→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 226
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Memento Mori - Pv Damiàn 15/3/2024, 12:53
Mais le soleil ne peut vraiment pas s'éteindre, Papa ? Elle ne savait pas pourquoi, d'un coup, elle se souvenait de cette question qu'elle avait posée quand elle devait avoir trois ou quatre ans. Comme souvent à cet âge, les parents étaient la seule source de savoir que l'on pouvait trouver. Elle était si petite quand elle avait posé cette question, et pourtant la scène lui revenait si distinctement. Le regard un peu absent, et pourtant un peu pétillant de son père pendant qu'il lui remettait les cheveux en arrière en les caressant d'une main et qu'il lui répondait non sans humour : « En voilà de grandes questions pour une si petite tête. » alors qu'elle se concentrait pour boire dans son verre sans en renverser. Pourquoi est-ce qu'elle se souvenait de ce moment, précisément, alors qu'elle n'avait pas encore ouvert les yeux ? Elle battit des paupières et leva les yeux vers le talisman accroché près de la fenêtre, sous laquelle elle avait mis son lit, pour avoir la tête le plus près possible de l'air quand elle avait trop chaud. Des rais de lumière passaient au travers des pierres et projetaient leurs couleurs sur les murs. Elle ne fermait jamais les volets, à vrai dire, rien ne la dérangeait vraiment quand il s'agissait de dormir. Malgré le réconfort que lui prodiguait d'ordinaire la vision de ce joli cadeau, elle se sentait un peu maussade. Pourquoi le souvenir de cette question enfantine, parmi tant d'autres choses qu'elle aurait pu dire ? Parce que le soleil, depuis plusieurs jours, s'était éteint.
Damiàn allait bien. C'était terriblement froid de se le dire comme ça, parce qu'il ne se souvenait plus de grand chose, mais en soi, il allait bien, et c'était à cette idée qu'elle se raccrochait chaque jours depuis qu'il était revenu avec Samael. Ce dernier n'était pas aussi optimiste qu'elle sur le sujet, mais ils se connaissaient depuis toujours, et ils n'avaient pas du tout la même relation. Comment le vivrait-elle, si Fenrir, son cousin avec qui elle n'avait que trois jours d'écart, ou même désormais Constantine, ne se souvenaient plus d'elle ? Elle ne savait pas vraiment comment elle réagirait. D'une façon différente de Sam, c'était certain, sans que ce soit ni mieux ni pire. Il était désoeuvré, catastrophé, et c'était plus que compréhensible. Elle-même ne savait pas bien quoi faire. Elle aurait peut-être pu essayer d'user de sa magie, mais elle était beaucoup trop novice en la matière et n'avait pas osé demander à Heli si elle pouvait espérer le faire ou lui demander d'intervenir d'une quelconque façon. Elle aurait sans doute accepté, d'un autre côté, est-ce que la magie était la meilleure solution ? Elle n'était pas persuadée que ça le soit, et peut-être qu'il valait mieux d'abord laisser la nature faire avant de se lancer dans des solutions drastiques.
Alors, elle avait simplement fait ce qu'elle savait faire de mieux : tenir la situation à bout de bras et gérer le quotidien. L'estomac noué quand elle recevait un message pour lui demander s'il y avait eu des améliorations, et la gorge un peu serrée quand elle répondait simplement que non, toujours pas. Elle ne disait pas qu'elle s'inquiétait, elle ne s'autorisait pas à le faire. Dans ce genre de situations, si tout le monde le faisait alors on n'avançait pas, et il fallait que quelqu'un tienne le coup. Elle aurait tout le loisir de craquer plus tard, si tant est qu'elle en ait réellement besoin. Elle s'était réveillée tôt, comme souvent, et s'était mise à travailler sur la table du salon, Kani, son lapin nain, dans ses pattes pendant qu'elle vidait la table en prévision du déjeuner. Elle le ramassa et déposa un baiser entre ses oreilles grises et blanches avant de le remettre dans son parc, aménagé dans un coin du salon, pour ne pas lui marcher dessus ou risquer de lui faire tomber quelque chose dessus pendant qu'elle était en cuisine. Avec Damiàn, s'il le souhaitait. Elle ne lui forçait pas la main, d'un autre côté elle comptait sur la mémoire kinesthésique et olfactive pour faire remonter à la surface des souvenirs. Un peu perdue dans ses pensées, elle prépare un risotto aux champignons. Ce pouvait sembler anodin, pourtant c'était un plat qui rappelait une soirée. Celle du 20 mai 2023, au lendemain de son kidnapping, quand elle avait fini par décrocher le téléphone alors que Damiàn mourait d'inquiétude, et qu'il était venu exprès la voir pour s'assurer qu'elle s'en sortait. Parce qu'il avait toujours été là, même quand elle pensait qu'elle n'avait besoin de personne.
Eléments utilisables dans l'appartement :
Sur le frigo:
Fixées avec des aimants, mélangées avec plein de dessins, de petites affiches et de cartes postales et une liste de courses en cours d'écriture, plusieurs photos. Les garçons sous forme humaine, avec ou sans Fauste, par deux ou par trois, ou parfois seuls. Les ratons, dont un selfie de Fauste en tailleur avec Sam dans le creux de ses genoux qui prend presque la pose, les oreilles en avant en regardant l'écran (sur une couverture) et Dam sur ses épaules, sa tête reposant sur la sienne et ses pattes pendant dans le vide comme s'il était au bout de sa vie.
Sur le canapé:
Bien replié sur le dossier, il y a le plaid que Fauste a tricoté à Sam pour Noël. Des mailles irrégulières, même si l'amorce était plus régulière car Damiàn lui avait remontré comment faire. Elle est bleu nuit, avec un léger dégradé de bleus sombres, et des petites étoiles en feutrine blanche cousues dessus, pour rappeler la première BD qu'elle avait faite à Sam, où la petite créature comme elle s'était représentée elle-même, avait arraché un morceau de ciel pour le donner à Samael. Elle n'avait pas été sûre que ce serait le meilleur cadeau pour lui, mais Damiàn l'avait encouragée. C'était leur premier Noël tous loin de chez eux, mais avec un chez eux quand même.
Dans un coin du salon:
L'enclos de Kani, avec Kani dedans. Un adorable lapin nain, tout blanc avec les oreilles grises, jaloux comme un pou. C'est un des cadeaux que Dam a fait à Fauste pour le même Noël. C'est un vrai doudou avec sa maîtresse, il est prêt à user de toutes les ruses et tactiques pour venir sur les genoux de Fauste quand elle travaille. Pourquoi sait-on qu'il est jaloux comme jamais ? Parce qu'à chaque fois que Fauste revient de chez Constantine, Kani boude après lui avoir reniflé le cou et les bras, et que la première fois qu'il a rencontré le tisserand, si d'abord il avait été curieux, les oreilles toutes dressées, il les a bien vite ramenées en arrière et détourné la tête, presque outré avant d'éviter la main qu'il lui tendait dans le but initial sans doute de lui gratter la tête, en repartant dans son coin d'une petite démarche dandinante, comme une vieille fille aigrie qui fait semblant d'être choquée que ça soit le poivrot du coin qui l'invite à danser. « Mais enfin, Monsieur, pas de ça entre nous ! » avait-elle lancé en pleurant de rire. Cette anecdote faisait encore rire Fauste aux larmes tant son fou rire avait été fort le jour-même.
Dans le coin opposé du salon, sur le bureau de Fauste
Une BD qu'elle a dessiné il y a peu de temps, pour extérioriser ce qu'elle ressentait vis à vis d'elle-même et de tout le chemin qu'elle avait parcouru depuis qu'elle avait rencontré Damiàn et Constantine:
(Chaque [...] représente une case] Réparée [Écriture blanche sur fond noir. “Tu comprendras quand tu seras plus grande.” Une phrase que l'on vous répète comme si ça allait résoudre tous vos problèmes. Comme par magie.] [Comment on fait, quand on n'a pas les mots pour exprimer son problème ? Cadre coupé en trois images. Première case : une plage très sombre, une enfant debout qui tient quelque chose dans ses mains, les deux pieds dans l’eau. Une grande traînée noire part de son buste et tache ses vêtements clairs. Deuxième case : Gros plan sur ses mains et son buste. Elle tient un objet en métal dans ses mains, qui ressemble à une patte d’oie faite de tubes. Dans sa poitrine, un trou comme si un robot avait été ouvert, où l’on voit l’emplacement où se trouvait l’objet, et une grande fuite de liquide noir. Troisième case : point de vue plus éloigné. L’enfant jette l’objet à la mer.] [Dis, comment on fait, quand on ne sait pas ce que c'est ? Cadre à nouveau coupé en trois images. Première case : l’objet est échoué sur une plage de sable clair. Une grande main masculine approche pour le ramasser. Deuxième case : la grande main est ouverte à hauteur d’un torse couvert d’une chemise blanche, comme si l’homme le regardait l’objet au creux de sa paume. Troisième case : l’homme s’éloigne de dos, la main dans la poche de son pantalon, légèrement penché tandis qu’il a l’air de glisser l’objet dans sa poche.] [Tu as grandi et tu as eu les mots. Tu as compris, et tu n'as pas compris à la fois. Tu es différente, et tu as peur qu'on mette le doigt sur ce qui ne va pas. Un groupe d’adolescents devant une grille qui rappelle celle d’un lycée. Deux couples qui s’affichent clairement, et un garçon seul. Son attention est attirée par une silhouette sombre au premier plan : une fille maigrelette avec les cheveux en chignon.] [La vue se fait en descendant la rue. Le garçon a la main levée en l’air, pour appeler la fille qui est déjà plus loin et ne fait pas attention à lui.] [Alors, tu fais en sorte que personne ne voie. Les deux adolescents sont face à face. Le garçon, beaucoup plus grand est appuyé sur un muret, tient la fille proche de lui, ses jambes de part et d’autre d’elle. Sa posture à elle est sans conviction, la tête un peu basse alors qu’il se penche vers elle pour lui embrasser la joue, au contraire dans une posture pleine de tendresse.] [Ça devrait être beau mais ça ne l'est pas. Tu en as la nausée mais tu essaies de te forcer en te disant que ça finira bien par aller, mais tu n’aimes jamais vraiment. Tu fais illusion. Parce que tu as honte d'appeler à l'aide. L’adolescente est debout dans une salle de bains, le t-shirt relevé. Elle ne porte que des vêtements noirs. Dans sa main, un chiffon tout froissé et noirci du même liquide qui s’échappait de la petite fille.] [On continue d'essayer de te démonter, petit bout par petit bout. Une salle de classe. Une petite femme blonde debout, des feuillets en main, face à quatre personnes assises derrière une grande table. La seule femme parle : “Vous êtes sûre que vous n’êtes pas un peu trop jolie pour faire ce métier ?”] [Un bureau rempli de papiers et un livre ouvert. Un smartphone avec appel en cours, le nom “Mom” inscrit en appelant. En sortent les mots : “Finalement, c’est pas plus mal que tu sois célibataire, je me demande bien ce que tu aurais à offrir à un homme, de toute façon.”] [Elle est debout dans une entrée d’appartement, en train de passer la bandoulière de son sac à main. Elle porte un haut court avec un grand décolleté et un jean ample. Ses vêtements sont noirs, comme toujours. En hors champs, une personne lui demande : “Euh… tu vas vraiment sortir habillée comme ça ?”] [Tu luttes, tu ne veux pas abandonner. La même image que précédemment, elle a cependant passé un short et a l’air contrarié. “Tu as raison, si je veux pécho un autre con, faudra bien au moins ça pour qu’on me remarque à côté de toi.”] [Céder te paraît parfois une solution plus douce. Elle est assise sur une chaise à une petite table, dans sa petite chambre de bonne à Venise. Le visage plongé dans les mains, le dos courbé. Des papiers éparpillés et des livres ouverts un peu partout.] [Ton instinct te dit que tu ne peux pas le faire. Elle attend un ascenseur dans un couloir, un homme est sur le pas de la porte d’un des appartements. “Attends, tu peux pas me faire ça. Si tu le fais, tu vas le regretter, je te préviens.”] [Pourtant parfois, c'est si tentant. La main du garou serpent, le couteau ensanglanté à la main.] [Parce que tu le mérites, non ? Si personne ne voit, que tu le dissimules si bien, c'est que ça fait partie de toi, non ? Si ça t'arrive si souvent, si ça t'est arrivé si jeune, c'est bien que tu fais quelque chose pour dérégler le monde, non ? … non ?] [Puis quelqu'un a vu. Elle est debout dans sa salle de bains, en train de remettre un chiffon pour boucher le tuyau qui fuit dans sa poitrine. Damiàn est sur le pas de la porte, les sourcils un peu froncés. On n’arrive pas à savoir s’il est soucieux ou contrarié.] [La même image. Il lui attrappe le poignet d’une main, retire le chiffon de l’autre et fait non de la tête.] [La même image. Il a pris le visage entre ses mains et lui embrasse le front. Elle a ses mains posées sur ses poignets.] [Quelqu'un t'a dit que ce n'était pas de ta faute. La même image. Il l’a pris dans ses bras et la serre fort contre lui.] [Puis un autre quelqu'un. Le bar du Moonshiner. Entre des silhouettes floues dans des tons bleutés, Constantine qui la regarde. Il a l’air neutre, un très léger froncement de sourcils un peu soucieux.] [La solution est entre leurs mains. Le salon de Constantine. Elle est assise sur son canapé, un mug de thé dans les mains. Il est accroupi face à elle, rappelant le moment où ils se sont rencontrés.] [Gros plan sur la poche de son pantalon dans laquelle il prend quelque chose.] [Même image que la première : il a cette fois sa main ouverte entre eux. Dans sa paume, le petit objet, un peu abîmé, que la petite fille avait jeté.] [Et pour une fois, tu laisses faire. La même image. Il est cette fois assis à côté d’elle, les mains délicatement affairées à rebrancher la petite pièce qui manque.] [Pour une fois, tu rencontres quelqu'un que ça indiffère. Quelqu'un comme toi, en mieux, parce qu'il peut tout surmonter. Du point de vue de Fauste. Constantine a défait les premiers boutons de sa chemise et la tient ouverte d’une main pour montrer un trou dans la poitrine comme celui de Fauste. Son connecteur est bien là, il est plus épais, un peu éraflé mais n’a surtout qu’un seul embranchement au lieu des trois qu’a Fauste.] [Quelqu'un qui comprend. Qui a la patience. Même quand tu ne le mérites pas. Le style est au pastel et reproduit le moment où pendant le mariage de Morgana il s’était penché pour murmurer à son oreille. Les couleurs sont douces, c’est la première image où elle n’est pas habillée en noir.] [Retour sur le point du vue du canapé. Fauste a passé les mains dans le trou de sa poitrine pour en extirper un genre de câble et dévisser l’un des trois embranchements en même temps.] [Quelqu'un qui n'a pas besoin de toi, mais qui veut bien jouer le jeu si ça te permet d'aller mieux. La même image. Elle lui tend dans un geste de proposition le câble et la petite valve déconnectés.] [A nouveau le point de vue de Fauste. Il la regarde. Le dessin souligne l’intensité de son regard, l’air un peu dur qu’il peut avoir en étant neutre. La chemise est toujours ouverte.] [La même image. Il termine de retirer sa chemise.] [La même image. Les mains de Fauste essaient de connecter le câble sur une minuscule accroche du connecteur en métal. Il a le regard baissé sur ce qu’elle fait.] [La même image. Il l’aide à resserrer, ses mains contre les siennes.] [Quelqu'un avec qui tu as envie de. Le canapé de profil. Fauste a pris le visage de Constantine dans ses mains. Elle le fait se pencher vers l’arrière pour l’allonger sur le canapé.] [Quelqu'un avec qui il n'y a ni soumission ni honte. La même image. Il est allongé sur le dos, elle est en appui au-dessus de lui et l’embrasse toujours. Il a juste une main posée contre le dos de Fauste.] [Juste quelqu'un que tu aimes. La même image. Il ne s’embrassent plus mais sont front contre front.]
Des esquisses de cartes de tarot, qu'elle offre régulièrement au tisserand et dont elle montre toujours les brouillons au frère qu'elle n'a jamais eu:
- des essais de forêt en effet vitrail, pour l'enlèvement dont elle avait été la victime au mois de mai (la toute première qu'elle lui avait faite, en angoissant beaucoup par avance de la réaction qu'il aurait ; est-ce qu'il la trouverait ridicule ? Est-ce que ça n'était pas trop enfantin de faire un dessin quand on s'était fait soigner une brûlure au troisième degré ?) - des esquisses d'une immense louve au pelage sombre - des essais pour la prochaine qu'elle comptait faire : une grande silhouette en manteau noir, les mains dans ses poches qui écartent les pans du manteau, un peu penché. Deux jambes sur la pointe des pieds qui dépassent aussi du manteau en face de celle de la silhouette en manteau
~ Thanks to Lileris ❦
→ ORDRE CLANIQUE : La Horde → NUISANCE DEPUIS : 7 juillet 1993 - 31 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Raton Laveur Garou Elodoth niv 1 Elocution → ERRANCE : Chez Cannelle, chez Fauste, dans la forêt, un peu partout, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Musicien de rue - Voleur d'artéfacts - Masseur pour femmes enceintes → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Bon vivant - beau parleur - protecteur - fidèle - toujours en action ou en alerte - cache ses émotions derrière de beaux sourires et un attitude parfois désinvolte - têtu - blagueur - il semble tout prendre à la légère - épistémophile (il adore apprendre, il a une grande soif de connaissance) - grand lecteur, il écrit aussi beaucoup dans des carnets, des histoires en tout genre tirées de ses aventures. → AVATAR : Archie Renaux → CREDITS : me → MENSONGES : 88
Damiàn Kentridge
☽ Sagi
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 4/4/2024, 22:45
Je ne sais rien, je ne sais plus rien. Frustration. Il me regarde avec tant de tristesse et de colère, je me sens fautif, j’ai la sensation de l’avoir abandonné. Colère. Elle paraît distante et froide comme si elle se sentait inutile, démunie face à la situation. Tristesse. Je laisse alors les discours autour des souvenirs en commun percuté mon esprit, essayé de m’aider à me remémorer quelque chose. Rien. Désespoir. Pourtant, je sais que je vais y arriver, il faut que j’y arrive ! Pour l’amour profond et sincère que je lis dans le regard de Sam, pour la chaleur de l’amitié profonde que je ressens dans l’étreinte de Fauste ou encore pour les nuits endiablées auprès d’Ophélia. Je dois me souvenir. Depuis quelques jours, quelques expérience sme permettent de faire naître quelques échos du passés. Mais pas assez pour que je redevienne le Damian qu’ils attendent que je sois. Je fais des efforts, j’essyae par tous les moyens de stimuler ma mémoire mais peut être que j’en fais trop au fond. Je lis les carnets que j’ai entassé dans la chambre que l’on partage avec Sam, je regarde les photos et les vidéos sur mon téléphone, je lis et relis les messages envoyés. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a que certains expériences avec certaines personnes qui me permettent de me souvenir. Ce matin avec Sam j’ai eu quelques flashs mais rien de notable. J’aimerais tellement que tout se remette en place. Mais plutôt que de tergiverser en me rongeant les doigts au sang, je me dis que je vais peut être aller aider à préparer le repas. Il paraît que je sais bien faire ça !
Je sors alors de la chambre que jepartage avec Sam et je redécouvre le salon pour la centième fois depuis que je suis revenu. A la différenc près que je suis seule et que je peux vaquer comme bon me semble. Sur le dossier du canapé se trouve un plaid tricoté main; Je le regarde un long moment et je repère chaque défaut. Pourquoi? Bonne question… Mais il possède une odeur qui me plaît et qui me réchauffe le coeur : celle de Sam. J’enfouie alors mon nez dedans durant quelques instants avant de la reposer. Je regarde à nouveau autour de moi et je vois Kani dans son enclos. Ce petit lapin est tellement mignon! Je me dirige vers lui parce qu’il fait le fou en me voyant. “ Tu sais bien que tu ne peux pas sortir tant que ta maîtresse ne l’a pas décidé ! Même si personnellement je te laisserais bien gambader partout.* Et je le prends quelques instants dans mes bras. Un flash me revient : Noel. Je souris comme un niais qui vient de découvrir le meilleur cadeau de Noël. Et en parlant de ça. “Merci Kani, tu viens de me faire un beau cadeau.” Puis je le relâche dans son enclos avant qu’il ne sautille partout. Je souris, complètement attendri et je continue de faire le tour de la pièce. C’est amusant, quelque part, j’ai l’impression que des indices sont dissimulés de ci et de là. Je toruve alors des esquisses de cartes, surement celles de Fauste. Je regarde et je prends celle avec la silhouette en manteau et l’autre plus petite en face. Je continue et je trouve une BD. Mais j’entends aussi du mouvement dans la cuisine alors sans plus lire, je me dirige vers là bas.
Quand j’arrive, je vois Fauste commencer à préparer à manger. “ Tu fais du risotto?” je demande avec un sourire. “Il paraît que j’en fais à chaque fois que quelqu’un que j’apprécie ne se sent pas bien.” Puis je me pose contre le plan de travail. “Tu sais, cette carte, elle est super jolie, mais tu devrais te dessiner plus lumineuse et lui plus angélique !” Pourquoi je suggère cela, j’avoue que j’en ai aucune idée mais j’ai la sensation qu’ils s’apportent bien plus que ce que cette carte ne laisse entendre dans l’état actuel des choses. Puis je regarde le frigo et je m’avance pour observer les photos de plus près, laissant mes doigts parcourir le papier comme si cela allait me redonner mes souvenirs.
Quelques minutes plus tard, c’est la BD en revanche… Je commence à regarder les dessins, ils sont vraiment très beaux. “ Pourquoi tu ne fais pas de vrais BDs pour les vendre? C’est vraiment très beau.” je lui demande avec un sourire
Copyright : Lileris
→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 226
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 25/5/2024, 01:12
Selon beaucoup de monde, la patience était l'une des plus grandes qualités de Fauste. Ou du moins, l'une des plus importantes. Comme elle vivait avec elle-même depuis qu'elle était petite, elle voulait bien croire les autres, car selon elle-même, elle ne l'était pas assez, car elle parvenait encore à perdre patience. Elle s'imaginait difficilement que les autres puissent perdre patience plus rapidement encore, ni qu'elle ne le faisait pas rapidement du tout, voire jamais vraiment. Dans la situation dans laquelle se trouvait Damiàn, elle essayait cependant de se faire la plus patiente et la plus douce qu'elle pouvait, et surtout elle essayait de ne pas lui faire sentir qu'il avait clairement perdu toute la mémoire qu'il avait, au point qu'elle ne le reconnaissait plus vraiment, par moments. Il n'était plus ce raton qui l'avait effrayée au point qu'elle avait pensé le menacer avec une lime à ongles en carton, et qui avait demandé à partir avec un simple drap sur les fesses. L'homme qu'ils avaient dans l'appartement était perdu, comme un enfant, qui savait tout des bases de la vie et qui pourtant ne savait plus rien de lui-même. C'était pour cette raison qu'elle était restée résolument optimiste : il avait tout de même conservé la mémoire pour certaines choses. Il savait utiliser tous les ustensiles et appareils de la maison, il savait toujours parler toutes les langues qu'il avait apprises et il reconnaissait malgré tout un peu les personnes. Ce n'était pas parfait, mais ce n'était pas rien non plus. Pour se rassurer et pour essayer de comprendre, elle avait fait des recherches, et elle avait trouvé pas mal de témoignages de personnes dont le cerveau avait été endommagé de façon bien plus importante, et irréversible ou presque. Le fait qu'il soit un garou avait sans doute aidé, notamment ne pas mourir, mais il y avait aussi des gens qui avaient simplement de la chance, même s'ils pensaient ne pas en avoir sur le coup. Elle se rappelait elle-même quand on lui avait dit qu'elle l'avait échappé belle quand elle avait eu son accident, et qu'une simple déviation de bassin et une belle balafre sur le bras n'était rien. Elle avait beau sourire, c'était de façon crispée, car elle se rappelait surtout les hurlements inarticulés de douleur de Giancarlo, sous elle, qui était allé la chercher sur sa gargouille de pierre pour lui éviter une chute de dix mètres, qu'ils avaient fait à deux. Lui-même disait qu'il avait de la chance de n'avoir eu que les deux jambes cassées et de ne pas avoir décédé des suites de l'hémorragie, car il ne se serait jamais pardonné de l'avoir laissée là sans essayer de la récupérer, car elle aurait fini par tomber, irrémédiablement. Quand on était dans la difficulté de la situation, il était difficile de voir la chance que l'on pouvait avoir selon les autres, alors elle essayait de ne pas lui dire, pour ne pas lui donner l'impression qu'elle minimisait ce qu'il vivait.
Lorsqu'il arriva dans la cuisine, elle lui adressa un sourire, acquiesçant d'un signe de tête à sa question. Elle ne portait plus son bloqueur, ces derniers temps, surtout quand elle était à la maison. Elle dissimulait qu'elle captait parfois son désarroi, son désespoir, mais si elle pouvait l'aider ainsi, discrètement, elle savait qu'elle ne devait pas hésiter. D'autant qu'elle ne savait pas trop quoi faire dans la situation, alors dans le fond, ça ne changeait pas grand chose. Très calmement, elle lui répondit : « Je te confirme. J'ai été enlevée au mois de mai, l'année dernière, et tu es venu jusqu'ici pour t'assurer que j'allais bien. On a cuisiné tous les deux, même si je n'ai pas réussi à manger plus que deux cuillères. Et j'étais tellement mal que tu n'as même pas osé me faire les gros yeux. » Elle en parlait en souriant, parce que c'était finalement un bon souvenir, malgré les circonstances. Et parce que c'était vrai, simplement. Son pragmatisme nordique en déstabilisait plus d'un, mais quelque part, Damiàn n'en était pas plus choqué que ça, tant qu'elle n'avait pas l'air de s'en rendre malade.
Il enchaîna sur la carte qu'il avait vue sur son bureau, et elle fut un peu piquée par sa remarque, mais pas parce qu'elle était infondée. Parce qu'elle lui semblait si fade, si cliché, et qu'il la connaissait mieux que ça. Mais justement, il ne la connaissait plus. Elle y répondit tout de même avec douceur, mais un peu plus froidement, essayant de poser les choses, à nouveau d'être patiente, parce qu'il ne jugeait pas leur relation, il ne la connaissait pas. « Je devrais parce que c'est la case dans laquelle je devrais nous mettre par que nous sommes en couple ? » Elle avait commencé par un petit ton taquin, avant de reprendre plus doucement. « Je pourrais, mais ça ne serait pas nous. Juste une pâle copie de tous les couples qui se disent heureux, parce qu'il faut voir l'autre comme étant une sorte d'ange tombé du ciel. Constantine et moi, c'est... On n'est pas dans ces clichés-là. Peut-être que je le perçois différemment des autres parce que je viens d'un pays où les gens ne sont pas chaleureux, et qu'il rentre dans les standards de chez moi, ou peut-être que comme je lis dans les pensées, je peux le comprendre plus facilement, mais je n'ai pas envie de déformer la réalité pour l'embellir, ou l'arranger. Je l'aime comme il est, même s'il est froid et que d'extérieur il ne montre rien. Si je lui montre une image de lui qui est trop différente de ce qu'il est, il n'est pas dupe, il s'en rendra compte et j'ai peur qu'il ne pense par la suite que je veux qu'il change. Je veux qu'il se sente libre d'être comme il est avec moi, parce que je n'ai jamais ressenti ça avec qui que ce soit, et franchement, je me fiche de ce que les autres peuvent penser. C'est mon Croquemitaine à moi. Et j'en remercie tous les dieux, ce n'est pas un ange. Qu'est-ce que je m'ennuierai, si c'était le cas ! » Elle rit un peu. « Quant à me faire plus lumineuse, c'est raté : je veux que ma silhouette soit cachée par les pans du manteau. Qu'on devine que je suis là avec les pieds. C'est notre truc de tout faire en cachette. Et ces cartes-là, je ne les fais que pour lui. Et il est très subtil, alors j'essaie de l'être moi aussi. »
C'était étrange de tout lui expliquer par le menu, comme s'ils étaient deux inconnus, et pourtant, elle trouvait que c'était presque plus étrange de ne pas avoir discuté de cette façon, plus approfondie, avec lui, de ce sujet. Ils étaient proches, pourtant. Mais bien souvent, quand on se connaissait bien, il y avait beaucoup de choses que l'on ne disait pas, parce qu'on les pensait implicites, évidentes. Comme le fait de ne pas dire tout le bien que l'autre pouvait nous apporter, parce que ça se voit, non ? Pas forcément. Ou comme le fait de dire que ça ne va pas, parce que ça se voit, non ? On comptait trop souvent sur les autres, comme une évidence, et on leur reprochait par la suite de ne pas avoir vu les choses -même si l'islandaise ne reprochait jamais rien à personne et qu'elle ne pouvait donc pas se compter dans le lot-, mais l'on oubliait que les autres n'étaient pas dans notre tête. Même si Fauste était souvent dans beaucoup trop de têtes à la fois pour savoir elle-même ce qu'il se passait dans la sienne. Heureusement, quelqu'un lui avait un jour donné un bloqueur. D'une manière si drôle qu'il allait falloir qu'elle lui en fasse une bande dessinée un jour pour coucher sur papier ce qu'elle avait pensé ce jour-là. Et voilà qu'elle se rendit compte que l'idée ne devait pas venir d'elle-même, mais de Damiàn, qui venait de formuler la question à voix haute. Avant qu'il ait perdu la mémoire, elle aurait sans doute plaisanter sur le fait qu'il pensait si fort qu'elle entendait sa voix, dis donc ! Mais elle préférait lui laisser un peu d'intimité, tant qu'il n'était pas encore trop sûr de lui avec elle. Il devait se sentir en confiance pour redevenir lui-même.
Tout en surveillant en partie la cuisson, elle lui sourit à nouveau, et haussa les épaules. « C'est un peu compliqué, pour le moment. Il faudrait que j'écrive vraiment une histoire, ou que je fasse toute une série de plein de petite planche. Pour le moment, j'ai surtout fait des choses pour parler de moi, ou réconforter d'autres personnes. C'est un peu délicat de publier et de se faire de l'argent sur le dos et les expériences d'autres personnes, je trouve... Mais si je me penche sérieusement sur la question, je devrais trouver. » Elle eut d'un coup une idée. Elle se surprenait de la fulgurance avec laquelle ça venait, parfois. « ça te dirait qu'on fasse quelque chose en commun, un jour ? Avec toutes ces histoires que tu écris, il y aurait moyen de faire quelque chose de sympa, tu ne penses pas ? Je suis sûre que tu retrouveras vite tes marques, tu es tellement doué avec les mots. Et puis, il paraît qu'on s'inspire toujours de ce que l'on connaît ou de ce que l'on a vu, même inconsciemment. Peut-être que quelques petites choses te reviendraient ? Et même si ce n'est pas le cas, on s'amuserait bien. On pourra le faire lire à Sam ! »
~ Thanks to Lileris ❦
→ ORDRE CLANIQUE : La Horde → NUISANCE DEPUIS : 7 juillet 1993 - 31 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Raton Laveur Garou Elodoth niv 1 Elocution → ERRANCE : Chez Cannelle, chez Fauste, dans la forêt, un peu partout, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Musicien de rue - Voleur d'artéfacts - Masseur pour femmes enceintes → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Bon vivant - beau parleur - protecteur - fidèle - toujours en action ou en alerte - cache ses émotions derrière de beaux sourires et un attitude parfois désinvolte - têtu - blagueur - il semble tout prendre à la légère - épistémophile (il adore apprendre, il a une grande soif de connaissance) - grand lecteur, il écrit aussi beaucoup dans des carnets, des histoires en tout genre tirées de ses aventures. → AVATAR : Archie Renaux → CREDITS : me → MENSONGES : 88
Damiàn Kentridge
☽ Sagi
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 19/6/2024, 08:14
Je ne me sens pas légitime dans cette maison. Je ne reconnais plus grand chose et j’ai l’impression de faire des erreurs de communication à chaque fois que j’ouvre la bouche soit parce que je ne connais plus les gens qui m’entourrent soit parce que je ne souvient plus d’un souvenir en commun. Je lis la désarroi, la tristesse et la frustration dans leur regard et je ne sais pas quoi faire. Parfois, j’ai juste envie de m’enfermer dans la salle de bain et de mettre l’eau de la douche à couler à fond pour ne plus entendre leur coeur battre ou sentir leurs hormones, pour ne plus ressentir le monde qui semble tournoyer à cent à l’heure tout autour de moi sans que je ne puisse me raccrocher à la moindre blanche. Je vais mal, je le sais et je me sens mal c’est une évidence. Mais je ne veux pas le montrer, je refuse d’être faible, bien plus faible que je ne le suis déjà. J’ai la sensation de leur faire du mal déjà, et cela ne me convient pas. Je tente de me convaincre qu’une partie de moi est encore là et que c’est celle là qui n’est pas satisfaite de mon comportement, mais est ce bien vrai? Qu’est ce qu’on a fait à mon cerveau?
Je rage intérieurement avant de me diriger dans le salon vers l’enclos de Kani. Il paraît que j’ai offert ce lapin à Fauste. Aucun souvenir. Je lui parle quand même il est trop mignon. Puis je fais un tour de salon dans l’espoir vain de me rappeler de quelque chose. Parfois, je me dis qu’il y a des sensations qui me paraissent familières mais rien de plus. Comme pour cette carte. Je ne sais pas pourquoi mais en la voyant, j’ai eu l’impression de voir d’autres travaux de Fauste dans le même genre. Mais quelque chose me chiffonne dessus. Ce n’est que plus tard que je trouverai quoi…
D’ailleurs, je rejoins la propriétaire des lieux dans la cuisine. Un risotto est sur le feu. Ca, on m’en a raconté des choses là dessus ! Et quand Fauste me parle du moi de mai, je sens l’émotion émaner de sa voix mais quelque chose aussi se passer à l’intérieur. “ Au moins, tu sembles en garder un bon souvenir !” je souris, plus las que je voudrais en avoir l’air. C’est une bonne chose, je me dis qu’au moins je n’ai pas apporté que tristesse et colère autour de moi durant tout ce temps. C’est stupide, mais j’ai parfois tellement l’impression que les gens ont pitié ou veulent absolument que je me souvienne de quelque chose, que j’ai la sensation qu’il n’y a que ça entre nous… la recherche du souvenir. Je sais, évidemment, qu’il s’agit bien plus que ça mais c’est compliqué de se faire une bonne idée de ce qu’est la réalité au fond.
Quand je parle de la carte, je me rends compte que j’ai fait une bêtise. Mais à l’écouter, je me demande si elle a perçu aussi les bonnes intentions derrière mes propos. Parce qu’elle parle du couple parfait mais de ce que j’en sais, de ce que j’en ai lu, je suis extrêmement amoureux de Sam, mais notre duo n’a absolument rien de conventionnel. Alors je serais mal placé pour critiquer un couple et surtout vouloir le rendre “parfait”. Ma remarque visait plus à faire remarquer que je trouve Fauste bien plus lumineuse qu’elle ne s’est représentée elle-même sur cette carte. Et au fond, je trouve ça plutôt normal puisque nous n’avons jamais la vision qu’on les autres de nous. Même Constantine, loin de parler de la perfection, je suis certain qu’il la trouve bien plus rayonnante. Mais je ne dis rien, je me contente de le penser très fort et je la laisse m’expliquer son point de vue parce qu’au fond c’est aussi très important. Et quand elle finit, ma conclusion est simple. “Désolé, je n’ai plus toutes ces subtilités. Et je ne sais pas si tu m'as déjà expliqué tout ça. Si c'est le cas, je suis désolé de ne pas m'en souvenir... " je lance avec une petite moue gênée et agacée envers moi même. "Mais je voyais surtout ça…” et je montre ses yeux. “ Quand tu parles de lui, ton regard s’illumine, on voit à quel point il te fait du bien. A mon sens, un ange peut être un ange de l’ombre et toi plus lumineuse ne veut pas dire venir éclairer le monde entier, mais tu es clairement beaucoup plus lumineuse que sur cette représentation. Maintenant, j’ai entendu ton analyse, et je respecte ne t’en fais pas. Quoi qu’il en soit cette carte est magnifique ! Et je me demandais pourquoi la voir me donne une sensation de familiarité. Tu en as fait d’autres?” je lui demande avec sincérité mais sur un ton si neutre, que mes proches pourraient se demander s’il ne reste plus que la coquille de ce que j’étais auparavant. “Quoi qu’il en soit, je suis vraiment ravi de voir tout le bien qu’il te fait. C’est marrant parce que quand tu me parles de tout ce qu’il représente à tes yeux, j’ai un pincement au coeur. Quelque chose me dit qu’à mes yeux je suis bien plus que ton coloc. J’ai l’impression que je dois… non que je me suis fait une mission peut être? … de te protéger. C’est le cas? Enfin, tu le sais?”
Ca fait beaucoup de question, j’en suis conscient mais je veux comprendre. Comprendre qui je suis, comprendre ce que je ressens, essayer de remettre toutes les pièces du puzzle en place. Et cela me paraît être une tâche garguentesque. Je soupire finalement légèrement, en espérant qu’elle ne l’aura pas vu ou au pire qu’elle ne le prendra pas pour elle, avant de m’attarder sur le frigo. Il regorge de vie et je trouve ça génial. Je m’attarde sur les dessins de Fauste, à nouveau, tout en récupérant une photo d’elle avec Sam et moi sous forme de raton et de venir à nouveau me placer à côté d’elle. La photo me fait sourire. On a l’air si bien tous les trois. Ca me réchauffe le coeur, littéralement. Mais avant de parler de celle ci, je suggère la BD à Fauste. Enfin je lui demande plutôt si elle n’a pas pensé à en faire? Elle m’explique alors l’aspect délicat d’utiliser ce qu’elle a fait jusqu’à présent parce que c’est personnel. Elle a complètement raison. Et je n’ose pas lui proposer mais j’ai cru comprendre que j’aimais beaucoup écrire et inventer des histoires avant tout ça alors peut être que…Et voilà qu’elle verbalise l’idée, l’envie, l’espoir qui vient de me venir. Je penche alors la tête sur le côté. “ C’est amusant, c’est exactement le plan que j’étais en train de me faire dans ma tête.” je réponds en souriant. “J’espère juste que mon attrait pour les mots n’a pas disparu avec ma mémoire !” j’ajoute en ricanant légèrement. “Je sais déjà ce que sera mon inspiration. Si tu le veux bien !” Et je lui montre la photo de nous trois en souriant. “La princesse du nord qui rencontre les ratons catastrophiques.” Je souris parce que je sais, enfin j’ai cru comprendre, que le terme princesse pour la faire frisée, mais j’ai besoin de la tauqiner aussi. Alors j’espère que ça va fonctionner, même un tout petit peu. “Je me mettrai au travail ce soir. Mais en parlant de Sam, tu sais comment il va. Il ne veut pas que je m’inquiète pour lui jugeant que m’aider est ce qu’il y a de plus primordial en ce moment, mais j’ai tellement l’impression de le faire souffrir. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux juste pas lui mentir et lui dire que je me souviens. Tu veux bien m’aider à alléger son coeur?” je demande alors à Fauste loin de me douter que rien que par ma demande, je montre qu’une part de moi se souvient de notre lien, de notre co-dépendance, de notre dévouement l’un à l’autre.
Puis je repose la photo, avec toujours le même sourire quand je la regarde, avant de revenir vers Fauste, de lui donner un petit coup de hanches comme je l’ai tant de fois fait sans le savoir aujourd’hui, pour prendre le relai devant le risotto et remuer le riz, comme si les gestes étaient ancrés en moi. Je souris à la jeune femme.“ J’ai envie de prendre le relai pendant que tu parles et que tu bois quelque chose.” Je souris. “ T’es déshydratée !” En vérité, j’en ai aucune idée mais j’ai envie de l’embêter et j’espère que mon ton est en adéquation avec mes intentions. C’est étrange, en vérité, de se poser des questions sur la moindre petite action pour savoir si c’est ce qu’on fait d’habitude ou non, si l’on va provoquer ou non les foudres de la personnes… En vérité, je me rends compte que notre quotidien est fait d’automatismes. On ne semble pas se poser autant de questions, on laisse beaucoup de communication non verbale juger de la relation. Au final, qu’est ce qui est le mieux? Supposer que l’autre sait la plupart des choses et devinera notre message ou bien poser des questions pour adapter nos comportements aux messages que l’on veut faire passer en fonction de la compréhension de chacun?
Copyright : Lileris
→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 226
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 29/7/2024, 00:11
Depuis qu'elle avait connaissance de la magie, ce n'était pas juste un nouveau monde avec de nouvelles possibilités qui s'était ouvert à Fauste. Elle n'avait pas eu le temps de dire « ouf ! » ni de comprendre ce qu'il lui était arrivé qu'elle s'était retrouvée avec un bloqueur à la suite d'une soirée pire que toutes les horreurs qu'elle aurait pu imaginer. Un bloqueur qu'elle avait souvent oublié, un peu partout, mais surtout quand elle restaurait des livres au Coven. Elle pouvait comprendre que c'était perturbant pour certains, mais à croire qu'elle avait un mental particulièrement solide, car, l'avoir ou non n'était ni un avantage, ni un inconvénient. Certes, ne pas le porter était un risque accru de maux de tête, mais rien qui ne soit si incommodant qu'elle ne puisse assurer son quotidien. Ce l'était encore moins depuis qu'elle avait la possibilité de le faire passer magiquement grâce à diverses potions et surtout un grand monsieur soucieux d'elle. Ce qui avait surtout changé quelque chose pour elle depuis qu'elle avait ce bloqueur, c'était qu'elle pouvait de plus en plus faire la part des choses entre ce qu'elle pensait, et ce qui tenait des pensées qui arrivaient par dizaines de la part des autres. Elle n'avait jamais vraiment eu de souci à s'affirmer et à avoir un avis, mais elle avait toujours eu tendance à avoir des doutes, surtout sur elle-même. Elle commençait à en avoir de moins en moins, et dans cette situation, ce n'était pas toujours évident. Pour cette raison, elle prit le recul nécessaire quand Damiàn revint sur son image de l'ange.
« Ce qui m'ennuie avec ton idée, c'est que l'ange, c'est une figure religieuse. Une figure qui punit et qui obéit arbitrairement à son créateur, qui est censé être parfait, mais pour moi obéir sans conteste, ce n'est pas une qualité. Et j'ai beaucoup de mal avec toutes ces imageries religieuses, ce n'est pas ma culture et les chrétiens que j'ai le plus connus, en-dehors de l'Italie, n'étaient pas très tolérants avec ma famille parce que nous étions un peu bizarres selon eux. D'un autre côté, je comprends que pour toi, ce soit l'image qui te vienne spontanément, c'est plus commun, j'imagine. C'est comme le loup : chez vous, c'est plutôt négatif, c'est un prédateur et vous avez même un conte où il mange une jeune fille pour parler de l'acte sexuel, et chez moi c'est une divinité très puissante et pas forcément négative, puisqu'on donne encore son nom à des enfants. Tout est une question de prisme, j'imagine ? » C'était drôle d'avoir cette conversation avec lui, surtout depuis le temps qu'ils se connaissaient et qu'ils vivaient ensemble, mais d'un autre côté, elle trouvait que c'était une bonne chose, et finalement très intéressant. Parfois, quand on connaît les autres, on ne parle pas de peur de blesser ou d'avancer sur un terrain glissant, pourtant, à croire que l'on finirait par perdre l'habitude des conversations à cœur ouvert si l'on devait passer trop de temps ensemble. Non, ce serait trop triste si c'était vraiment le cas. A sa question sur les cartes, cependant, elle acquiesça d'un petit signe de tête avec un léger sourire. « Oui, j'en ai fait plusieurs. Presque toujours pour Constantine. C'est une sorte de rituel, pour marquer des événements entre nous, ou lui faire passer un message. Il dit toujours qu'il n'est pas bon pour communiquer mais je suis loin d'être douée aussi, il faut que je le fasse par le dessin. Et sauf la toute première, c'est toujours toi qui m'as donné ton avis. Notamment parce que j'avais peur de ne pas être claire, avant, ou de lui donner envie de se barrer en courant parce que j'aurais pu être trop directe... On a beaucoup débattu de ce qui pouvait trop faire déclaration ouverte et claire, et de ce qui était plus discret, d'ailleurs. »
Vint alors un sujet sur la table qu'elle ne pensait pas possible d'arriver, mais c'était un des inconvénients de sa perte de mémoire : il était lui aussi plus direct. Il ne fallait pas se mentir, Fauste en savait souvent plus que ce que les autres auraient bien voulu qu'elle sache. Elle faisait cependant toujours en sorte de ne rien montrer, même si parfois ce n'était pas aussi simple que ce qu'il y paraissait. La gêne, certes, parfois, mais aussi la peur de blesser. Elle savait les sentiments que Damiàn lui avait portés, ou du moins ceux qu'il pensait lui porter -elle n'était pas empathe, elle ne pouvait pas vérifier la véracité des pensées de son ami, et parfois, l'on se persuadait de bien des choses sans les ressentir-, pourtant, elle avait sciemment décidé de les ignorer. Dam aurait pu être le choix de la facilité pour se reconstruire, mais ce n'était pas celui de son propre cœur. Sans dire qu'elle aurait mis l'adage « Mieux vaut être seul que mal accompagné » sur la relation qu'elle aurait pu avoir avec son raton, au contraire, il était absolument adorable, elle ne se voyait pas se mettre avec quelqu'un pour se mettre avec quelqu'un, surtout quand elle était presque devenue complètement accro à la présence d'un autre homme. C'était d'ailleurs là tout le paradoxe : il était plus difficile de se projeter en couple avec un homme comme Constantine, pourtant elle savait désormais qu'elle ne se voyait pas avec une autre personne. Malgré le fait qu'il lui avait fait découvrir la vexation et la frustration, mais qui avait dit que tout devait être facile pour être apprécié ? Elle était tiraillée entre essayer de lui sortir un demi-mensonge, et lui dire la vérité. Botter en touche était aussi possible, mais ce ne serait pas vraiment charitable au vu de sa situation, d'un autre côté, elle ne voulait pas l'orienter dans un sens ou l'autre, même si c'était le moment où jamais. Elle n'était pas manipulatrice, elle ne pouvait pas l'être puisqu'elle était trop honnête, alors il fallait peut-être abandonner l'idée ?
« Comme tu le sais, je peux capter des pensées, y compris des que les gens ne voudraient pas que je capte. Je sais effectivement un certain nombre de choses sur ce que tu pensais ressentir vis-à-vis de moi, mais je refuse de te le dire. Parce que si je te le dis, ça va forcément t'influencer, et je ne veux pas le faire. Nous n'avons jamais discuté de ce pincement au cœur, donc je ne peux rien te dire. J'imagine que comme beaucoup, tu dois osciller entre le fait que tu sois content pour moi parce que j'ai trouvé quelqu'un qui me corresponde, et le fait d'être un peu sceptique parce que parfois c'est un peu particulier, comme relation. Ou peut-être que le fait que j'aie quelqu'un d'autre pour me protéger te fait te sentir moins utile ? Je ne sais pas si c'est vrai de tous les hommes, mais la plupart, vous aimez bien vous sentir utiles, c'est presque un besoin. Alors peut-être que ça vient de là ? » Oui, elle essayait de lui donner plusieurs options, parce que c'était tout de même une situation bien peu banale et qu'il fallait traiter avec délicatesse.
Quelques mois plus tôt, Fauste se serait demandé si, puisque l'idée germait aussi dans l'esprit de Damiàn, n'était-ce pas son idée à lui plutôt que la sienne, elle savait désormais que les coïncidences existaient. Ne disait-on d'ailleurs pas que les grands esprits se rencontrent ? Elle sourit sincèrement et sautilla presque sur place tant elle était heureuse qu'il accepte, mais avec une spatule dans une poêle remplie d'un met brûlant, il valait mieux faire attention. « On fait ce qui t'inspire. Je m'amuserai quoi qu'il arrive. Et ce n'est pas obligé de faire une performance, tu sais ? Le but, c'est de passer du bon temps, pas de se rendre malade. » Il lui semblait tellement se prendre la tête pour tout depuis qu'il avait perdu la mémoire, elle voulait vraiment qu'il essaie d'apprécier sa vie et qu'il vive, en fait. Il était tellement pris par cette peur de faire des impairs, tellement pressé par les attentes des autres, mais pour l'heure, elle avait cette sensation qu'on lui laissait assez peu de possibilité pour souffler et se rappeler que c'était sympa aussi, de vivre. Elle ne s'imaginait pas qu'il était possible de guérir sans être un peu heureux, il avait déjà tant de choses à penser et son entourage devait être là pour l'accompagner, même si ce n'était pas facile de trouver une solution qui marchait réellement, puisqu'il fallait aussi avec sa propre inquiétude à son encontre. C'était justement le souci que rencontrait Sam, et Damiàn le sentait lui aussi. L'islandaise se disait que pour elle, la situation était relativement facile. Ils avaient certes vécu un certain nombre de choses, mais il ne s'agissait pas de toute une vie qui s'effaçait. Pour Sam, c'était toute son existence, et ce n'étaient pas uniquement des souvenirs, mais aussi une relation sur laquelle reposait toute sa vie, son quotidien. Ils avaient tant vécu ensemble, et elle savait que Damiàn comptait presque plus que sa propre vie aux yeux de Samael. Mais ce n'était pas si simple de l'aider, car le raton était une personnalité, et même si Fauste avait réussi à entrer peu à peu dans sa vie, encore une fois, la situation était complexe, délicate. Elle ne répondit pas vraiment sur le moment, acquiesçant simplement d'un signe de tête, mais la vérité, c'est qu'elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle devrait probablement en parler avec Sam, lui expliquer ouvertement la chose en choisissant bien ses mots, sans que Damiàn ne le sache.
Elle fut coupée dans sa réflexion par un coup de hanche qu'elle connaissait bien. Elle fit mine d'être choquée quand il parla de déshydratation et lui tendit la cuillère d'un air outré. « Tu oses dire que j'ai l'air toute sèche ? Avec mon teint parfait d'étudiante qui ne voit pas assez la lumière du jour ? » Elle aspira ses joues pour faire mine de perdre du volume d'un coup et se mit à rire, puis lui laissa la place pour se servir un grand verre d'eau. Elle aurait pu se servir quelque chose de plus sympa, mais elle allait déjà commencer par réellement s'hydrater. « Je te sers quelque chose ? » Après tout, ce n'était pas parce qu'ils étaient colocataires qu'ils ne pouvaient pas s'apporter quelque chose. Elle laissa passer un moment tranquille avant de répondre à sa question précédente. « Tu sais, pour Sam, je ne te garantis pas que je puisse faire quelque chose. On s'aime beaucoup, tous les deux, et même si je ne m'en sors pas trop mal avec lui, je ne suis pas sûre de pouvoir faire quelque chose dans la situation. Il s'inquiète énormément pour toi, il te décrocherait la lune. Ce n'est pas toi qui le fais souffrir, et il sait très bien que tu n'as pas fait exprès d'avoir perdu la mémoire. La vérité, c'est que Sam a peur d'être un boulet sans toi, il pense souvent que tu serais sans doute mieux sans lui. Je sais que ça sera difficile en ne te souvenant pas de tout, mais si tu le peux, il faudrait que vous arriviez à trouver un équilibre, là-dessus. Peut-être passer quand même des moments ensemble, en lui expliquant que ce n'est pas grave si tu ne retrouves pas la mémoire : ce n'est pas parce que tu as perdu la mémoire que tu l'as perdu lui, et qu'il t'a perdu, toi. C'est une autre dynamique, mais ça ne veut pas dire qu'elle est mauvaise, elle est simplement différente. Samael a l'impression qu'il ne peut rien faire sans toi, si je résume un peu grossièrement, et il a l'impression qu'il te doit presque tout. Peut-être qu'il a besoin aussi de se prouver à lui-même qu'il peut faire quelque chose pour toi, et qu'il a besoin de voir que tu peux avoir besoin de lui. » Elle marque une pause et réfléchit à comment elle ferait. On lui disait souvent qu'elle était bonne pour rassurer les gens, pourtant, elle avait l'impression de ne rien faire en particulier, mais peut-être que c'était justement ça, la solution ? Elle repensa au vingt-six décembre passé avec Constantine, et à quel point tout lui était venu simplement. « Peut-être que tu devrais lui dire ces choses, simplement, si tu les ressens. Lui dire ce que tu ressens par rapport à toute l'aide qu'il essaie de t'apporter, en le tournant de façon positive, pour le rassurer, l'encourager, le remercier... Je sais que ce n'est pas de ta faute, mais pour lui, tu es le seul à connaître toute sa vie, et c'est comme si elle venait de s'effacer. C'est... abyssal. Mais de la même manière que tu as besoin de vivre une vie au jour le jour, sans être obligé de te forcer à te souvenir à chaque instant, il doit aussi avoir une bulle d'air, une chose à laquelle se raccrocher. Peut-être que faire des activités avec lui, en lui disant que là, tant pis si c'est quelque chose d'habituel ou pas, juste on profite du moment, ça lui ferait du bien. Vous avez besoin de vous offrir mutuellement une pause, je pense. »
~ Thanks to Lileris ❦
→ ORDRE CLANIQUE : La Horde → NUISANCE DEPUIS : 7 juillet 1993 - 31 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Raton Laveur Garou Elodoth niv 1 Elocution → ERRANCE : Chez Cannelle, chez Fauste, dans la forêt, un peu partout, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Musicien de rue - Voleur d'artéfacts - Masseur pour femmes enceintes → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Bon vivant - beau parleur - protecteur - fidèle - toujours en action ou en alerte - cache ses émotions derrière de beaux sourires et un attitude parfois désinvolte - têtu - blagueur - il semble tout prendre à la légère - épistémophile (il adore apprendre, il a une grande soif de connaissance) - grand lecteur, il écrit aussi beaucoup dans des carnets, des histoires en tout genre tirées de ses aventures. → AVATAR : Archie Renaux → CREDITS : me → MENSONGES : 88
Damiàn Kentridge
☽ Sagi
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 1/9/2024, 00:16
Illégitime, perdu, inconnu, tout me paraît flou au final. J’ai la sensation d’avoir des souvenirs avec certaines personnes, ou comme une mémoire musculaire des gestes que je répétais souvent, mais les avoir face à moi ne me créé aucune émotion. C’est comme si j’étais une coquille vide et ça me met en rogne parce que j’ai lu mes carnets et je sais que ce n’est pas le cas. Par exemple, j’ai écrit que j’ai aimé Fauste presqu’au premier regard. Evidemment pas d’un amour romantique. C’est après qu’il s’est transformé ainsi et qu’il n’a jamais trouvé d’écho, pas dans ce sens du moins. J’ai aussi écrit que Sam est l’autre partie de moi et j’ai l’impression de le sentir souffrir quand il est face à moi, face à cette coquille quasi vide. Mais ce ne sont que des mots couchés sur un papier dont je ne suis même pas réellement certain qu’il soit le mien. Pourtant, j’essaye, j’essaye d’aller de l’avant, de me forcer et de trouver les solutions, de parler aussi pour donner un avis, pour essayer de comprendre ou encore pour tenter de retrouver ce qui a été perdu.
J’écoute le point de vue de Fauste et je le comprends rapidement. Oui les différences de cultures nous amènes à voir, imager et personnifier notre pathos de manière différente sans pour autant renier ce qui peut exister ailleurs. “Oui, tu as complètement raison. Nos visions sont orientées par notre culture. Mais je n’ai pas non plus pousser la réflexion aussi loin. J’ai l’impression d’être la moitié de moi-même faut dire. En me lisant j’avais pourtant l’impression d’être quelqu’un de réfléchie à l’écrit du moins…” je remarque sans savoir si Fauste en a à faire quelque chose de ce que je peux ressentir ou de ce lui que j’étais et que je suis désormais, là, face à elle. “Mais …j’imagine aussi que malgré nos religions différentes, nous ne sommes pas obligés de prendre l’image dans son intégralité. Il nous revient de choisir ce que nous voulons exprimer aussi à travers un récit, une photo, une image. Donc de mettre cette métaphore qui nous sied de la meilleure façon possible pour que le spectateur comprenne les subtilités. Non?” je demande finalement, peut être de manière un peu embrouillée.
En tout cas, si cette carte me parle et me laisse une impression de familiarité, ce n’es tpas anodin et Fauste le confire. Ainsi, je suis assez important pour elle pour qu’elle me confie ses états d’âmes et ses intentions alors qu’elle souhaite communiquer avec Constantine, son copain, j’imagine qu’elle peut le désigner ainsi. Me vient alors une idée mais je la garde pour plus tard, préférant me focaliser sur les détails qui se glissent dans la discussion au fur et à mesure. “ Je comprends mieux. J’espère que tu continueras à me faire confiance et surtout que ma mémoire reviendra rapidement.” je confie alors la voix cassée par la colère que je ressens intérieurement. Mais j’ai la sensation de ne pas ressentir que ça. Comme de la frustration aussi. Ou de la tristesse. Je ne sais pas vraiment. Et puis il y a ce petit quelque chose aussi quand je la regarde cuisiner ou encore parler avec conviction de cette fameuse carte destinée à un autre. Au fond de moi, je ressens quelque chose, entre le positif et le négatif. Alors, je lui demande. Si l’on est assez proches pour qu’on parle de ses cartes, de ses messages, on a sûrement dû parler de tout ça. Mais je vois ses expressions faciales et j’entends son coeur. J’ai la sensation que quelque chose cloche. Pourtant, après un moment de silence très court, elle me répond. C’est assez énigmatique mais il suffit d’un mort et les larmes roulent sur mes joues. Un seul mot… utile. Il raisonne plusieurs fois et me donne la sensation de me briser en deux, littéralement. Utile…Un seul petit mot et tout me semble dépeuplé. “Pardon pardon. C’est juste que, là, actuellement, je me sens plutôt bon à rien qu’autre chose.” Je m’essuie alors les yeux et je regarde le frigo, les photos et change de sujet prenant un tournant à cent quatre vingt degrés.
La BD. Quoi de mieux pour se réconcilier avec sa propre vie? Je me dis que certaines choses pourraient même me revenir. Et quand je vois Fauste presque sautiller sur place alors qu’on se met d’accord pour mettre un projet commun je retrouve mon sourire et mon coeur s’allège d’un poids. C’est fou mais cette perspective sans attentes, sans prise de tête, sans pression me permettait de reprendre mon souffle, de respirer. “Merci” je murmure alors tout simplement en observant la photo qui m’inspire. La photo qui me fait penser à Samael et nos discussions, nos rapprochements, son regard profondément triste. J’ai compris que notre lien va au delà de la famille ou de l’amitié, c’est quelque chose qui semble bien plus intense, bien plus interdépendant. Mais je ne me souviens pas, mon corps seul semble se rappeler de son toucher et du mien sur lui. Tout ça m’oppresse autant que ça me fait mal et lorsque nous sommes ensemble j’ai la sensation que toutes nos émotions, les siennes et les miennes, me percutent de plein fouet c’est ainsi que j’en arrive à demander son aide à Fauste. Après tout, on vit avec elle, elle connaît Sam, actuellement mieux que moi, elle est un réel atout. Je la laisse alors réfléchir puis son signe de tête me suffit. Je soupire un instant, le regard dans le vide en me disant que je vais pouvoir enfin avancer si j’ai une alliée.
Puis je reprends ma respiration et lui donne un coup de hanche en changeant totalement d’attitude et de sujet, l’embêtant par la même occasion, redevenant plus celui que j’étais avant, sans même le savoir. Je ris alors de bon coeur avec elle ! “ Mais non tu es parfaite, mais on s’hydrate quand même ! “ Avant de la voir aller le faire et de lui répondre “ Ce que tu veux ! Merci ! “ Au moins, je vais boire aussi. Je la vois ensuite revenir près de moi alors que mes gestes semblent mis sur pilote automatique. Les gestes sont maîtrisés et le silence ne me semble pas lourd, non, il me permet de me remettre un peu de toutes ces émotions jusqu’à ce que Fauste reprenne la parole. Je l’écoute alors avec attention. Elle semble si bien nous connaître que ce soit Sam ou moi et ça me réchauffe le coeur d’avoir quelqu’un comme Fauste sur qui je peux compter. Parce qu’au fond, me voir par le prisme du regard d’une autre personne, plutôt neutre, me montre aussi quel ami je peux être et quelles qualités je peux avoir tout comme mes défauts. “ Merci Fauste, je veux dire, je ne sais pas comment te remercier. Je sais, je le sens là…” je pose mon poings sur ma poitrine “ Au plus profond, je sais que Sam et moi on est bien plus liés que je ne peux réellement l’imaginer. Mais le voir ainsi, presque dépérir de désespoir alors que le temps fera sûrement son oeuvre me tort en deux. Il n’a pas besoin de moi pour avancer, je le sais aussi, je ne sais pas comment, mais j’en suis convaincu. Je vais essayer de suivre tes conseils. Mais surtout essayer de l’emmener à faire des activités dans lesquelles il ne se sent pas obligé de me pousser à me souvenir, ou de faire appel à mes souvenirs. J’aimerais pourvoir juste le câliner devant un film et qu’il profite de l’instant, qu’il ne soit pas sans cesse rongé par ce désir de me voir aller mieux. Tu crois que c’est possible? Tu sembles si bien le connaître Fauste, je suis heureux qu’il t’ait.” je réponds finalement, le coeur lourd.
Copyright : Lileris
→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 226
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 29/10/2024, 18:25
A quel point connaît-on vraiment quelqu'un ? On ne se posait jamais vraiment la question, jusqu'à ce que quelque chose finisse par arriver qui nous fasse nous surprenne, généralement en mal. C'était un fait, on était bien plus souvent marqué par les choses qui nos dérangeaient, ou qui nous faisaient souffrir. Au contraire, quand un imprévu positif arrivait, on se disait presque sans remous que l'on découvrait la personne, pas que l'on ne connaissait jamais vraiment et pleinement quelqu'un, pourtant, c'était la même chose. Dans les deux situations, on se rendait compte que l'on ne sait jamais vraiment tout de l'autre, explicitement du moins, et dans les deux cas, ce n'était pas grave. Personne ne pouvait être parfait, et même si l'on était blessé, on devait accepter que l'on ne pouvait pas tout maîtriser, à commencer par son entourage. Pour cette raison, Fauste n'en voulait jamais à personne, quelle que soit la chose qui pouvait se passer. Cette indulgence venait sans doute autant de son caractère que du fait qu'elle était accidentellement dans la tête des autres bien souvent, elle avait une idée de tout ce qui se passait sous la façade d'un visage amical, y compris dans les situations les plus anodines. Les petites blessures dont on ne parle pas, les déchirures que l'on cache tant bien que mal, les colères sourdes que l'on parvient à ravaler. Ce n'était pas une preuve d'hypocrisie, c'était une chose salutaire, pour vivre en société, pour ne pas blesser. On ne connaissait jamais vraiment les personnes que l'on fréquentait ni avec qui l'on vivait, c'était la seule chose que l'on pouvait vraiment retenir de ce qu'il se passait, mais ce n'était pas toujours une mauvaise chose. C'était sans doute pour cette raison qu'ils avaient cette conversation particulière avec Damiàn. Autant parce qu'il avait perdu une partie de sa mémoire que parce qu'il y avait des choses dont on ne discutait pas toujours quand on voyait quelqu'un très souvent. Et puis un beau jour, le sujet finissait par arriver sur le tapis, on ne savait pas trop comment. Quelque part, elle ne savait pas si elle était contente d'en discuter avec lui ou non, mais elle était contente que ce ne soit pas une sorte de dispute. Juste un échange, en bonne intelligence.
« Tu es quelqu'un de réfléchi, Damiàn, c'est juste que nous n'avons jamais discuté de tout ça avant. L'occasion ne s'est jamais vraiment présentée, j'imagine parce que tu avais toute la relation en direct, du moins le résumé et les potins... » Elle rit légèrement, puis elle haussa les épaules. « C'est vrai, et comme c'est ma production, et je n'ai jamais aimé les anges... Donc je n'utiliserai pas une image que j'estime être l'incarnation de l'obéissance bête et aveugle et d'une beauté surfaite pour l'homme que j'aime, ce serait une insulte de ma part au vu de ce que je pense. Je ne serai pas plus lumineuse, et il ne sera pas plus angélique, parce que ce serait à l'opposé de ce que je pense et de ma vision du monde. Mais je te remercie, je sais que pour toi, c'est une image positive. » Elle avait répondu calmement, avec un sourire, dans la continuité de l'échange qu'ils avaient. Fauste n'était pas du genre véhémente, ni à se fâcher, mais elle était aussi têtue, et ça, ce n'était pas une chose qui sautait aux yeux de prime abord.
Elle avait répondu à ses interrogations du mieux qu'elle pouvait compte-tenu de la situation. C'est-à-dire en ne répondait pas vraiment non plus de façon nette et unilatérale, car elle avait peur de l'influencer et de lui faire construire une idée qui ne serait pas en adéquation avec lui-même. Le but n'était pas de jouer les Pygmalion, car Damiàn n'avait rien d'une Galatée. Il ne devait le devenir sous aucun prétexte, et elle se doutait d'à quel point d'autres pouvaient être maladroits, en espérant bien faire. Vouloir forcer les souvenirs, lui demander « tu es sûr, tu ne te souviens pas ? », forçant peut-être sans le savoir leur ami à finir par céder et dire que oui, ou à s'éloigner pour se sentir en sécurité affective. Fauste n'aurait bien sûr pas dit que c'était ce qu'il se passait, mais c'était quelque chose de malheureusement possible. Elle n'aurait jeté la pierre à personne, quelque part, elle était assez encline à s'imaginer que c'était facile pour elle, car elle n'était pas aussi proche de Damiàn que les autres, mais ce n'était pas vraiment le cas. Damiàn et elle étaient proches. Ils l'étaient vraiment. Alors cela venait-il du fait qu'elle lisait dans les pensées et qu'elle pouvait en savoir plus sur ce qu'il se passait, cette raison pour laquelle elle était si prudente avec lui ? Comme si elle avait peur de le manipuler selon les mots et les images qu'elle pourrait employer.
Comme le fait d'utiliser le mot utile, en ne se disant pas que ça pourrait le blesser autant. Ce n'était jamais facile quand on avait une période aussi creuse d'avoir l'impression qu'en plus, on ne pouvait rien faire. Ce n'était jamais vrai, car on ne faisait jamais rien dans une journée. Pouvait-elle le lui dire ? Est-ce que ça serait suffisant qu'elle le lui dise, d'ailleurs ? La réponse était non. Ces choses, on les savait, on les avait même déjà dites à d'autres. C'était juste tellement plus simple de dire aux gens que l'on aime d'être indulgents avec eux-mêmes que de l'être avec soi-même. Alors contrairement à ce que son instinct lui disait, elle ne bougea pas, elle n'essaya pas non plus de dire quoi que ce soit. Pas d'étreinte, pas de mot rassurant ni d'intonation compatissante, car elle n'avait aucune envie d'avoir l'air de s'apitoyer sur son sort. Il n'y avait rien de mal à pleurer un peu, à craquer. C'était une réaction saine, surtout dans une situation comme celle-ci, il n'y avait aucune raison pour relever une averse aussi passagère. Il fallait juste attendre que le nuage passe. Et ce fut le cas assez vite. Toujours avec douceur, elle murmura simplement : « Ne t'en fais pas pour ça. Je pense que tout le monde se sentirait dans le même état à ta place, tu n'as pas à t'excuser. »
La conversation changea de cours, prit un tour plus réjouissant, pour ne pas dire joyeux. Ce n'était pas parce qu'il rencontrait un problème que la vie devait d'un coup ne plus avoir de saveur. Au contraire. La vie devait reprendre son cours ordinaire, le plus ordinaire possible. Car si la vie lui semblait fade et stressante, oppressante, et qu'on lui rappelait constamment qu'il avait un souci en ce moment, comment pouvait-il avoir envie de guérir ou de reprendre un semblant de sa vie d'avant ? Bien sûr, elle ne savait pas ce que faisaient les autres, elle n'aurait pas jugé de leur attitude, même en le sachant, mais c'était la ligne directrice qu'elle avait choisi de suivre quand elle avait appris pour Damiàn, et qu'elle avait pu constater l'étendue des dégâts. Dans ces moments comme celui-ci, elle se demandait si elle n'était pas trop froide, d'ailleurs, car elle ne s'était pas catastrophée plus d'une seconde avant d'établir un plan de bataille dans son esprit, avec déjà différentes options en fonction des réactions obtenues. Elle avait passé en revue tous les scénarios possibles, du moins les premiers temps, jusqu'à avoir abandonné l'idée de prévoir et s'être plutôt rangée à la résolution de ne plus anticiper, de ne pas chercher de résultat, mais de simplement être là. Un témoin patient, sans parti à prendre, car même s'il décidait de les quitter et de commencer une autre vie ailleurs, elle ne devait pas aller contre sa volonté. Elle pouvait le guider s'il le souhaitait, mais il avait le droit de faire ce qu'il voulait. C'était même absolument nécessaire, que ça la blesse ou non.
Mais pour l'heure, il n'était pas question de s'éloigner, ni de changer du tout au tout. Pour l'heure, ils partageaient un moment simple, comme ils en avaient partagé beaucoup depuis qu'il était entré dans sa vie. Elle n'attribuait pas ce fait à sa mémoire comme on l'entendait, plutôt à son caractère, à ce qu'il était. Il n'avait pas changé, il avait juste oublié. Alors rien n'était vraiment perdu, c'était un peu triste, comme des photos qui auraient disparu dans un incendie ou une inondation, mais rien qui ne soit absolument nécessaire. Le plus dur était d'accepter de lâcher prise, et ça, elle ne pouvait pas vraiment le pousser à le faire. Si elle le faisait, ce serait comme donner un coup de couteau dans le dos à Samael, qui espérait bien que les souvenirs reviennent. Il était même tellement désespéré à ce sujet qu'elle ne savait plus vraiment quoi lui dire. Comme toujours, l'islandaise ne voyait qu'une seule solution : parler. Se dire les choses à cœur ouvert. Elle en savait un rayon sur le sujet, elle avait peut-être elle-même confié trop de choses à Constantine, y compris des choses qu'il aurait peut-être mieux valu ne jamais dire, d'un autre côté, il était tellement solide qu'il pouvait tout entendre. Dans le fond, on pouvait toujours tout entendre, il nous fallait juste plus ou moins de temps pour les digérer, mais il n'existait aucun cas dans lequel la vérité était pire à entendre qu'un mensonge. C'était au contraire le mensonge qui la rendait plus amère, et au plus le mensonge avait duré, au plus la pilule était dure à avaler. Peut-être que Samael aurait du mal à y venir, il était à la fois extrêmement résilient et terriblement mauvais pour gérer certaines émotions. Mais ce que disait Damiàn lui donnait une idée. « Il faut bien se serrer les coudes en famille. Si on ne le fait pas, qui le fera ? Mais tu sais, ça me donne une idée, ce que tu dis. Sam adore le cinéma, et notamment les films d'horreur. Et puisque tu les as sans doute oubliés, tu pourrais lui demander de te les montrer, comme vous le faisiez avant. Tu auras ton moment film et il aura l'impression de faire quelque chose qui va stimuler ta mémoire, ce qui va sûrement se produire, d'une manière ou d'une autre parce que notre cerveau travaille toujours malgré nous quand on regarde un film, et vous aurez tous les deux fait quelque chose que vous vouliez. J'essaierai de lui parler, de mon côté, mais il faudrait vraiment que vous discutiez de la situation. En discuter vraiment, quitte à se dire des choses qui paraissent évidentes. Comme nous deux avec l'image de l'ange. Ce sont des choses qu'on ne s'est jamais dites, mais ce n'est pas grave d'avoir eu ce genre de discussion. Au contraire, je trouve que c'est parfois mieux que simplement vouloir se rassurer l'un, l'autre et dire des platitudes qu'on pense être les bonnes choses. Quand on s'aime comme vous vous aimez tous les deux, je pense que tout peut être dit, parce que vous ne chercherez jamais à vous blesser. Vous irez forcément de l'avant. »
~ Thanks to Lileris ❦
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Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn
Memento Mori - Pv Damiàn
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