feat -     @Damiàn Kentridge  @Cannelle Schimmel
Nous avions réussi à faire ce vol sans encombre, si une partie de moi se réjouissait de ce qu’on venait de réaliser, une partie me confie de rester sur mes gardes que rien n’est facile et encore plus quand il s’agit d’un surnaturel. Alors je reste sur mes gardes et j’efface autant que possible tout ce qui pourrait remonter à nous. Certains diraient que j’abuse, que je psychote, mais si je ne peux pas réellement me battre pour protéger nos peaux masquées, je peux faire au moins ça. Avec l’or volé par Dam on a pu prendre le bateau. Un trajet beaucoup trop long car j’ai coupé toute connexion possible pour ne pas être repéré. Mes doigts s’en souviennent vu comment j’ai mordillé leurs peaux, je reste à l’écart tout le long du trajet. Je ne dérange personne et je ne veux personne auprès de moi… personne sauf Dam bien sûr, mais je le laisse s’amuser avec les autres. Ma présence n’est pas vraiment une aide pour lui quand il a besoin de communiquer. Puis je me méfie de tout le monde, jamais on nous laissera une place quelque part, la nôtre et partie en fumée. On doit donc rester des vagabonds. J’ai arrêté de vouloir socialiser quand j’ai explosé mon record de 5 secondes à discuter avec une personne, son regard me parlait pas et j’avais l’impression qu’il voulait juste fouiller les poches de mon frère. Mon calvaire fait une escale à la Nouvelle Orléans … pas vraiment intéressant alors on est partit plus loin avec Dam, il l’avait proposé car en soit la-bas où ici la seule différence c’est que Dam se sent à l’aise.

On était en nuit de pleine lune donc, la forme de raton était obligé, on avait caché nos affaires pour pouvoir les retrouver plus facilement, ne tirant avec nous qu’un sac avec un peu de vêtement . c’est flippant d’être un raton dans une aussi grande ville avec tellement de prédateurs. Aux moins en humain on peut plus facilement faire genre d’être costaud. Le monde autour de nous, leurs grandeurs, je suis clairement pas à l’aise, je préfère ma forme humaine pour le coup je suis bien plus grand et ça impressionne … la plupart du temps. Mais heureusement je ne suis pas seul, il y a Damian avec moi, il a pris soin de moi depuis qu’on est jeune et j’essaye de l’aider du mieux que je peux. Il est le seul qui me trouve pas bizarre ou qui veut me frapper. Je fais pas ma victime en disant cela, c’est un fait et je ne cherche pas à améliorer les choses vu comment je parle, mais disons que c’est quitte ou double. Si on m’éclate pas la gueule, on me laisse définitivement tranquille.

Une couverture n’est pas de refus, j’avais de mon côté chercher de quoi manger, en me risquant parfois à choper des choses aux bords des fenêtres. Ce n’était pas grand-chose, mais au moins on avait de quoi tenir pour la nuit. Je me blotti contre Dam pour lui donner chaud et lui apporter un peu de réconfort également. Normalement on devrait se réveiller avant que le propriétaire ne trouve deux hommes nu devant chez lui. Je me sens en sécurité avec lui, alors bien que mon sommeil à connu des sursauts, je ne me suis pas réveillé. Pas avant le petit matin avec une odeur étrange, une panique s’installe en moi. Les odeurs de la nature ayant disparu, je sursaute et je regarde autour de nous. Où est où ? Bien qu’en phase de réveil je secoue comme un prunier mon frère. « Dam .. Dam on est où là ? On c’est fait Kidnapper. » Je parle doucement pour pas me faire entendre des gens, mais assez pour sortir mon frère de sa torpeur matinale.

Ta main accroche ton cou de façon prononcée une fois encore. Cela fait des jours que ton mal de tête ne cesse d'empirer, d'un autre côté, c'est le moment des arrivées en boutique et à chaque tu te retrouves avec une flopée de client qui ne cessent de mentir. « Bien évidemment que ce livre n'est pas pour moi, je n'ai pas besoin de lire de la littérature érotique. » « Non, pensez-vous, je n'ai pas de souci avec notre langue, c'est pour mon petit-fils. » « Vous pensez réellement que c'est pour moi ? Je l'achète pour un ami. » Et tu en passes et des meilleurs. Tous ces mensonges t'ont réellement affectés au point que tu as chopé un mal de crâne à t'exploser les méninges sur un mur en espérant te fracasser le crâne pour ne plus avoir marre. Bien évidemment, vu que cela vient de ton don, tu peux oublier les anti-douleurs et compagnie qui ne feront pas effet. Tu espères juste pouvoir rentrer chez toi et te poser dans un coin pour ne plus avoir à subir leurs mensonges à répétition... Sérieusement, tu te demandes comment font les gens pour se supporter s'ils se mentent de cette façon en continue... Non, mais réellement. Le mensonge est un problème dans ce monde, tu n'as même pas besoin de sortir pour te rendre compte à quel point l'Homme en règle général est un menteur inconditionnel. Et tu dois bien admettre que ça ne t'aide pas à avoir foi dans le monde. Les gens te diront que toi aussi tu mens, et tu leur diras que tes mensonges n'en sont pas réellement, il ne s'agit que d'omission et c'est la vérité. Tu n'as jamais ressenti le besoin de mentir depuis toute jeune, peut-être à cause de ce don d'ailleurs. C'est comme si la vérité venait avec ton don, comme si tu ne pouvais mentir.

D'un autre côté, ce n'est pas comme si tu avais des choses à cacher. Mis à part ton statut de chasseur, le reste n'est qu'omission sur ta personne. Il y a des choses dont les gens n'ont pas besoin de prendre connaissance, c'est tout et c'est tout aussi bien de cette façon. Quoi qu'il en soit, tu fermes la librairie pour aller à l'entraînement. Comme tous les soirs, tu vas te défouler pour évacuer toute la frustration latente des conneries que tu fais ces derniers temps. Quand tu repenses encore à l'histoire avec Connor et cette jeune sorcière... La honte de parcours de part en part. Ta jalousie n'avait aucune raison d'être et pourtant, tous tes sentiments se sont complètement échappés ce jour-là. Comment as-tu pu faire ça ? Enfin... Ce n'est pas le moment de penser à ça. Tu te rends à la Guilde, commence ton entraînement. Comme d'habitude tes gestes sont d'une précision qu'on t'envie. Tu n'as que ça. Tu n'as pas la force de frapper de certains, ni même une rapidité sans faille. Toi, tu es d'une précision extrême. C'est ce qui fait de toi l'une des meilleures traqueuses. Ton œil décèle des choses que les autres ne voient pas forcément et cela te donne une habilité de combat plutôt utile. C'est peut-être pour ça que lorsque tu rentres ce soir-là, après un entraînement intense en combat rapproché, tu repères instantanément le tas de poils sur le tapis de la librairie. Ton regard se fait aiguisé et alors que tu t'approches, que l'odeur te prend aux narines et que les couleurs d'un vert étrange pare les deux bestioles, c'est un soupir qui sort de tes lèvres. Tu pourrais les laisser dans la rue, après tout, se faire prendre pour exhibition ne leur ferait pas de mal visiblement.

Mais tu ne peux clairement pas laisser quelqu'un voir leur transformation et tu connais assez le quartier pour savoir qu'au lever du soleil, il y aura plus d'un humain pour voir le spectacle. Avec un second soupir, tu t'empares des deux boules de poils qui pèsent quand même leurs poids et tu les embarques chez toi. Une fois à l'intérieur, tu les poses dans la chambre d'ami et les enroule dans le cocon de drap. Demain, ils devront répondre à quelques questions, mais pour l'instant, tu as autant besoin de dormir qu'eux. Après une bonne nuit de sommeil, te voilà d'aplomb le matin, de bonne heure et de bonne humeur... Quoi que, l'humeur tu ne sais pas trop. Tu ouvres la porte de la chambre d'ami pour voir les deux ratons transformés. C'est ce moment-là que choisit l'un d'eux pour prendre la parole et parler de kidnapping. « Sérieusement ? Vous êtes plus une nuisance qu'autre chose. Je me demande bien comment la Horde ou les instances magiques de cette ville auraient pris le fait qu'un quartier complet d'humain ait vu une transformation de garou. Outre le fait de l'exposition de vos attributs virils en plein dans la ville. Y'a pas mieux pour se faire arrêter et chopper un casier. » Tu ne dis rien d'autre, ne regardant même pas dans la chambre, trop préoccupé par le petit déjeuner qui ne doit pas brûler. « Bon grouillez-vous de vous lever. Le petit déjeuner est presque prêt et vous avez des explications à donner. J'ai mis des vêtements dans la salle de bain avec serviettes et autres. Je vous conseille d'aller vous laver. Vous sentez réellement le fauve tous les deux. » Et tu retournes aux fourneaux que tu ne visites pas souvent. Mis à part le matin, la cuisine, ce n'est vraiment pas ton truc.

feat -     @Damiàn Kentridge  @Cannelle Schimmel
Je ne m’attendais pas à ce que la personne soit présente et elle m’arrache un sursaut quand j’entends sa voix. Je serre les mains de Dam dans les miennes, car je crains le pire, surtout si c’est un humain qui a découvert ce qu’on était et que cela terminerait pas bien du tout. C’est une voix de femme qui qui nous traite de nuisance et le reste je comprend pas trop où elle veut en venir. Je fronce les sourcils surtout quand elle parle de petit déjeuner. Tout me paraît surréaliste et surtout bizarre. Pourquoi elle ferait ça et mon regard devient plus froid alors que ma gorge gronde. Tout mon être se sent menacé par ce gens qui paraît bien trop serviable et enclin à nous ‘’aider’’. Je murmure doucement à l’oreille de Dam. « Je le sens pas faut qu’on se barre. » Je vois que Dam n’a pas plus comprit que moi la situation et je n’aime pas ça.


Lorsque Dam parle d’aller prendre une douche et d’aller la voir, je secoue la tête négativement. « Non non non c’est clairement une idée à la con vraiment. On prend des vêtements et on se tire récupérer les nôtres. C’est le genre à demander des choses en échange de son ‘’sauvetage’’. » Quand il dit qu’il va aller à la douche en me laissant seul dans la pièce. Je n’ai clairement pas envie qu’il fasse ça, mais j’ai pas vraiment le choix que de hocher la tête bien que pas sûr du tout. Dam est courageux, mais parfois j’ai l’impression d’être le seul à voir le danger qui se profile. Je le retiens avant qu’il ne parte. « Non mais si c’est un piège… sérieusement... » Il se veut rassurant avec un bisous sur la joue et par dans la salle d’eau. Je me couvre des draps pour me cacher un maximum et j’attends tendant l’oreille au cas où si la femme revenait. En plus dans cette pièce à par la lampe j’ai rien qui pourrait me servir d’arme en soit. « Bordel » Mon regard se perd dans un coin de la pièce et entendre l’eau couler me donne juste envie de me réfugier dans la même pièce que Dam. Je suis peut-être trop pot de colle avec lui, mais j’ai survécu grâce à lui… je lui dois beaucoup et je ne peux faire confiance qu’à lui. Je cache un peu plus mon corps jusqu’à recouvrir mon visage. Il n’y a que lui qui m’accepte comme je suis et qui m’abandonnera pas… il peut pas me faire ça ! Quand je l’entends sortir de la salle de bain, je pose mon regard sur lui et je viens tout de suite vers lui dans mon corps trop grand qui dissimuler dans la couette. « S’il te plaît descend pas » C’est une petite demande que je lui fait, car j’ai peur pour lui et surtout de le perdre. J’ai envie de redevenir un raton pour rester tout petit et être avec lui. Il lui suffirait d’un sweat non ?


Je finis par aller dans la salle de bain, je fais le tour en observant les moindre recoin pour vérifier qu’il n’y a pas de caméra ou autre dans la pièce. Qui pourrait surveiller ou prendre des photos.. mais il n’y a rien de tel. Je finis par quitter ce qui me sert de protection à ma nudité pour aller sous la douche et je me fous en boule pour essayer de chasser au mieux mes peurs. Je vais devoir être fort pour que Dam n’ait pas plus d’inquiétude… mais j’avoue que c’est difficile, car je l’entends pas en dehors de la pièce et j’ai l’impression qu’il n’est pas proche de moi. Alors je me marmonne à moi-même. « Allez au pire on est deux contre un ça devrait le faire si ont veux partir non ? … ouai ça va le faire c’est sûr. Maintenant faut pas montré qu’elle nous a fait peur en débarquant comme ça… Ok » Je frotte ma peau quand je me lave. C’est vrai que ça fait du bien de prendre enfin une douche, mais, je me frotte peut être un peu trop la peau au niveau de mes bras qui devient rouge. Bordel corps de merde… En plus les vêtements sont pas assez couvrants pour moi. Je passe alors mes bras autour de moi et murmure doucement de derrière la porte. « Dam t’es là ?  » Je me sens pas à l’aise du tout, enfin si plus à l’aise que quand j’étais totalement nu dans une chambre, avec Dam tout aussi habiller et une femme qui nous avait copieusement engueuler. Si notre présence l’emmerdait pourquoi elle nous aurait sorti de la rue hein ? Il y avait forcément quelque chose derrière sa tête. Je sors de la salle de bain et je ne vois pas Dam.Il n'a pas pu s’empêcher d’aller voir ce qui se tramait. J’aime pas ça. Je me dirige vers la porte et j’écoute contre celle-ci.

Deux métas dans ton appart... Pas qu'ils soient de trop, tu as largement de la place pour loger deux personnes. Non, ce qui t'agace en réalité, c'est surtout le fait qu'ils étaient devant ta porte, dans la rue, transformer et qu'ils auraient pu révéler toute la vérité aux humains... Tu imagines bien le truc aux nouvelles, la Guilde sur ton dos parce qu'il y aurait eu le nom de ta boutique. Ouais, non, pas possible. Tu ne pouvais pas laisser les choses se passer comme ça. Est-ce que tu t'attendais à ce genre d'accueil ? D'une certaine façon oui. Après tout, ils sont dans un environnement qu'ils ne connaissent pas, seuls les fous sont capables d'accepter ça. Sans compter qu'ils ont l'air tout neuf. Tu ne te souviens pas de les avoir vu, or, tu as plutôt bonne mémoire la plupart du temps et généralement, tu connais tous les surnaturels des environs. Quoi qu'il en soit, tu prépares le petit déj. Pas que tu saches beaucoup cuisiner, c'est pas un truc que tu fais souvent, tu dois bien l'admettre. Mais le petit déjeuner, c'est sacré. Et puis, c'est pas sorcier de cuire des œufs, du bacon et de faire des toasts. Sans compter qu'il y a au besoin les fameux céréales où il suffit de rajouter du lait dedans. Faire un petit déjeuner n'est pas quelque chose de si compliqué. Tu regardes la poêle qui ne sert qu'occasionnellement et tu soupires... Pourquoi Connor n'est jamais là quand il faut ? Foutu boulot, foutu Guilde, foutu sens des responsabilités. Oui, tu en as encore des comme ça, des excuses longues comme le bras, enfin comme plusieurs bras à dire vrai. La vérité, c'est que tu ne peux pas t'empêcher de venir en aide aux gens, qu'ils soient surnaturels ou pas d'ailleurs. C'est ta nature qui est faite de cette façon.

Un autre soupir s'échappe de tes lèvres et tu te fais la réflexion que tu as l'impression de te dégonfler un peu plus à chaque soupir. Quelque part, tu as envie de leur hurler dessus pour être aussi inconscient, mais en les regardant bien, tu as aussi eu l'impression qu'ils étaient plutôt jeunes. Alors oui, au vu de ton âge, c'est une blague, après tout, tu pourrais être bien plus jeune qu'eux, il n'empêche que tu es certaine que pour les métamorphes, ils ne sont pas adulte. Instinct ou pas, tu ne saurais dire, mais c'est ce que tu ressens. Quoi qu'il en soit, tu prends ton téléphone pour prévenir la Guilde. Tu n'es pas venu à l'entraînement ce matin, ce qui n'est pas logique pour toi. Tu évites de parler de raton laveur sur le pas de ta porte, et tu oublies aussi la partie où ils se sont transformés en homme nu chez toi. Pas que cela intéresse qui que ce soit, après tout, tout le monde se fiche pas mal de ce que tu fais chez toi. Mais c'est surtout pour éviter les blagues graveleuses qui pourraient sortir de leur bouche impertinente que tu devrais fermer à coup de poing au besoin. Évitons au maximum d'abîmer les chasseurs de la Guilde. Certains sont cons, mais les effectifs ne sont pas extensibles. C'est ça aussi de compter sur des familles parfois cinglées qui ont des coutumes étranges... Enfin bref. Tu étires tes muscles alors que tu entends quelqu'un arriver pas loin de toi. Tu as presque envie de lui planter un truc dans la main alors qu'il pique dans la poêle. « On t'a pas appris à ne pas foutre tes mains dans la nourriture que tout le monde va manger. » Certains ont réellement besoin d'un peu d'éducation sérieusement.

Allez Nell, calme-toi, tout va bien. Tu peux le faire... Tu n'es pas le genre sociable, ou alors aimable d'ailleurs. Tu n'as rien de cool si ce n'est tes compétences de combat, le reste... « Tu es qui ? Vraiment ? » La question, par contre, te donne envie de grincer des dents. Non, clairement, quelque chose ne va pas avec eux... Sa phrase suivante te donne envie de hurler, mais c'est d'une voix étonnamment calme bien que glacial que tu réponds. « Vous ne voulez pas d'embrouille ? Comme c'est adorable de votre part. » C'est vrai quoi, ils puent les embrouilles à plein nez ces deux-là. Tu es même persuadée que les embrouilles sont déjà à leurs pattes. « Ecoute, qu'on soit d'accord toi et moi. D'une, c'est moi qui pose les questions en premier. De deux, les embrouilles vous en avez déjà. Vous avez failli vous transformer dans la rue alors que le secret ne doit pas être dévoilé. Imaginez l'effet que ça aurait fait sur les humains de voir deux types se transformer sur le pallier de la porte. De trois, vous semblez oublier qu'il y a des règles à respecter. Alors vous pouvez être de nouveau dans cette ville, être de passage ou alors venir vous réfugier parce que vous avez fait une connerie, cela m'importe peu. Vous devez respecter cette règle, ou alors vous allez avoir de sérieux ennuis. » Tu entends l'eau enfin s'arrêter. Oui, tu as l'habitude de chaque bruit dans cette maison. Tu n'as pas leurs sens aiguisés, mais tes sens à toi le sont quand même. Tu n'es pas une chasseuse pour rien. Tu éteins la poêle et commence à dresser les assiettes. « Je te prierais d'aller chercher ton pote. Va falloir qu'on discute sérieusement. » Sa façon de parler te fait penser à un gosse.

Avant qu'il y aille, tu reprends rapidement ? « Oh, si vous vous imaginez sortir de cet appart, vous vous gourez. Tant que je ne vous aurais pas expliqué certaines choses, personne ne sortira d'ici. Tu dis ne pas vouloir d'embrouille, alors quelqu'un doit vous expliquer les choses pour que les embrouilles n'arrivent pas jusqu'à vous. » sérieusement, pourquoi tu t'es lancer dans ce sauvetage déjà ? Quelle idée à la con... Mais bon, d'un autre côté, aurait-il mieux valu qu'ils deviennent un contrat pour toi ? Certainement pas. Ils sont encore jeunes, tu en es certaine et ils ont encore beaucoup de choses à apprendre. « Dis à ton pote que je vais pas vous bouffer, que votre peau j'en veux pas. Je veux pas de vos possessions ni rien. Et je ne cherche pas de récompense okay. Toi t'es peut-être trop friendly, lui va pas se faire au coin s'il commence comme ça. » Et tu lui fais signe d'y aller avant de prendre les assiettes avec agilité et de les poser sur la table avec les couverts et autres. Quand ils seront revenus, tu leur demanderas ce qu'ils veulent boire, pour l'instant tu te sers un café. La matinée va être difficile...

feat -     @Damiàn Kentridge  @Cannelle Schimmel
J’aime pas ça, non je déteste ça même. Il part en avant, complètement à l’aveugle et si lui le prend bien, moi ça me panique complètement, j’ai l’impression qu’il y a un truc qui va nous tomber sur le coin de la gueule et qu’on ne pourra rien faire contre ça. Dam à beau essayer de me rassurer, ça ne marche pas. je secoue la tête négativement pour lui montrer que je ne suis clairement pas pour tout ça, mais comme toujours il n’en fait qu’à sa tête. Dans cet environnement que je ne connais pas, la séparation est d'autant plus stressante. Je me bouffe les lèvres, je cherche à me cacher. Quand il revient, j'essaye encore de lui dire que c’est un mauvais plan et qu’on devrait se barrer.

… Il me promet… mais ce n'est pas lui le soucis c’est les autres… Attendre ici… il a bon dos… S’il se passe quoi que ce soit, je fais comment pour intervenir moi? Je lui dis non pour montrer mon désaccord, mais je vais quand même dans la salle de bain. Y a rien qui va et j’aurai aimer que Dam soit là quand je sors … mais il n’est pas là. Je frotte mes lèvres avec le tissu. Bordel je voulais pas qu’il descende. Je lui avais dit de ne pas partir sans moi… Je suis assis sur le lit en me rongeant les ongles de ma main gauche. Mon regard fixe la porte et j’ai beau me concentrer sur mon audition, j’arrive pas à entendre ce qui est dit. C’est comme-ci je plongeais ma tête sous l’eau. Surement car je commence à perdre un peu pied et je m’enferme dans cette bulle. Je veux plus rien entendre voir ou sentir, je me focus uniquement sur la marque qui nous lie, lui et moi. J’ai besoin qu’il soit dans mon périmètre de sécurité pour être sûr que tout ira bien. Derrière la porte, je ne bouge pas, si je ne ressens rien c’est que ça va… ça va alors… là aussi… là aussi… là aussi. Je me répète ça en vérifiant si je ne ressens rien. Mon regard est tout simplement vide et froid.  Lorsque je vois la porte s’ouvrir, mon regard glacial se pose sur l’individu qui entre. Quand je vois que c’est mon frère raton, je me lève précipitamment . Quand je vois sa tête je sais que je vais pas aimer la suite. Quand il me dit qu’elle veut nous voir je secoue à nouveau la tête. “Non, je veux pas la voir, viens on part juste… Je veux pas lui parler moi.” Il me prend la main et je baisse les yeux. Il veut que je sois calme, mais comment je peux être calme. J’ai un florilège de tocs qui refont surface. Que cela soit de grimacer, me frotter les lèvres et de faire craquer mes doigts. Je murmure. “J’aime pas ça Dam… J’aime pas ça du tout…” Je veux juste partir loin. Je m’en fous qu’elle aime pas les mots, je veux pas qu’elle me pose de question, je veux juste avoir Dam près de moi et loin de tout ses foutues gens que je déteste tellement.

Pourtant je me laisse trainer en bas. Je lui sers la main certainement trop fort. Si mon regard s'adoucit quand Dam me parle, face au reste du monde je suis glacial. Je veux pas qu’on s’approche de moi. Je crève de faim, mais il est hors de question que je baisse ma garde. Je laisse parler le dominant de notre duo. Les bras croisés contre mon torse, le visage river vers le sol. Je ne dis rien, je ne veux rien dire, je veux juste partir loin de tout ça. Si ça se trouve elle va nous demander des choses impossibles pour qu’on lui soit redevable. On a rien demander nous, on veut juste survivre tranquillement c’est compliqué d’avoir juste ça. Je ne sais pas de quoi ils ont déjà parlé. Je ne vois même pas à quoi ressemble cette femme. Je reste proche de Dam, mais surtout je finis par regarder les zones de sortie… même une fenêtre fait l’affaire. c’est pas une ou deux blessures qui va changer les choses. Je calcule mentalement le temps qu’il me faudrait pour arriver jusqu’à la fenêtre en entraînant avec moi Dam

Ce que tu détestes dans la vie ? Probablement les petits cons qui estiment tout savoir et ne rien devoir à personne... Tu l'admets sans mal, tu as du mal avec ceux qui te regardent de haut et qui s'estiment meilleur. Peut-être parce que tes parents ont toujours fait ça. Ou alors peut-être parce que tu traques les pires ordures de cette planète depuis trop d'années ? Ouais, tu as beau être encore jeune pour un humain, il n'empêche que pour un chasseur, t'es déjà vieille. Ces derniers temps, tu as tellement frôler la mort que ça en devient presque une habitude. Une de celles qu'il ne vaut mieux pas trop tenté, mais bon, les circonstances sont telles que par moment, tu n'as pas réellement le choix. Devoir t'occuper de deux jeunes de la Horde ne t'enchante guère, probablement parce que tu n'es pas spécialement agréable et surtout que ta patience à un niveau zéro quand il s'agit de discussion. Sans compter que bon... la diplomatie, c'est pas trop ton truc. Faudrait pas voir à pousser le bouchon non plus. Alors quand il revient et qu'il ouvre la bouche, tu as presque envie de le frapper. Oui, on ne se refait pas. Un type de la guilde qui te parle comme ça, tu le colles à terre avec plusieurs bleus, juste pour lui montrer que comme c'est lui fait les conneries, ce n'est pas à toi d'assumer ses humeurs. Après, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité vu que tu n'es pas plus aimable, mais bon, c'est ton caractère. Ils ont juste à remercier tes parents pour ce genre de truc, grâce à eux, tu n'es pas sociable pour deux ronds, c'est cadeau ! « J'adore les gens qui foutent le secret en danger et qui se permette cette attitude de merde. »

Tout à l'heure il te disait agressive, il n'a pas encore vu de quoi ton côté sauvage est capable. Il pense tout savoir de ce monde parce qu'ils ont vécu dans la rue et qu'ils n'ont pas de clan ? La vérité, c'est que ce foutu surnaturel est plus casse-couille qu'un premier de la classe qui veut toujours avoir raison. Tu détestes l'admettre, mais faire la leçon, ce n'est pas ton truc. Tu te fiches pas mal que les gens se fassent tuer s'ils ont foutu le bordel, c'est leur problème, alors pourquoi tu les aides ? Peut-être parce qu'au fond, t'as pas envie de voir de mort inutile. Tu regardes vite fait l'autre qui baisse la tête comme s'il ne voulait rien avoir à faire avec tout ça. « Tu peux regarder toutes les entrées et sorties que tu veux, tant que je ne t'autoriserais pas à sortir, tu ne pourras pas. Cet appart est spécialement protéger contre les intrusions et les évasions. » Tu récupères la poêle, mets le bacon dans une assiette, récupère la pile de pancakes que tu poses sur la table. Tu te fiches pas mal qu'ils viennent manger ou quoi, c'est leur problème, pas le tiens. Tu prends ton café et va t'asseoir à la table. Près de la machine à café, il y a deux autres tasses, tu commences ton petit déjeuner sans même te retourner sur eux. Si tu as peur qu'ils te prennent par surprise ? Pas le moins du monde, au pire, tu as quelques armes de planqué partout dans cette maison, alors pour leur survie, vaut mieux pas. Au lieu de ça, tu reprends la parole. « J'ai bien entendu ce que tu avais à dire tout à l'heure, mais ce n'est pas parce qu'on a une famille, un clan, un boulot ou un toit qu'on est mieux loti. »

Tu grognes tout bas. « Je devrais vous présenter ma famille pour que vous compreniez de quoi je parle. » Ce n'est pas le moment pour ça. Tu mords dans ton bacon avant de découper un pancake. Une fois ta bouche vide, tu reprends la parole. « Ici, à Bâton-Rouge, il y a plusieurs règles à respecter si vous ne voulez pas vous faire traquer par la Guilde et croyez-le ou pas, vous ne le voulez pas. Des vrais chiens de chasse qui ne lâchent jamais le morceau avant que vous ne soyez arrêté ou mort. J'imagine que vous tenez un minimum à la vie. » Tu te lèves, te posant à la fenêtre avec ton café. Quelque chose gronde ces derniers temps en ville, ton regard se fait incisif alors que tu reprends la parole. « Il y a un clan ici, pour les vôtres. Un clan compétent qui ne vous impose pas grand chose et vous permet d'être protéger et surtout vous aidera à trouver un chez vous, voire un boulot, pourquoi pas. » toujours posé contre la fenêtre l'air de rien, tu bois ton café en les fixant du regard. « Bien que les gens d'ici soit des habitués des phénomènes magiques, il s'avère aussi qu'ils ne savent pas que c'est réel. Le but étant bien évidemment que ça reste secret, que ce soit pour notre bien, ou pour le leur, la Guilde veille scrupuleusement à ce que rien n'échappe à cette règle. Ce qui inclut les transformations en ville, parce que bien que prudent, vous ne savez jamais si quelqu'un peut vous voir ou non. Se réveiller à temps n'est pas une garantie, je suis désolée. La Horde en revanche vous propose des endroits exprès pour vous transformer, en toute sécurité. » Tu ne connais pas spécialement la Horde, mais quelques-uns de leurs membres viennent à ta boutique.

Tu sais aussi que tu peux avoir le numéro de leur chef sans souci. Après tout, la plupart du temps, trouver les informations pour le Consortium n'est pas un souci. Les hackers sont assez nombreux et habile pour trouver tout et n'importe quoi. Mais ce que tu sais en revanche, c'est où trouver le chef de la Horde. Ce serait un bon moyen pour les intégrer, encore faut-il le vouloir. « Je peux vous mettre en relation avec le chef de la Horde qui vous expliquera plus en détail tout ça. Concernant votre boulot, ou votre non boulot. C'est à vous de voir ce que vous voulez faire, mais je sais que beaucoup de surnaturel en ville ont ouvert leur boutique et peuvent avoir besoin de coup de main de temps en temps. Après, selon vos capacités, y'a toujours moyen de trouver quelque chose à faire. Après tout, vous n'êtes pas stupides, sinon vous n'auriez pas survécu jusqu'ici. » Un léger sourire teinté tes lèvres. Des survivants... Un peu comme toi, comme certains autres de la Guilde. Avoir une famille, des amis, ne signifie pas qu'on est choyé, aimé ou autre. Tu sais que tes parents n'avaient pas envie d'avoir de second enfant, mais un seul pour la Guilde, quand l'espérance de vie des chasseurs est si mouvementée, c'est trop peu. La lignée doit perdurer après tout, pas vrai ? Être née pour perdurer une lignée... On aura tout entendu. Quoi qu'il en soit, tu retournes à ta place et reprends ton rituel du matin comme si de rien n'était. « Voilà en gros ce que j'avais à vous dire. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. » Et tu manges, attendant de voir s'ils vont te poser des questions ou pas, sinon, tu les laisseras s'en aller. Faire de la rétention de garou, ce n'est pas ton truc.