Ainsi débute la Commedia de Dante: Au milieu du chemin de notre vie, je me retrouvai dans une forêt obscure, dont la route droite était perdue.C’était ainsi qu’il se sentait ce vieux vampire. Tout simplement perdu dans un monde qui n’avait plus de sens. Mais en réalité n’est ce pas le début d’un Héautontimorouménos ? Une attaque à soi-même pour ses erreurs, pour son immense bêtise? Il est le seul à pouvoir le faire, car il est  seul à voir sa sottise que les autres ignorent si facilement. Il doit donc être l'avocat, le juge et le bourreau.

Pourquoi avait-il accepté d’agir? Voilà une question qui avait doucement fleuri dans l’esprit du blessé. Tout comme d’autre questionnement qui le taraudait depuis que les flammes avait lécher sa chair, l’avait jalousement défiguré pour un plaisir malsain de voir son être se déchirer. Il n’aurait jamais dû se retrouver sous cette tente, n’aurait dû en aucun cas accepter de partir sur le terrain. Il n’était pas un homme de guerre, un être de bataille. Lui manipule au loin. Tirant les ficelles discrètement dans sa tour d’or et de cristal. Son arrogance à se jouer de la mort, à ignorer les alertes de détresse, venait de lui planter un pieu en plein cœur. Organe qui ne peut plus saigner et qui pourtant ce soir lui cause bien des douleurs. Point de sang, point de larmes.

Voilà ce qu’il est réellement Pietro Médicis, Infant de Vincenzo Signorelli,Infant de Succube. Voilà son visage qu’il cherche tant à cacher à la face du monde. Le monstre qui se terre derrière un bouton de rose. Voilà à quoi ressemblent ses actes au fur et à mesure que le temps passe. Aura t’il autant de larmes que pour les âmes qu’il as torturées pour un visage ? On a souvent bien plus de peine quand cela nous concerne réellement non? Cette voix, n’était que dans son esprit torturé par ce qui lui était arrivé. Un moyen de tromper le silence dans lequel il avait souhaité s'installer, dans la solitude qu’il avait créé pour ne pas qu’on voit cette terrible réalité. Le voilà aussi ignoble que ceux qu’il exècre le plus.Il en avait brisé le miroir qui lui montrait la laideur, lui qui avait toujours voulu être si parfait.

Alors Pourquoi ? Pourquoi donc? Pour être un héros ? Le vampire n’avait jamais été un un brave, un modèle, alors pourquoi l’avoir fait cette fois? voulait-il impressionner quelqu’un ? Sa nièce ou une quelconque âme? Toujours plus de questions sans réponse et une haine profonde pour ce qu’il est vient à naître. Les doigts s’agitent alors que chaque erreur lui revient en mémoire. Tel un maestro seul dans un délire musical que lui seul peut entendre. Chaque note entrait comme une inexactitude dans une composition qui aurait dû être parfaite et qui pourtant, pourtant n’était qu’une cacophonie. Un Chaos indigne d’exister, voilà une bien horrible pensée et pourtant voilà la mélancolia pointée le bout de ses ronces. Venant enveloppé un cœur qui depuis bien longtemps ne bat plus. Le voilà face aux vestibules de l’enfer là où les lâches et les indécis demeurent. Alors
[i]Vous qui entrez, abandonnez toute espérance.[/]

Pitoyable créature!

Qui n’as même pas le droit à ta place en enfer.

Voilà ce qu’il était et un sourire mauvais s’afficha sur ce sourire de grand brûlé. Piteux, lamentable vampire caché dans une forteresse que l'on nomme chambre. On ne se cache pas du passé et un jour il revient chercher ses dettes. Là voilà , nu devant lui et Pietro ne pouvait la regarder en face. Tout comme Vicienzo ne pouvait pas voir la folie qui le guettait au fur et à mesure que les années passaient. Y avait-il de la génétique dans l’aliénation? Si c’était vrai alors le vampire venait de passer la première étape. Sa voix, doux murmure durant la nuit, perça comme un murmure triste. “Me voilà aussi dément que toi, que toi de ton Sir et cela en remontant à Methuselah. J’ai été bien sot de te demander ton sang. De vouloir de ton lien. Pour le pouvoir du lignage, pour toucher du doigt la pierre philosophale, par crainte de la mort. Me voilà puni d’une malédiction bien plus grande que la mort.” Peine qui danse. Peine qui chante Requiem d’un passé non assumé et que la suffisance oblige à taire tout regret, toute ombre de désillusion. Murmurant de garder sa superbe et de ne pas saisir toute main tendue. Toute forme de salut

Son corps si léger auparavant, lui semble peser le poids du monde. Il se traîne cette carcasse qui fut si noble et si charmante, dans cette chambre qui sera certainement son cercueil. Lui qui aurait préféré comme tombeau le Château de Castelnau de Levis aurait-il seulement le courage de le rejoindre dans une telle apparence? Certainement que non, il en faut du courage pour se montrer faible, pour se montrer repoussant. Alors qu’il n’était qu’un couard, qui c’était façonné une image de prince guerrier, de sauveur, d’un protagoniste. Que nenni, il n’était rien. Toute apparence forgée dans de l’or et du cristal n’est que chimère. N’est qu’une œuvre qui se veut parfaite et qui pourtant se retrouve criblé de fissure, si fine. Presque imperceptible et qui le rend pourtant comme le verre.

Être déambulant comme un spectre cherchant un fil d’Ariane auquel s'accrocher pour ne pas tomber plus bas. Touchant du bout du doigt les cercles des enfers. On a beau fuir, on a beau ignorer, mais un jour l'inaction se paye et souvent très cher. Il ne peut connaître la douleurs des piqûres de guêpes, qui attirent par le sang versé, les vers qui dévorent les pieds des vils âmes perdus.

Lui qui avait laissé son Sir partir au lieu de le retenir, de l’aider alors qu’il en avait besoin et voilà son image présent derrière lui alors que son regard se perd sur l'immondice de son visage dans le reflet. Dernier verre qui finit par être brisé d’un coup de poing rageur. “Je ne veux plus te voir poète maudit autant que ton âme qui me ronge petit à petit. Je ne désire pas être ta réplique et je donnerais tout l’or du monde, pour ne pas en être un fragment, pas même un éclat. voilà mon glas. Voilà mon Thrène et mon testament.”

Mais peut-on éternellement fuir et oublier ?

Lancer de dès:

Dans les méandres sombres et tortueux de la nuit, les flammes avaient ravagé sa peau délicate, effaçant les traits qu'il avait toujours chéris, faisant de lui une parodie macabre de sa propre vision de la beauté. Jadis, il se perdait dans les pages envoûtantes de la "Divine Comédie" de Dante, se délectant des descriptions vibrantes des cercles infernaux, mais aujourd'hui, il était lui-même devenu une incarnation tourmentée de ces tortures.La douleurs dans ce coeur qui ne battait plus le renvoyait à des angoisses passé, celle qui vous hante encore et encore. Une terreur qu’il aurait préféré oublier, mais voilà, il ne pouvait omettre qu’il ce souvenait encore du visage, des courbes de son Sir, de cette voix qui lui rappel cette passion toxique que l’un avait pour l’autre, mais surtout l’état de confusion perpétuelle qu’il avait au côté de l’égo démesuré et des penchants borderline de Vicienzo. C’était le temps qui avait formé cette obscurité malsaine entre eux. Lui l’infant désobéissant et chaleureux, l’autre Sir contraint oscillant entre les caresses passionnées et les éclats de violence. Voilà, la réalité de leurs duos explosant et destructeur.Il n’avait pu se libérer de cette emprise que lorsqu’il pu s'échapper de ses mains griffues, de ses ordres absurdes et des lois du clan. Il devait vivre, entre les doigts de Vicienzo, il serait certainement mort au même moment que lui.

Les souvenirs comme une symphonie d'émotions lui reviennent, les derniers mots partager les accès de rage et de manipulation. Ô non l’italien ne pouvait oublier et se libérer de cette emprise qui maintenant lui dévore l’esprit. Il pensait souffrir d’un mal qui lui venait de son Sir et c’est la mélancolie qui le saisit dans ses bras. Un poème tragique dont les vers étaient écrits dans le sang et les larmes. Perdu dans les corridors de sa propre psyché, tentant de saisir les fragments de lumière qui perçaient à travers les ténèbres de sa vie déchirée. Des souvenirs plus ou moins radieux. Vient à lui éclat de clarté, car ce soir aucune œuvre d’art, aucune mélodie, aucune poésie ne pouvait éteindre l’incendie dévorant son âme.

Peine, il se sentait piégé, comme le protagoniste tourmenté des écrits de Dante, condamné à errer dans un monde obscur où même l'espoir semblait éteint. Dans cette souffrance et ce désespoir, il aspirait cependant à la paix, malgré ses larmes sèches qui ne pouvaient plus couler de son regard. Cependant il ne pouvait la trouver, son esprit lui réclamant ce souvenir. De plonger à nouveau dans les abysses de sa mémoire, comme un conseil cruel pour avancer. Comme l’épiphanie qu’il aurait dû voir au lieu de se morfondre dans une vie qu’il pensait remplie. Les yeux clos allongés sur le sol, il pensa aux derniers vers d’Edgar Allan Poe dans le corbeau. et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, — jamais plus !

L’image d’un soir où l’obscurité avait englouti la demeure qu’ils avaient partager avec ce Sir, résonnant encore de leurs voix, un crescendo de rage et de désespoir.  Leurs destins s'entrelacent dans une danse macabre, les cris déchirants se mêlant aux échos des vers dantesques. Si cela n’avait été que des cris sans forme, plus Pietro se plongeait dans ses souvenirs plus les dialogues devenaient clairs et limpides. Pourtant dans cette chambre le silence était oppressant, pas l’ombre d’un murmure ou d’un fracas. Il avait désiré être seul, le voici.

C’était ce soir-là, quand le plus novice avait pris la résolution de délaisser son Sir. La voix lasse était la sienne, il n’en pouvait plus et ne désirait que liberté. Le rire dénué de toute chaleur, les yeux brillants d’une lueur cruelle, lui avait répondu. "Cher Pietro, tu es mon chef-d'œuvre, ma muse, mon jouet. Je te veux, mais seulement tant que tu restes à mes pieds, comme une ombre se pliant à mes désirs et à ceux du clan. Ne le prends pas mal, c'est simplement dans l’ordre des choses, n'est-ce pas ?" Comme il pouvait lui faire de la peine et l’énerver durant ses moments là. Lui rappelant le pacte qu’il avait signé en oubliant de lire les notes de bas de page. Quand leurs liens avait-il pencher ainsi? avait il toujours été cet esprit tourmenté? Sa voix avait toujours été tranchante, mais il savait la faire mielleuse. Pietro sent souvenait, mais rapidement elle vrillait dans une tourmente lui rappelant qu’il n’était rien sans lui. La folie emportait son Sir petit à petit. Comme il avait aimé sa rencontre avec des âmes plus douce comme celle d’Alessandro Llywlyn ou celle de se regretter Prince de San Francisco, Vannevar Arpaïs Dorian Thomas De Perreil , l’esprit tourmenté par le pouvoir.

Ces instants de noirceur et de désespoir le hantent, laissant derrière eux un goût amer dans sa bouche et une peur grandissante. La douleur de sa brûlure s'unit à la terreur de devenir comme lui, emporté par la folie qui avait dévoré son amour de Sir maudit. Allongé là, dans un silence étouffant, il ressent le poids de sa mélancolie, la douleur de sa défiguration et la rage envers le destin qui lui à joué ce tour odieux. Ses émotions tourbillonnent, dans une danse chaotique et macabre qui menace de le submerger.

Il n’est suis plus le Pietro Médicis, le séducteur charmeur dissimulant ses tourments derrière un masque d'élégance. Il était désormais ce soir, un être brisé, piégé dans un monde de ténèbres, hanté par les souvenirs d'un amour empoisonné, d’une destruction de beauté et la terreur de perdre ma propre lucidité.

L’esprit du vampire revient au fur et à mesure qu’il ouvre les yeux et chasse l’image de son Sir, pour laisser là place à celui plus tendre, mais tout aussi mélancolique du Prince qu’il avait côtoyé un temps. Une symphonie moins dissonante que la première, mais une peine, un brasier éternel qui commence par une voix profonde qui l’avait fasciné. Si Vicienzo l’avait manipulé, avait vendu le corps et les nuits de son Infant au nom du clan. L’ancien prêtre en venait à regretter son influence sur Vannevar Thomas. Il se consolait en se disant qu’il n’avait pas été aussi affreux que celui qui l’avait éduqué, mais en était-il aussi sûr? L'Élégant était déjà Prince quand Pietro arriva dans sa ville, il lui avait chuchoté de sa voix suave et séduisante qui venait à résonner dans la chambre dans ce présent troublé. “Tu es né pour être admiré, aimé, et craint en même temps.” Le bout de ses doigts sentait encore les cheveux brun du vampire souverain.

Lancer de dès: