L'apprentissage magique de part sa complexité prend des années et n'est jamais totalement achevé (on n'a jamais fini d'apprendre). Néanmoins, ici, on va parler de l'apprentissage nécessaire à la bonne pratique de la magie et non de tout ce que l'on pourrait apprendre au cours d'une vie.

Si l'on dit qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre la magie et que chaque sorcier aura son rythme, il y a néanmoins des âges normés définis de l’apprentissage classique dispensé dans les Covens et au sein des grandes lignées de sorciers. Ces âges correspondent donc aux sorciers innés :

• De 0 à six mois : le nourrisson va manifester ses pouvoirs tels que la perception magique (voir les esprits, les flux de magie) et parfois des pouvoirs innés. Il commence tout juste à comprendre le monde magique l’entourant.
  
• De six à 18 mois : le bébé va enregistrer tout ce que l’adulte lui dira, mais il n’aura pas le recul d’analyse nécessaire, ses pouvoirs vont grandir. À partir de la manifestation du langage, les premiers apprentissages magique vont commencer.
  
• De 2 à 5 ans : l’enfant va apprendre à maîtriser un minimum ses pouvoirs, apprendre les premiers interdits (utiliser sa magie pour blesser l’autre par exemple) mais aussi commencer à apprendre un certain vocabulaire magique. L’accent est mis sur le verbe, les toutes premières formules magiques apparaissent.
  
• A 5 ans, sa formation ne dépend plus entièrement de ses parents, il reçoit alors une éducation magique au sein du Coven et va apprendre tout le vocabulaire de la magie. Ses apprentissages sont bien sûr gradués, selon les capacités de compréhension de l’enfant.
  
• À partir de 7 ans, l’enfant est initié à la magie de groupe, bien souvent à travers des jeux, les règles de la société commencent à lui être inculqués ainsi que l’histoire de la magie.
  
• À partir de 12 ans, l’adolescent va être initié au sabbat, commencer à apprendre les rituels dont la complexité va varier, les potions, les ensorcellements, le langage des runes. C’est dit la magie complexe.
  
• A 15 ans, la magie dite rose est enseignée, les sortilèges liés à l’amour, mais aussi la magie violette qui est l’association de différentes magies. Les apprentissages sur les différentes couleurs de magie sont essentiels à cet âge où l’adolescent va vivre ses premiers émois amoureux et former des bandes d’amis. Un rappel des règles surtout concernant les interdits est aussi inclus.
  
• A 18 ans commence l’apprentissage des transes, pour aller vers les limbes, voyager astralement (même si pour certain type de magie, ces voyages sont appris bien plus tôt, notamment le chamanisme).
  
• A 20 ans, le jeune sorcier va effectuer le rituel par lequel il va lier l’âme d’un sorcier protecteur à un animal, et ainsi obtenir son familier. Cette épreuve achève pour certains leurs apprentissages, ils préfèrent apprendre ensuite seuls par l’expérience.

Mais d’autres continuent des études magiques plus longues, où ils vont étudier plus précisément un type de magie, une culture (distinct de la leur bien souvent) dans le but de débloquer plus rapidement leurs capacités, obtenir plus de compétences magiques, ou une plus grande maîtrise de la magie dite complexe ou ancienne.


Dans la plupart des Covens, les rôles spécifiques ne sont pas accessibles avant 25 ans, mais il est possible dès 20 ans de devenir l’apprenti d’un rôle désiré afin de pouvoir obtenir ce rôle, s’il y a des places pour celui-ci, dès ses 25 ans !
On considère que l’âge d’or d’un sorcier, celui où il aura la plus grande habileté magique, est 35 à 50 ans. Au-delà, la puissance magique diminue, car l’énergie vitale devient moindre, en revanche, les connaissances sont plus solides, ce qui compense généralement jusqu’à 75 ans.
Le troisième âge des sorciers, où l’énergie magique dans le corps décline, les pousse à compenser par l’usage d’outils tels que les cristaux, les baguettes magiques, certains rituels, mais aussi et surtout la magie de groupe.
À partir de 80 ans, l’esprit du sorcier s’étiole, si ce n’est son corps, il est préférable d’éviter de continuer la pratique de la magie, du moins, tout seul. Les sorciers de cet âge sont en revanche considérés comme un puits de savoir et consulté très souvent.

Toute personne, humaine ou médium, qui souhaite apprendre la magie sur le tas, doit en passer par ce qu’on appelle des paliers. Bien sûr, selon les compétences que dispose l’apprenti de base, son dévouement à ce nouvel apprentissage, il peut passer plus ou moins vite les différents paliers !

Premier palier
Perception, compréhension de la magie et accueil de celle-ci. Ce palier est nécessaire à toute pratique magie, pour l’apprenant, il s’agit de sentir la magie, de comprendre ce qu’elle est, et de l’accepter en soi. Selon les types de magie, ce palier sera différent, évidemment. Mais en soi, l’humain éveillé ou le médium, doit développer ses dons vers ceux d’un sorcier et pour cela, il doit comprendre ce qu’est la magie en elle-même. Ainsi, c’est un mélange de temps de méditation pour percevoir la magie, de cours théorique sur celle-ci, et de pratique afin de voir apparaitre vos premiers dons, vos premières manifestations magiques.
Durée entre six mois et un an.

Second palier
Maitrise des dons et apprentissage de la culture et du type de magie choisie. Tout sorcier doit maîtriser ses dons, apprendre à ne pas les utiliser à tout-va, n’importe quand et sur n’importe qui. Il doit apprendre les règles de base de toute pratique, ne pas utiliser sa magie pour faire du mal ou sur des humains par exemple. Mais aussi, il doit choisir un type de magie et en comprendre les nuances. Généralement, durant ce palier, le sorcier apprenant va commencer à maîtriser le vocabulaire, aborder l’histoire de la magie et ses différentes cultures. Il va donc suivre des cours d’histoire de la magie, commencer à lire des grimoires, assister à ses premiers sabbats, et continuer sa pratique magique afin de maîtriser ses pouvoirs.
Durée entre six mois et un an.

Troisième palier
Magie complexe, utilisation des rituels et des outils. L’apprenant va toucher à une magie plus complexe, comme faire des potions, exécuter des rituels, enchanter des objets, utiliser des outils tels que les cristaux ou les baguettes, et s’initier à la magie de groupe. Durant ce palier, les cours se divisent toujours en deux parties : théorique puis pratique. L’apprenant aura son propre grimoire, ses propres outils selon son type de magie, et va également apprendre à s’auto-évaluer, à prendre en compte les risques.
Durée moyenne entre 1 et 2 ans.

Quatrième palier
Cette phase est plus spirituelle, on apprend à faire ses premières transes, à voyager sous forme astrale, mais aussi à puiser dans la magie terrestre, à écrire ses premières formules magiques, à créer ses propres potions, c’est une phase plus personnelle où le sorcier est amené à choisir sa spécialité et à l’embrasser. Il va progressivement suivre des cours avec de moins en moins de camarades et suivre son mentor qui partage son type de magie.
Durée moyenne six mois.

Cinquième palier
Le cinquième palier est le plus délicat. Il inclut les derniers apprentissages, celui de l’invocation d’esprits ou de daïmons, des rituels complexes de groupe (lors des sabbats), mais surtout, l’épreuve finale qui consiste en aller chercher l’esprit totem ou guide qui deviendra le familier du sorcier. Encrer une âme à un animal est un rituel des plus complexes, que les chamanes auront moins de mal à exécuter, mais qui demande une maîtrise ultime, d’autant que le rituel étant une épreuve de fin, il s’effectue en public !
Durée entre six mois et un an.

Pour les changements de magie, les apprentissages sont compressés uniquement en changer sa perception de la magie et apprendre à exprimer et maîtriser différemment ses dons. Ainsi, il n’y a que deux paliers, comprendre la nouvelle magie et l’expérimenter, puis dans le second pratiquer cette magie en groupe et dans des rituels complexe. Cela dure en moyenne un an parfois deux.

Tout sorcier entamant un apprentissage se voit attribuer un mentor. Celui-ci peut être de sa famille, pour les sorciers innés, mais surtout, il est préférable qu’il pratique le même type de magie que son apprenant. Le mentor ne dispense pas forcément tous les cours, cela serait très usant et pas forcément des plus utiles, car chaque sorcier a sa spécificité. Mais le mentor a le rôle de veiller à ce que son disciple suive ses apprentissages, qu’il n’ait de lacune et qu’il réussisse ses épreuves de fin d’apprentissage. En somme, c'est une sorte de référent d’instruction magique qui est là pour guider l’apprenant, qui répond à ses questions, mais peut aussi le reprendre s’il le voit prendre du retard dans ses apprentissages.

Aussi le mentor doit pas seulement partager le type de magie, mais aussi être disponible et bien s’entendre avec son apprenant. Mais cela peut évoluer dans le temps, au cas où la discorde s’installe, où l’apprenant ne se sent pas assez écouté ou guidé, où encore si le mentor n’est plus aussi disponible qu’autrefois, un changement de mentor peut s’opérer. Généralement, c'est le Coven qui prend cette décision délicate. Après tout, c’est le Coven qui est en charge de fournir les cours donc il repère assez vite quand il y a un souci entre un mentor et son disciple.

Chez les nécromanciens, on distingue quelques nuances dans l'apprentissage, mais qui restent assez minimes. Les pouvoirs d'un nécromancien apparaissent assez tôt. Leurs manifestations avant l'adolescence sont cependant assez subtiles pour parfois passer inaperçues. Mais au bout d'un certain nombre d'animaux morts réanimés, l'entourage, s'il a des dispositions dans la magie, voire une certaine éducation, finira par comprendre.

De nos jours, le Coven prend rapidement en charge les nécromanciens nés dans des familles non éduquées à la magie. Toute famille afro-américaine fréquentant la communauté des Mawuipa saura assez vite de quoi il en retourne et sera capable de fournir à l'enfant une éducation assez tôt. Enfin, chez les gitans également, la culture magique étant assez présente, un enfant présentant des dons à la nécromancie sera éduqué par ses pairs.

Dans le cas d'une prise en charge réalisée assez tôt, durant l'enfance, la nécromancie pourra être élevée assez vite à un haut niveau. Ainsi on distingue ces différentes étapes, assez proche de l’apprentissage des sorciers :

• De 0 à six mois : le nourrisson va manifester ses pouvoirs en observant les esprits l’entourant, il peut arriver qu’il ait des absences en cas de lignée Balatta relative à du vagabondage.
  
• De six à 18 mois : l’enfant va absorber les paroles des adultes, mais aussi, être captivé par les esprits et les morts, on note un lien avec les papillons, qui peuvent parfois même être réanimé et constituer la première réanimation. Si celle-ci est encouragée, félicité, d’autres suivront. Il est important, avant même la manifestation du langage chez l’enfant de poser des mots sur ce qu’il vit.
  
• De 2 à 5 ans : s’il n’y a eu de réanimations avant, il y en aura certainement à cet âge là, bien souvent avec des animaux. L’enfant doit très vite apprendre les limites et les règles liées à sa magie. Il est important de lui poser un cadre, mais aussi d’encourager les bonnes conduites et d’éveiller son appétence pour les apprentissages. Une attention particulière est à mettre sur le verbe, le vocabulaire.
  
• A 5 ans, sa formation est confiée d’avantage au clan qu’à la famille, il va sociabiliser, rencontrer des sorciers et se confronter à d’autres types de magies. Il est important dès lors qu’il apprenne à maîtriser ses dons et les premières règles de la vie sociale.
  
• À partir de 7 ans, le jeune nécromant va apprendre à réaliser des réanimations plus importantes, sur un temps plus long, mais aussi à s’éveiller à la pratique en groupe et à l’association de magie.
  
• À partir de 12 ans, l’adolescent voit sa magie perturbée, il n’est pas rare qu’il s’enferme dans sa magie et préfère les morts aux vivants, afin de ne pas trop le forcer, on concentre les cours sur les voyages aux limbes et la communication avec les esprits pour le ramener en douceur vers la vie et la sociabilisation avec ses pairs.
  
• A 15 ans, l’enseignement va porter sur les rituels, potions et divers usages de sa magie, en collaboration ou seul. Les rituels en nécromancie sont plus complexes et sont donc abordés plus tardivement que chez les sorciers. Il va pouvoir ainsi apprendre à redonner de la chair à un corps décomposer ou encore à relever plusieurs morts en même temps.
  
• A 18 ans, le nécromancien va apprendre à user seul de ses dons sans la guidance de son mentor ou de ses professeurs. Il est incité à réaliser seul des réanimations ou voyage dans les limbes. Il doit cependant fournir des rapports détaillés à son mentor et est encouragé à appeler à l’aide en cas d’incident.
  
• A 20 ans, le jeune nécromant va effectuer le rituel par lequel il va lier l’esprit d’un nécromancien protecteur à un animal, et ainsi obtenir son familier. Cette épreuve achève pour certains leurs apprentissages, ils préfèrent apprendre ensuite seuls par l’expérience.

Mais d’autres continuent des études magiques plus longues, où ils vont étudier plus précisément et longuement la magie dans le but de débloquer plus rapidement leurs capacités, obtenir plus de compétences magiques, ou une plus grande maîtrise de la magie dite complexe ou ancienne.


On notera par la suite d’autres âges importants :

• À l'âge de 25 ans, le nécromancien moyen peut envisager de se créer un serviteur zombie, en liant un esprit à un corps zombifié, cette pratique est néanmoins peu utilisée de nos jours car l'esprit peut devenir fou avec le temps.
  
• À 30 ans, les nécromanciens peuvent tenter de relever un groupe de dix à vingt zombies et les utiliser pour se protéger ou attaquer.
  
• De 40 à 50 ans, le nécomancien atteint l'apogée de sa magie et de ses connaissances, il peut relever des morts très anciens, et obtenir de ses serviteurs zombies des services complexes.
  
• Comme les sorciers, un déclin s’observe par la suite. De 50 à 75 ans, le nécromancien ne pourra maîtriser de relever trop de morts, mais pourra se reposer sur un meilleur lien avec les esprits et les limbes.
  
• Vers 85 ans, le nécromancien sent son lien avec la mort se renforcer nettement, il peut alors être tenté de devenir une liche. D’autant qu’il sent son corps devenir plus douloureux et vacillant. Pour autant, il aura moins de capacités magiques.
  

Pour les médiums ou sorciers souhaitant devenir nécromanciens, il faut suivre des paliers d’apprentissages tels que :

Premier palier
Ce palier consiste à contrôler son pouvoir grâce à un rituel et de relever un mort récent. Le but est bien sûr de maîtriser pleinement la réanimation de A à Z. Garder le contrôle sur son zombie, l'empêcher d'attaquer sans raison, ou de simplement désobéir est déjà un tour de force pour un jeune apprenti. En outre, durant ce premier palier, le nécromancien va apprendre à affiner son lien avec la mort : sentir celle-ci, communiquer plus aisément avec les esprits, sentir quand un esprit s’échappe d’un corps et que celui-ci est prêt à être investi de magie.
Durée : en moyenne 6 mois.

Second palier
Ce palier est plus complexe. Le nécromancien va essayer de conserver un zombie sous son contrôle le plus longtemps possible et apprendre à relever des morts plus anciens (dans un état de squelette). Durant ce second niveau, le nécromancien apprenti va effectuer ses premières visites dans le monde éthéré des limbes. De courte durée, elles visent à apprendre au nécromancien à se familiariser avec les esprits, mais aussi à se méfier de leur colère.
Durée moyenne 6 mois à un an.

Troisième palier
Ce palier permet au nécromancien de recomposer la chair d’un mort ancien, de lui donner jusqu’à la faculté de se mouvoir ou de communiquer. Il est aussi amené à emmener un esprit dans les limbes. Ce troisième palier inclus également des rituels plus complexes ainsi que de relever plusieurs morts récents en même temps. C’est beaucoup de concentration requise, un épuisement physique peut survenir durant ce palier.
Durée moyenne 1 ans.

Quatrième palier
Ici, on aborde la question des rituels, tels que l'assemblement d'ossements qui permet de relever des morts très anciens. Il est amené à relever plusieurs morts en même temps sous tensions, afin de mieux maîtriser ses pouvoirs. Concernant les voyages dans le monde éthéré, l’apprenti nécromancien apprend désormais à emporter un esprit avec lui et à le ramener ensuite.
Durée moyenne 6 mois.

Cinquième palier
C’est le palier plus délicat. Il aborde des questions de maîtrise de la communication avec les morts sous leur forme de zombie. Un zombie ne doit pas seulement être réanimé et pouvoir se déplacer, mais aussi suivre vos ordres (simples, forcément), et de communiquer d'une certaine manière. Faire parler les zombies n'est pas à la portée de tout le monde, il faut lui octroyer suffisamment de force. Il va apprendre également à lier un esprit à un corps, plutôt un corps animal, parfois zombifié. Il s'agit de son familier.
Durée moyenne 1 an.

L'apprentissage tardif est plutôt rare chez les nécromanciens, car le don de relever les morts est généralement inné. Il est néanmoins possible pour les médiums de la lignée Balatta maîtrisant le vagabondage. C’est aussi possible pour certains types de magie de basculer vers la nécromancie tel que les élémentaires de terre, les alchimistes mortuaires ou encore les tisserands de la vie (car la vie et la mort sont liés).

À noter que si vous changez de branche, vous perdrez la pratique de l'ancien type de magie. Il est trop difficile de continuer à pratiquer deux types de magie, cela tient de l'impossible. Le choix doit se faire, on abandonne un type de magie pour un autre.