16 janvier 2024 -  A la recherche d’un artefact dangereux

Au cour de ma longue vie de vampire j’ai parcouru le monde plus d’une fois en long, en large et en travers. Cela dit il y a toujours pas mal de pays que je n’ai pas visité. En revanche, j’ai reçu, un message étrange d’une personne de confiance restée en France. Personne ne le sait, mais pour ma sire, j’ai dû cacher plus d’un artefact. Certains étant indestructibles mais incroyablement puissants il m’a fallut trouver des gens de confiance pour les conserver. Il semblerait, cette fois, que l’un d’eux se soit réveillé. Le problème c’est que certains sont inconnus. Il n’y a pas d’écrits connus pour savoir à quoi ils servent et ce qu’ils sont capables de faire. Ici, il s’est mis à briller, soudain, sans plus de raison. Ne voulant pas mettre qui que ce soit en danger, j’ai demandé l’autorisation au Conclave de faire le voyage, autorisation que j’ai eu. Virgil prendra la relève pour garder l’Essaim et certains vampires sont au courant et peuvent l’aider dans sa tâche.

Quant à moi, j’ai eu la chance de retrouver Nami dans l’essaim de Bâton Rouge et je compte bien utiliser son expertise. parce qu’un artefact qui se réveille ne passe jamais inaperçu et je pense que nous ne seront pas trop de deux guerriers pour le récupérer, d’autant qu’avoir pu m’entraîner avec elle, la former même en quelques sortes me laisse une vue sur ce dont elle est capable. Je lui ai donc demandé si la mission la tentait en lui expliquant que l’on a une ligne aérienne dédié, que le conclave me permet d’utiliser. Je dois leur faire un rapport à notre retour et je leur ai de toute façon dit, qu’au retour, le Coven récupèrerai l’artefact.

Un sac de rando me suffisant je le rempli du nécessaire, surtout des habits propres, d’un dague offerte par Brook et d’un petit carnet qui va me permettre de tout conserver par écrit. Je récupère aussi mon téléphone et sélectionne le prénom de Brook en vue de lui envoyer un sms mais… J‘ai repoussé la louve, cependant elle reste dans mon coeur et dans ma tête. Je voulais juste qu’elle soit sûre d’elle qu’elle comprenne réellement ce qu’elle veut alors que pendant des mois j’ai bien vu qu’elle se cherchait encore. Je sais que je lui ai brisé le coeur et elle me manque terriblement, mais je reste convaincu que j’ai bien fait, qu’elle va pouvoir se poser, peut être expérimenter une autre relation même si ça réveille en moins un côté territorial que je n’apprécie pas du tout. Bref, il faut que je laisse ça de côté de toute façon je ne pourrai rien faire dans les prochains jours. Je range donc mon téléphone dans la poche de mon jean et je me dirige vers les appartements de Nami. Lorsque j’arrive devant la porte, je pose mon sac au sol et toque.

“Nami, tu es prête. C’est Roderick. il est temps d’y aller, l’avion nous attend.” je lance derrière le mur de bois qui me fait face.

Cela faisait combien de temps? Trop, sans doute. Roderick était presque sorti de ma mémoire, presque. La simple vu de son prénom m'avait fait revenir en arrière si loin … A l'époque où j'étais encore une jeune vampire, pas inexpérimenté, mais trop pleine de fougue et qu'il fallait un peu canaliser et discipliner. Je ne savais pas pourquoi il avait fait appel à moi, même si j'étais devenue sacrément bonne en combat et toute ces sortes de choses. Peut être une nostalgie du passé. Je me demandais comment nous allions fonctionner ensemble maintenant, sans nos sires en plus.

Je l'ai entendu venir, je suis prête depuis longtemps. Avant d'y aller, je me dis que ça fait aussi plusieurs siècles que je ne suis pas retournée en Europe, je ne pense pas reconnaître. Le monde va trop vite pour moi. «Tu es en retard Roderick.» Dis je d'un ton sérieux alors que je le titille un peu. Rien de bien méchant, mais c'est de bonne guerre après tout ces siècles de silence. Quoi que je ne suis pas mieux, je n'ai pas non plus cherché à le recontacter. Enfin bon. Je sors de l'endroit où je l'attendais et nous nous mettons en route vers l'aéroport. Je n'aime pas du tout les voyages en avion, il me mette mal à l'aise. Je trouve que voler n'a rien de naturel du tout. Mais j'ai suffisamment de self contrôle pour ne rien montrer.

Nous voilà à bord et j'apprécie le fait que cela soit un jet privé. L'essaim avait les moyens et les avaient mis à notre disposition volontairement ou pas d'ailleurs et c'était fort agréable. J'aimais le luxe, je voulais vivre tout le temps dans le luxe. Mais là, j'avais pris des affaires de tout les jours et ma dague. Un petit sac à dos qui ne pesait rien face à ma force de vampire. Je souris à mon comparse. Il avait l'air en forme. «Tout ce temps ...» Commençais je et aussitôt, ma parole mourut. Je ne savais pas quoi dire, en fait. Les déclarations, ce n'était pas trop mon genre.

Je préférais en revenir à ce pourquoi nous partions. Ca, je savais faire. «Tu sais à quoi nous allons avoir à faire?» Un artefact qui faisait des siennes, ça pouvait être n'importe quoi. Et puis, pas sûr qu'il soit resté en sécurité. Des pouvoirs qui se déclenchent, ça attirait souvent du monde, des indésirables voir des parasites. Je m'en fichais. J'avais accepté la mission, c'était devenu un contrat. Tout ce qui se mettrait en travers de mon … de notre chemin risquait la peine de mort immédiate et sans autre jugement. Et à ce petit jeu là, j'étais terriblement efficace. «A quelle heure arrivons nous ? Ils ont prévu le décalage horaire ou des protections?»

“En retard pour reprendre contact alors que nous sommes dans le même Essaim, surement, mais absolument pas en retard pour notre voyage !” je lance avec un sourire. J’ai fait mon rapport à Virgil et il peut s’appuyer sur Piétro j’en suis certain, il va aussi prendre soin de Vanille avec Ezechiel je pars donc plus serein que jamais. Et puis nous partons avec la compagnie de l’Essaim il nous sera donc facile de revenir en cas de problème. POur lors, il est temps de monter dans ces engins de malheur. Enfin, personnellement j’aime beaucoup l’idée de pouvoir voyager vite. Les allers et retours en bâteaux dans les temps anciens avec les épidémies à gérer, les famines et tout ce qui va avec, ça m’a suffit de mon temps d’homme et même de mes débuts de vampires ! En revanche, j’ai fait un stock de sang pour Nami avec quelques plantes pour détendre dedans en prime, au cas où… juste au cas où.

Une fois installés, je sens la nostalgie de Nami mais visiblement, elle est aussi douée pour les discours que moi. Je me contente de sourire et d’affirmer que “Nous aurons tout le temps de rattraper”. Puis je prends l’une de ces poches de sang réutilisables que j’ai demandé à Lucian de commander pour les vampires qui voudraient faire la démarche d’être plus écolos, et je bois un coup. “T’en veux?” je demande à la jeune vampire. “ J’ai du sang humain aussi.” Je sais que je suis particulier mais je n’oublie jamais mes accolytes qui se nourrissent normalement.

Je la laisse me poser les questions qu’elle a pour ens avoir plus sur la mission tout en sachant que je ne vais pas pouvoir lui apporter beaucoup de détails. “ Je ne sais pas grand chose à vrai dire. Nous allons en france, je sais où est caché l’artefact mais je ne sais absolument pas ce dont il est capable. Il s’est soudain mis à brillé puis plus rien. Apparemment il s’active, selon le gardien sur place mais il n’y a pas de message, pas de danger immédiat” J’espère juste qu’en arrivant nous n’aurons pas de mauvaises surprise entre les chasseurs d’artefacts ou encore les autorités locales. Normalement, il est planqué dans un endroit avec des pièges indéjouables, donc il ne devrait pas y avoir de souci. Il ne devrait pas…

“Nous allons arriver dans dix normalement. Il y a une trappe au sol qui va nous permettre de nous déplacer dans un réseau souterrain jusqu’à l’hôtel où nous allons loger. Nous pourrons éviter les UV et nous reposer avant de partir à la conquête de Paris.” J’explique brièvement. J’ai tout mis au point avant de partir, j’espère juste que là encore, il n’y aura pas de problème quelconque. “ Tu te sens sereine pour la mission? Je t’avoue que je ne sais pas trop à quoi m’attendre, il se peut qu’on doivent se battre, poursuivre des gens ou autre…” je précise, au cas où elle veuille faire demi tour, ce que je pourrais comprendre. Mais il me semble me rappeler que c’est une combattante et surtout qu’elle ne perd jamais la motivation d’aller jusqu’au bout d’une mission !

Si je veux du sang? Je regarde la poche et vois marquer sang animal. Je fais la grimace. «Non merci. Tu sais, se nourrir sur les humains ne veut pas dire les tuer, à nos âges.» Nous sommes vieux, nous maîtrisons presque notre animal en nous, la part sauvage qui parfois reprend le dessus, le prédateur qui n'est jamais satisfait. A part ça, mon congénère ne connaît pas l'artefact. Il va falloir se débrouiller pour le maîtriser donc en espérant que ça ne soit pas trop dangereux pour nous, quelque chose qui crachait du feu, par exemple. J'espérais aussi que le gardien n'aurait pas des ennuis à cause de ça.

D'accord, ils avaient prévu un parcours souterrain. Nous étions tout les deux assez vieux pour bouger aux heures du jour tant que nous étions protégés du soleil, même s'il fallait faire un gros effort de volonté pour vaincre la torpeur qui avait tendance à s'imposer, même si l'astre du jour n'était pas visible. Tout ce passa bien et nous arrivâmes à l’hôtel sans encombre. Je pris une place d'autorité dans le lit et je laissais mon esprit vagabondé tandis que mon corps restait immobile. Je reprenais vie dès que le soleil se cacha derrière l'horizon, mais je n'étais pas vraiment décidée à révéler cette capacité à mon partenaire, je bougeais seulement quand il fit nuit.

«Es tu prêt à partir? C'est toi qui sait où il se trouve. Je suggère que nous y allions le plus tôt possible.» Je n'avais jamais eu d'artefact très puissants, mais je savais qu'il en existait et qu'ils pouvaient faire d'énormes dégâts. Nous disparaissons dans la nuit. Je suis Roderick, je suppose qu'il connaît l'adresse ou quelqu'un qui pourra nous renseigner. Je n'ai emporté que ma dague, accrochée à mon avant bras, un peu au dessus du poignet, dans un fourreau qui protège ma peau de la lame. Si c'est important pour le vampire alors, ce l'est aussi pour moi, en souvenir du bon vieux temps, on va dire.

Nous quittons rapidement le centre ville pour arriver dans un quartier résidentiel beaucoup plus calme. Tout semble immobile à part le vent qui fait bouger les végétaux. A part la lueur des lampadaires, tout semble éteint. Il n'est pourtant pas si tard, si? Ou alors c'est ma notion du temps qui est faussée parce que je suis un vampire? Mais c'était bizarre. Ce calme finit par me mettre la puce à l'oreille. C'était vraiment trop calme, ce n'était pas normal. On n'entendait même pas un oiseau ou le chant d'un insecte. Je jetais un coup d'oeil à Roderick, espérant qu'il pense comme moi.

Ne fais pas cette tête ! Je t’ai dit que j’ai du sang humain; Et je sais bien que tu te contrôles c’est juste pour le voyage. Je te rappelle qu’on n’a pas de calice sous la main.” je rétorque légèrement agacé de la remarque. Mais d’un autre côté Nami étant Nami, cela ne m’étonne que moyennement. Et puis nous avons d’autres chats à fouetter quelque part. Prendre un avion jusqu’à Paris, lutter contre la torpeur le temps de passer dans le sous terrain puis dormir pour ensuite commencer à mener notre enquête durant la nuit suivante. Nous avons beaucoup à faire en peu de temps. Je ne veux pas donner trop de charge de travail à Virgil durant mon absence.

La torpeur me paraît courte cette nuit là mais j’ai pris l’habitude de “dormir” moins que la moyenne de par mon âge qui me permet de voir les premières lueurs de l’aube et les derniers rayons du crépuscule. En revanche, lors de mon éveil, je m’étire et j’attends que Nami sorte elle aussi de sa torpeur avant de lui demander si elle est prête. Pas besoin de boire, pas besoin de petit déjeuner on peut partir directement. “ Oui prêt, prends ton nécessaire.” Et sur ce je récupère une veste avec rien d’autre que moi comme arme de défense et je lui montre le chemin. Je décide de nous faire passer par des endroits où nous serons peu visibles, même s’il s’agit de prendre le réseaux sous-terrrain des catacombes. pour traverser la ville. “Nami, l’artefact qu’on doit récupérer est totalement inconnu. Il y a zéro écrit connu à son sujet. On doit donc être très prudents. Normalement, mon contact a prévu un contenant assez solide magiquement pour l’enfermer sans qu’il ne puisse causer de dégâts. De retour à Bâton Rouge, je le donnerai au Coven. “ Je lui explique la situation pour qu’elle prenne garde et surtout la mesure du danger. Sachant que le réveil de l’artefact a du aussi alerté d’autres chasseurs d’artefacts que l’on risque de rencontrer sur la route. “ Il faut prendre toutes les mesures de sécurité nécessaire. Et je compte sur toi pour respecter le plan initial. D’accord?” je lui demande de prêter serment quelque part parce que si jamais il m’arrive quelque chose ce sera à elle d’accomplir la mission et de ne pas laisser un objet potentiellement très dangereux entre les mains de n’importe qui.

Quand on arrive vers le lieu de la cachette, il n’y a plus de bruit, plus un oiseau ne change. Même le vent paraît s’être calmé. “Etrange” je murmure en regardant la cime des arbres alors que nous venions de sortir des catacombes, quelques minutes auparavant. Je lui fais signe de faire attention et j’avance doucement. Nous sommes à quelques mètres du lieu. Soudain j’entends du bruit dans les buissons et nous voilà encerclés par d’autres vampires. Plus jeunes. Beaucoup plus jeunes. Je lève un sourcil. “ Qui êtes vous,” je lance. “Les protecteurs” nous répond l’un d’eux. “ Déclinez votre identité.” Je jauge et jette un regard à Nami. “ Roderick Hawaiki.” je réponds d’une voix froide et grave. Et tous baissent leurs armes. “ Vous êtes attendus.”

Respecter le plan initial. Je fis une petite moue discrète, mais je ne dis rien. C'était bien beau de prévoir un plan, mais cela ne tenait pas compte d'éventuels aléas. S'il fallait s'adapter pour rapporter cet artefact, le mettre en sécurité, je le ferais, que Roderick râle ou non. Certes, il avait été mon instructeur il y avait de nombreux siècle, mais je n'étais plus la jeune vampire de l'époque. J'avais acquis largement en expérience et en assurance. J'étais très certainement l'un des meilleurs assassin de la ville de Bâton Rouge. J’acquiesce sans enthousiasme. Je sais qu'il veut assurer ses arrières, mais je ne peux pas lui promettre vraiment. «Je mettrais l'artefact en sécurité s'il le faut.»

Je ne peux pas mieux faire. De plus, l'atmosphère est tendue. Soudain, un groupe de jeunes vampires sort de la végétation alentours. Je n'aime toujours pas ça. Je trouve ça trop facile. Pourquoi un groupe de jeunes seraient les protecteurs d'un artefact dont ils ne savent rien. Je ne savais pas si je me faisais des films, mais je trouvais que quelque chose clochait. Nos jeunes compatriotes étaient bien trop confiants, par exemple. Il suffisait de leur dire le bon nom pour qu'ils baissent la garde. Ils ne s'étaient même pas renseignés sur moi. Nous nous dirigions vers une maison toute proche, s'il y avait un piège, se serait là.

D'ailleurs, le petit groupe ne prêtait plus attention à moi, même Roderick. Je lui aurais bien fait signe, mais instinctivement, je m'étais petit à petit laissé un peu distancée et maintenant, j'étais à l'arrière du groupe. C'était le moment idéal pour m'occulter, mais j'hésitais. Mon compagnon de voyage ne comprendrait peut être pas mon action et me dénoncerait peut être. Ha, la décision était difficile. De toute façon, il était le seul à éventuellement pouvoir détecter que j'avais usé de mes pouvoirs. Les autres étaient trop jeunes pour s'en apercevoir, à moins qu'il y en ai un de particulièrement sensible.

Le groupe allait pénétrer dans une maison semblable aux autres, zone pavillonnaire. C'était le moment où jamais. Je disparu comme si je n'avais jamais été là, accélérant un peu le pas pour ne pas me faire fermer la porte au nez. Je me glissais dans la pièce, toujours imperceptible. Il fallait juste que je fasse attention à ne me cogner à personne, mais c'était relativement facile avec mon habileté. Soit les jeunes vampires étaient des amateurs, soit c'était un piège. Je jouais la prudence, quitte à tout révéler si jamais je me trompais.

Quand je demande à Nami de respecter le plan c’est surtout pour éviter qu’un artefact inconnu nous grille littéralement le cerveau ou exploser à Paris. Ca ferait tâche quand même. Ma sire a été dans des endroits reculés du monde, la preuve elle m’a étreint dans mon pays que presque personne ne connaissais, une île aumilieu du pacifique plutôt préservée à l’époque. Bref, avec ses voyages, elle récupérer des objets dont on ne connait rien, aucun écrit ne subsiste tout simplement parce qu’ils sont issus d’époques où la tradition était plutôt orale. Je l’ai dailleurs enterrée avec plusieurs de ces artefacts. Celui ci est un objet que j’ai retrouvé dans des affaires cachées, après. Bref, si j’ai choisi Nami pour cette mission c’est parce que je connais son côté déterminée, tête brûlée et têtue. Elle est aussi très stratège et s’adapte très facilement aux situations. C’est ainsi que lorsque de jeunes vampires sortent de leur cachette, je les avais senti en arrivant, je n’ai pas besoin de faire plus d’un regard à Nami pour savoir qu’elle va faire le nécessaire pour jauger si nous tombons dans un piège ou non. J’occupe donc volontairement les petits nouveaux alors qu’elle se laisse distancer me laissant sourire légèrement.

Je laisse donc ma collègue de mission faire son boulot pendant qu’on entre dans la maison et que j’occupe les autres. Mais rapidement, un grand vampire élancé et d’apparence plutôt jeune vient à ma rencontre. “ Roderick, voilà bien longtemps que l’on ne s’est plus croisés !” Qu’il lance en ouvrant grand les bras pour éteindre le Gardien de L’Elysium que je suis. Je le serre contre moi face aux yeux ébahis des jeunes vampires. “ Jacques ! Comment vas-tu mon amis?” je demande alors, montrant que je le connais. Je sais qu’il a vu Nami car il la suit du regard mais il ne dit rien et la laisse faire alors que je souris. Jacques est un vampire millénaire. Il a dédié une partie de sa vie à ma sire lui restant même fidèle alors qu’elle a sombré dans la mélancolie puis la torpeur. Mais même lui ne sait pas où elle est enterrée. Il ne voulait pas que je le lui dise au cas où. “Viens là mon ami, allons nous poser et je vais te raconter.” me lance Jacques. “ Et je pense que ton amie peut nous rejoindre une fois qu’elle aura fait son tour de sécurité.” Qu’il lance le sourire aux lèvres. “Désolé Jacques, nous ne savions pas où nous allions atterrir et ce que nous allions trouver surtout. “ Il sourit et me conduit dans un petit salon. “ Bien t’en fasses. Il vaut mieux être trop prudent, tu as raison. Surtout que je n’imagine même pas ce que le réveil de ton artefact à attiré comme chasseurs !” nous prévient-il. Je n’imagine même pas non plus. Il ne faut vraiment pas que cet objet finisse entre de mauvaises mains. Par chance, d’apparence, il ne paye pas de mine et ressemble à un simple cailloux comme on peut en trouver des tas. “ Pour protéger l’artéfact, j’ai fait enchanter un cailloux de la même taille, forme, et densité pour qu’il reproduise les effets de l’objet précieux si quelqu’un le touche.” me prévient Jacques par télépathie pour que personne n’entende cette confession. “Bien, merci Jacques, c’est très intelligent de ta part. Et j’imagine que tu as caché l’artefact ailleurs alors?” “Bien sûr mon ami. Reprenons notre discussion à l’oral pour paraître moins suspects” me dit-il alors. “ Jacques, pourrais-tu nous dire si tu as vu du mouvement autour du lieu? “ je lui demande alors.

Quand je vois que Roderick connaît le nouveau vampire qui semble surgir de nul part, je me détends, juste un peu. Même s'ils ont l'air bien complice, ça ne prouve pas qu'il n'ait pas retourné sa veste et décider de garder l'artefact pour lui. Je sais, j'imagine le pire, mais ça fait aussi parti de mon boulot. Je suis légèrement déçue par mon ex instructeur, d'ailleurs. Je me souvenais de lui un peu plus sérieux, même si nous étions jeune, à l'époque. Il a toujours été un peu plus vieux que moi, mais je n'ai jamais pris cette faible différence trop à cœur. J'ai une brève pensée, me demandant maintenant ce qu'il vaut au combat. Je souris un peu, mais sans plus. Je les laisse palabrer sans rien dire.

Je ne connais pas ce vampire, ce Jacques. Je ne l'ai jamais rencontré. Je suppose qu'il est télépathe parce qu'il y a des blancs dans la conversation. Il n'a aucune raison de me faire confiance, après tout, tout comme moi. Ainsi, il y aurait vraiment des gens après l'objet magique. Je ne sais pas si nous sommes plus légitimes que les autres pour le conserver. J'aimerais bien avoir un avantage comme ça, parfois. Mais je commençais aussi à trouver le temps long. Ils ne faisaient que parler pour des choses pas vraiment essentielles, à mon avis. Je décidais d'écourter les choses.

«Bon, c'est bien gentil tout ça, mais si vous arrêtiez de bavarder comme des fillettes. Depuis combien de temps êtes vous dans cette planque?» Demandais je. Surtout avec de jeunes vampire. Quand on se cachait, le facteur temps était très important. Surtout que le vieux vampire pouvaient très certainement se passer de sang pendant un bon moment. Mais les jeunes, c'était une autre histoire. J'estimais qu'aucun n'avait plus de cents ans ou quelque chose comme ça. Il aurait pu faire le mort tout seul pendant des semaines, voir des mois. Ne pas sortir et comme ça, ne pas attirer l'attention. Maintenant, c'était trop tard, il fallait récupérer l'objet et filer au plus vite. Je n'eus pas le temps de le dire.

Je n'entendis rien d'annonciateur et apparemment, je n'étais pas la seule. Une vitre explosa, suivi d'un objet rond qui rebondit sur le sol une fois ou deux avant d'exploser dans un flash aveuglant et très bruyant. Tout les vampires présents devaient à présent être aveugles et sourds, au moins pendant quelques secondes. J'eus le réflexe de m'occulter à nouveau, mais je n'y voyais pas plus que les autres. Je ne sentais rien non plus. Nous étions attaqué, c'était certain. Ce n'était pas si mal préparé, mais je me demandais si ça n'avait pas été fait à la va vite en nous voyant arriver. Ma dague en argent était déjà dans ma main. Gare à celui qui me heurterait involontairement ou non.

Des siècles sont passés et si je suis désormais plus neutre dans ma façon d’agir et moins enclin à la violence il n’en reste pas moins que je m’entraîne encore au combat et que je reste un vampire plutôt doué et fort. C’est juste que je ne privilégie plus la force et le combat, mais plutôt la stratégie et l’observation. Et alors que nous nous faisons encerclés par Jacques et son groupe, je sais qu’il faut que je sois prudent, je sais qu’il peut être arrivé n’importe quoi sans que nous ne le sachions. Il me reviens de faire attention et de limiter les intéractions potentiellement dangereuses. D’ailleurs, Nami prend le temps de faire le tour parce qu’elle est une guerrière elle aussi et elle pense sécurité. peut être qu’elle croit que je me ramolli mais entrer dnas le jeu de Jacques est aussi une stratégie. Nous sommes deux alors je peux me le permettre. Cela me permet également de gagner du temps pendant que Kaolo, descendu de mon épaule bien plus tôt, fasse son tour de reconnaissance et cherche l’objet dans le coin. Mais Nami me coupe et commence à être impatiente. Je lui lance un regard tranchant, l’un de ceux qui veut dire “ la ferme tu fais de la merde” mais sans paroles dessus pour ne pas foutre réellement la merde. La siutation est vraimetn délicate et je ne fais pas confiance à Jacques, en face de moi. Il a eu ma confiance pendant extrêmement longtemps mais pourquoi, pourquoi soudain, il aurait des tas de vampires autour de lui au courant de ce qui devait être secret? Un objet enchanté? Cela veut dire qu’un sorcier est de la partie? Je grogne malgré moi car je sais qu’il y a anguille sous roche.

Jacques me regarde puis répond à Nami “ Depuis que l’artefact s’est réveillé par un miracle inconnu.” J’allais parlé quand Kaolo m’envoie un signal de détresse mental indiquant du mouvement de son côté, il n’est pas si loin de moi donc je hurle un “ ATTENTION” alors que les fenêtres explosent et qu’un flash lumineux envahit la pièce. Si Jacques n’était pas en cause l’un de ses “gars” lui l’était. “Nami la porte ! “ j’alerte sans même me rendre compte d’où elle se situe. Mais j’entends des pas précipités qui arrivent pas la porte derrière moi et instinctivement, je me mets derrière celle-ci. Quelques secondes plus tard, quelqu’un l’enfonce et je le chope par le cou pour le plaquer contre le mur. Un sorcier. Bordel. Jacques ne sait pas choisir ses partenaires je crois ! Je n’y vois rien, je ne sens que très peu mais j’entends parfaitement. Son coeur s’accélère et je ressens la magie en lui. Tant pis, sa nuque se brise sous mes mains. Je ne lui laisserai pas l’opportunité de nous tuer ou de faire du mal à qui que ce soit. “Nami, RAS? je demande alors que la vue me revient peu à peu. “ Jacques tu nous expliques ou tu t’es juste fait berné comme un bleu?” Quoi qu’il en soit, je vais récupérer cet artefact et il n’aura plus rien à faire, à surveiller. Je grogne, franchement agacé, laissant le cadavre du sorcier s’affaler sur le sol de la planque inerte et sans vie. “Non…non…je…je…” qu’il commence à bégayer. “ Tu quoi?” je demande très froid et neutre. “Je t’avais dit de ne parler de la mission que je t’ai confiée à personne. PERSONNE ! Quel mot tu n’as pas compris? Je devrais juste t’arracher la tête comme je l’ai fait avec ce type !” Je continue de ma voix grave et intransigeante. Jacques reste figé. “Artefact ! Maintenant ! “

Je n'aime pas son regard noir. Puis, un peu plus tard, je réalise que c'était son plan. Il me fait assez confiance pour me promettre de ramener l'artefact en cas de problème, mais pas suffisamment pour me parler de son idée à l'avance. L'intrus ne s'était guère occupé de moi, malheureusement. Je lui aurais bien réglé son compte, mais Roderick s'en était chargé. Tout était calme, maintenant, à part le cadavre au milieu de la pièce. Il gênait encore, mais à part ça, il ne s'emparerait plus de l'objet que nous venions récupérer. Je découvrais une nouvelle facette du vampire, que je n'avais pas vu depuis …

Je ne voulais pas savoir combien, mais il méritait tout de même une petite mise au point pour m'avoir caché une partie de son plan et m'avoir grondé visuellement à cause de ça. Je m'approchais de lui et le giflais sèchement. Il ne devait pas avoir senti grand chose, mais c'était pour le principe. Je jetais ensuite un regard de mépris à Jacques. Comment avait il pu se laisser avoir par un sorcier? C'était à priori un vampire d'expérience, vu son âge. Mais il semblait avoir merdé sur toute la ligne. Par chance, il n'y avait pas eu de jeunes congénères touchés lors de l'attaque.

Tout le monde était vivant, u ne bonne chose. Il ne restait plus qu'à récupérer ce pour quoi nous étions venu. Je ne savais pas ce que Roderick allait en faire, mais cela le regardait après tout. Il risquait de se retrouver avec une collection d'artefact si d'autres se réveillaient, mais c'était une autre histoire et cela non plus ne me concernait pas, sauf s'il voulait m'en confier. Pour le moment, il n'avait pas été question de ça et je ne tenais pas spécialement à me retrouver avec des objets potentiellement dangereux chez moi. Mon regard coula jusqu'à l'autre vampire, encore interloqué par mon geste.

«Il vient, cet artefact ou vous êtes devenu subitement sourd?» J'appuyais la demande de mon ancien complice d'entraînement. Le fait qu'il ne m’ait pas dévoilé son plan à l'avance ne changerait en rien notre but. Le vampire sembla choqué que je le réclame à mon tour et se leva lentement. Il était trop lent à mon goût et je dus me retenir de lui mettre un coup de pied aux fesses. Je le laissais faire. Il descendit par un escalier dans un recoin et je l'entendis fouillé dans le sous sol. C'était long. Je jetais un coup d'oeil à mon complice pour savoir comment il prenait ce délai.