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 Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste

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Samael Graham
→ ORDRE CLANIQUE : Horde
→ NUISANCE DEPUIS : 30 ans
→ ERRANCE : Chez lui
→ TROMPE L'ENNUI : Musicien de rue
→ PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Défiant, agressif, rancunier, curieux, insociable, discret, menteur
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MessageSujet: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime17/1/2024, 22:22



feat -    @Fauste Erikdottir

Je suis fatigué alors que je rentre dans l’appartement de Fauste, j’ai mal tout dans le dos, je dois avoir des bleus, puis vu la chaleur que je sens couler le long de ma colonne, je dois avoir la peau qui c’est ouverte et ceux malgré mon sweat. J’ai un profond soupir qui me prend, mais j’essaye de garder mon calme, pour pas que Dam ressente ne s'inquiète pour moi. J’ai ce qui faut dans la chambre, dans mes affaires pour soulager ça et avec un peu de chance je vais vite aller dans la salle de bain pour cacher tout ça avant qu’on en sente l’odeur. Je serre les dents, de honte et de colère. Je voulais lui tordre le cou à cet enfoiré, il a bien attendu qu’on soit dans un terrain vague pour me trouver. Il n’a pas aimé se faire engueuler par la Dagda la dernière fois et donc il vient se venger. J’ai rien demandé, mais les insultes on voler, les coups aussi. Il me bouscule contre un vieux mur en crépit pour me maintenir. J’en ai eu le souffle coupé, il n’y a pas été de main morte. Mon dos à rapper dessus, mais j’avais la nausée à avoir sa gueule puante devant mon visage … Son corps dégueulasse contre le mien… Il prend son pied à faire peur, mais je voulais pas lui donner ce qu’il désirait. C’était comme un millier de couteaux qui se plantaient dans ma chair. Je lui ai éclaté le nez avec un coup de boule ce qui m'a permis de me dégager et je l’ai frappé d’un coup de genoux dans le ventre avant de vouloir prendre la fuite. Je voulais me contrôler encore. Je ne voulais pas qu’on me reproche encore des choses s’il venait chouiner aussi, alors j’ai pas mis toute mes forces, je n’étais pas en crise non plus. Mais avant que je ne puisse utiliser mon auspice pour disparaître, un projectile me percuta le dos assez fort pour me foutre au sol. Je pense que c’est plus ça qui a fait fracturer ma chair que le mur, mais en vrai je sais pas trop. Je me suis vite relevé pour partir … et j’ai fuis la confrontation et je veux juste qu’il crève.

Je suis donc sur le chemin pour retourner dans l’appartement de Fauste, j’y serai en sécurité. Je monte vite les étages qui me séparent de mon antre et de ma prison. Je referme la porte derrière moi à clef… sous le coup de l’émotion que je peux un peu plus lâcher je m’adosse à la porte malgré la douleur et je me laisse glisser jusqu’à m’asseoir sur le sol. Je ramène mes jambes contre moi et je cache mon visage. Enfin… je suis en sécurité. Je ne fais pas attention s’il y a quelqu’un, je sais juste que Dam n’est pas là. Je reste un moment ainsi et si on me parle je n’entends pas. J’ai mal au cœur, j’ai la vision qui se brouille et j’ai l’impression d’entendre comme-ci j’avais la tête sous l’eau. La capuche de mon sweat sur ma tête je cache mon visage, alors que je frotte de façon répétée et agressive ma manche contre mes lèvres. Je ne remarque pas tous les toc que j’ai. Je veux juste me calmer. Bon sang, je suis tellement ridicule, je fais honte à voir… je ne comprends pas pourquoi on m'a laissé vivre moi et pas un autre plus fort … je suis faible… inutile et incapable de faire quoique ce soit de bien. Je suis un aimant à problèmes. Dam aurait pu être bien mieux loti. Je pousse un nouveau long soupir comme pour décompresser ce qui me tend à l’intérieur. Je finis par me relever après un petit moment et je me dirige vers la chambre que Fauste nous prête gentiment et c’est là que je me rends compte qu’elle est là… Mais genre vraiment … Je la regarde les yeux écarquillés de surprise et j’ai à nouveau envie de fuir. Finalement je ne fais que marmonner maladroitement quelques mots “Tu n’as rien vu… s’il te plait…” Je veux pas qu’elle en parle à Dam, je veux vraiment pas qu’il soit au courant de tout ça, j’ai déjà du mal à lui mentir alors … Je ne remarque pas qu'une tâche sombre se forme dans mon dos, pas grand chose, mais à faire le con ça saigne … Logique



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→ NUISANCE DEPUIS : 29 ans
→ SOUS L'EMPRISE DE : Lecture de pensées (don aléatoire) niv. 2 - Tisserand de la Voie de l'Esprit (Luciole)
→ ERRANCE : Au Cocodrie's et un peu partout en fonction d'où son travail la mène
→ TROMPE L'ENNUI : Restauratrice d'oeuvres et barmaid au Cocodrie's Whisky
→ PROFIL PSYCHOLOGIQUE : Enjouée. Souriante. Optimiste. (Trop) gentille. Naïve. Humour cynique. Espiègle. Passionnée. Rêveuse. Secrète. Affectueuse. Ne sait pas mentir. Ne sait pas demander de l'aide. Mental en béton armé.
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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime9/2/2024, 22:15

Elle ressentait de plus en plus la fatigue au fil des jours. Elle avait déjà passé une période pendant laquelle elle avait eu du mal à dormir après son enlèvement au mois de mai, et il lui avait fallu plusieurs séances avec une psychiatre et s'épuiser littéralement dans son travail pour qu'elle parvienne à tomber de fatigue, puis peu à peu, avec le repos qu'elle parvenait à prendre, à remonter la pente. Cette fois, c'était bien plus difficile. Outre le fait que la tentative d'agression de Joe venait sur une plaie pas encore bien refermée, elle avait surtout rappelé des souvenirs bien plus douloureux, et avec eux toute une série de cauchemars dont il serait bien difficile de se débarrasser. Elle avait eu la chance d'avoir eu Damiàn et Samael pour veiller sur elle, pour faire partir celui qui avait essayé de la tenir en laisse pendant quatre ans, d'insinuer que sa tenue n'allait pas, que ses fréquentations non plus, qu'elle devrait sans doute changer de métier... Ses ratons l'avaient rendue libre, cette fois-ci ce n'était plus qu'un répit temporaire avec un espoir qu'il soit définitif, même si elle devait bien admettre qu'avant qu'il réapparaisse dans le paysage, elle l'avait complètement oublié. Un entourage bienveillant, un emploi du temps bien rempli et un regard qui efface toutes les peines. Comment aurait-elle pu encore penser à ce chat de gouttière mal dégrossi avec une nouvelle vie aussi épanouie ? Il avait fallu qu'il revienne, et avec lui le souvenir de Nero, les images dégoûtantes, son corps immense, fiévreux contre le sien l'espace d'une seconde. La vision du Croquemitaine au pied de son lit. Elle avait beau s'être libérée de cette honte qu'elle avait porté en elle depuis si longtemps, l'avoir confiée à quelqu'un qui avait juste tiré dessus doucement, du bout d'une voix enveloppante, comme on tirerait un vieux lambeau de pansement, les cauchemars restaient, surtout quand elle dormait seule. Une autre honte dont elle ne parlait pas, car elle se sentait comme une petite fille.

Elle aurait aimé en parler avec Samael. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait si proche de lui, ni pourquoi elle avait besoin de son avis, mais c'était une sensation presque viscérale. Sans doute que le fait qu'il soit mal à l'aise avec son propre corps et avec le contact physique lui donnait l'impression d'entrer en résonance avec une partie d'elle-même qu'elle avait cachée pendant des années, qui aurait aimé se dérober aux regards et éviter tout contact avec le monde. Une partie d'elle-même qu'elle prenait par la main pour lui dire que tout irait bien, et qu'il ne fallait pas se laisser abattre pour trois pervers, même si elle avait longtemps pensé, et qu'elle pensait encore un peu que c'était de sa faute. Même si on lui avait déjà dit que ce n'était pas le cas, et qu'elle ne le méritait pas. La souillure était plus difficile à effacer qu'il n'y paraissait, et si pendant quelques jours, elle avait eu du mal à reparler normalement à Constantine, le besoin de parler à Sam s'était fait sentir, plus fort encore. Elle ne savait simplement pas comment aborder le sujet, et la seule personne à qui elle en avait jamais parlé n'était pas ce qu'on pouvait appeler une flèche en terme de communication, il y avait peu de chances qu'il puisse la conseiller.

Elle en était là de ses réflexions, en train lire sur son lit, quand elle entendit la porte d'entrée. Les garçons n'habitaient pas depuis longtemps dans cet appartement, elle savait cependant les différencier aux bruits qu'il faisait. La manière d'ouvrir et de fermer la porte, l'enchaînement des bruits de pas, la manière de faire cliqueter les clés dans la main ou pas. C'était fou comme l'on pouvait laisser une empreinte partout sur son passage sans le vouloir. Toujours était-il qu'il s'agissait de Samael, et que quelque chose dans le paysage sonore lui sembla suspect. L'absence de sons était parfois plus révélatrice qu'une profusion d'informations. Le plus silencieusement possible, elle s'approcha jusque sur le pas de la porte de sa chambre, ouverte, depuis laquelle elle avait une vue sur l'entrée. Elle allait demander si tout allait bien, quand son regard tomba sur la silhouette de son ami. Là, contre la porte d'entrée, une tornade de pensées négatives qui l'aspiraient dans une mauvaise dynamique. C'était Sam. Et dans ces moments-là, elle n'avait qu'une seule envie, dont elle se privait : le serrer fort contre elle, et lui dire que tout irait bien. Déposer un baiser dans ses cheveux et passer sa main dedans, juste pour l'entourer et servir de rempart contre ce qui le contrariait. Elle commençait à se faire à cette bête féroce en elle qui voulait protéger toute personne qui avait su trouver une petite place dans son cœur. Même si la plupart du temps elle se heurtait à sa propre inutilité dans la situation, car à part un peu de réconfort, elle ne pouvait jamais faire grand chose. Dans le fond, c'était peut-être pour ça qu'elle se sentait si proche de Samael. Ils étaient un miroir, un reflet au fond duquel il fallait regarder pour comprendre les ressemblances.

Elle attendit, sans un bruit, sans un mot. Elle ne le connaissait pas encore très bien, mais elle savait qu'il fallait lui laisser un peu de temps parfois pour qu'il n'explose pas. Alors elle attendit qu'il la remarque, et qu'il la regarde. Elle espérait pouvoir lui faire passer dans son regard toute la compassion, toute l'inquiétude qu'elle avait pour lui. A sa demande, elle acquiesça d'un petit signe de tête. « Ne t'en fais pas, je ne dirai rien mais... Tu veux en parler ? Ou extérioriser ? Tu ne peux rester com... Sam, tu saignes ! » Elle s'en était rendu compte d'un coup, à cause de la belle tache qui commençait à grandir dans son dos. Depuis son enlèvement, le sang avait tendance à la rendre nerveuse, même si avec le temps, elle commençait à mieux gérer sa peur à ce sujet. C'était une bien drôle de chose à voir, elle qui avait collé des straps à tous ses cousins sans sourciller pendant des années, voilà qu'elle avait des palpitations en voyant des coupures sur un être qui guérirait bien vite. Elle se mit à parler vite, tout à coup, avoir presque les mains qui tremblaient : « Sam, je sais que tu n'en as sans doute pas très envie, mais il faudrait que tu me laisses regarder. Juste au cas où. Et peut-être désinfecter, on ne sait jamais. Et puis, il faudra nettoyer tes vêtements, si tu veux être sûr que ça reste entre nous, sinon Damiàn risque de tomber dessus. »
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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime27/2/2024, 13:07


@Fauste Erikdottir

Je vois dans son regard qu’elle est mon alliée pour le coup et j’ai envie de la croire ou bien c’est juste mon envie de pleurer et d’exploser de honte ou de colère. Elle était inquiète, je le sentais. Contrairement aux autres, Fauste était une bonne personne… avec de mauvaise fréquentation, mais elle nous logeait et même si c’était étrange pour moi au début… elle est juste gentille. n’a jamais forcé à rien et ne m’a jamais rien demandé en retour. Ce soir encore, elle me tend la main et j’ose espérer qu’elle veut juste me relever et pas me ligoter à elle.  Je sens qu’elle a peur. C’est le sang qui lui fait peur… ou bien moi? Elle a vu ce que je pouvais faire… ce que je pouvais être. J’ignore si c’est l’un ou l’autre… mais je secoue d’abord la tête, puis je hoche.. en vrai je ne sais pas ce que je veux faire. Si je peux le faire. Je me frotte les lèvres en l’écoutant parler. Elle a raison… il faut soigner ça, car même si je suis un garou, ça risque de se voir et encore plus avec mes vêtements tâcher ainsi. Ma voix n’est qu’un filament de brise, je ne sais pas si elle m’entends d’ailleurs, je l'espère, mais je lutte contre tellement de sentiment actuellement. “Tu… t’as raison…” Je baisse le regard me mordant la lèvre encore. “On … on se cache dans la salle de bain… au… cas où …”

Je marche alors jusqu’à la salle d’eau. Je reste dos à elle. Je vais devoir prendre mon courage à deux mains pour faire un truc que j’ose à peine faire devant Dam. Je suis voûter, j’ai les bras serrés contre moi et je fais des exercices de respiration pour calmer mon angoisse. Y a rien de déplacer… c’est… c’est juste des soins… ça va le faire…Je prends une grande bouffée d’air avant de retirer ma première couche de vêtement …. Je dois ressembler à un animal blessé, bien loin du Samaël mauvais qui insulte tout le monde. “Tu… tu peux essayer de me toucher le moins possible … s’il te plait?” Je la regarde pas quand je dis ça, je fais juste tomber le sweat à côté de moi. Je me souviens qu’elle est bien plus petite que moi. Alors je finis par me poser sur le sol. J’ai encore de couche de vêtement sur moi. Bordel, je me sens tellement con d’être comme ça. “Fauste… je…. j’essaye vraiment de faire en sorte que… de m’intégrer… mais… j’y arrive pas …” ma voix à quelques trémolos. “ C’est … c’est je déteste tellement les gens… ils en demandent toujours trop… je voulais juste qu’on me laisse.” Je retire le t-shirt à manches courtes que j’ai avant de continuer. “Y a un gars… qui m’aime pas trop…. pas du tout… et il veut me dominer ….” Je tremble comme une feuille devant elle, je me sens mal… salle même… j’ai juste envie de me rouler en boule, mais on va pas pouvoir m’aider à soigner. Je soupire longuement avant de retirer mon t-shirt à manches longues. Je suis torse nu, vulnérable, le dos griffé, avec une plaie, du au dernier coups qu’il a porté… il a dû me jeter un pavé pour me faire chuter et que ma chaire se fende. “Je veux pas inquiéter Dam… faut rien lui dire… il est bien ici… S’il te plait…” Le moindre effleurement qu’elle peut me faire, me fait sursauter, me raidi. Ce n’est pas la douleur, mais la peur qui me tord le ventre. “Fauste…” J’hésite un peu, mais parler à quelqu’un qui pourrait m’aider à cacher les choses à Dam pour son bien… “Je suis une horrible personne… un boulet pour Dam… et pourtant je m’accroche à lui. Je le fais souffrir.” Je cache mon regard embrumé de larmes. “Je suis tellement désolé”


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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime18/3/2024, 19:11

Il semblait au départ si confus qu'elle ne savait plus quoi faire. Lui dire de laisser tomber ? Essayer de le rassurer ? Il y avait des moments où elle ne savait pas quoi faire avec lui, alors qu'avec d'autres personnes, tout semblait si simple. La différence résidait peut-être dans le fait qu'elle ne se sentait pas aussi concernée avec d'autres que lorsqu'il s'agissait de ce raton, qui était certes un peu sauvage, mais qui avait pris une place toute particulière dans sa vie et dans son cœur. Il ne devait sans doute pas comprendre pourquoi, elle-même n'était pas bien sûre de toutes les raisons, si elle était même consciente de toutes, mais il en était ainsi. Ce qui lui tordait l'estomac sur l'instant n'étaient de toute façon pas des sentiments refoulés, loin de là, simplement le fait de ne pas savoir quoi faire pour l'aider sur le moment. Quelque part, elle comprenait le sentiment d'impuissance de son père quand elle ne parvenait pas à manger, étant plus jeune -elle avait encore l'estomac noué à la moindre contrariété, elle parvenait simplement à se raisonner un peu plus en vieillissant-, et qu'il ne savait plus quoi faire entre insister un peu et potentiellement empirer la chose et laisser passer en risquant qu'elle ne soit malade en plus d'être triste ou contrariée. Elle l'entendait presque lui dire son « Ah ben tiens, je suis content que tu me comprennes enfin ! », lui qui avait gardé les six enfants de la famille sans se plaindre, mais qui de temps en temps balançait une petite pique maintenant qu'ils étaient presque tous adultes, ou du moins en âge de comprendre. Et voilà qu'elle était là, debout dans le couloir, et qu'elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire.

Sam parla enfin, un tout petit murmure. Si faible qu'elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu dans le tourbillon de sa pensée, mais elle comprit en le voyant se diriger vers la salle de bains qu'il avait accepté. Il lui faisait mal au cœur, à le voir si hésitant, presque prostré, mais elle essaya de ne rien en montrer. L'inquiétude qui devait se lire sur son visage était déjà bien suffisante. Retirer les vêtements semblait déjà être très pénible, pourtant ce n'était pas grand chose pour la plupart des gens, compte-tenu du nombre de couches qu'il portait toujours. Elle comprenait. Elle n'était pas pudique parce qu'elle avait toujours eu l'habitude du sauna, mais elle s'était rendu compte avec le temps que ce n'était qu'une dissociation de moments plus qu'une notion de corps. Elle n'avait aucun souci à se déshabiller pour une consultation médicale, à être à demi-nue pour danser, pour devant des amis, mais il y avait toujours cette circonstance qui lui retournait l'estomac. Elle se trouvait toujours trop maigre, trop juvénile, se demandait même comment l'on pouvait éprouver du désir pour ce corps abîmé. Personne ne le voyait, vraiment ? Toutes les fissures, toutes les craquelures à la surface ? Cette nausée qui montait rien qu'à l'idée qu'on la touche, et qu'elle contenait jusqu'à l'oublier pour la sentir revenir une fois la tempête passée. Cette peur mêlée de dégoût, comme si à tout moment, son ventre pouvait se fendre en deux et libérer ce mélange de peur, d'incompréhension et de douleur qui lui poissait les entrailles comme une marée noire. Son armure était mentale plus que physique, elle n'avait jamais cédé à masquer ce corps qu'elle pensait trop repoussant pour avoir besoin de le cacher, mais elle comprenait que Samael puisse être si mal à l'aise avec son corps qu'il ressente le besoin de se couvrir autant.

A sa question, elle sentit que sa voix ne venait pas de suite, pourtant elle lui répondit un « Oui, bien sûr. » sincère. Elle n'ajouta pas qu'il n'était pas recommandé de mettre ses doigts près des plaies que l'on soignait, mais ce n'était pas nécessaire. Elle allait pour chercher ses gants et lui indiquer qu'elle allait le faire, quand il se mit carrément sur le sol, largement à sa portée pour sa petite taille mais tout de même, elle sentait dans le geste quelque chose d'étrange. Une nuance infime. Peut-être au niveau de sa respiration, légèrement différente ? Elle n'entendait pas assez bien pour vraiment savoir si elle avait raison, elle ne pouvait se fier qu'à des impressions posturales, mais ce n'était pas toujours valable, surtout qu'elle ne voyait que rarement les contours de Sam sous les vêtements amples qu'il portait toujours. Il se remit à parler, d'une voix beaucoup moins assurée que d'ordinaire, il semblait avoir quelque chose sur le cœur, et comme toujours, elle écouta. Elle écouta et attendit qu'il ait fini. Il y avait des choses qu'elle ne comprenait pas vraiment dans les relations entre garous, mais elle en savait désormais assez pour comprendre à peu près de quoi il parlait. Ce qu'il lui disait lui fendit le cœur. Elle voyait son dos, sa peau, ses blessures mais c'était celle qu'on ne pouvait pas voir qui lui faisait presque monter les larmes aux yeux. Si elle avait pu, elle se serait agenouillée devant lui pour recoudre cette énorme plaie béante, mais elle ne pouvait pas. Parce que ce n'était pas si simple, et parce que même si ça l'était, il ne l'aurait pas laissée approcher d'aussi près, et encore moins le toucher. Pourtant, elle mourait d'envie de le prendre dans ses bras et de le serrer contre elle comme elle aurait serré l'un de ses cousins quand ils n'allaient pas bien. Cette étreinte maternelle, ce geste qu'elle avait toujours facilement eu, la tête de l'autre contre elle, une main et ses lèvres appuyés dans les cheveux, jusqu'à sentir que la tension était apaisée. Mais elle ne pouvait pas. Alors elle s'accroupit près de lui, et lui parla tout doucement, avec un léger sourire.

« Tu ne peux pas dire ça, Sam. Sans toi, Dam ne serait pas là où il en est aujourd'hui. Vous vous en êtes sortis parce que vous avez toujours été tous les deux. Dam est peut-être ton moteur, ton guide, mais tu es son refuge, et sans toi, il n'aurait jamais eu de maison partout où vous êtes allés. Parce que ça ne sert à rien d'avoir un toit avec son nom sur la boîte aux lettres s'il n'y a rien qui nous fasse dire qu'ici, c'est la maison. La maison pour Dam, c'est toi. Et la maison, pour moi, c'est devenu la maison depuis que vous êtes là tous les deux aussi. »

Elle sentait sa voix s'alourdir un peu, devenir plus grave. Elle prit une inspiration pour essayer de se reprendre, les coudes toujours sur les genoux.

« Je vais aller prendre des gants que je mets pour le travail. Comme ça, il n'y aura pas de risque de contact direct. J'arrive tout de suite. »

Ce qu'elle fit, se levant souplement pour aller au salon et sortir une boîte de gants en latex noirs qu'elle utilisait pour le travail. Du même genre que ceux que les tatoueurs utilisaient. Taille XS, la taille que personne n'arrivait à mettre. Encore une fois, elle était trop maigre. A grandes enjambées sous ses pieds nus, elle revint jusqu'à la salle de bains et sortit des compresses stériles et de l'eau oxygénée. Elle se plaça alors à genoux sur le sol, près de lui, légèrement en retrait, et se mit au travail, prenant garde d'effleurer le moins possible de ses doigts gantés la peau du garou.

« Tu sais, pour ce qui est de s'intégrer, je me suis rendu compte qu'en fait, ce n'est vraiment facile pour personne. Enfin, il y a des gens pour qui c'est plus facile, mais il y a toujours une appréhension, une difficulté à un moment... Personne n'aime vraiment le changement, c'est une source de stress. Et je te comprends, les gens sont tellement exigeants, parfois... » Elle sourit légèrement puis essaya : « Quand je suis arrivée en Italie, j'ai rencontré beaucoup de personnes qui se moquaient de moi et du fait que j'étais trop encline à toujours suivre les règles sans me poser de questions. Ou que je n'imaginais pas qu'on puisse faire quelque chose à l'encontre des règles, d'ailleurs. Dans le Nord, on fait tous ce qu'on a à faire, et puis c'est comme ça. Mais je n'ai pas changé pour autant, je ne me suis pas laissée faire. Je n'ai pas été confrontée à la même violence que toi, c'est certain mais... se laisser faire, aller à l'encontre de ce qu'on est pour les autres, c'est là qu'on devient franchement faible et un boulet. Alors tu as eu raison, même si je suis contre la violence. Mais s'il t'a fait ça parce que tu as opposé un refus à sa volonté, s'il n'a aucun respect pour ta volonté, alors j'espère qu'il a bien mal, lui aussi. Et qu'il est bien seul, avec personne pour l'aider et lui dire qu'il a eu raison. Aux personnes comme ça, je n'aime pas leur souhaiter du mal. La solitude, c'est pire. » Elle avait dit toutes ces choses de sa voix calme, douce, en s'appliquant avec délicatesse pour ne pas lui faire mal, alors qu'elle tamponnait avec soin chaque petite plaie, essayant de se rappeler lesquelles elle avait déjà faites, et celles à venir.



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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime4/4/2024, 01:10



Fauste semble bien vouloir m'aider et cela me touche beaucoup , j'ai jamais trop su y faire avec elle, mais je pense que je peux lui faire confiance, qu'elle m'aidera à dissimuler du mieux possible la situation. Du moi je l'espère. Je n'aime pas mentir à Dam, j'y arrive pas, il y a toujours un truc qui me dénonce quand j'essaye où je reviens tout de suite lui dire la vérité. C'est pourquoi il est préférable que je dissimule tout ça, ainsi il va pas nous poser de question. Je me sens tellement mal, je me sens si fragile devant elle. Pourtant quand on est debout tous les deux je devrais pas me sentir si petit. J'essaye alors de ne pas trop y penser, je fais ce que j'ai à faire et la première étape est déjà bien compliquée pour moi. Je vais doucement retirer mes différents hauts. Je sais que Dam aime pas quand je fais ça, mais j'ai l'impression d'avoir une armure ainsi. Plus jeune je n'avais pas de soucis avec mon corps, je n'étais pas le plus sociable des ratons, mais je n'avais pas peur de tout. Et puis il y a eu ce foutu flic et tout à déraper. J'étais trop grand, trop faible, sale, un abruti tout ce qui pouvait me faire descendre, je l'utilisait contre moi, car finalement je ne suis qu'un ama de toutes ses conneries. Une condensation de tout ce qui est horrible et qui nuis à ceux qui me sont chers.

J'essaye de lui demander de ne rien dire à Dam, je veux vraiment pas qu'il soit au courant de tout ça et si elle pouvait éviter de me toucher aussi ça serait bien. J'aime pas le contact peau contre peau, j'ai des nausées et ça me terrifie. Moins que si quelqu'un se trouve au-dessus de moi, mais quand même. Je sais pas, mais aujourd'hui j'ai besoin de me confier. Dire des choses que d'habitude je n'ose pas évoquer et encore moins à Dam. Pas par manque de confiance au contraire, car je sais très bien que si je disais tout ça à Dam, on partirait, même si lui à clairement sa place ici. C'est moi le souci comme toujours d'ailleurs. Parfois je me dis que je devrais m'éloigner de lui, pour qu'il ait une vie paisible. Je sais même pas ce que j'attend d'elle en lui avouant tout cela. Je veux juste que ça sorte et elle me semble la mieux placer pour entendre tout ça. J'écoute ses mots, je comprends ce qu'elle veut dire. Elle l'imagie bien de façon à être complètement visible et logique. La dernière phrase me touche un peu plus que je ne l'aurais pensé. On est devenu sa maison? pourtant on lui apporte que du soucis non? enfin on la surprotège beaucoup aussi. Alors je hoche la tête silencieusement pour affirmer ses dires . Je sais pas si c'est vrai, mais j'ai pas la force de lutter. Lorsqu'elle me dit qu'elle va prendre des gants, je suis un peu soulagée qu'elle fasse attention à ce point et ça renforce l'idée que j'ai bien fait de me confier à elle. Je la laisse partir attendant sagement son retour.

Quand elle revient pour me soigner, je sens avec toute les précaution elle se met à sa tâche et je la remercierais jamais assez pour ce qu'elle fait ce soir pour moi et avec tant de compréhension surtout. J'écoute ce qu'elle me dit et par instinct je viens frotter mes lèvres avec mon poignet vu que je n'ai plus mon sweat pour le faire. Je suis content quand elle me dit qu'elle est totalement de mon côté, même si elle aime pas la violence. J'avoue que je l'utilise, car c'est la seule chose qui marche vraiment et que les gens ne reviennent d'habitude pas vers toi suite à ça. Je soupire doucement, les soins me font du bien. "Tu... tu as fais comment toi pour t'en sortir, mise à part rester toi même?" Je lui demande quand même si elle a une recette miracle je veux bien l'entendre pour voir si elle est applicable à moi. Elle n'avait pas tord pour la solitude, je parle alors doucement. J'aimerais bien qu'il soit seul si ça peut le faire souffrir, mais je doute que cela arrive, il doit me casser du sucre sur le dos" J'avoue que je suis peu sur de l'expression, mais je reprends. "et qu'il fait comme d'autre à chouiner à quel point je suis horrible... je vais plus aller à la Horde Je pense que c'est le mieux à faire, j'ai pas ma place là bas. Elle est ici avec toi et Dam." Je soupire à nouveau et j'hésite un moment avant de lui parler à nouveau. "Je comprend pas le soucis, pourquoi on veut pas me laisser tranquille. J'ai jamais rien demander, je veux pas les attirer. Je veux juste être une souris , une toute petite souris qu'on ignore car elle est banale et sans intérêt. J'ai pas besoin de monde autour de moi. J'ai pas besoin de l'extérieur. J'ai juste besoin de la maison et ma famille." J'essaye de pas trop bouger, mais je tourne un peu la tête pour la regarder. Voulant lui faire comprendre qu'elle en faisait partie.



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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime8/5/2024, 13:35

C'était amusant, d'une certaine manière, de constater à quel point la situation pouvait être familière. Ses cousins n'étaient pas particulièrement casse-cou ou bagarreurs -du moins, c'était ce que disaient son grand-père et leurs pères respectifs-, pourtant, elle en avait soigné, des petits bobos. Des plus gros aussi. Elle se souvenait des points de suture fait à la va-vite et à l'instinct sur Fenrir, celui qui n'avait que trois jours de moins qu'elle, parce qu'il s'était étalé de tout son long sur un ponton rocheux après avoir trop bu, et qu'il était hors de question d'aller aux urgences. Le genre de conneries que l'on fait à quinze ans, en pensant qu'on ne se fera jamais prendre. Il avait encore la cicatrice sur son pectoral droit, de ces points maladroits, et racontait toujours l'histoire avec une petite pointe de malice dans le regard, malgré la froideur extrême de son attitude le reste du temps. Elle, au contraire, se sentait honteuse avec le recul, car même si elle avait pris toutes les précautions possibles, la plaie aurait pu s'infecter, ou les fils se retirer difficilement.
Toujours était-il qu'elle avait plus d'expérience en la matière, désormais, et que c'était toujours dans ces moments, où ils se sentaient plus vulnérables, qu'ils lui parlaient le plus. Elle ne comptait plus les confidences autour d'une compresse, les conversations à cœur ouvert et parfois même les mouchoirs tendus, une autre forme de tendresse qui en disait long sur la confiance qu'ils avaient l'un en l'autre, même s'il était plus facile pour ses cousins de leur accorder la leur que ce ne pouvait l'être pour Samael. Réparer la peau -surtout quand, comme elle, on ne pouvait pas vraiment faire plus-, c'était souvent bien plus réparer les éraflures qui se trouvaient sous la surface. Sur ce point, il était comme elle : il y en avait tellement qu'on ne savait pas toujours par quel bout commencer. Cette fois, cependant, il la guidait sur le sujet.

Elle réfléchit à sa question. Tiens, c'était vrai, comment avait-elle fait ? Elle était de nature plutôt sociable, elle se fondait facilement dans les groupes, sans pour autant vraiment changer ce qu'elle était au fond. C'était quelque chose qu'elle avait fait naturellement, mais à laquelle elle n'avait jamais vraiment réfléchi. « Je ne sais pas trop... J'ai serré les dents et j'ai tenu bon, j'imagine ? Mais j'ai aussi changé des choses. Uniquement des choses que je voulais changer, par contre. Et puis, j'ai été bien entourée. » Elle se rappelait tellement de monde, qui l'avait accueillie à bras ouverts. A chaque fois des gens un peu en dehors, qui eux-mêmes s'étaient battus pour ne pas entrer dans une case. Il y avait eu Roberta, à qui elle louait sa chambre sous les toits, une ancienne prostituée pour qui il avait été difficile de faire accepter qu'elle puisse elle aussi habiter dans un véritable appartement. Roberta et sa dignité tranquille, son humour décapant, qui faisait exprès de faire s'offusquer les bourgeoises des étages en-dessous, qui s'amusait des critiques que l'on pouvait lui faire. Irina, la grande russe aux airs de mannequin qui avait été sa cheffe de bar pendant deux ans, quand elle ne trouvait pas d'entreprise pour la prendre en apprentissage dans son domaine. Irina qui lui avait montré qu'elle ne devait pas se conformer à l'image que l'on attendait d'une petite femme dans un pays machiste, et qui faisait allègrement des clés de bras par-dessus le comptoir à tout client qui approchait de trop la petite islandaise sans pour autant abîmer d'une seule écaille ses ongles parfaitement manucurés. Après ça, il y avait eu Angelo, le graphologue avec qui elle avait travaillé les deux dernières années, qui malgré son caractère épouvantable lui avait montré qu'elle méritait qu'on s'occupe d'elle, surtout quand elle avait simplement envie de se rouler en boule dans un coin. Même si sur ce point, elle avait encore beaucoup de travail. Mais ce n'était peut-être pas pertinent de lui parler de tout ça. « Et puis, je connaissais les pensées profondes de pas mal de monde. Quand tu sais ce qui se cache derrière les mauvaises actions et les paroles méchantes des autres, tu te rends simplement compte que la plupart des gens sont beaucoup plus paumés que toi. Ce n'est pas parfait, mais ça aide. »

Elle l'écouta parler, achevant de désinfecter les plaies avant d'attraper un baume cicatrisant, dont elle vérifia tout de même la date de péremption. Il était garou, certes, mais elle n'allait pas faire moins attention pour autant, il en était hors de question. Elle regarda un instant le bout rugueux de ses gants et eut une petite moue embêtée, tout en gardant une oreille attentive. Si elle appliquait l'onguent directement avec ça, elle prenait le risque d'irriter plus qu'autre chose le derme et de refaire saigner, non ? Elle tendit le bras pour attraper un disque démaquillant, c'était plus sûr. Il était énervé, elle comprenait parfaitement, même si elle n'avait jamais vraiment ressenti ce genre de choses. Elle savait ce que c'était, de vouloir être une petite souris qu'on ne remarque pas, mais qu'on venait pour autant chercher quand même. Les gens ne supportaient pas l'impression d'être ignorés, de ne pas vouloir que l'on se rapproche d'eux. Cela devait leur renvoyer l'impression, d'une certaine manière, qu'ils ne méritaient pas d'attention, voire leur faire penser qu'on puisse ne pas les aimer, alors qu'il ne s'agissait aucunement de cela. C'était simplement la même chose que marcher dans la rue ou dans une gare en période d'affluence : on se frôlait, on se côtoyait sans s'accorder d'attention, et pourtant personne ne le vivait mal. Ou alors simplement ceux qui se sentaient très seuls. Il acheva sa réflexion, lui jetant un regard par-dessus son épaule comme pour lui demander si elle comprenait. Sans détour, elle plongea son regard dans le sien et lui adressa un sourire doux, avec un éclat radieux. Bien sûr, que je comprends, Sam. Tout comme tu me comprends mieux que quiconque, même que je ne me comprends moi-même.

« Je ne peux que te comprendre. Je n'ai jamais cherché la compagnie des autres, à cause de mon don, mais il m'a permis aussi d'apprendre que la plupart du temps, les gens viennent vers toi parce qu'ils ne supportent pas qu'on les ignore. Ils préféreront se disputer avec toi, se battre avec toi, pour avoir un lien. Ne pas savoir où se situer par rapport aux autres, ça peut rendre dingue un certain nombre de personnes, notamment ceux qui ont un instinct de groupe. Et j'imagine que chez les garous, ce besoin d'être en groupe peut être plus fort encore que chez d'autres. » Elle sourit un peu plus à l'idée qu'elle allait essayer de lui faire passer quelque chose qu'on avait déjà essayé de lui faire passer à elle, sans succès, et qu'il y avait de fortes chances pour que ça ne marche pas. Mais tant pis, peut-être qu'elles se débloqueraient un jour quand même ? « Tu sais qu'il faut une force de caractère extraordinaire pour savoir, et vouloir qu'on n'a pas besoin que tout le monde nous aime pour vivre ? Qu'il n'y a pas grand monde capable de juste être au milieu d'un groupe et se dire que vraiment, avoir des liens avec toutes ces personnes ne t'apporteraient pas grand chose ? Ça veut dire que toi, tu choisis vraiment avec qui tu veux te lier, que tu n'es pas esclave d'un besoin compulsif d'être aimé de tout le monde et de réclamer de l'attention pour avoir besoin d'exister. Tu as peut-être la sensation d'être mal dans ta peau et il y a sans doute plein de moments où tu te sens malheureux, mais tu as cette force de pouvoir avoir le choix. Et je suis très fière de ne pas avoir été éliminée. » Elle lui sourit avec plus de douceur et en laissant sa main à bonne distance, elle mima le geste comme si elle lui remettait une mèche de cheveux en place. « Tu sais que je t'aime, Samael Graham ? »



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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime1/8/2024, 14:58

Je l’écoute religieusement et lui  pose des questions pour essayer de comprendre comment faire pour devenir autre chose qu’un poids pour tout ceux que j’aime. Le regard dans le vide, je ne sais pas trop quoi faire d’autre,  j’évite de bouger bien que parfois la position soit un peu inconfortable. J’ai vraiment  l’impression d’être un incapable. Moi, je me suis enfermé sur moi même, je n’ai pas cherché à  aller plus loin, à avancer, je suis resté statique et quand je regarde derriere moi, j’ai l’impression de n’avoir fait que trois pas en avant. Je me suis construit  une muraille et ne laisse que Dam et Fauste passé. Un voile sombre passa dans mes yeux et je me suis perdu un moment dans de sombres pensées. Damian aurait bien mieux vécu s’il n’était pas obligé de s’occuper tout le temps de moi. Si c’était un autre Raton, un plus fort, plus généreux et moins égoiste que moi, il vivrait sûrement mieux. Mon coeur se serra un peu plus, tout ça m'était douloureux.  Lorsqu’elle reprend la parole, j’ai un petit sursaut , car je reprend aussi conscience que je suis là avec elle et pas dans le passé et dans des mondes qui n'existent pas. Il parle doucement. “Je veux juste être tranquille tu sais.” C’est vrai c’était tout ce je voulais. qu’on me laisse exister en paix sans chercher à me nuire.

Je lui explique ce que j’ai sur le cœur, ce qui me fait défaut, je crache un peu tout cela, mais c’est comme-ci je me vidais d’un poids si lourd sur mes épaules et voir son sourire quand je demande une confirmation muette me rassure. Elle comprend. Elle comprend que le monde avance sans moi, que je ne trouve pas les codes et que plus ça va plus j’ai l’impression d’avoir du sable entre les doigts et je finis par tout rejeter en bloc, car je suis à bout. Je suis fatiguée de me battre et pourtant je sais que je suis obligée de le faire. Pour Dam… pour moi… Elle ajoute à son sourire des mots pour être sur que je comprenne correctement. J’ai l’impression de comprendre ce qu’elle me dit et en y reflechissant cela fait bien plus sens que toutes les théories que je me suis faites. Je gronde un peu en la laissant passer un disque de cotons sur moi. “Mais je vais devoir continuer de me battre alors? “ ça m’inquiéte un peu, car j’ai vraiment pas envie de continuer ainsi. Je ne veux pas tout cacher à Dam, mais je peux pas lui dire non plus. Il a tellement d'attaches ici maintenant.  

Je ne comprend pas tout ce qu’elle me dit ou du moins le message qu’elle veut me dire. Elle cherche peut être à tourner au positif mon besoin de faire place net autour de moi et d’avoir besoin de vraiment beaucoup de temps pour me lier à quelqu’un et lui faire confiance. Je ne sais pas trop. “Tu es attentive et gentille avec moi. Tu ne me force à rien… je … j’ai mis du temps… “ je la regarde faire un geste ,les yeux un peu écarquillés puis puis je murmure doucement. “Moi aussi Fauste… tu es de ma famille et … je taime aussi. Je le dis et le montre pas souvent… Mais je te fais confiance et je t’apprécie vraiment…” Je marque une pause puis je reprends la parole un peu plus nettement. “Je sais pas comment tu fais, mais tu comprends toujours comment je ressens les choses et tu arrives à t’adapter… j’aimerais savoir faire ça aussi…”


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MessageSujet: Re: Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste   Se laisser aider par une petite créature. Feat Fauste Icon_minitime2/10/2024, 15:33

Rares étaient les fois où elle se disait que son don avait quand même du bon, pourtant quand elle écoutait Samael, elle se rendit compte que ce n'était peut-être pas si mal de savoir ce qu'il se passait parfois dans la tête des autres. Ça ne les faisait pas changer, ça n'était pas plus agréable, mais il était plus facile de digérer ce qu'ils pouvaient lui envoyer par ailleurs. La plupart des gens avaient de vilains réflexes, comme envoyer une remarque qu'ils regrettaient presque immédiatement dans un moment où ils se trouvaient sur la défensive, bien souvent en ayant conscience, dans un coin de leur esprit, qu'il vaudrait ne pas dire ce qu'ils étaient en train de formuler, mais c'était plus fort qu'eux. Souvent, ces personnes étaient considérées comme plus fortes, car elles écrasaient les autres. En réalité, elles étaient surtout plus seules parce que personne n'avait vraiment envie de les fréquenter. C'était un calcul simple de rapport entre la douleur que l'on est capable de supporter au quotidien et l'attachement que l'on avait avec cette personne, même s'il arrivait parfois aussi que le besoin d'être apprécié des autres, y compris des plus toxiques, entre en ligne de compte. Généralement, c'était un cercle vicieux qui s'auto-alimentait autant qu'il se répétait, et la plupart du temps, c'était même amplifié à chaque fois. Cela ne justifiait en rien l'attitude agressive des autres, mais pouvoir lire dans leurs pensées, reconnaître ces mécanismes et surtout savoir à quel point il pouvait y avoir des regrets ou non aidait grandement à se dire que merci mais non merci, on allait simplement passer son chemin.

Il y avait une autre chose qu'il fallait tout de même dire : il était souvent plus simple de passer une vie tranquille et sans violence quand on était une femme. Bien sûr, il y avait toujours des moments où l'on ne pouvait pas l'éviter, être au mauvais endroit au mauvais moment et autres joyeusetés, d'un autre côté, il n'était pas dans les pré-requis féminins d'être considéré comme un être inférieur parce qu'on ne se défendait pas. Au contraire, la douceur, la discrétion, la modération étaient des qualités presque recherchées chez les femmes, ce qui étaient une aberration en soi. L'Islandaise cochait les trois cases, pour ne pas dire qu'elle cochait d'extérieur toutes les qualités requises de la parfaite petite épouse modèle, si ce n'était qu'elle était accro au travail et qu'il était réellement difficile de la faire décrocher et de lui faire abandonner ce pour quoi elle vivait, et ce qui la passionnait. Elle avait souvent entendu, lors de rendez-vous à demi-galants qui généralement étaient les derniers, la phrase « Quand on sera ensemble, tu n'auras plus besoin de... ». Outre le fait qu'il était bien présomptueux de s'imaginer sans demander son avis que la fille allait forcément dire oui -que pouvait-elle dire d'autre, enfin ?-, il lui semblait quand même effarant de s'imaginer que l'on puisse être si suffisant au reste du monde pour que les autres abandonnent tous leurs loisirs, toute leur vie, professionnelle et créative, comme si on l'avait fait jusque là parce qu'on n'avait pas rencontré cette personne en particulier. Et comme de bien entendu, ces mêmes idiots s'étonneraient s'ils voyaient le type de personnage sur qui elle avait jeté son dévolu, ne jugeant que la couverture sans regarder le contenu, et ne voyant là qu'un bellâtre un peu taiseux qui n'avaient sans doute eu qu'à lui jeter trois regards alors qu'il ne lui laissait pas qu'un peu de liberté dans sa vie : il l'admirait pour toutes ces choses qui avaient semblé encombrantes à tant d'autres. Il n'avait pas besoin qu'on lui sacrifie du temps pour s'occuper de lui, pour autant, il semblait heureux qu'elle le fasse ; tout comme elle n'avait pas besoin qu'il passe du temps pour elle, mais elle en avait envie. Un choix, conscient, qui la satisfaisait pleinement, et qui, si elle devait en croire ce qu'elle avait elle-même dit à Sam, la définissait comme une personne douée d'une force de caractère qui rendait envieux, et qui déstabilisait.

C'était terrible, d'ailleurs, cette sensation d'être si faible, de n'être qu'un boulet que les autres se traînaient. Certes, les ratons avaient une relation qui impliquait un passé lourd, dans lequel ils avaient dû surmonter bon nombre de difficultés, mais pas l'un sans l'autre. Oui, le présent de Damiàn aurait été bien différent s'il n'avait pas eu Samael a ses côtés, mais rien ne disait qu'il aurait été meilleur, ni que Damiàn aurait survécu. Elle garda pour elle cette réflexion qui aurait pu ébranler encore plus le raton sur le dos duquel elle appliquait délicatement le baume cicatrisant, dont il n'avait sans doute pas besoin. Ce n'était peut-être pas tant pour les vertus thérapeutiques que pour le geste, finalement ; comme les enfants qui se calmaient après un bisou, alors qu'en aucun cas, ça ne pouvait marcher. Bon, peut-être pas dans le cas de certains tisserands, mais cela restait à prouver. Elle chassa cette idée perturbante de son esprit, dont le seul fondement résidait dans le souvenir d'un baiser volé dans un moment dans lequel rien de tout cela n'aurait dû avoir lieu, et se concentra sur ce qu'elle devait faire sur l'instant. Elle sourit au raton et acquiesça d'un petit signe de tête quand il indiqua vouloir simplement être tranquille. Oui, elle comprenait. C'était dans le fond l'aspiration de beaucoup de monde, ce n'était juste pas si simple de le réaliser quand l'on vivait dans un endroit aussi peuplé.

A sa demande, elle secoua légèrement la tête et lui murmura : « Pas forcément. Tu trouveras ta propre manière de faire respecter tes limites avec le temps. Mais pas aujourd'hui, là, tu as besoin de tout laisser redescendre. » Elle lui avait laissé un peu de temps, expliqué d'autres choses, même si elle se rendait compte qu'elle n'était peut-être pas parfaitement claire, le tout était qu'il l'entende. On ne pouvait pas toujours tout comprendre, et parfois ce n'était simplement pas le bon moment. Parfois, il fallait même entendre plusieurs fois le même message pour qu'il finisse par faire jour dans son esprit, et l'on ne se rendait même pas compte que ce n'était pas la première fois qu'on l'entendait. Si c'était le cas, ce n'était rien, elle n'en prendrait pas ombrage, à vrai dire elle ne se vexait jamais. Du moins, c'était ce qu'elle pensait, car elle allait finir par goûter à ce sentiment amer à cause de la seule personne qui visiblement pouvait la faire sortir de ses gonds -certes, elle ne faisait toujours pas plus que souffler du nez ou rester silencieuse, mais c'était une sorte de progrès-, mais pour l'heure, elle ne s'était simplement jamais sentie vexée, alors, pourquoi commencer ? Puisque la réponse à cette question viendrait lors du beau matin d'un certain trente-et-un octobre, revenons à nos histoires, et à cette journée de fin d'été ou de début d'automne sous des latitudes bien trop chaudes pour qu'elle puisse jamais en discerner la différence.

Ce qu'il lui dit lui fit chaud au cœur. Samael n'était pas une mauvaise personne, il avait une manière différente d'exprimer ses sentiments envers les autres. Il fallait savoir lire entre les lignes, même si depuis le mois de mai, Fauste pouvait aussi bénéficier d'un bonus de lecture y compris avec ses amis garous. Quelque part, c'était un peu tricher, elle en savait toujours un peu plus que les autres, surtout avec ceux qui s'ouvraient peu aux autres. C'était peut-être aussi pour cette raison qu'elle était plus proche d'eux : elle les comprenait mieux. Autant parce qu'elle entendait y compris ce qu'ils ne disaient pas que parce qu'elle aussi était un peu comme eux, même si elle partageait plus facilement ses émotions, notamment les positives.
Elle sentit son cœur battre un peu plus vite quand il lui parla de ce qu'il ressentait, qu'il finit par lui dire qu'il l'appréciait plus qu'il ne voulait le montrer. Elle le savait, mais était-ce seulement la meilleure chose à lui dire. Elle eut une expression attendrie et serra son poing contre sa poitrine pour lui faire comprendre qu'elle avait envie de le serrer dans ses bras, mais bien sûr, elle ne le touchait pas. « Il n'y a pas besoin de faire des grandes phrases tous les jours pour qu'on le sache. Tu fais tellement de petites choses pour nous tous les jours... Il faut des sentiments très forts pour vouloir le faire et pour le faire avec autant de facilité que tu le fais, alors je sais, même si ça me fait un bien fou de l'entendre aussi. » Elle se retint de tendre les mains puis pinça les lèvres avant de pousser un petit grognement de frustration, légèrement aigu. « Rah ! Si je m'écoutais je te couvrirais de bisous pour être aussi mignon et gentil avec moi, mais promis, je n'en ferai rien. » Elle laissa poindre le bout de sa langue en fronçant le nez, puis elle se releva en commençant à ranger ce qu'elle avait sorti. « J'ai fini. Tu devrais pouvoir remettre un t-shirt. Peut-être une couleur sombre ? Damiàn ne devrait pas rentrer tout de suite, si jamais tu saignes à nouveau, on pourra toujours recommencer, même si je pense que ça devrait aller. » Elle le laissa se redresser en lui adressant un sourire. « On se fait un café ou un thé ? Je crois qu'on l'a bien mérité. Et puis si on l'a pas mérité, on va le prendre quand même, dans le doute. » Elle marqua qu'elle plaisantait, puis le laissa aller se rhabiller pour ne pas le torturer plus longtemps.

Alors qu'elle commençait à faire chauffer l'eau, elle avait réfléchi à ses dernières paroles. Il aurait aimé pouvoir s'adapter, comme elle, mais elle n'avait pas spécialement l'impression de s'adapter elle-même. Ou alors, il voulait dire par là qu'elle réagissait correctement dans chaque situation qui se présentait ? Peut-être, mais elle n'était pas sûre d'avoir une telle capacité, pas telle qu'il la décrivait du moins. Elle lui demanda ce qu'il voulait boire quand il l'avait rejoint, et releva les yeux vers lui pour lui parler de ça, justement. « Tu sais, pour ce que tu me disais, tout à l'heure. Que je m'adapte et que tu aimerais pouvoir faire ça. Je ne suis pas certaine de pouvoir te donner vraiment une réponse, ni une méthode. Je pense que le fait que je capte les pensées des gens aide, c'est même certain, mais je pourrais aussi me planter. Je me trompe d'ailleurs assez souvent, avec les gens, pas de façon tranchée, mais je ne tombe pas toujours parfaitement juste à chaque fois. Même si c'est vrai qu'avec toi, c'est beaucoup plus facile. J'ai l'impression qu'on se ressemble beaucoup plus qu'on ne s'imagine. » Elle fixait un point sur le plan de travail et son regard s'y perdit, comme en introspection. « Par exemple, je comprends le fait que tu n'aies pas envie d'être touché. La plupart du temps, je n'y pense pas, je me laisse porter par les événements, mais quand j'y pense, si je pouvais j'aimerais parfois être immatérielle. Juste une entité comme ça, qui se balade et qui fait sa vie mais que personne ne peut saisir, et qui ne peut toucher personne non plus. J'ai l'impression que mon corps est tellement sale que le fait d'imaginer toucher les autres me dégoûte. Mais ce ne sont pas les autres qui me dégoûtent, ou de les voir avoir un contact avec les autres, c'est le fait que ça soit moi qui les touche. Je ne sais pas si tu vois où je veux en venir ? » Elle avait relevé les yeux vers lui pour capter son regard à sa question, n'ayant aucune crainte qu'il la juge. Peut-être qu'elle lui faisait un peu trop confiance, mais d'un autre côté, il n'y avait jamais de question bête avec les ratons.



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