Mise à l'épreuve
J’enchaine les entretient pour cette épreuve afin de devenir Dayan. La horde, la meute, c’est épuisant mais c’est un excellent boulot pour moi finalement. Mon côté dominé s’apaise doucement. Ma renarde prend l’habitude de rester calme et comprend que tout les dominants ne vont pas nous frapper. Au contraire beaucoup son bienveillant comme Kaz, Zach , Jess et bien d’autre.
Mais aujourd’hui, c’est un autre renard que je vais voir, et un renard triste. Sa compagne enceinte à disparue suite à la tempête. Je le sais car Jess m’en à parler suite à la disparition de Dante. Bref je décide donc d’aller toquer chez Ludwig avec un panier de muffin de chez Sky. Toute la horde en raffole et quand on est inquiet, manger fait du bien.

Je pose le panier devant la porte avec un moment dedans signé de ma main.

« Un peu de réconfort. Soit fort elle va revenir »

Mais alors que j’allais repartir, je me retrouve face au renard quand je me retourne. Mince j’espère qu’il ne va pas penser que je préparais un mauvais coup. Ma renard renâcle au fond de moi pour me rappeler qu’ici je ne suis pas vue comme une voleuse. Je souris doucement et je me penche pour prend le panier au sol que je tends à Ludvig

« Tiens…J’ai appris pour ton épouse. Je suis sur qu’on va la retrouver »

Il est surement au courant pour ma mise à l’épreuve. En tout cas je ne vais pas aborder le sujet la première. Ça serait déplacé surtout que son bébé n’est pas encore né. Je me met sur le coté si jamais il veut ouvrir sa porte et sentant qu’il est pas forcement en forme je propose

« Je sais faire un super café au lait si tu veux…Fin sauf si tu veux rester seul »

En vrai je fais du café soluble et je rajoute du lait pour que ce soit moins dégueu… En tout cas s’il veut rester seul je pars, mais si l’idée de s’empoisonner avec un café et me parler un peu pour pas trop cogiter bah j’accepterais d’entrer avec lui.

Mise à l'épreuve

La cabane au bord de l’étang lui parait si vide. Dès qu’il posait les yeux sur les murs peints, sur les tableaux choisis par Morgana, sur les bibelots posés sur les étagères, sur le plaid sur le canapé dans lequel elle s’entourait de plus en plus à mesure que la grossesse avançait, il la voyait, comme si elle était là, et il avait l’impression qu’il n’avait qu’à tendre la main pour la toucher, mais bien sûr, quand il le faisait vraiment, l’image s’évanouissait. Morgana n’était plus là, pas plus que les fantômes qui logeaient là et qu’ils avaient délogés. Elle avait disparue, avec d’autres personnes, durant la tempête. Il s’en voulait tellement de l’avoir laissée seule pour négocier avec les divinités. Il aurait dû rester à l’attendre, il aurait dû braver la tempête jusqu’à ce qu’elle ait fini. Mais il s’était senti rassuré de la voir accompagnée, une divinité était auprès d’elle ! Et des hérauts, dont Naya, qu’il vénérait, qu’il savait si forte et courageuse. Pourtant, Morgana avait disparue. Personne ne savait quand exactement, ni comment. Ils avaient fouillé encore et encore le bayou sans trouver sa trace.

Ludvig et Quinn s’échangeaient constamment des messages au début, chacun cherchant de son côté, Naya et les autres personnes présentent lors de la disparition avaient bien tenté d’aider, chacune de leur mesure, des amis, membres des clans s’étaient montrés présents mais au fond, personne ne savait où elle était et c’était tout ce qui importait à Ludvig. Il n’avait pas besoin qu’on lui tienne compagnie, pas besoin qu’on le réconforte. Il avait été plutôt véhément avec Jessica alors qu’elle tentait de faire de l’humour pour lui redonner le sourire, seul Zach pouvait se le permettre, et encore. Mais depuis quelques jours, Ludvig n’avait plus le goût à rien, pas même à faire à manger dans cette cuisine où tout lui rappelait sa femme et son fils à venir. Il sentit néanmoins une présence et l’odeur alléchante de la nourriture. Mine de rien, sa bête avait faim. Aussi finit-il par sortir de sa tanière.

Il découvrit avec surprise Tea sur le pas de sa porte. La jeune femme était une renarde également et avait eu peur à ses débuts d’être mal accueilli, lui et Zach avaient tenté de la rassurer. Lorsque Kaz, renard alpha avait prit la place vacante de chef, cela avait appuyé leur dire, confirmé que ici on accueillait bien tout le monde. Il observa le panier quelque secondes, se retenant de se jeter dessus, tant la faim le taraudait. Il ne s’en était pas rendu compte jusqu’à avoir de la bouffe sous le nez. Il renifla puis pris le panier. « C’est gentil. » se contenta-t-il de dire. Depuis que sa femme avait disparu, il savait plus communiquer, il trouvait que les mots étaient insuffisants pour qualifier ses émotions, son désarroi. La jeune femme proposa de faire un café au lat. Il haussa doucement les épaules. « Si tu veux, je crois que ce serait bien que je sois pas tout seul. Mon renard en tout cas n’en peut plus. » avoua-t-il en laissant la porte ouverte à sa suite alors qu’il retournait à l’intérieur. Il ne l’invitait pas mais ne lui interdisait pas d’entrer. Il était nettement moins affable qu’avant, depuis qu’elle avait disparue, la lumière de sa vie.

Mise à l'épreuve
Ludvig récupère le panier. C’est déjà un premier pas. Je n’ai jamais été amoureuse donc il est difficile pour moi de comprendre qu’on peut se laisser aller quand on perd sa moitié. Mais quand j’observe les garous depuis mon arrivé, je commence à me questionner sur tout ca. Pour l’heure, mon objectif est d’aider un camarade garou à se sentir mieux. Et si pour ça, je dois lui faire un café dégueulasse et peux être ranger un peu sa cabane, bah, je le ferrais.
J’ai toujours cru que les renards seraient un atout pour moi, mais quelques jours avant, Zachary m’a malmener avec son aura. Si après il a tenté de se justifier, mais le mal était fait. Je n’ai rien contre lui, mais finalement devenir Dayan m’effraye. Je m’étais engagé dans cette épreuve. J’irai jusqu’au bout même si je sais que la réponse sera négative. Personne ne confierait un enfant à une dominée fragilisé par des années de maltraitance.

Ludvig accepte ma proposition de faire un café. Je sens son garou et en effet la solitude le pèse. J’entre dans la cabane et j’observe brièvement l’état de son intérieur. Rapidement, je trouve le chemin de la cuisine et je sors de mon sac quelques sachets de café soluble. Oui, j’en ai toujours sur moi. Avec quelques bruits de verre, de plastiques car je touche-à-tout et je tente de communiquer.

« Ton renard a peut-être juste besoin de se transformer une journée pour respirer. Et puis toi ça te permettrait de te reposer après avoir bien mangé et bus un café »

Je prépare deux tasses et je verse la poudre dedans alors que le lait chauffe à côté. Le temps que tout chauffe, je me tourne vers Ludvig et doucement, je laisse ma renarde m’effleurer afin de voir si son renard se sentirait en confiance. Mes yeux se changent et deviennent d’un doré immaculé et je dis en souriant doucement.

« Je resterais ici tant qu’il est là si tu veux. Ma renarde l’apaisera, elle est très maternelle, tu sais. »

C’est peut-être bien un de mes seuls atouts. Ma renarde retourne au fond de moi et je remplis les deux tasses de lait chaud qui se mélange a la poudre de café. Un peu de sucre pour cacher le goût amer et je vais ensuite poser les deux mug sur une table en lâchant un «  Tadam ! » Histoire de tenter de faire sourire le renard. Je m’assois et j’ajoute.

« Tu sais, j’ai entendu dire que y a du monde qui les cherches tous. Le copain de Jessica aussi a disparu. Je suis sûr qu’elle va te revenir. »