→ ORDRE CLANIQUE : Le Coven → NUISANCE DEPUIS : 29 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole) → ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène → TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé. → AVATAR : Sarah Gadon → CREDITS : Lileris → MENSONGES : 149
Fauste Erikdottir
❦ Luciole
Sujet: Memento Mori - Pv Damiàn 15/3/2024, 12:53
Mais le soleil ne peut vraiment pas s'éteindre, Papa ? Elle ne savait pas pourquoi, d'un coup, elle se souvenait de cette question qu'elle avait posée quand elle devait avoir trois ou quatre ans. Comme souvent à cet âge, les parents étaient la seule source de savoir que l'on pouvait trouver. Elle était si petite quand elle avait posé cette question, et pourtant la scène lui revenait si distinctement. Le regard un peu absent, et pourtant un peu pétillant de son père pendant qu'il lui remettait les cheveux en arrière en les caressant d'une main et qu'il lui répondait non sans humour : « En voilà de grandes questions pour une si petite tête. » alors qu'elle se concentrait pour boire dans son verre sans en renverser. Pourquoi est-ce qu'elle se souvenait de ce moment, précisément, alors qu'elle n'avait pas encore ouvert les yeux ? Elle battit des paupières et leva les yeux vers le talisman accroché près de la fenêtre, sous laquelle elle avait mis son lit, pour avoir la tête le plus près possible de l'air quand elle avait trop chaud. Des rais de lumière passaient au travers des pierres et projetaient leurs couleurs sur les murs. Elle ne fermait jamais les volets, à vrai dire, rien ne la dérangeait vraiment quand il s'agissait de dormir. Malgré le réconfort que lui prodiguait d'ordinaire la vision de ce joli cadeau, elle se sentait un peu maussade. Pourquoi le souvenir de cette question enfantine, parmi tant d'autres choses qu'elle aurait pu dire ? Parce que le soleil, depuis plusieurs jours, s'était éteint.
Damiàn allait bien. C'était terriblement froid de se le dire comme ça, parce qu'il ne se souvenait plus de grand chose, mais en soi, il allait bien, et c'était à cette idée qu'elle se raccrochait chaque jours depuis qu'il était revenu avec Samael. Ce dernier n'était pas aussi optimiste qu'elle sur le sujet, mais ils se connaissaient depuis toujours, et ils n'avaient pas du tout la même relation. Comment le vivrait-elle, si Fenrir, son cousin avec qui elle n'avait que trois jours d'écart, ou même désormais Constantine, ne se souvenaient plus d'elle ? Elle ne savait pas vraiment comment elle réagirait. D'une façon différente de Sam, c'était certain, sans que ce soit ni mieux ni pire. Il était désoeuvré, catastrophé, et c'était plus que compréhensible. Elle-même ne savait pas bien quoi faire. Elle aurait peut-être pu essayer d'user de sa magie, mais elle était beaucoup trop novice en la matière et n'avait pas osé demander à Heli si elle pouvait espérer le faire ou lui demander d'intervenir d'une quelconque façon. Elle aurait sans doute accepté, d'un autre côté, est-ce que la magie était la meilleure solution ? Elle n'était pas persuadée que ça le soit, et peut-être qu'il valait mieux d'abord laisser la nature faire avant de se lancer dans des solutions drastiques.
Alors, elle avait simplement fait ce qu'elle savait faire de mieux : tenir la situation à bout de bras et gérer le quotidien. L'estomac noué quand elle recevait un message pour lui demander s'il y avait eu des améliorations, et la gorge un peu serrée quand elle répondait simplement que non, toujours pas. Elle ne disait pas qu'elle s'inquiétait, elle ne s'autorisait pas à le faire. Dans ce genre de situations, si tout le monde le faisait alors on n'avançait pas, et il fallait que quelqu'un tienne le coup. Elle aurait tout le loisir de craquer plus tard, si tant est qu'elle en ait réellement besoin. Elle s'était réveillée tôt, comme souvent, et s'était mise à travailler sur la table du salon, Kani, son lapin nain, dans ses pattes pendant qu'elle vidait la table en prévision du déjeuner. Elle le ramassa et déposa un baiser entre ses oreilles grises et blanches avant de le remettre dans son parc, aménagé dans un coin du salon, pour ne pas lui marcher dessus ou risquer de lui faire tomber quelque chose dessus pendant qu'elle était en cuisine. Avec Damiàn, s'il le souhaitait. Elle ne lui forçait pas la main, d'un autre côté elle comptait sur la mémoire kinesthésique et olfactive pour faire remonter à la surface des souvenirs. Un peu perdue dans ses pensées, elle prépare un risotto aux champignons. Ce pouvait sembler anodin, pourtant c'était un plat qui rappelait une soirée. Celle du 20 mai 2023, au lendemain de son kidnapping, quand elle avait fini par décrocher le téléphone alors que Damiàn mourait d'inquiétude, et qu'il était venu exprès la voir pour s'assurer qu'elle s'en sortait. Parce qu'il avait toujours été là, même quand elle pensait qu'elle n'avait besoin de personne.
Eléments utilisables dans l'appartement :
Sur le frigo:
Fixées avec des aimants, mélangées avec plein de dessins, de petites affiches et de cartes postales et une liste de courses en cours d'écriture, plusieurs photos. Les garçons sous forme humaine, avec ou sans Fauste, par deux ou par trois, ou parfois seuls. Les ratons, dont un selfie de Fauste en tailleur avec Sam dans le creux de ses genoux qui prend presque la pose, les oreilles en avant en regardant l'écran (sur une couverture) et Dam sur ses épaules, sa tête reposant sur la sienne et ses pattes pendant dans le vide comme s'il était au bout de sa vie.
Sur le canapé:
Bien replié sur le dossier, il y a le plaid que Fauste a tricoté à Sam pour Noël. Des mailles irrégulières, même si l'amorce était plus régulière car Damiàn lui avait remontré comment faire. Elle est bleu nuit, avec un léger dégradé de bleus sombres, et des petites étoiles en feutrine blanche cousues dessus, pour rappeler la première BD qu'elle avait faite à Sam, où la petite créature comme elle s'était représentée elle-même, avait arraché un morceau de ciel pour le donner à Samael. Elle n'avait pas été sûre que ce serait le meilleur cadeau pour lui, mais Damiàn l'avait encouragée. C'était leur premier Noël tous loin de chez eux, mais avec un chez eux quand même.
Dans un coin du salon:
L'enclos de Kani, avec Kani dedans. Un adorable lapin nain, tout blanc avec les oreilles grises, jaloux comme un pou. C'est un des cadeaux que Dam a fait à Fauste pour le même Noël. C'est un vrai doudou avec sa maîtresse, il est prêt à user de toutes les ruses et tactiques pour venir sur les genoux de Fauste quand elle travaille. Pourquoi sait-on qu'il est jaloux comme jamais ? Parce qu'à chaque fois que Fauste revient de chez Constantine, Kani boude après lui avoir reniflé le cou et les bras, et que la première fois qu'il a rencontré le tisserand, si d'abord il avait été curieux, les oreilles toutes dressées, il les a bien vite ramenées en arrière et détourné la tête, presque outré avant d'éviter la main qu'il lui tendait dans le but initial sans doute de lui gratter la tête, en repartant dans son coin d'une petite démarche dandinante, comme une vieille fille aigrie qui fait semblant d'être choquée que ça soit le poivrot du coin qui l'invite à danser. « Mais enfin, Monsieur, pas de ça entre nous ! » avait-elle lancé en pleurant de rire. Cette anecdote faisait encore rire Fauste aux larmes tant son fou rire avait été fort le jour-même.
Dans le coin opposé du salon, sur le bureau de Fauste
Une BD qu'elle a dessiné il y a peu de temps, pour extérioriser ce qu'elle ressentait vis à vis d'elle-même et de tout le chemin qu'elle avait parcouru depuis qu'elle avait rencontré Damiàn et Constantine:
(Chaque [...] représente une case] Réparée [Écriture blanche sur fond noir. “Tu comprendras quand tu seras plus grande.” Une phrase que l'on vous répète comme si ça allait résoudre tous vos problèmes. Comme par magie.] [Comment on fait, quand on n'a pas les mots pour exprimer son problème ? Cadre coupé en trois images. Première case : une plage très sombre, une enfant debout qui tient quelque chose dans ses mains, les deux pieds dans l’eau. Une grande traînée noire part de son buste et tache ses vêtements clairs. Deuxième case : Gros plan sur ses mains et son buste. Elle tient un objet en métal dans ses mains, qui ressemble à une patte d’oie faite de tubes. Dans sa poitrine, un trou comme si un robot avait été ouvert, où l’on voit l’emplacement où se trouvait l’objet, et une grande fuite de liquide noir. Troisième case : point de vue plus éloigné. L’enfant jette l’objet à la mer.] [Dis, comment on fait, quand on ne sait pas ce que c'est ? Cadre à nouveau coupé en trois images. Première case : l’objet est échoué sur une plage de sable clair. Une grande main masculine approche pour le ramasser. Deuxième case : la grande main est ouverte à hauteur d’un torse couvert d’une chemise blanche, comme si l’homme le regardait l’objet au creux de sa paume. Troisième case : l’homme s’éloigne de dos, la main dans la poche de son pantalon, légèrement penché tandis qu’il a l’air de glisser l’objet dans sa poche.] [Tu as grandi et tu as eu les mots. Tu as compris, et tu n'as pas compris à la fois. Tu es différente, et tu as peur qu'on mette le doigt sur ce qui ne va pas. Un groupe d’adolescents devant une grille qui rappelle celle d’un lycée. Deux couples qui s’affichent clairement, et un garçon seul. Son attention est attirée par une silhouette sombre au premier plan : une fille maigrelette avec les cheveux en chignon.] [La vue se fait en descendant la rue. Le garçon a la main levée en l’air, pour appeler la fille qui est déjà plus loin et ne fait pas attention à lui.] [Alors, tu fais en sorte que personne ne voie. Les deux adolescents sont face à face. Le garçon, beaucoup plus grand est appuyé sur un muret, tient la fille proche de lui, ses jambes de part et d’autre d’elle. Sa posture à elle est sans conviction, la tête un peu basse alors qu’il se penche vers elle pour lui embrasser la joue, au contraire dans une posture pleine de tendresse.] [Ça devrait être beau mais ça ne l'est pas. Tu en as la nausée mais tu essaies de te forcer en te disant que ça finira bien par aller, mais tu n’aimes jamais vraiment. Tu fais illusion. Parce que tu as honte d'appeler à l'aide. L’adolescente est debout dans une salle de bains, le t-shirt relevé. Elle ne porte que des vêtements noirs. Dans sa main, un chiffon tout froissé et noirci du même liquide qui s’échappait de la petite fille.] [On continue d'essayer de te démonter, petit bout par petit bout. Une salle de classe. Une petite femme blonde debout, des feuillets en main, face à quatre personnes assises derrière une grande table. La seule femme parle : “Vous êtes sûre que vous n’êtes pas un peu trop jolie pour faire ce métier ?”] [Un bureau rempli de papiers et un livre ouvert. Un smartphone avec appel en cours, le nom “Mom” inscrit en appelant. En sortent les mots : “Finalement, c’est pas plus mal que tu sois célibataire, je me demande bien ce que tu aurais à offrir à un homme, de toute façon.”] [Elle est debout dans une entrée d’appartement, en train de passer la bandoulière de son sac à main. Elle porte un haut court avec un grand décolleté et un jean ample. Ses vêtements sont noirs, comme toujours. En hors champs, une personne lui demande : “Euh… tu vas vraiment sortir habillée comme ça ?”] [Tu luttes, tu ne veux pas abandonner. La même image que précédemment, elle a cependant passé un short et a l’air contrarié. “Tu as raison, si je veux pécho un autre con, faudra bien au moins ça pour qu’on me remarque à côté de toi.”] [Céder te paraît parfois une solution plus douce. Elle est assise sur une chaise à une petite table, dans sa petite chambre de bonne à Venise. Le visage plongé dans les mains, le dos courbé. Des papiers éparpillés et des livres ouverts un peu partout.] [Ton instinct te dit que tu ne peux pas le faire. Elle attend un ascenseur dans un couloir, un homme est sur le pas de la porte d’un des appartements. “Attends, tu peux pas me faire ça. Si tu le fais, tu vas le regretter, je te préviens.”] [Pourtant parfois, c'est si tentant. La main du garou serpent, le couteau ensanglanté à la main.] [Parce que tu le mérites, non ? Si personne ne voit, que tu le dissimules si bien, c'est que ça fait partie de toi, non ? Si ça t'arrive si souvent, si ça t'est arrivé si jeune, c'est bien que tu fais quelque chose pour dérégler le monde, non ? … non ?] [Puis quelqu'un a vu. Elle est debout dans sa salle de bains, en train de remettre un chiffon pour boucher le tuyau qui fuit dans sa poitrine. Damiàn est sur le pas de la porte, les sourcils un peu froncés. On n’arrive pas à savoir s’il est soucieux ou contrarié.] [La même image. Il lui attrappe le poignet d’une main, retire le chiffon de l’autre et fait non de la tête.] [La même image. Il a pris le visage entre ses mains et lui embrasse le front. Elle a ses mains posées sur ses poignets.] [Quelqu'un t'a dit que ce n'était pas de ta faute. La même image. Il l’a pris dans ses bras et la serre fort contre lui.] [Puis un autre quelqu'un. Le bar du Moonshiner. Entre des silhouettes floues dans des tons bleutés, Constantine qui la regarde. Il a l’air neutre, un très léger froncement de sourcils un peu soucieux.] [La solution est entre leurs mains. Le salon de Constantine. Elle est assise sur son canapé, un mug de thé dans les mains. Il est accroupi face à elle, rappelant le moment où ils se sont rencontrés.] [Gros plan sur la poche de son pantalon dans laquelle il prend quelque chose.] [Même image que la première : il a cette fois sa main ouverte entre eux. Dans sa paume, le petit objet, un peu abîmé, que la petite fille avait jeté.] [Et pour une fois, tu laisses faire. La même image. Il est cette fois assis à côté d’elle, les mains délicatement affairées à rebrancher la petite pièce qui manque.] [Pour une fois, tu rencontres quelqu'un que ça indiffère. Quelqu'un comme toi, en mieux, parce qu'il peut tout surmonter. Du point de vue de Fauste. Constantine a défait les premiers boutons de sa chemise et la tient ouverte d’une main pour montrer un trou dans la poitrine comme celui de Fauste. Son connecteur est bien là, il est plus épais, un peu éraflé mais n’a surtout qu’un seul embranchement au lieu des trois qu’a Fauste.] [Quelqu'un qui comprend. Qui a la patience. Même quand tu ne le mérites pas. Le style est au pastel et reproduit le moment où pendant le mariage de Morgana il s’était penché pour murmurer à son oreille. Les couleurs sont douces, c’est la première image où elle n’est pas habillée en noir.] [Retour sur le point du vue du canapé. Fauste a passé les mains dans le trou de sa poitrine pour en extirper un genre de câble et dévisser l’un des trois embranchements en même temps.] [Quelqu'un qui n'a pas besoin de toi, mais qui veut bien jouer le jeu si ça te permet d'aller mieux. La même image. Elle lui tend dans un geste de proposition le câble et la petite valve déconnectés.] [A nouveau le point de vue de Fauste. Il la regarde. Le dessin souligne l’intensité de son regard, l’air un peu dur qu’il peut avoir en étant neutre. La chemise est toujours ouverte.] [La même image. Il termine de retirer sa chemise.] [La même image. Les mains de Fauste essaient de connecter le câble sur une minuscule accroche du connecteur en métal. Il a le regard baissé sur ce qu’elle fait.] [La même image. Il l’aide à resserrer, ses mains contre les siennes.] [Quelqu'un avec qui tu as envie de. Le canapé de profil. Fauste a pris le visage de Constantine dans ses mains. Elle le fait se pencher vers l’arrière pour l’allonger sur le canapé.] [Quelqu'un avec qui il n'y a ni soumission ni honte. La même image. Il est allongé sur le dos, elle est en appui au-dessus de lui et l’embrasse toujours. Il a juste une main posée contre le dos de Fauste.] [Juste quelqu'un que tu aimes. La même image. Il ne s’embrassent plus mais sont front contre front.]
Des esquisses de cartes de tarot, qu'elle offre régulièrement au tisserand et dont elle montre toujours les brouillons au frère qu'elle n'a jamais eu:
- des essais de forêt en effet vitrail, pour l'enlèvement dont elle avait été la victime au mois de mai (la toute première qu'elle lui avait faite, en angoissant beaucoup par avance de la réaction qu'il aurait ; est-ce qu'il la trouverait ridicule ? Est-ce que ça n'était pas trop enfantin de faire un dessin quand on s'était fait soigner une brûlure au troisième degré ?) - des esquisses d'une immense louve au pelage sombre - des essais pour la prochaine qu'elle comptait faire : une grande silhouette en manteau noir, les mains dans ses poches qui écartent les pans du manteau, un peu penché. Deux jambes sur la pointe des pieds qui dépassent aussi du manteau en face de celle de la silhouette en manteau
~ Thanks to Lileris ❦
→ ORDRE CLANIQUE : La Horde → NUISANCE DEPUIS : 7 juillet 1993 - 30 ans → SOUS L'EMPRISE DE : Raton Laveur Garou Elodoth niv 1 → ERRANCE : Chez Cannelle, chez Fauste, dans la forêt, un peu partout, sur le territoire de la Horde → TROMPE L'ENNUI : Musicien de rue - Voleur d'artéfacts → PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Bon vivant - beau parleur - protecteur - fidèle - toujours en action ou en alerte - cache ses émotions derrière de beaux sourires et un attitude parfois désinvolte - têtu - blagueur - il semble tout prendre à la légère - épistémophile (il adore apprendre, il a une grande soif de connaissance) - grand lecteur, il écrit aussi beaucoup dans des carnets, des histoires en tout genre tirées de ses aventures. → AVATAR : Archie Renaux → CREDITS : me → MENSONGES : 64
Damiàn Kentridge
☽ Sagi
Sujet: Re: Memento Mori - Pv Damiàn 4/4/2024, 22:45
Je ne sais rien, je ne sais plus rien. Frustration. Il me regarde avec tant de tristesse et de colère, je me sens fautif, j’ai la sensation de l’avoir abandonné. Colère. Elle paraît distante et froide comme si elle se sentait inutile, démunie face à la situation. Tristesse. Je laisse alors les discours autour des souvenirs en commun percuté mon esprit, essayé de m’aider à me remémorer quelque chose. Rien. Désespoir. Pourtant, je sais que je vais y arriver, il faut que j’y arrive ! Pour l’amour profond et sincère que je lis dans le regard de Sam, pour la chaleur de l’amitié profonde que je ressens dans l’étreinte de Fauste ou encore pour les nuits endiablées auprès d’Ophélia. Je dois me souvenir. Depuis quelques jours, quelques expérience sme permettent de faire naître quelques échos du passés. Mais pas assez pour que je redevienne le Damian qu’ils attendent que je sois. Je fais des efforts, j’essyae par tous les moyens de stimuler ma mémoire mais peut être que j’en fais trop au fond. Je lis les carnets que j’ai entassé dans la chambre que l’on partage avec Sam, je regarde les photos et les vidéos sur mon téléphone, je lis et relis les messages envoyés. Mais j’ai l’impression qu’il n’y a que certains expériences avec certaines personnes qui me permettent de me souvenir. Ce matin avec Sam j’ai eu quelques flashs mais rien de notable. J’aimerais tellement que tout se remette en place. Mais plutôt que de tergiverser en me rongeant les doigts au sang, je me dis que je vais peut être aller aider à préparer le repas. Il paraît que je sais bien faire ça !
Je sors alors de la chambre que jepartage avec Sam et je redécouvre le salon pour la centième fois depuis que je suis revenu. A la différenc près que je suis seule et que je peux vaquer comme bon me semble. Sur le dossier du canapé se trouve un plaid tricoté main; Je le regarde un long moment et je repère chaque défaut. Pourquoi? Bonne question… Mais il possède une odeur qui me plaît et qui me réchauffe le coeur : celle de Sam. J’enfouie alors mon nez dedans durant quelques instants avant de la reposer. Je regarde à nouveau autour de moi et je vois Kani dans son enclos. Ce petit lapin est tellement mignon! Je me dirige vers lui parce qu’il fait le fou en me voyant. “ Tu sais bien que tu ne peux pas sortir tant que ta maîtresse ne l’a pas décidé ! Même si personnellement je te laisserais bien gambader partout.* Et je le prends quelques instants dans mes bras. Un flash me revient : Noel. Je souris comme un niais qui vient de découvrir le meilleur cadeau de Noël. Et en parlant de ça. “Merci Kani, tu viens de me faire un beau cadeau.” Puis je le relâche dans son enclos avant qu’il ne sautille partout. Je souris, complètement attendri et je continue de faire le tour de la pièce. C’est amusant, quelque part, j’ai l’impression que des indices sont dissimulés de ci et de là. Je toruve alors des esquisses de cartes, surement celles de Fauste. Je regarde et je prends celle avec la silhouette en manteau et l’autre plus petite en face. Je continue et je trouve une BD. Mais j’entends aussi du mouvement dans la cuisine alors sans plus lire, je me dirige vers là bas.
Quand j’arrive, je vois Fauste commencer à préparer à manger. “ Tu fais du risotto?” je demande avec un sourire. “Il paraît que j’en fais à chaque fois que quelqu’un que j’apprécie ne se sent pas bien.” Puis je me pose contre le plan de travail. “Tu sais, cette carte, elle est super jolie, mais tu devrais te dessiner plus lumineuse et lui plus angélique !” Pourquoi je suggère cela, j’avoue que j’en ai aucune idée mais j’ai la sensation qu’ils s’apportent bien plus que ce que cette carte ne laisse entendre dans l’état actuel des choses. Puis je regarde le frigo et je m’avance pour observer les photos de plus près, laissant mes doigts parcourir le papier comme si cela allait me redonner mes souvenirs.
Quelques minutes plus tard, c’est la BD en revanche… Je commence à regarder les dessins, ils sont vraiment très beaux. “ Pourquoi tu ne fais pas de vrais BDs pour les vendre? C’est vraiment très beau.” je lui demande avec un sourire