La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy
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→ ORDRE CLANIQUE : La Meute → NUISANCE DEPUIS : 32 ans - 19 octobre 1991 → SOUS L'EMPRISE DE : Elodoth - Apaisement niv.0 → ERRANCE : Coffee Shop de Sky, au bord d'un lac, dans des endroits pour danser, sur le territoire de la Meute → TROMPE L'ENNUI : Danseuse Contemporaine → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Maladroite - Timide à l’extrême - Intelligente - Peu loquace - Un brin rebelle - Talentueuse- Féministe - Douce - Brisée - Mysterieuse - Passionnée - Entière - Fidèle - Parfois trop jalouse sans pour autant l'exprimer - → AVATAR : Mizuho Lin → CREDITS : Me → MENSONGES : 249
Esmée Sullivan
☾ Louveteau
Sujet: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Jeu 4 Jan - 22:27
Devenir une louve est finalement la meilleure expérience que j’ai vécu même si j’ai repoussé, les première semaines, les gesn que j’aime. J’avais peur de leur faire du mal et de faire n’importe quoi avec ce nouveau corps que je ne connaissais pas et que j’apprenais à découvrir. puis l’entraînement a porté ses fruits et je suis désormais apte à sortir et à évoluer, de nouveau, dans le monde des vivants. Toutes ces nouvelles sensations sont extraordinaires ! Moi qui avait un bon odorat, aujourd’hui il est décuplé comme jamais, ma vision n’était pas toujours au top, désormais je peux voir si loin que ça m’en donne parfois le vertige. Et l’ouïe ! Je n’aurais jamais imaginé qu’entendre à ce point les détails de chaque son pourrait accroître mes capacités en danse ! Je suis littéralement une autre personne, plus enjouée, plus performante mais toujours aussi timide et peureuse !
Quand je suis venue ici pour voir ce que donnait l’appel à projet que j’ai vu passer, j’ai été littéralement tétanisée en voyant Logan. Sky m’a un peu parler de lui mais pour le coup, je pourrai dire à mon amie que sa vision est légèrement édulcorée. il est … impressionnant. Je ne faisais que bégayer jusqu’à ce qu’il me dise que je pouvais respirer. Je ne m’étais même pas rendue compte que je lui parlais en apnée ! J’ai failli crever de honte. Mais tout s’est finalement bien passé. J’ai imaginé Sky à côté de lui. C’était rassurant. La visualisation, ma meilleure arme !
Enfin, la première rencontre passée, il m’impressione toujours mais je peux désormais tenir une conversation sans devenir rouge comme une pivoine ou manquer de tomber dans les pommes. D’ailleurs, aujourd’hui, nous avons discuté des plans pour l’espace danse et les travaux ont déjà commencés. Je me rends donc sur place, comme demandé, pour vérifier que tout est aux normes, surtout les parquets. Je me suis renseignée auprès de gens qui m’ont aidé à New York pour tous ces aspects techniques. C’est donc avec ma feuille présentée sous forme de tableau avec toutes les normes que je viens visiter les lieux. Oui sauf qu’il n’y a personne. c’est quoi cette foutue blague. “ Eh ohh il y a quelqu’un? C’est Esmée Sullivan!” *enfin je crois* Voilà que je doute de mon identité ! Bravo Esmée ! C’est ça être une dominée? Douter de tout tout le temps? C’est bien réussi chez moi, ça me colle à la peau. Bref, on s’égare. J’explore les lieux et rien, nada, queutchi…Puis… BAM BOUM BIM BADABOUM CRAC ! Je sursaute, je fais un bond comme jamais et pop ! Les os craquent. “Non, non, non, non, non pas maintenant, pitié !!” Mais c’est trop tard. Le processus est en route. J’ai eu la peur de ma vie, la peur de mourir. Ce bruit ressemblait tellement à des coups de feu et à ce bruit dans la forêt quand on m’a kidnappé. C’est…c’était angoissant, effrayant, gênant, pétrifiant. Mes os craquent, encore et encore et j’ai mal, j’ai terriblement mal. Je pleure, je hurle, je crie, le supplie. Quand finalement, seul le bruit d’un loup apeuré sort de ma gueule.
Elle a peur et elle veut fuire mais elle ne connaît pas les lieux alors elle sort du bâtiment et en rejoint un autre où elle sent l’odeur d’une humaine. Elle aime bien son odeur. Elle est sucrée. Ca lui rappelle Sky et ses petits gâteaux. Oh elle doit être gentille elle ! Elle arrive à une porte et elle y gratte de toutes ses forces pour qu’on l’entende. Elle ne sait pas comment elle sera reçue mais au moins elle a la sensation qu’elle sera en sécurité ici, loin de ces bruits bizarres et effrayants. Il faut qu’elle se protège, qu’elle se terre. Personne ne répond alors la louve fait le tour du bâtiment et trouve une porte entrouverte à l’arrière;. Ca semble donner sur une pièce de rangement. Hum, il y a encore cette odeur de sucré là…Miam ! Elle fouille, avec sa truffe et là, elle trouve un sac papier avec pleins de muffins et de donuts dedans. Miam ! Elle a faim ! Oh un seul, ça devrait aller. Elle fourre son museau dans le sac et extirpe une gourmandise. Miam ! Encore une ! Ohh et elle là elle est alléchaaaaaante ! Puis une porte s’ouvre dans un nouveau fracas. La louve prend peur et se planque derrière un casier laissant un chemin de miettes derrière elle.
→ ORDRE CLANIQUE : Arcana → NUISANCE DEPUIS : 32 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Appel des animaux → ERRANCE : A son travail, à l'Arcana, à s'occuper de son neveu → TROMPE L'ENNUI : Psychiatre → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Patiente. Bienveillante. Drôle. Toujours contente. Impulsive. Protectrice. Passionnée. Sensible. Dévouée. Entière. → AVATAR : Aura Garrido → CREDITS : Eden Memories → MENSONGES : 96
Carmina Araújo Volpí
♖ Chercheur.se
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Lun 29 Jan - 22:35
Le lieu dans lequel elle allait finalement pouvoir exercer n'était pas à côté, mais il allait être parfait. Elle avait eu la chance de pouvoir donner son avis, de pouvoir indiquer les dimensions idéales, la disposition qui conviendrait le mieux à un cabinet multi-médecins, qui permettrait que les patients puissent se sentir à l'aise sans pour autant avoir l'impression trop de monde en même temps, se renseigner sur le fait de faire un étage ou non, et si oui, quel type d'installation proposer. A priori, ils étaient partis sur l'idée que l'étage serait réservé au personnel, cela évitait de prévoir un accès pour les personnes à mobilité réduite ou les éclopés passagers qui viendraient justement consulter. Les courageux, car pour l'heure il ne faudrait pas nécessairement compter sur une navette pour arriver jusque là. D'autres travaux sont en cours, l'endroit proposerait par la suite des cours de danse, des associations d'entraide... Carmina avait déjà à l'idée d'organiser des repas ou des événements entre personnes intervenants dans le périmètre, pour faire connaissance, se souder, participer... Elle avait peut-être une vision idéaliste des choses, mais elle aimait les dynamiques de groupe, et quelque chose lui disait qu'autour d'un tel projet, tout était possible.
Logan lui avait précisé qu'une personne venait visiter pour suivre l'avancée des travaux côté école de danse -curieuse comme elle était, la psychiatre avait bien entendu demandé ce qui allait se tramer entre ces murs-, alors la petite espagnole avait prévu de quoi accueillir sa future voisine de business, même si elle trouvait que ce n'était peut-être pas le mot le plus approprié pour les désigner. Ce n'était pas grand chose, un petit goûter pris dans une pâtisserie -ce n'était pas vraiment le mot employé sur ce continent, mais elle ne pouvait pas penser dans leur langue tout le temps-, et avait prévenu le chef de projet que s'il voulait passer avec les personnes concernées dans la partie déjà construite pour son cabinet de consultation, où elle avait bouilloire et cafetière à disposition. Le sens de l'accueil et trouver toute sorte d'excuse pour manger une bêtise trop sucrée, car s'il y avait bien deux choses vraies sur la cuisine espagnole, c'était le gras et le sucre. Encore mieux si ça pouvait être les deux à la fois. Attendant un message du médium sans en recevoir, elle était finalement sortie de son bureau en entendant du bruit dans la réserve. L'espace d'un instant, elle se fit un rapide rappel de la condition exacte dans laquelle elle se trouvait : seule, dans un bâtiment à peine construit, sur un terrain avec juste deux autres personnes, ou peut-être personne d'autre, d'ailleurs, en dehors dans la ville, carrément dans les champs. Si un thriller ou un épisode de série policière avait débuté de la sorte, on aurait trouvé l'astuce un peu grossière et manquant franchement d'imagination. Pourtant, c'était bien le début de son mauvais thriller à elle. En ayant la mauvaise idée de laisser son téléphone dans son bureau, elle alla dans la direction du bruit qu'elle avait entendu. C'était un peu inquiétant, d'ailleurs. Comme si quelqu'un fouinait.
« Logan ? »
Sa voix était maîtrisée, donnait l'impression qu'elle n'avait pas peur du tout, alors qu'intérieurement, elle était déjà en train d'appeler Aphobis par la pensée. Il n'y pouvait pas grand chose, le pauvre, surtout que la nuit n'était pas encore tombée. Elle n'allait tout de même pas appeler au secours au moindre froissement de feuille morte comme une pauvre demoiselle en détresse. Malgré sa petite taille, elle prit toute l'assurance dont elle était capable et poussa la porte de la pièce qui servait pour l'heure de réserve, juste derrière la salle d'attente, la pièce était encore plongée dans l'ombre. L'interrupteur n'était pas tout proche, elle glissa son bras contre le mur, identifiant avec un frisson d'effroi les bruits de mastication derrière les bruits de papier froissé. Les cheveux dressé sur la nuque, elle tenta de maîtriser son souffle pour qu'on ne l'entende pas trop, ses cordes vocales tremblant à peine dans un son léger, étouffé. Elle commençait sérieusement à avoir peur. A l'instant où ses doigts trouvèrent le bouton poussoir, évidemment, juste à cet instant-là, une grande barre en métal, un peu lourde, choisit son moment pour glisser et tomber de tout son élan contre la porte, qui se claqua d'un coup, un grand clic sonore annonçant au passage le bris du mécanisme de la serrure. Le temps que cette catastrophe se déroule, un grand drame était en train de se jouer dans la tête de Carmina. La lumière des néons nus au plafond venait de faire le jour sur une situation alarmante, terrible, terrifiante. Là, dans l'innocence la plus complète, un énorme canidé était en train de prendre son goûter. La psychiatre aurait bien voulu hurler, mais son instinct de survie lui dictait de ne pas faire de bruit, même si c'était un peu tard pour ne pas se faire repérer. Mais quitte à mourir d'une crise cardiaque aussi honteuse, autant le faire en silence, non ?
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Esmée Sullivan
☾ Louveteau
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Sam 9 Mar - 7:55
Devenir un lycanthrope a été surement la meilleure expérience de ma vie mais apprendre à gérer toutes ces nouveautés est plus difficile qu’il n’y paraît. Quand j’ai fait le spectacle pour le mariage de Morgana et Ludvig j’ai pris encore et encore et encore pour ne pas me transformer de manière impromptue au milieu de tout le monde. J’aurais pas eu l’air fine. L’avantage, c’est qu’il y avait Ashaya et je lui ai d’ailleurs demandé un coup de main ce soir là, pour être sûre que le stress ne me fasse pas un sale coup. Mais ailleurs, elle ne peut pas toujours être avec moi, de même que Naya ou encore Hanto. Alors, il faut que je me débrouille et que j’apprenne à maîtriser mes émotions. Par moment, c’est franchement compliqué. Quand j’entends des bruits qui me rappellent l’accident de voiture ou le kidnapping dans la forêt surtout. Enfin ce sont les situations que j’ai rencontrées jusqu’à présent. Il y en aura peut être d’autres. Comme un balais qui tombe dans mon dos. Ahah. Bref, être louve ne change pas grand chose quand il s’agit de gourmandise.
Elle les sent ces douceurs, elle en veut. En plus ça lui rappelle la douceur de son amie Sky et de ses desserts siiiiiiii bons ! La louve se fait donc plaisir trop concentrée sur ces douceurs pour se rendre compte de l’odeur qui se déplace derrière elle. Soudain, la lumière s’allume et un grand fracas remue la pièce. la louve est effrayée et tente de se planquer sans grand succès quand elle se rend compte que la femme en face d’elle est encore plus effrayée en la voyant. La louve, la regarde, l’observe de dessous le banc. Elle se croit un peu en sécurité là, le museau plein de miettes de gâteaux. Elle couine un peu, stressée par l’attente et l’observation de l’humaine qui ne bouge plus. Elle semble si terrifiée. La louve tente de s’enfoncer un peu plus sous le banc, mais il faut dire ce qui est, les bancs sont franchement petits ! La louve n’est pas vaillante, elle a besoin d’un dominant pour se sentir bien et là, il n’y en a pas elle est livrée à elle même avec qu’une seule envie, celle de fuir. Ah oui bonne idée ça non? Partir? Elle sort donc de son trou, même si ça veut dire passer à côté des jambes de l’humaine, la frôler si près qu’elle sentira surement ses poils entrés en contact avec le tissu couvrant les jambes de la jeune femme figée. Elle profite qu’elle soit une vraie statut donc pour se faufiler et une fois devant la porte, elle la gratte, elle appuie dessus, elle tente de baisser la poignée mais rien ne se passe. Elle s’énerve dessus, elle panique, elle lance son cri de louve. Rien. Merde.
Esmée la louve finit par se laisser choir sur son derrière et fixer l’humaine de son regard de louve, histoire d’être sûre et certaine qu’elle ne lui fasse pas de mal. Mais elle a peur, elle aussi, sans se rendre compte qu’elle pourrait faire plus de mal à l’humaine que le contraire.
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Carmina Araújo Volpí
♖ Chercheur.se
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Mar 16 Avr - 22:38
La peur. Une des émotions tellement pures, tellement brutes que c'était quasi impossible de la définir en tant que telle. On pouvait en décrire les effets, les conséquences, mais le sentiment en lui-même... La seule chose que l'on pouvait réellement dire, et que Carmina ne pouvait nier, c'était qu'il était quasi impossible de lutter contre une authentique phobie. Par exemple, elle ne pouvait pas rater le fait que la louve en face d'elle était à peu près aussi terrorisée qu'elle. Prostrée, elle essayait de ramper sous l'un des banc de banc en couinant, n'ayant visiblement pas prise en compte que non seulement le banc était trop bas, il y avait un maintien central, ce qui avait pour effet de déplacer le banc sur le carrelage dans un grincement sonore des plus disgracieux. Franchement, si elle n'avait pas si peur, elle aurait sans doute éclaté de rire, au détriment de la pauvre louve qui ne savait plus quoi faire elle non plus. Si elle avait été capable de se raisonner, elle aurait pu se dire qu'elle ne craignait rien. C'était vrai, tant qu'elle n'approchait pas le canidé, tant qu'elle ne tendait pas la main vers lui, qu'elle n'essayait pas de l'attraper, il n'y avait aucune raison pour qu'elle se fasse attaquer. D'ailleurs, dans l'état de panique dans lequel était le fauve, elle se disait que ce serait plus un acte d'auto-défense qu'une réelle attaque. Car ce n'est pas parce que l'on a des crocs capables de déchiqueter un bras sans effort que l'on est forcément offensif, et que l'on veut forcément faire du mal. Une autre chose qu'elle savait, pourtant, elle ne parvenait pas à se rassurer pour autant.
Quand la louve se glissa pour aller jusqu'à la porte, la frôlant dans la manœuvre, elle pensa vraiment faire un malaise sur le moment. Elle commençait à avoir chaud, à se sentir vraiment mal, la sueur perlant sur son front et son cœur manquant de sortir de sa poitrine. Elle recula d'un pas, se prenant les pieds dans quelque chose et tombant sur le côté à la fois de la façon la plus ridiculement lente et disgracieuse, avec une réelle difficulté à se rattraper à quelque chose malgré les différentes tentatives pour le faire. En lieu et place, elle glissa lamentablement et un peu mollement, chaque nouvelle prise semblant plus compromise que la précédente et semblant aggraver plus encore sa posture déjà délicate. Le bruit ne fut par conséquent pas spécialement impressionnant, surtout si l'on prenait en compte les grattements sonores des griffes contre la porte. Terrifiants, d'ailleurs. C'étaient des vraies griffes en griffes, au moins ? Elle sursauta plus encore en entendant le long cri tant redouté, la faisant basculer un peu plus, cette fois en arrière, les pieds en l'air par-dessus la structure en métal d'un meuble en kit, les fesses coincées dans le cadre, presque plus incapable de se sortir de là qu'une tortue coincée sur le dos entre deux pierres. Se débattant un peu, elle parvint par miracle à se débarrasser de sa camisole improvisée, et fort peu commode. Encore qu'une camisole n'était pas faite pour être commode, sinon cela ferait un moment que tout le monde en aurait une assortie à ses crocs à pins.
Ayant elle-même fait pas mal de bruit, elle ne se rendit pas compte de suite que la louve s'était assise et la regardait maintenant sagement, toujours un peu effrayée mais se demandant sans doute ce que cette humaine maladroite faisait, le séant coincé dans une étagère en échelle, sans se rendre compte qu'elle tremblait beaucoup. Bon. La porte ne s'ouvrait pas et de toute façon, il y avait une louve de belle taille devant, elle n'allait pas s'en approcher pour vérifier si elle ne pouvait pas la déverrouiller d'une manière ou d'une autre, ou si elle pouvait entendre de la vie derrière. Elle se fit la réflexion qu'à ce sujet, le canidé serait bien plus indiqué qu'elle pour entendre et donner l'alarme. Une bonne raison pour ne pas bouger, pas vrai ? Se disant que la grosse bête n'avait pas l'air plus rassurée qu'elle, elle décida de faire quelque chose, même si sa voix était éraillée au point qu'elle ne la reconnut pas :
« Vale, Perrita, on va rester bien sagement chacune où on est, hein ? Et puis, on va attendre. Quelqu'un va bien venir. Et puis sinon, tu pourras toujours me manger dans un ou deux jours. »
Elle-même ne savait pas trop si elle plaisantait ou non, mais elle évita de trop se poser la question avant de grimper sur une sorte de commode de bureau, dont l'équilibre n'aurait su être dérangé par le poids plume qu'elle était. Ainsi se passa un bon moment, pendant lequel elle passa beaucoup de temps à fixer la louve, et s'assurer qu'elle n'approchait pas trop. Elle avait surtout peur de s'endormir. Elle avait un rythme parfois un peu décalé à cause de son rôle de calice, et elle sentait qu'elle allait finir par piquer du nez. D'ailleurs, cela faisait déjà trois fois qu'elle glissait sur le côté, elle allait finir par vraiment tomber de son perchoir, non ? Mais se mettre sur le sol était un plus grand risque. Et puis, elle n'était pas bien grande, elle pouvait bien tenir sur le meuble, il suffisait qu'elle s'allonge et qu'elle laisse dépasser un peu sa jambe, comme ça... Juste fermer les yeux cinq minutes. De toute façon elle avait trop froid pour vraiment dormir. Pas vrai ? Non, pas vrai.
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Esmée Sullivan
☾ Louveteau
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Ven 31 Mai - 22:49
La louve sent la peur de l’humaine mais ne peut rien faire d’autre qu’essayer d’appeler quelqu’un. La louve gratte la porte et hurle à la lune inexistante pour le moment. Elle s’est transformée par pure peur et non pas parce que la pleine lune était au plus haut dans le ciel. Mais elle espère attirer l’attention de quelqu’un parce qu’elle sent que l’humaine est au bord de la syncope. Mais il ne se passe rien, au contraire elle entend tout un fatras de bruit derrière elle alors elle se retourne et posée sur ses fesses, elle regarde l’humaine. Elle s’est fourrée dans une position qui doit pas être confortable et la louve penche la tête d’un côté puis de l’autre et pousse des petits gémissements d’incompréhension. Puis elle parle et demande à ce qu’elles restent chacune dans leur coin. Un petit gémissement qui la questionne et la louve se lève pour aller chercher les gâteaux. Elle prend le sachet dans la gueule et elle l’apporte à la femme. Elle pose ses pattes sur la commode et se dresse pour déposer le sachet sous son nez avant de retourner se coucher au pied de la commode comme un chien se poserait au pied du lit.
Elle ne dort pas beaucoup dans la nuit et elle désespère. Son humaine serait bien plus utile en réalité mais la nature étant ainsi faite, il faut attendre le petit matin. Dans la nuit, alors que Carmina s’est endormie sur la commode, la louve chercher de quoi la couvrir pour ne pas qu’elle ait froid. Elle n’a pas la place de monter lui tenir chaud. Heureusement, il y a une serviette qui traîne sur un banc. Elle essaye d’être discrête mais avec tout ce qu’à fait tomber la jeune femme, c’est pas évident de caser ses pattes où il faut. Mais finalement elle y est arrivée et après s’être assurée que l’humaine était bien, elle s’est posée elle aussi.
Finalement, la nuit est passée assez rapidement et je suis redevenue humaine. Toute nue. Mes vêtements sont saccagés. Bon moi qui est pas mal de problèmes avec mon corps, je ne sais pas trop quoi faire, j’ai pas envie que Carmine me voit nue. Je suis grosse, et pas à l’aise. En plus j’ai peut être encore des poils sur le corps, j’en sais rien je ne vois pas derrière mon dos. Bref, on est dans une pièce de rangement, il y a une grande armoire, peut être que je vais trouver quelque chose dedans non? Parce que franchement, quand je vois les lambeaux de ma robe, je suis dégoûtée, mais surtout, je remarque qu’il n’y a rien à récupérer. Rien, nada, quetchi ! Je cherche dans un carton est à part des serpillères… Bordel… Je grogne humainement de rage parce que c’est hyper frustrant de se sentir abandonnée par la chance ! Et je vais finir par réveiller l’humaine, enfin Carmina. Ohhh CARMINA ! Je sautille en pensant à la serviette que j’ai mise sur elle quand elle dormait. Je retourne vers elle et doucement, pour tenter de ne pas la réveiller, je tire sur le tissus. Mais un bruit vient me surprendre dans ma concentration alors que je tire la langue pour être minutieuse et c’est le drame . “ AHHHHHH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !” que je jure en sursautant.
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Carmina Araújo Volpí
♖ Chercheur.se
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Jeu 4 Juil - 20:14
Aphobis, je suis désolée, mais j'ai failli. Une louve m'a gentiment apporté des gâteaux, et mon cœur a lâché. Tu aurais peut-être dû me faire passer un électrocardiogramme avant de me choisir comme calice. Voici les mots qu'elle n'aurait pas pu adresser à son vampire, car après tout, il ne pourrait jamais voir son fantôme à moins d'un rituel magique ou d'un artefact -et elle ne savait pas pourquoi, elle ne le voyait pas demander de l'aide, même pour ça- et surtout parce que contrairement à ce qu'elle aurait elle-même parié, elle n'était pas morte. Le sac était là, devant son nez, deux énormes pattes juste à côté, et pourtant rien de spécial ne s'était passé. Elle avait perdu la notion de temps et d'espace, certes, et s'était peut-être arrêté de respirer l'espace d'une seconde ou deux, mais finalement, elle était bien là, entière, et la bête avait disparu de son champs de vision. Aux bruits des griffes -elle avait eu le temps de vérifier quand elle avait mis les pattes sur le meuble, elles étaient tout à fait ordinaires si l'on mettait la taille de côté-, la louve s'était couchée au bas du meuble comme elle l'aurait fait au pied d'un lit, chose qui arrangeait à la fois la psychiatre car elle comprenait bien qu'elle n'avait aucune intention mesquine à son encontre, et la terrifiait dans un autre temps car elle ne la voyait pas. Comme les lycans n'avaient a priori aucune capacité du type ramper sur les murs comme une araignée, il y avait très peu de chance que si la louve rampe à plat ventre et en silence, elle puisse l'atteindre d'une quelconque manière. Essayer de se raisonner face à une peur incontrôlable avait quelque chose de franchement comique, car elle se rendait compte qu'elle écartait un après l'autre tout un tas de scénarios qui avaient tous moins de sens les uns que les autres.
A croire que l'exercice avait quelque chose d'épuisant, d'hypnotique, ou un peu des deux, mais elle finit par s'endormir, malgré le fait qu'elle avait un peu froid, et surtout très peur. De là à dire qu'elle avait bien dormi, il y avait forcément un monde, elle avait tout de même trouvé un peu de repos. Plusieurs sujets lui avaient tourné en tête, à commencer par son beau-frère et son neveu qui allaient se faire du souci, venait ensuite Aphobis, qui devait être occupé, sinon il aurait déjà retourné tout le bâtiment, et enfin le fait que le moindre bruit signalait un mouvement de la part de sa colocataire forcée. Elles avaient passé finalement la nuit comme ça, l'une au sol dans un désordre indescriptible, l'autre dans sur un meuble glacé et inconfortable. Si la peur n'avait pas été si forte, elles auraient sans doute pu partager des intérêts communs, cependant elles avaient été obligées de faire chambre à part, même si ce n'était pas vraiment le terme le plus approprié.
Le mouvement de la serviette avait à peine commencé à la réveiller. Aphobis aurait pu parler de son sommeil lourd, même si après avoir été ponctionnée d'une certaine quantité de sang et après une journée de travail, elle n'était plus vraiment assez en forme pour tenir bien longtemps éveillée. Dans tous les cas, il n'était pas si facile de l'éveiller, même si juste après avoir émergé, elle avait une lucidité impressionnante pour quelqu'un qui avait une tête à ne pas être du matin au moins une heure encore après son réveil. Selon Oriol, c'était ce qui faisait son charme, d'avoir l'air encore embrumé pendant qu'elle prenait son café, le regard perdu dans le vague, mais elle ne savait pas vraiment comment le prendre. D'un côté, c'était un esthète, qui avait un goût indéniable pour les belles choses, de l'autre, elle ne parvenait à rien trouver de réellement flatteur venant de lui, et ça n'allait pas en s'arrangeant, bien au contraire. Sa jambe avait tressauté nerveusement alors que la serviette dont elle avait à peine conscience glissait sur elle tout doucement, et ce fut le cri d'une voix tout ce qu'il y avait de plus humain qui acheva de la faire sursauter, la laissant sauter dans un bond impressionnant qui la fit se retrouver à glisser sur le côté du meuble, ses fesses tapant le sol dans un choc légèrement douloureux. Ah non, pas le coccyx, ça faisait mal, cette connerie ! « Mais quelle idée de crier comme ça, por dios ! » Elle n'avait plus ses lunettes sur le nez, elle avait dû les retirer en dormant, et pour tout avouer, elle ne savait pas où elles se trouvaient. Il faisait sombre, la lumière avait dû s'éteindre dans la nuit, et elle n'y voyait vraiment rien, si ce n'était qu'elle avait pu conclure que la louve s'était retransformée et qu'elle devait désormais être toute nue et bien gênée. Dans un mouvement de légère mauvaise humeur, elle se dépêtra de la serviette qui avait sauté avec elle et la tendit à la forme floue, plus claire que le reste. « Tenez, prenez ça. Profitez du fait que je n'ai pas mes lunettes, je ne vois rien du tout. D'ailleurs, si vous les trouvez, je suis preneuse. » Elle parlait d'une voix encore enrouée, elle n'était pas vraiment bien réveillée. « Une fois qu'on aura réussi à sortir de là, je pourrai vous prêter des vêtements, j'ai quelques trucs de rechange dans mon bureau. Vous pensez pouvoir forcer la porte ? » Elle se releva avec peine, ne pouvant constater pour le moment qu'elle était un plus petit gabarit que la femme qu'elle ne pouvait pas reconnaître pour le moment, et qu'elle pourrait peut-être lui prêter une robe hoodie qu'elle gardait là en dépannage, mais sans doute pas l'un de ses jeans slim « taille enfant » comme lui disait souvent son beau-frère. « Ne vous inquiétez pas pour les dégâts, je paierai. Je pense que la priorité, c'est quand même de sortir d'ici. » se permit-elle d'ajouter, juste au cas où, le souffle encore un peu court de l'émotion que lui avait causé un réveil aussi brutal.
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Esmée Sullivan
☾ Louveteau
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Ven 26 Juil - 13:19
C’est surement l’aspect le plus casse pied de cette nouvelle nature. Je contrôle pas bien mes transformations et quand j’ai peur face à un bruit qui ressemble à certains des bruits qui m’ont traumatisé alors que je me prenais une voiture de plein fouet ou que je me faisais juste vidée de mon sang par l’un de ces rebels sur le territoire des loups, elle est d’autant plus douloureuse et soudaine. Je sais que je m’entraîne tous les jours pour contrôler les émotions et par extension mes transformations et j’espère qu’Hanto voit à quel point j’y mets du mien, il n’en reste pas moins que parfois, c’est compliqué et plus fort que moi. Comme lorsque j’ai entendu le grand claque similaire à un coup de feu et que la transformation a été violente et soudaine m’arrachant même un cri de douleur. Puis quand je me suisretrouvée nez à nez avec cette jeune femme, je me suis sentie en meilleure condition. Pas elle, en revanche. J’ai donc dû finir par me coucher au pied du meuble sur lequel elle s’est perchée terrifiée à l’idée de croiser mon regard et bien plus même.
Finalement, on s’endort, l’une et l’autre, sûrement plus à l’aise en ce qui me concerne. Un meuble ne doit pas être un matelas agréable. Pourtant, elle n’en bouge pas et la louve en moi est impressionnée. Plusieurs fois, je me redresse la nuit pour aller la sentir, vérifier qu’elle est toujours en vie. Et finalement, la transformation inverse s’opère. L’humaine revient. Extrêmement gênée par ma nudité, il faut que je trouve de quoi me couvrir. Ma robe est une ruine. Je soupire puis je me rends compte qu’il y a une serviette qui recouvre la jeune femme effrayée. Je m’approche d’elle et je tire lentement. Elle bouge et mon coeur s’accélère de peur de la réveiller. Mais un bruit sourd me fait peur et me fait crier, la réveillant en sursaut et l’amenant à se vautrer entre le mur et le côté du meuble puis elle me fait une remontrance bien méritée; Mais je crois que je suis tellement gpenée. “ Pardon, pardon, pardon, je ne voulais pas ! Tenez prenez ma main ! “ je lui tends alors ma main pour l’aider à se relever et se dépêtrer de la serviette. J’aimerais bien lui demander de me la donner mais vu comme je l’ai sortie de son sommeil la pauvre, elle serait tout à fait en droit de ne pas me la donner. Pourtant… “Merci” je réponds d’une petite voix timide en nouant la serviette autour de mon torse avant de chercher les lunettes.
Quand je l’ai trouve, elles avaient glissé sous un banc, je les lui tends en prenant sa main et les déposant dedans. “ Vos lunettes, elles étaient sous le banc.” J’explique alors d’une voix que j’essaye être douce. Elle me paraît toute petite. Bon c’est vrai que je suis plutôt grande aussi ! En revanche, quand elle me parle de forcer la porte, j’allais dire que non, comment elle veut que je fasse ça puis je me rappelel que j’ai une force hors du commun normalement. Je prends donc la poignée dans ma main, je me concentre et je pète la poignée en poussant la porte qui s’ouvre, comme si je l’avais simplement ouverte. Je n’y ai pas mis grande force. “Wah… bah visiblement oui je peux ouvrir la porte !” je me surprends moi-même. “ Désolée de vous avoir fait peur. Vous n’aimez pas les loups?” je lui demande alors en lui tendant la main pour sortir de la pièce. “ Je retaperai la porte vous en faites pas. Vous êtes la psy qui s’est installée ici, aux Céliades, non?” je lui demande alors. Je l’ai croisée plusieurs fois. “ Je suis Esmée, j’aménage le studio de danse.” je me présente alors. "Je suis désolée pour cette nuit, je suis une jeune louve et je contrôle pas tout encore..."
→ ORDRE CLANIQUE : Arcana → NUISANCE DEPUIS : 32 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Appel des animaux → ERRANCE : A son travail, à l'Arcana, à s'occuper de son neveu → TROMPE L'ENNUI : Psychiatre → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Patiente. Bienveillante. Drôle. Toujours contente. Impulsive. Protectrice. Passionnée. Sensible. Dévouée. Entière. → AVATAR : Aura Garrido → CREDITS : Eden Memories → MENSONGES : 96
Carmina Araújo Volpí
♖ Chercheur.se
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Mer 4 Sep - 23:51
Dans toute situation, il faut savoir garder son sang-froid. C'était une phrase qu'elle se répétait sans cesse, surtout quand elle se trouvait face à une situation qui pouvait éventuellement dégénérer, mais dans le cas d'une phobie comme la sienne, on pouvait raisonnablement se demander si parvenir à conserver son calme était le signe qu'elle n'avait pas si peur que ça ou qu'elle avait déjà toutes les clés pour travailler sur sa phobie. Est-ce que la peur est comme le membre fantôme ? Comme les nefs qui à force d'être habitués à la douleur la ressentent quand même, et ce que le membre soit toujours en place ou non, est-ce que l'esprit conservait des réflexes conditionnés sans parvenir à les surmonter, tout en sachant qu'il n'y a pas grand chose à craindre, parce que ce n'est pas la première fois que l'on rencontre une situation dans laquelle tout se passe pour le mieux ? Il faudrait qu'elle le note quelque part, et qu'elle fasse quelques recherches pour voir si un confrère n'avait pas déjà écrit quelque chose sur le sujet, qui allait précisément dans ce sens, ou peut-être en contacter qui pourraient l'aiguiller ou échanger avec elle sur le sujet. Mais pour l'heure, elle devait surtout trouver comment sortir de cet endroit et quelque chose à mettre sur le dos de cette pauvre louve.
En parlant de louve, cette dernière semblait plus calme. Sans doute que la mauvaise humeur de Carmina y était pour quelque chose, ou alors elle aussi avait eu très peur et l'adrénaline redescendait doucement. C'était l'un des paradoxes d'avoir peur d'un autre être vivant : on était tellement paralysé par sa propre peur que l'on oubliait que l'autre en face pouvait avoir peur aussi. Elle saisit la main dont elle devinait les contours pour se relever et marmonna avec sa voix rendue plus grave par une folle envie de parler en espagnol : « Ce n'est pas grave, va. Mais vous avez un sacré coffre. » Une caractéristique garou ou juste cette jeune femme ? Elle ne savait pas trop. Dans tous les cas, la voix était assez jeune, de ce qu'elle pouvait en juger, elle avait entre vingt et quarante ans. Une fourchette qui ratissait large, certes, mais c'était toujours une indication sur le type d'interlocutrice qu'elle avait en face. Tant qu'elle ne verrait pas son visage, c'était encore le moyen le plus simple d'anticiper si elle n'était pas en train d'enguirlander pour rien une toute jeune fille ou non. Dans tous les cas, elle était en présence d'une femme très gentille, car elle sentit la délicatesse de ses gestes quand elle prit sa main et lui rendit ses lunettes, en un seul morceau. Elle se maîtrisait donc un peu, ou du moins suffisamment, ce qui voulait dire que ce n'était pas un louve transformée tout juste depuis une lunaison, auquel cas elle aurait fait remonter à la Meute qu'il fallait peut-être envisager un meilleur entraînement avant de laisser leurs louveteaux se promener ainsi.
Par réflexe, elle essuya les verres de ses lunettes avec le bas de son haut en attendant que la louve ouvre la porte, chose qu'elle finit par faire avec une facilité qui n'avait rien de déconcertant, parce que justement, elle était bien plus forte que la simple médium que Carmina était. D'ailleurs, la petite espagnole fit une moue approbatrice une fois ses lunettes chaussées sur son nez et confirma à jeune femme en serviette : « Oui, vous pouvez faire bien plus de choses que vous ne le soupçonnez. Vous aviez des doutes ? » Elle avait demandé avec douceur et franchise, sans détour, un peu parce qu'elle soupçonnait qu'en effet, cela ne faisait pas longtemps qu'elle était louve. C'était son expérience de psychiatre qui parlait, celle qui avait vu nombre de patients avoir cette réaction, parce qu'après tout, les nouveaux transformés étaient sa spécialité. Elle planta son regard perçant dans celui de la jeune femme dont elle distinguait désormais les traits malgré quelques peluches sur les verres qui lui donnaient envie de loucher. A sa question, elle lui sourit et répondit calmement, mais aussi très simplement : « Oh, si seulement j'avais la réponse. J'ai simplement une peur panique des canidés depuis toute petite, mais sous forme humaine, en général tout se passe très bien. » Et pour preuve, elle lui prit la main et enjamba ce qui se trouvait sur son passage pour sortir de ce débarras horrible dont il allait falloir revoir les issues et surtout avoir un trousseau de clés quelque part dans la pièce. Les détails techniques, ce serait pour plus tard.
« Enchantée, Esmée. Moi c'est Carmina. Et oui, je suis en effet la psychiatre avec un nom plus grand qu'elle. » La petite espagnole avait souri tout en l'invitant à longer le couloir jusqu'à son bureau d'un geste de la main, restant à la hauteur de la louve qui était bien plus grande qu'elle. Elle était au courant d'une salle de danse qui allait ouvrir dans le complexe des Céliades, et elle avait en effet vu les allées et venues par la fenêtre et en passant. Peut-être était-ce déjà le signe qu'elle allait devenir une commère, comme sa mère et sa grand-mère, qui étaient toujours au courant de tout dans tout le quartier, et qui généralement, d'ailleurs, en déformait une bonne partie par des raccourcis si lapidaires que l'on se demandait s'ils n'étaient pas faits pour le plaisir de créer des embrouilles. Fort heureusement, elle avait vu trop de disputes stupides à cause de ce genre de salades, elle faisait toujours très attention à ce qu'elle pouvait colporter. Dans tous les cas, elle avait aussi vu les travaux, et sa curiosité piquée au vif, elle n'avait pas pu s'empêcher de poser des questions. « J'ai entendu parler de votre projet, en effet. Vous allez pouvoir ouvrir bientôt, vous pensez ? » Une fois la porte du bureau ouverte, elle la gratifia d'une moue rassurante. « Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Celle qui devrait s'excuser, c'est surtout cette satanée porte. Et ne vous embêtez pas, je ferai venir quelqu'un pour la réparer, à mon avis il y avait un souci dessus à la base. Vous apprendrez à vous maîtriser avec le temps, il n'y a aucun mal à déraper un peu au début. » Carmina était tout de même un peu fière d'avoir visé juste quand il avait été question de savoir si c'était une jeune louve ou non. On n'était jamais à l'abri d'une erreur, mais il était toujours plaisant de se rendre compte que l'on ne s'était pas trompé. Elle alla ouvrir le tiroir le plus bas de son bureau, qui était aussi le plus haut et fouilla dans ses affaires de rechange. « Je vais vous trouver quelque chose à vous mettre sur le dos, installez-vous. » Ce fut en fouillant qu'elle se rendit compte qu'elle avait beaucoup d'affaires au cas où dans ce tiroir. Une robe hoodie oversize, un peu longue pour elle mais qui serait peut-être un tantinet courte pour la pauvre Esmée fut tout de même son premier choix. Elle serait trop grande ou pile à sa taille, mais pour le reste, elle n'était pas sûre que ce soit si terrible de sortir quelque chose dans lequel elle ne rentrerait pas du tout. En complément, elle sortit un short en maille, un peu court et ample, un short de sport ou de pyjama, elle ne s'en souvenait plus, dont le gris à pois rouges jurerait avec la couleur vert sapin de la robe, mais serait non sans rappeler un certain thème hivernal. Avec une petite grimace, elle tendit les vêtements à la louve : « Désolée, ce n'est pas très seyant, mais je n'ai que ça sous la main. »
→ ORDRE CLANIQUE : La Meute → NUISANCE DEPUIS : 32 ans - 19 octobre 1991 → SOUS L'EMPRISE DE : Elodoth - Apaisement niv.0 → ERRANCE : Coffee Shop de Sky, au bord d'un lac, dans des endroits pour danser, sur le territoire de la Meute → TROMPE L'ENNUI : Danseuse Contemporaine → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Maladroite - Timide à l’extrême - Intelligente - Peu loquace - Un brin rebelle - Talentueuse- Féministe - Douce - Brisée - Mysterieuse - Passionnée - Entière - Fidèle - Parfois trop jalouse sans pour autant l'exprimer - → AVATAR : Mizuho Lin → CREDITS : Me → MENSONGES : 249
Esmée Sullivan
☾ Louveteau
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Ven 11 Oct - 20:57
J’ai senti sa peur et maintenant je vois sa colère? Son agacement? Zut, je suis pas claire, je n’arrive même pas à comprendre ou décrypter l’effet que je fais à une personne. Après, il faut dire que je suis nue et que ma tentative de passer inaperçue a échoué lamentablement, propulsant la jeune femme les quatre fers en l’air et le popotin bloquer dans un trou de … Je penche la tête sur le côté pour évaluer. Un trou de raton laveur? Oui ça me paraît être la bonne taille. Hum, Esmée, tu digresses ! Focus ! J’ai perdu mon bégaiement mais là, je crois que quelques mois auparavant il serait réapparut force 8 sur l’échelle de richter des bégaiements. Non franchement, je sais plus du tout où me mettre et je suis complètement nue devant une femme que je ne connais pas alors que je ne supporte pas mon corps. Ca par contre, ça n’a pas changé avec le statut de louve… Une danseuse qui n’aime pas son corps… parfois je me fais pitié quand même. “ Désolée vraiment, j’entretiens bien ma voix.” je lance sans réellement comprendre ce que je dis moi-même. Il faut dire qu’en même temps je n’arrête pas de me répéter le mot *chips* dans ma tête pour faire attention à chacun de mes gestes histoire de ne pas faire mal à la jeune femme et de ne rien casser en plus ici, autour de nous. Les lieux ne m’appartiennent pas et je n’ai pas envie de faire appel encore à Jessica pour réparer mes dégâts.
Enfin, les lunettesretrouvées, il serait peut être temps de sortir et je n’avais pas imaginé une seule seconde juste tourner la poignée sans faire attention à la force que je dois y mettre pour nous libérer de cette prison maudite. N’en reste pas moins que malgré la serviette je suis complètement à poil et surprise, maintenant, d’avoir pu ouvrir la porte ! “Bah j’ai surtout la sensation d’être un bulldozer et de devoir toujours être dans le contrôle.” je réponds avec sincérité et douceur, entraînée par son ton et son attitude. Elle est agréable et gentille, ça donne vraiment envie de l’aider et d’être sympa avec elle. Je lui tends la main pour l’aider à sortir de là puis je me présente tout de même. C’est toujours plus sympa quand on connaît le nom de son interlocuteur. “Enchantée ! Désolée encore pour ma louve; Elle est gentille et gourmande. Mais j’imagine qu’en plus la taille d’un loup doit pas vous aider à être plus en confiance.” avant de sourire en réponse également à son jeu de mot sur la taille.
Je la suis alors le long du couloir comme elle me l’indique, jusqu’à son bureau. J’avoue que ces derniers temps, j’ai mis tout en oeuvre pour installer le studio et faire en sorte que tout soit parfait, et j’ai pris aussi beaucoup de pauses car c’est extrêmement épuisant de toujours se contrôler, du moins au début paraît il, et je n’ai donc pas pris le temps d’aller me présenter aux autres occupants des Céliades. “Je pense oui, mais je stresse vous imaginez même pas ! “ je réponds l’air pensif. J’ai peur de tout détruire, de faire mal aux gens, de faire capoter tout le projet en somme. Et même si Carmina m’assure que plus le temps passera plus je me maîtriserai, la peur reste présente. “Merci” je réponds finalement concernant la porte. “ Mais j’ai l’habitude de réparer maintenant, enfin de passer derrière mes bêtises.” j’ajoute pour ne pas qu’elle s’embête trop parce qu’après tout elle n’est pas fautive alors pourquoi elle devrait prendre sur elle les réparations?
Puis finalement je m’installe. Son bureau est épuré. En y entrant j’ai eu l’impression d’être dans un de ces magazines qui vendent parfaitement un lieu tant c’est bien rangé et les couleurs sont sobres, faites pour plaire au plus grand nombre. En revanche, ce n’est que le premier aperçu. Car, il y a cette touche de couleur sur le canapé ou encore ces petits objets qui se trouvent sur des étagères également épurées. J’ai peur être tort mais je les prends pour des petites marques de personnalisation. Enfin, l’un dans l’autre, le visuel et l’odeur elle même neutre qui repose donc mes narines, me donnent envie de me lover dans ce canapé qui me fait de l’oeil malgré la couleur des coussins. Au lieu de ça, je finis par la regarder fouiller un tiroir qui semble assez fourni. “Vous vous êtes installée ici il y a longtemps? J’ai cru comprendre que les Céliades est un complexe assez récent..” je demande puis remarque histoire de faire la conversation et d’apprendre à la connaître. Quand soudain, je la vois de nouveau émergé en me tendant des affaires. Je n’avais pas percuté d’abord, mais quand je vois la taille de la robe je réalise que je suis beaucoup plus grande et large qu’elle. Je n’ose pas faire la remarque et me contente de sourire. “ Oh ne vous en faites pas ! C’est juste histoire de ne pas conduire nue, je risquerais de me faire arrêter… Et là, je serais très très très mal.” j’argument, le sourire aux lèvres mais sans faire la fière en imaginant la scène. Je prends les vêtements et la remercie avec chaleur. J’enfile la robe, légèrement courte mais elle me va, puis je fais tomber la serviette et j’enfile le short qui me serre un peu lui. “ Merci beaucoup Carmina, c’est parfait ! Je vous lave ça ce soir et je vous ramène tout demain. Avec des petits gâteaux à damner en prime ! “ Puis beaucoup plus à l’aise, je laisse la discussion filer, continuer, pour apprendre à connaître ma nouvelle collègue de proximité. “Au moins je sais que je dois laisser des vêtements à disposition au studio maintenant. Au cas où.” je ricane légèrement en rougissant.
→ ORDRE CLANIQUE : Arcana → NUISANCE DEPUIS : 32 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Appel des animaux → ERRANCE : A son travail, à l'Arcana, à s'occuper de son neveu → TROMPE L'ENNUI : Psychiatre → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Patiente. Bienveillante. Drôle. Toujours contente. Impulsive. Protectrice. Passionnée. Sensible. Dévouée. Entière. → AVATAR : Aura Garrido → CREDITS : Eden Memories → MENSONGES : 96
Carmina Araújo Volpí
♖ Chercheur.se
Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy Mer 13 Nov - 23:10
Etait-ce le passé celte des galiciens qui conférait à Carmina tout son flegme ? Elle ne savait pas, mais une fois le coup d'adrénaline passée, elle était calme et ne s'étonnait presque de rien. En cela, le monde médical était une source inépuisable d'émerveillements -et d'horreurs-, qui semblait anesthésier peu à peu les soignants, qui finissaient par être blasés et à toute épreuve. Quand on connaissait le monde surnaturel, cette propension à ne rien trouver foncièrement bizarre semblait augmenter de façon exponentielle, au point que se retrouver enfermée dans un placard toute une nuit avec une louve et la retrouver toute nue, vêtue d'une serviette couvrant à peine ses atouts périphériques, n'était finalement pas plus surprenant qu'une tasse de thé renversée : c'était quand même mieux sans, mais rien qu'un bout de tissu ne puisse réparer. Dans tous les cas, la plus perturbée des deux semblait être la jeune louve, et elle comprenait bien qu'il y ait de quoi ne pas être à l'aise. Même si elle-même se disait que ce n'était rien, ce n'était pas elle qui s'était retrouvée bloquée et devait désormais trouver une solution vestimentaire pour rentrer chez elle sans affoler les voisins ni se faire arrêter pour atteinte à la pudeur. Si la situation avait été inversée, Carmina aurait peut-être été un peu moins timide, mais pas moins embêtée.
« C'est tout à fait naturel de vous sentir démesurément forte. Mais vous vous en sortirez très bien, car vous avez déjà appris à le faire. Quand nous sommes enfants, nous apprenons à nous maîtriser : on attrape la main de nos parents et on serre jusqu'à ce qu'on nous dise que ça fait mal, on joue au ballon et on essaie de maîtriser nos gestes, on apprécie les distances et les hauteurs pour sauter, utiliser sa force pour pousser quelque chose en fonction du poids... Vous l'avez déjà fait, vous ne vous en souvenez plus parce qu'entre temps, vous aviez acquis cette maîtrise, vous n'y pensiez plus. La bonne nouvelle, c'est que vous connaissez déjà la théorie, même si vous pensez le contraire. Tout ira bien. » Elle avait répondu simplement, posément, se rendant compte qu'elle était vraiment comme au travail par moments, alors que ce n'était pas vraiment la peine. Pourquoi en dire autant, alors qu'elle ne lui avait rien demandé ? Il allait falloir qu'elle fasse un effort, sinon en vieillissant, elle allait devenir proprement insupportable.
Alors qu'elles marchaient, elles se présentèrent et Carmina s'expliqua sur sa peur des canidés. A la remarque d'Esmée, elle haussa les épaules. « Vous savez, ma peur est proprement irrationnelle, je ne suis même pas sûre que la taille y soit pour grand chose une fois la première poussée d'adrénaline passée. La plupart des gens arrivent à se raisonner, mais pour l'heure, j'en suis proprement incapable. J'y arriverai peut-être un jour, qui sait ? » Alors qu'elles s'étaient présentées, elles avaient également abordé le sujet de leur présence sur la parcelle encore en partie en travaux. Elle parla du stress de se lancer, et il fallut admettre que la psychiatre n'était pas sûre de réellement se rendre compte du niveau d'angoisse que cela pouvait générer. Dans son domaine, ce n'était pas facile de se lancer, il était vrai, mais on trouvait toujours une patientèle, ou l'on pouvait toujours trouver un établissement de soins, ou plusieurs, qui cherchaient un praticien. Dans les arts, ce ne devait pas être aussi simple, car on entrait dans un cadre dans un cadre particulier : pas vraiment un produit consommable ordinaire, mais devant se soumettre à la dure loi du marketing et du réseautage de toute marchandise, puisque tout était devenu produit de consommation aux enchères sur la place publique, à grands coups de cœurs et reposts. « Je sais d'avance qu'il serait assez peu efficace de vous dire de ne pas stresser, mais sachez que vous pouvez compter sur moi, comme je pense sur toutes les personnes qui vont installer leur activité ici pour vous faire de la pub. Si vous avez des flyers ou des publications à faire suivre, n'hésitez pas à me les passer, j'essaierai de faire ce que je peux. »
La louve proposa de réparer, mais Carmina haussa à nouveau les épaules. « Vous savez, ce n'est vraiment pas la peine de vous embêter. Si elle s'est si bêtement bloquée, c'était qu'elle était défectueuse à la base, et dans ce cas, ce n'est pas à vous de réparer le fait quelqu'un a mal posé le mécanisme ou l'a mal vérifié à la sortie de l'usine, qu'en pensez-vous ? D'autant que c'est trois fois rien à faire, je suis sûre que je peux demander ça à l'un des ouvriers qui travaille sur le chantier à côté. » Si ce n'était trois fois rien, elle aurait certes pu le faire elle-même, mais elle avait tellement vécu avec des personnes qui préféraient tout faire eux-mêmes pour économiser le moindre centime et avait vécu de telles galères qui auraient pu se régler avec un billet de dix glissé au voisin compétent dans le domaine. Dans tous les cas, elle ne comptait pas laisser la louve réparer la poignée, non qu'elle ne la pensa pas capable, mais ce n'était vraiment pas la peine de s'imposer cette tâche. Elles furent dans le bureau et elle laissa son invitée surprise s'installer le temps qu'elle grappille des éléments qui pourraient couvrir l'essentiel le temps qu'elle retourne chez elle. C'était dingue, d'ailleurs, tout ce qu'elle pouvait garder bien caché dans tous les bureaux qu'elle avait occupés. D'extérieur, tout était impeccablement rangé et neutre, pourtant, malgré une organisation rationnelle et millimétrée dans les tiroirs, qu'est-ce qu'elle en cachait, du bazar ! « Longtemps, non, pas vraiment. Je me suis installée ici il y a quelques mois, mais par rapport aux autres activités, je me demande si ça ne fait pas de moi la doyenne. Ça continue de se construire, en tous les cas, et de se développer. Je crois que le propriétaire des lieux continue de réfléchir à ce qui peut être fait ici. J'ai moi-même quelques idées, mais je vais attendre que les choses se tassent un peu avant de faire ma matriarche. » C'était peut-être ça, le secret pour faire passer même ses pires défauts, finalement ? Avoir le sens du timing pour les mettre en œuvre.
Elle avait tendu les vêtements à Esmée et cette dernière semblait satisfaite malgré tout. A vrai dire, il devait y avoir un certain soulagement à toute solution, même la moins enviable, dans ce genre de moment désespéré. Et puis, quand on était danseuse, il y avait sans doute une certaine limite à la pudeur quand il s'agissait d'un besoin pratique, du moins c'était ce que la psychiatre s'imaginait, puisqu'elle-même n'était pas spécialement pudique. Juste ce qu'il fallait en société, mais en soi, elle avait une certaine distanciation avec son corps qui pouvait en déstabiliser plus d'un, elle le savait. « Oh qui sait ? Ma mère vous dirait que ça fait des belles rencontres mais qu'il faut viser au moins un gradé ou le commissaire directement, la circulation, ça paie pas assez bien. » Elle l'avait tentée, même si elle ne savait pas si son humour allait passer. Les psys étaient réputés pour être perchés, de toute façon. Une fois habillée, et à nouveau, Carmina haussa un sourcil en tenant un discours apaisant à nouveau : « Demain ? Mais si c'est la semaine prochaine, ça sera très bien, hééé, faut pas vous presser comme ça ! Bon, pour les gâteaux, je ne dis jamais non, mais ça non plus, ne vous pressez pas. Ce ne sont pas là les seuls vêtements que possède, vous devriez voir mon armoire ! » Parfois, elle se disait qu'elle devait être difficile à suivre entre son côté à la cool et sa capacité à être ferme et directive quand il le fallait. Rien à faire, elle correspondait jusqu'au bout des ongles à la définition que l'on se faisait d'une femme des pays latins. « Oui, ce n'est pas moi qui vais vous dire le contraire. J'ai toute ma maison dans mon bureau, juste pour le au cas où, comme vous avez pu le constater. » Elle rit légèrement, puis elle demanda tout de même : « Vous êtes sûre que ça va aller pour conduire ? Vous avez toujours votre sac, d'ailleurs ? Vous savez où vous l'avez laissé ? Je peux vous aider à le chercher si jamais. » Et alors qu'elle venait de poser la question, elle vint de se rappeler qu'Aphobis attendait peut-être des nouvelles de sa part depuis la veille ? Il allait manquer des saints de le ciel pour qu'il les maudisse quand il allait lui demander ce qu'il s'était passé. Bon, ce serait encore une autre histoire, elle verrait ça plus tard.
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Sujet: Re: La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy
La louve, les sucreries et la psy aveugle ft Carmy