordi ou n’importe quoi de connecté au réseau et ça va tout crypter. Les machines vont planter et bref, ils seront aveugle et sourd. »
Il leur adressa un clin d’oeil.
« Euh, par contre, si vous pouvez me ramener tout ça en entier… Zach est pas là et je sais pas si… enfin, voilà, je sais qu’il voudrait vous aider mais c’est mieux s’il récupère ses jouets à la fin quoi. »
Piotr hocha la tête.
« Promis, on va essayer de vous ramener tout ça, et merci. »

Tu penches la tête sur le côté quand il parle d'auspice. « Je ne suis pas irraka. Je ne crois pas que mon auspice soit censé faire ce genre de chose. » Mais d'un autre côté, vous en connaissez si peu sur les auspices. Après tout, qui te dit que vous n'avez pas tous une petite base de chaque auspice en vous ? Et qui te dit que l'auspice n'est pas doté d'un sixième sens peu importe ce dernier d'ailleurs. Rien... « Après, je ne sais pas, très honnêtement. C'est aussi peut-être un instinct primaire dû à mon passé. Certaines choses restent ancrées dans sa chair sans qu'on ne puisse rien faire d'autre. » Tu en sais quelque chose. Tu finis toujours par te méfier de tout et parfois de rien. C'est ta vie. Tu ne le prends pas mal de toute façon, tu as toujours vécu ainsi, ce n'est pas maintenant que ça va changer quoi que ce soit. Tu laisses couler pour discuter stratégie et bien évidemment, l'informatique fait d'office tâche dans votre CV à tous deux. Tu peux tuer à mains nues, voyager sur les réseaux sociaux, mais très honnêtement, le reste te passe complètement au-dessus de la tête. C'est comme si on te parlait une autre langue. « J'y connais rien non plus. Mais j'imagine qu'effectivement, si c'est son métier, il doit s'y connaître un minimum. » Les seuls que tu connais font partie de la Guilde et si tu sais que Quinn pourrait vous aider sans rien dire à la Guilde, tu n'as pas envie de l'impliquer. Tant qu'il n'a pas à mentir, ce ne sera pas problématique pas vrai ? Autant faire appel au petit de la Horde. « Non, non, je suis persuadée qu'ils sont parfaits. Faisons confiance à notre jeune génération ! » Après tout, ils sont bien assez doués pour ça contrairement à vous. Ce serait un manque de jugeote de les juger inaptes.

De ça, tu es certaine. Tu le laisses continuer dans ses explications. Effectivement, la Guilde voudra en savoir plus, même si tu connais quelques personnes qui pourraient passer sous le manteau, mais bon... Autant ne pas faire du tout appel au Consortium. Ainsi, personne n'en saurait rien, mis à part les petits geeks qui ne diront rien de toute façon. La communauté métamorphe a tendance à se serrer les coudes généralement. Une fois là-bas, tu laisses Piotr gérer. « Ludvig. » Tu hoches la tête. Tu sais que tu leur a toujours fait peur. D'un autre côté, c'est ton rôle d'inspirer la crainte. Le but, c'est qu'il se tienne à carreau pour qu'Ashaya n'ait pas à déployer tes talents. C'est donnant-donnant. S'ils ont peur de toi, c'est que tu tiens bien ton rôle. Cela pourrait t'énerver, mais la vérité, c'est que tu te fiches depuis toujours de ce que les gens pensent de toi. « On fera ce qu'on peut. Tu sais que j'ai qu'une parole. » Tu ne vas pas nier que souvent tu fais de la casse, mais généralement, le matos informatique revient toujours en bon état quand tu l'empruntes. Et au pire tu demanderas une faveur pour remplacer tout ça. Ce n'est pas comme si tu ne pouvais pas le faire. Mais autant éviter de tout casser, tu doutes fortement que son cousin apprécie. « Merci. » Que tu te permets de rajouter. Après tout, ce n'est pas parce que Piotr l'a dit que tu ne peux pas le faire. C'est tout de même la moindre des politesses alors que ça ne lui a pas pris deux minutes pour vous sortir un petit attirail bien de chez eux. Un soupir s'échappe de tes lèvres alors que vous sortez de là et que vous remontez dans la voiture. Ça ne te plaît pas cette situation, malgré tout, tu sais que vous êtes bien parés.

Tu sais déjà que ça ne va pas être de la tarte. Tu laisses donc Piotr reprendre le volant et vous conduire de nouveau là-bas. Les odeurs ici, ne te disent rien qui vaille. Tout te met en alerte. « Cet endroit pue réellement. » Tu ne saurais pas dire ce que c'est exactement, mais honnêtement, peu importe ce qu'il s'agit, ce ne sera pas bon pour votre matricule. « Bon, j'imagine qu'il faut balancer le brouilleur maintenant. Tu crois qu'on doit l'emmener avec nous ou alors le laisser dans la voiture suffit ? Je ne sais pas si ça a une grosse portée ce truc. » Tu n'as pas envie que tout finisse dans la gueule des abrutis. Si vous devez le laisser à un endroit, ils risquent fort de le trouver. Pour la clé USB, tu sais déjà qu'il va falloir l'embarquer avec vous, pas le choix après tout. Tu étires tes muscles, prête à l'action. Honnêtement, tu as envie de te jeter dans l'action pour en finir et en même temps d'analyser encore l'endroit pour trouver une faille, mais tu sais une chose : tu es avec l'un des meilleurs combattants de la Meute. À vous deux, vous allez certainement y arriver, tu n'en doutes pas. « Bon, il est temps de se jeter à l'eau. » Tu sors de la voiture, enclenchant automatiquement ton mode vigilance. Tu estimes les phases de la lune. Lune ascendante, parfait... En cas de besoin tu pourras booster vos capacités de métamorphe, quelque chose te dit que ce ne sera pas du luxe. Tu attends le signal de Piotr pour passer à l'action, il est temps de se lancer !

Piotr l’écouta et hocha la tête. « Peut-être est-ce cela ou alors c’est ton inconscient qui raisonne en arrière plan et t’averti que cela lui parait être une mauvaise idée. » Il se souvenait, de ses compagnons d’armes humains, qui parfois avaient des intuitions très bonnes. Pendant des années il avait cru que c’était juste de l’instinct, que n’importe qui en était doté. Jusqu’il croisa un amateur de Freud qui lui expliqua le fonctionnement du subconscient. Piotr était resté dubitatif mais par la suite, il avait remarqué que parfois, cette petite voix dans sa tête se souvenait d’évènement qu’il aurait eu du mal à raviver sans elle. Qu’importait la raison, il pensait qu’il ne fallait pas négliger l’instinct, en vérité, il avait mentionné l’auspice car elle aurait pu creuser.

A la mention de hackeur, Piotr pensa aussitôt aux deux geek de la horde dont lui avait parlé Ashaya. Il se souvenait de Ludvig surtout comme un garou n’arrivant à se maîtriser et sur les nerfs, mais d’après l’ulfric, il avait changé et s’était nettement posé depuis qu’il était à la Horde. En tout cas sur le plan informatique, il était indéniable que Ludvig s’y connaissait mieux que lui et Naya. Il pensait que ce serait une meilleur option et exposa sa pensée à la louve qui finit par abonder dans son sens. Ainsi, ils prirent le chemin pour le logis des deux renards. Ludvig les accueillit et leur apporta deux gadget sensé les aider. Piotr essaya de prendre note mentalement de tout ce que lui disait le garou mais clairement, ce dernier parlait quasiment chinois. Il n’était pas certain de tout comprendre mais en déduisit que le matériel était solide et précieux. Naya leur promit de faire son possible et les remercia.

Ainsi, ils repartirent. Derrière le volant, le lycan repassait en revue les informations que leur avait donné Ashaya. Une mafia chinoise, ils devaient avoir une certaine puissance de feu, Piotr espéra qu’ils n’utilisaient des balles en argent. Finalement, ils s’approchèrent de l’endroit indiqué. Il regarda la voiture et l’endroit, malfamé, plongé dans l’obscurité, ce petit objet semblait avoir de la valeur. « Emportons le avec nous, ça me parait plus prudent. » Entre l’idée que quelque chose pourrait arriver à sa voiture et la portée ignorée, mieux valait jouer la prudence. Piotr observa avec méfiance le bâtiment les attendant, il saisit le poignet de Naya. « Attend, il y a probablement des guetteurs ou des types affectés à la surveillance. Il vaudrait mieux arriver à entrer là dedans discrètement. » Il n’avait pas envie qu’ils se fassent avoir comme des bleus. Pour cela, il appela. Lui son auspice pour essayer de repérer les menaces que constituaient tout homme affecté à la surveillance. [lancé de dé] Mais son auspice ne lui indiqua aucun danger ni piège. « A priori, il n’y a rien, mais méfions nous tout de même ! » La prudence était de mise et le lycan était rassuré de se savoir armé pour se défendre. Le sentiment de revenir sur le front le taraudait, il retrouvait l’inquiétude de perdre son compagnon d’arme, en l’occurence, sa compagne. Mais ils devaient éliminer cette menace de Bâton Rouge et de la vie de Lyam.

Le lycan incita la louve à faire comme lui et à se fondre dans les ombres jusque’à ce qu’ils entendent des voix d’hommes échangeant. C’était bien les hommes dévoués à la surveillance, mais ils papotaient en fumant quelque opiacé. Piotr adressa un geste à Naya avant de se souvenir qu’elle n’avait pas fait l’armée et risquait de ne pas comprendre, il mima alors l’asphyxion avant de se caler derrière l’un des deux hommes et dans un geste, coincer sa nuque au creux de son coude. Et l’homme sombra dans l’inconscience rapidement. Il jeta un oeil en direction de Naya, espérant qu’elle avait compris son signal et s’était débarrasser elle aussi du garde.

Trop d'incertitudes ne mène à rien. Tu ne sais pas ce qui se passe, si ce sont tes souvenirs, ou alors si c'est le présent qui te pousse à être autant sur tes gardes, quoi qu'il en soit, tu sais que les choses ne sont pas claires. Tu sais aussi que tu restes très prudente quand c'est quelque chose que tu ne maîtrises clairement pas. Ce que tu sais, c'est qu'il est bon pour l'instant de trouver quelque chose qui pourra vous aider. Que ce soit logistique ou autre, vous allez avoir besoin d'un coup de main. Un de ceux pour lesquels tu n'es pas utile. S'il y a bien une chose qui te dépasse, c'est l'informatique. On peut te demander n'importe quoi sur le combat, on peut te dire d'aller là et d'éliminer untel parce que c'est un parfait bâtard que cela ne te dérange pas. Mais l'informatique te passe clairement au-dessus de la tête. Les claviers, les souris, les programmes, les codes et tu ne sais quoi encore, c'est un langage que tu ne maîtrises pas et qui te laisse de marbre. Enfin bref, tu laisses Piotr se débrouiller pour demander ce qu'il faut. Tu te contentes de rester là et de regarder ce qui se passe. Une fois les gadgets en main, tu suis Piotr sans plus de commentaires. Tu n'es pas du genre loquace, alors un bonjour et un revoir est suffisant pour toi. Forcément, quand il y a besoin de parler, tu n'hésites pas, mais s'il n'y a pas besoin, tu préfères te taire. Les gens réagissent assez mal à tes paroles la plupart du temps. Peut-être parce que tu n'es pas douée pour dire les mots qu'il faut. Souvent, les vérités sortent de ta bouche sans aucun filtre, ce qui n'est pas au goût de tout le monde. Tu conçois facilement que cela peut poser des soucis aux gens, mais honnêtement... Ne préfèrent-ils pas une vérité dérangeante qu'un mensonge ?

Il faut croire que non. Enfin bref, tu ne t'attardes pas plus longtemps et tu emportes le brouilleur en le collant dans la poche de ton jean. Tu évites de justesse de retirer ton poignet de la main du loup. Pas que tu lui en veuilles, mais tu détestes particulièrement qu'on te touche sans ton consentement. De plus, tu n'es plus une enfant. Tu comprends qu'entre son rôle dans l'armée et son âge, il prenne les devants, mais tu sais aussi que ton expérience dans l'arène fait peut-être de toi la personne la plus dangereuse ici. « Tu te rends bien compte que la discrétion, c'est tout notre boulot ? » Pas que tu veuilles lui donner des ordres ou quoi hein, mais bon, c'est l'essence même de ton rôle d'être discrète au besoin. Alors certes, tu n'es pas Irraka comme lui, tu ne peux pas te fondre dans les ombres, te camoufler ou autre, mais tu sais être parfaitement invisible et discrète si le besoin s'en fait sentir. Tu secoues donc ton poignet pour qu'il te lâche. Une manière de signifier qu'il faudrait éviter à l'avenir si possible. Tu le laisses faire son inspection et quand il dit que tout va bien, tu hausses les épaules avant de partir très silencieusement vers un coin de l'entrée. Bien évidemment, c'est là que vous entendez des voix, qu'il commence à te faire des gestes étranges, avant finalement de mimer l'asphyxie. Tu fais donc ce qu'il faut pour endormir le garde, même si tu aurais dû piquer le mélange que Nell t'a demandé. Endormir avec des aiguilles, c'est une sacrée bonne idée pour la discrétion. Tu fais un signe au loup pour montrer que le tien est KO aussi, même si tu n'es pas certaine qu'assommer soit une bonne idée. Tu sors de tes poches des serflex pour lier mains et pieds. Tu trouves aussi de quoi faire un bâillon histoire qu'il n'alerte personne.

Sait-on jamais ce qui peut arriver. Une fois fait, tu marches aussi silencieusement que possible pour n'attirer l'attention de personne. Si vous pouvez faire ça en toute discrétion, ce n'est pas plus mal. Malheureusement, l'endroit grouille de monde, tu sens les odeurs plus différentes les unes des autres. En te concentrant tu arrives à sentir au moins trente odeurs différentes. Tu mimes un trois et un zéro pour Piotr, en espérant qu'il comprenne. Trente personnes... ça va faire un paquet de type à éliminer et tu n'es pas certaine d'avoir assez de serflex pour tout le monde. Vous verrez bien... Tu avances tranquillement alors que quelque chose met ta louve en alerte. Le bleu glacier remplace rapidement ton regard brun. Tes sens se font plus aiguisés alors que d'instinct, tu déclenches ton auspice, te servant tes phases de la lune pour booster vos capacités. Force, rapidité, génération, comme s'il s'agissait de la pleine lune. Vous êtes à bloc normalement, si quelqu'un arrive à vous toucher, c'est vraiment pas de chance. Tu fais un signe à Piotr pour lui signifier que quelque chose arrive en face de vous. Tu n'arrives pas à distinguer quoi que ce soit à l'odeur, il y en a bien trop pour faire le tri, mais tu sais que ça arrive.


Jet de dés :
Le résultat du jet de dés montre le nombre de personnes qui déboulent non loin d'eux !

« Désolé. » lâcha-t-il, comprenant que son contact a gêné la jeune femme, comme ses dires d’ailleurs. Il oublie facilement que Naya n’est pas un jeune soldat qui peut se lancer naïvement au combat. Elle a de l’expérience et a prit parfaitement sa relève dans le rôle de Bolvrek. A dire vrai, d’autres l’ont précédé. Il la sait excellente, mais il sait également que Ashaya tient à la jeune femme. Il préférait que ce soit lui plutôt qu’elle qui soit en première ligne. Il se sait vieux, pas forcément attendu à la maison, elle a encore toute la vie devant elle. Et puis, il est macho et un peu vieux jeu aussi.

Le vieux loup effectua un repérage à l’aide de son auspice qui ne lui indiqua aucun danger de prime abord, mais d’un naturel méfiant, le loup fit comme s’il y avait des vigiles déployés. Ceux-ci étaient distraits, il usa de gestes militaires pour coordonner l’opération avec Naya. En réalité, ce n’est pas qu’il la croyait moins capable que lui, bien au contraire, plutôt qu’il redoutait qu’elle emploie des méthodes extrêmes. Mais il savait, pour avoir bossé avec une mafia sous couverture, que les organisations criminelles aimaient venger leurs morts. En revanche, quand on les humiliait en montrant à quel point il est facile de les prendre par surprise, leurs concurrents voyaient alors en eux des cibles faciles et ils se préoccupaient moins de vous. En prime il espérait qu’ils soient assez discrets pour que ceux qu’ils laissaient en vie ne puissent pointer du doigt qui que ce soit. Bien sûr, il y avait des chances pour que le plan foire et qu’ils doivent tuer tout le monde.

Naya attacha les deux hommes avec des serflex. Mais quand ils s’avancèrent, ils perçurent des odeurs et du bruit. Il y avait du monde, plus qu’ils ne l’auraient voulu. Piotr jette un regard à Naya. 3 et 0 il en déduit qu’elle voulait dire 30 personnes, son odorat pencha pour cette option. Il grimaça. S’ils étaient tous réuni en un endroit, cela allait devenir sacrément compliqué. Bien sûr se transformer simplifierait tout, mais il serait d’autant plus étrange à justifier ensuite. Tirer dans le tas signifierait déclencher une fusillade qui finirait par attirer les autorités. Il allait falloir trouver un moyen de les séparer. Une diversion ? Il réfléchissait à la question lorsque son auspice l’alerta qu’ils se trouvaient en danger. Des personnes s’approchaient.

Piotr usa de son auspice pour déterminer le nombre et l’étendue de la menace, était-ils armés ? (Lancé de dé) Son auspice souffla que oui, l’odeur du métal et de l’huile utilisée pour nettoyer et lubrifier les armes à feu lui ajouta la confirmation. Il mima d’un geste les armes qu’il avait pu sentir, mais il ne pouvait savoir quelle genre d’arme à feu, quel calibre. Un gros pouvait leur faire du mal, un petit ne ferait que les effleurer. Il chercha alors du regard s’il y avait un endroit où ils pourraient se planquer et surprendre les hommes qui approchaient. Il repéra un renflement dans un mur et fit signe à Naya de s’y mettre, il continua de chercher une autre cachette, mieux valait qu’ils ne soient pas tous deux au même endroit pour débuter l’attaque. Il finit par tomber sur ce qui était un placard à balais et s’y nicha. Il attendit ensuite, guettant les hommes mais aussi d’éventuels signaux que pourrait lui adresser Naya.

Quad les hommes passèrent devant lui, il bondit tel une panthère, aussi silencieux que possible. Il ne put calculer néanmoins ses gestes pour simplement assumer et tordit la nuque du premier, frappa si fort à l’arrière du crâne d’un second qu’il entendit un sinistre craquement. Il n’eut pas le temps de s’en faire un troisième avant que n’éclate le premier coup de feu.

Tu serres les dents. Honnêtement, tu n'avais pas envie d'être aussi sèche avec Piotr. Tu l'aimes bien au fond, il est raisonnable et sait de quoi il parle. Contrairement aux autres vieux, il n'est pas si sectaire et accepte que vous, les femmes, puissiez être à des postes importants. Mais tu ne peux pas t'en empêcher. Tu détestes particulièrement qu'on te touche sans ton consentement, c'est un problème qui te vient de l'arène et que tu n'as pas encore réellement gérer. Quand il s'agit des petits, tu arrives à te contenir, mais les adultes... Tu n'y arrives pas. Encore moins quand tu es en mission et que cela pourrait vous porter préjudices. Alors oui, ce n'est pas agréable ce que tu fais, tu t'en rends compte, mais faut-il s'excuser ? Probablement que oui... Après tout, c'est toi qui est malpolis pour le coup. « Non, c'est moi, pardon. » Tu ne devrais pas être aussi désagréable, encore moins avec lui, sérieusement... Un soupir léger et vous avancez avec un silence religieux. Pour l'instant, aucun piège sur la route, heureusement que l'auspice de Piotr pouvaient les aider. Quant à toi... Tu devais tester les phases de la lune pour voir. Heureusement, vous étiez en phase ascendante ce qui voulait dire que tu pourrais booster vos compétences. Une bonne chose. Mais cela voulait aussi dire que tu allais devoir scinder ton esprit en deux. D'un autre côté, te concentrer sur ton auspice, de l'autre te concentrer sur le combat. Ce n'est pas ce que tu préfères, mais tu peux le faire. Le truc, c'est que tu seras moins efficace au combat. D'un autre côté, ton auspice devrait pouvoir compenser ce que tu perds de l'autre côté. Une fois les premiers types attachés, vous avancez en silence sans donner l'alerte. Heureusement, ici encore, aucun piège. Cependant, tu sens rapidement du monde qui arrive et selon ton odorat, ils ne sont pas moins de huit. Heureusement, ce n'est pas toute la troupe de trente qui débarque.

Tu grimaces lorsque Piotr te mime les armes à feu. Ton odorat avait bien senti le métal et l'huile, mais tu aurais préféré qu'il puisse savoir exactement quel genre d'arme. Le truc avec les armes, c'est que personne ne sait jamais comment cela va se terminer. Une balle est si vite perdue... Tu évites de soupirer, et te cache dans le renflement que le loup a vu, le laissant cependant à vu. Heureusement, il trouve vite un autre endroit pour se planquer alors que tout le monde arrive. Alors que le petit monde arrive, tu te dis qu'il est tant pour toi d'utiliser ton auspice. Heureusement, pour ça, vous êtes assez complémentaire. Tu tentes de mimer à Piotr que tu comptes utiliser ton auspice et donc augmenter sa force et sa rapidité, mais que cela va aussi amoindrir tes capacités de combat. On ne peut pas tout avoir. Alors que tu commences à te concentrer, t'ouvrant à ton auspice, aux phases de la lune, tu peux sentir une puissance déferler en toi. Le geri le sentira aussi. Est-ce pour cela que la suite paraît un peu flou ? Probablement. Alors que tu sors de ta tanière, tu assommes le premier proprement, mais tu entends un sinistre craquement de l'autre côté qui prouve que Piotr a dépassé la limite de ses conseils. Tant pis. Les deux autres se retournent juste au moment où tu prends leur crâne et les éclate l'un contre l'autre. Vivant ? Peut-être... Tu ne saurais dire pour l'instant. Le truc, c'est que le premier coup de feu s'enchaîne. D'après les calculs, ils ne sont plus que trois sur les huit. Le souci, c'est qu'ils vont forcément attirer les autres. Tu tentes d'atteindre le quatrième sur ta droite sans remarquer que l'arme du cinquième est braquée sur toi....

Le vieux loup se contenta de secouer la tête, pour dire que ce n’était rien. Il comprenait qu’elle réagisse. Il aurait dû se rappeler, de son passé et aussi, qu’elle était une femme. Le contact n’était pas toujours désiré ni bienvenue. Mais ils n’avaient pas le temps de s’expliquer, valait mieux rester discret et vigilant. Il déploya son sixième sens afin de sentir s’il y avait des pièges, pour le moment, il ne sentait rien. Ce qui ne voulait pas dire qu’il n’y aurait pas d’autres mauvaises surprises en chemin. Pour le moment, juste des gardes, dont il fallait se charger. Ils n’étaient pas nombreux, donc ils pourraient s’en charger à deux seulement, le hic, c’est qu’ils étaient armés. Piotr le senti et le signala aussitôt à Naya. Il vit à la moue qu’elle aurait aimé plus d’infos sur le sujet mais son odorat ne pouvait guère lui fournir plus de détail. Il allait devoir jeter un oeil et s’il le faisait, il lui faudrait se jeter dans la mêlée s’il était vu. Il préférait se jeter direct à l’eau. Naya lui indiqua qu’elle userait de son auspice, ce qui pourrait la ralentir. Il hocha la tête, il la couvrirait.

Ainsi ils se lancèrent. Piotr n’avait pas prévu de tuer l’un de ses assaillants, mais la vitesse qu’il avait prit, la force de ses coups et l’angle d’attaque de l’assaillant provoqua ce craquement sinistre. Le vieux loup n’aimait prendre des vies, il avait trop vu de cadavres lors des champs de batailles où il avait été. Il se doutait que Naya devait éprouver le même dégoût. Mais tant pis, il était difficile de combattre sans courir ce risque. Surtout quand des armes à feu était en jeu. Il avait voulu les mettre K.O. le plus vite possible, avant que l’un d’eux n’aient le temps de tirer. Mais il avait échoué. Et la balle était dirigée vers Naya. Piotr lui avait promit de la couvrir, il était vieux, elle était jeune, il pouvait bien se prendre une balle pour elle. C’était ce qu’il avait en tête quand il se jeta sur le tireur, précisément entre lui et Naya, mais il tenta malgré tout de dévier la balle ou plutôt l’arme qui la tirait. Un mouvement risqué. Cela pouvait causer une blessure plus importante que le mouvement de simplement faire barrière.

Et merde ! pensa-t-il en s’effondrant. Ses espoirs étaient tout aussi mort que le mec gisant au sol, la nuque brisée. Dont il pouvait contempler, désormais de très près, l’angle bizarre de sa nuque puisqu’il l’avait rejoint sur les pavés. Il sentit la chaleur et l’humidité se répandre, il baissa les yeux et vit son tee-shirt noir se teinter de rouge. Plutôt, il le sentit. Comme il sentit que par chance, la balle s’était logée dans le gras et non un organe vital. Il guérirait, avec son métabolisme, ce serait rapide. Mais pour le moment, il était à terre, gisant dans son sang. Et le tireur pensait avoir éliminé un de ses deux ennemis.

Est-ce que tu te doutais de ce qui allait arriver ? Forcément. Malgré tout votre bon vouloir, il y aurait toujours eu un moment où l'autre ne vous aurait pas laissé faire. D'un autre côté, s'ils venaient sur votre territoire, ils ne ressortiraient pas en entier, c'est certains. Contrairement à ce que pouvaient penser les gens, tuer n'était pas votre mode de fonctionnement. Après avoir vécu des expériences comme les vôtres, vous savez parfaitement que tuer n'est qu'un moyen de recours après que tout le reste ait échoué. La vie est bien trop précieuse pour qu'elle soit prise de cette façon et surtout alors qu'il est possible de faire autrement. Tu aurais aimé épargné tous ceux que tu as tué dans l'arène. Mais à cette époque, il ne s'agissait que de survivre. Épargner un combattant signifiait mourir et malgré le défaitisme qui te gagnait, tu n'as jamais pu te résoudre à mourir. Pas comme ça. Pas comme une victime. Pas comme si tu n'étais personne. Tu n'aurais jamais laissé quelqu'un te tuer juste pour qu'il puisse survivre. Ton esprit était loin de ça. Mais là, au milieu de tous ces gens, tu n'as pas envie de tuer. Malheureusement, tu sais aussi que certaines choses peuvent déraper et que ce que tu veux ne se réalisera peut-être pas, même probablement pas d'ailleurs. Souvent, ce que tu veux ne passe jamais. La scène se passe au ralenti alors que tu vois Piotr se jeter devant toi et l'un des tireurs. Tu n'as pas le temps de dire ouf que le voilà au sol, avec le mec mort. Une flambée de rage te cueille alors que dans un mouvement, tu relâches ton auspice. Tu récupères ton plein potentiel et vient tirer Piotr de là pour le planquer dans un coin. Bon la douceur ne faisait pas partie du processus, mais tu espères ne pas lui avoir fait plus mal.

« Je reviens. » Tu utilises les trucs de l'arène pour te faufiler d'un coin à un autre. Ce genre de construction t'es bénéfique vu que c'est dans ça que tu te battais pour survivre. Tu trouves rapidement l'un des deux qui restent et d'une prise l'envoi au tapis rejoindre ses potes. Endormis bien évidemment. Tu pars rapidement, usant de ta rapidité pour compenser la force qui te fait le plus défaut. Tu as toujours été plus rapide et précise que forte. C'est ton avantage. La rapidité peut compenser la force quand elle est bien centrée et surtout si elle est utilisée au bon endroit. Tu avises donc le tireur qui te cherche frénétiquement, prêt à faire feu à n'importe quel moment. Une ombre et il tire sans même penser qu'il pourrait toucher un de ses collègues. Tu imagines sans mal que pour lui, sa vie est plus importante que celle d'un de ses collègues. C'est ce qui vous différencie. Si tu n'avais pas senti que Piotr ne risquait rien de trop grave, tu n'aurais même pas cherché. Tu les aurais éliminés avant de récupérer le geri pour vous barrer d'ici. Là, tu cherches l'ouverture nécessaire et elle se présente rapidement alors qu'il te tourne le dos. Tu sors de ta cachette avec rapidité et le fauche tout en récupérant son arme. Tu assommes proprement le gars et va retrouver ton comparse. « Faut croire que t'aime être blessé. Est-ce que tu te rends compte que ce n'est pas grave si je meurs ? Tu as encore des choses à faire, alors arrête de te croire remplaçable d'accord ? » Tu soulèves son tee-shirt pour voir s'il faut enlever la balle. « Je te jure, la dernière fois ne t'a pas suffit visiblement. Cette fois-ci, c'est moi qui doit enlever la balle ? » Un sourire et tu t'exécutes. Heureusement, elle n'est ni en argent, ni trop loin. « Tu peux continuer ? » Tu vérifies de temps en temps que personne n'arrive.


Jet de dés oui/non pour savoir si Naya arrive à enlever la balle sans souci.
Si non, jet de dés de dégâts pour savoir si elle fait pire que mieux. (pardon Piotr)
Jet de dés oui/non pour savoir si le boucan a attiré du monde ?
Si oui, jet de dés de hasard pour savoir combien de personnes arrivent.

Un rire éclos sur les lèvres du lycan. Ses lèvres se couvrent d’un rouge carmin. La balle est venue réveiller la douleur, il s’est encore pris une balle, pas exactement au même endroit, mais ça lui chatouille les entrailles et ça il le sent bien. Enfin, bien. Il rit parce qu’elle est revenue, entière, parce qu’il a reniflé le sang sur elle et qu’il sait que ce n’est pas le sien à elle. Il rit parce qu’elle en dit des bêtises. Comme si elle était plus remplaçable que lui. Elle n’a jamais eu de jugeote quand ça la concerne directement. « Je suis plus vieux que toi, rien que ça, objectivement me met sur la targuet list avant toi. » Il doit admettre que c’était un peu stupide, se jeter sur la balle comme ça, il aurait pu essayer d’utiliser un objet plutôt que son corps, mais il n’est qu’un vieux lycan et non un vampire. Il n’avait pas de vitesse surnaturel, pas de sens ultra aiguisé et capable d’aiguiller ses réflexes. Certes, il avait son auspice, qui lui avait donné juste assez de longueur d’avance pour aller se jeter sur la balle. Il sait que c’est idiot. Parce qu’ensuite, elle s’était sentie obligée d’aller botter tous ces culs toute seule et lui avait dû attendre comme un idiot, assis sur son cul, à retenir le sang qui tentait de se faire la malle. C’était parfaitement idiot comme mouv’, il le reconnait maintenant.

« Tu t’es bien battue, je suis certain que tu les as eu plus vite que je ne l’aurais fait. » Il est certain qu’elle s’est montré plus rapide qu’il ne le sera jamais plus. L’horloge tourne, il a bien vécu, des milliers de vies. C’est le sentiment qu’il a. D’avoir trop vécu. Parfois ça le fatigue, rien que d’y penser; A tout ce qu’il aurait dû faire. A toutes les fois où il a merdé et que quelqu’un a morflé. Même si, la plupart du temps, c’était lui qui avait morflé. 3/4 du temps pour être totalement franc. Il a toujours été un gros bourrin. Pourquoi Naya a l’air encore étonnée ? « Alors comme ma main tremble, je dirais que c’est mieux si c’est toi ? » Ce petit tremblement l’inquiète, c’est sans doute la balle qui appuie quelque part où il faut pas. Tant qu’elle sera là, la guérison se fera mal, autour de la blessure, et puis, il préférait qu’elle trifouille là dedans avant que tout se referme. Heureusement, elle sait y faire. Ils n’ont pas le même passé, pas le même background, pourtant, ils ont les mêmes réflexes, le même regard blasé de ceux qui en ont trop vu et voudraient se laver les yeux à la javel pour ne plus jamais revoir ces horreurs. « T’es douée tu sais, pour te battre comme retaper les idiots. » Il lui tapote l’épaule et se redresse. La douleur est là, il doit encore récupérer un peu, mais dans quelques minutes il n’y paraitra plus. « Ça va aller, on a encore des culs à botter non ? Le temps de les rejoindre, j’aurais pleinement récupérer. »

Il commence à marcher, en boitant, mais il s’efforce de ne pas prendre Naya pour une béquille. Les murs lui conviennent, de toute façon, il leur faut rester discrets. Les coups de feu ont dû s’entendre, la cavalerie va arriver. Et dire qu’ils voulaient utiliser le brouilleur, maintenant c’était foutu. Malgré tout, il se dit que foutre ce fichu virus dans la machine aiderait. « Bon, faut toujours trouver un ordi. » rappela-t-il en montrant l’endroit où ils ont planqué la clé usb. « Et vérifier s’ils ont pas de victimes quelque part… c’est dommage qu’ils font pas de brouilleur pour arme à feu… » Ça serait tellement plus pratique. Mais il se dit qu’il y a peut-être mieux à faire. Il avise un escalier qui mène dans les profondeurs. « 60% de chance que le disjoncteur soit en bas, et les potentielles victimes. » Ils savaient pas si y’avait d’éventuels otages mais connaissant les méthodes de la mafia en général, Piotr parirait plutôt sur leur présence. En ce cas il faudra les mettre à l’abri avant de continuer. Tous les dézinguer, les mafieux, ça lui disait bien. Il a été soldat, il sait que parfois, tuer est nécessaire et il l’accepte.

HS: selon si on descend, faudra peut-être lancer les dés pour savoir ce qui les attends.